Jazz live
Publié le 1 Mai 2012

April in Paris N°1 : Anne Paceo et Gilbert Amy

Du 5 au avril, on pouvait passer d’une œuvre hybride du compositeur Gilbert Amy à l’Opéra de Paris au trio Triphase d’Anne Paceo à l’Opéra de Paris.

Gros numéros à boucler coup sur coup, deux invitations d’Arnaud Merlin au Matin des musiciens du mardi sur France musique (le 17 avril sur le Second Quintette de Miles, le 8 sur la naissance du jazz, podcastable), les dernières relectures et l’indexation d’un “Miles de A à Z” dont la parution au Castor Astral est retardée de mois en mois. J’ai quelques peu lâché le jazz vivant au cours de ce mois d’avril glacial et pluvieux qui ne fit pas mentir le proverbe. Et reprenant le chemin des scènes du jazz aux lendemains du bouclage, j’ai négligé les comptes rendus, d’autant plus que ce blog était en travaux pour rénovation. Le site est rouvert. Je lui offre ces impressions retenues d’un avril parisien.  

 

Et d’abord celles en demi-teinte que m’a laissées le trio Triphase d’Anne Paceo. Admiratif devant sa direction d’une main de fer dans un gant de velours, de l’enthousiasme qui rayonne sur ses comparses – Leonardo Montana (p), Joan Eche-Puig (b) – et rend les jeux interactifs les réunissant tout simplement jouissifs. Perplexes face à l’écriture mélodique, nous étions deux à l’être à la pause, avec le collaborateur de Jazzmag, mon vieil ami, Philippe Vincent, parisien pour quelques jours. Une pause que nous fîmes traîner en longueur à la terrasse du Sunset, sans même prendre le temps de descendre au Sunset écoutre le quartette de Mathieu Marthouret… ce qui en disait long sur un état de fatigue avancé, le besoin d’écluser quelques bières en oubliant le présent à l’évocation de quelques bons vieux souvenirs. Et peut-être donc aussi une question de génération en ce qui concerne des mélodies du trio. Nos aînés n’éprouvèrent-ils pas le même le même sentiment de mièvrerie lorsque nous écoutions le quartette Jarrett-Garbarek… Après tout, comme il fut dit le mois dernier sur le net : « Bergerot, c’est le nouveau Panassié. »

 

Ce qui m’incite à ne pas passer sous silence ces “Litanies pour Romchamp” de Gilbert Amy entendues la veille, le 5 avril, et hors sujet dans ces pages. Un moment d’évasion indélébile « pour 2 chantres solistes, ensemble vocal, quatuor à cordes et percussions » à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille par l’ensemble XXI dirigé par Rachid Safir. Bien mal placé pour parler de ces musiques qui me sont d’autant plus familières qu’elles se fuient d’une époque à l’autre sur des textes latins de Jacques Horstius (XVIIe siècle), du paroissien romain, de l’hymnaire grégorien, des textes grecs de l’hymne akhatiste et des textes français de l’Ancien Testament ou de Le Corbusier, l’architecte de Ronchamp. C’est le privilège de notre époque que ces traversées à travers les siècles révolus avec les passes et les pince monseigneur, d’ailleurs parfois trompeuses, de la connaissance. Et le jazz n’échappe pas à cette tentation. Ici merveilleux dialogues de vocabulaires extrêmes (du plain-chant à l’écriture contemporaine nouveau millénaire) se contaminant les uns les autres sous le charme des voix d’Emmanuel Virstorky et Dominique Vellard… et une soudaine parenthèse glissée par le quatuor Parisii avec le surgissement de la troublante action de grâce du 3ème mouvement du 15ème Quatuor à cordes de Beethoven, véritable étrangeté dans la littérature de l’époque par sa longueur et son caractère modal. Je me demande ce qu’en aurait pensé Panassié.

 

Franck Bergerot

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Du 5 au avril, on pouvait passer d’une œuvre hybride du compositeur Gilbert Amy à l’Opéra de Paris au trio Triphase d’Anne Paceo à l’Opéra de Paris.

Gros numéros à boucler coup sur coup, deux invitations d’Arnaud Merlin au Matin des musiciens du mardi sur France musique (le 17 avril sur le Second Quintette de Miles, le 8 sur la naissance du jazz, podcastable), les dernières relectures et l’indexation d’un “Miles de A à Z” dont la parution au Castor Astral est retardée de mois en mois. J’ai quelques peu lâché le jazz vivant au cours de ce mois d’avril glacial et pluvieux qui ne fit pas mentir le proverbe. Et reprenant le chemin des scènes du jazz aux lendemains du bouclage, j’ai négligé les comptes rendus, d’autant plus que ce blog était en travaux pour rénovation. Le site est rouvert. Je lui offre ces impressions retenues d’un avril parisien.  

 

Et d’abord celles en demi-teinte que m’a laissées le trio Triphase d’Anne Paceo. Admiratif devant sa direction d’une main de fer dans un gant de velours, de l’enthousiasme qui rayonne sur ses comparses – Leonardo Montana (p), Joan Eche-Puig (b) – et rend les jeux interactifs les réunissant tout simplement jouissifs. Perplexes face à l’écriture mélodique, nous étions deux à l’être à la pause, avec le collaborateur de Jazzmag, mon vieil ami, Philippe Vincent, parisien pour quelques jours. Une pause que nous fîmes traîner en longueur à la terrasse du Sunset, sans même prendre le temps de descendre au Sunset écoutre le quartette de Mathieu Marthouret… ce qui en disait long sur un état de fatigue avancé, le besoin d’écluser quelques bières en oubliant le présent à l’évocation de quelques bons vieux souvenirs. Et peut-être donc aussi une question de génération en ce qui concerne des mélodies du trio. Nos aînés n’éprouvèrent-ils pas le même le même sentiment de mièvrerie lorsque nous écoutions le quartette Jarrett-Garbarek… Après tout, comme il fut dit le mois dernier sur le net : « Bergerot, c’est le nouveau Panassié. »

 

Ce qui m’incite à ne pas passer sous silence ces “Litanies pour Romchamp” de Gilbert Amy entendues la veille, le 5 avril, et hors sujet dans ces pages. Un moment d’évasion indélébile « pour 2 chantres solistes, ensemble vocal, quatuor à cordes et percussions » à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille par l’ensemble XXI dirigé par Rachid Safir. Bien mal placé pour parler de ces musiques qui me sont d’autant plus familières qu’elles se fuient d’une époque à l’autre sur des textes latins de Jacques Horstius (XVIIe siècle), du paroissien romain, de l’hymnaire grégorien, des textes grecs de l’hymne akhatiste et des textes français de l’Ancien Testament ou de Le Corbusier, l’architecte de Ronchamp. C’est le privilège de notre époque que ces traversées à travers les siècles révolus avec les passes et les pince monseigneur, d’ailleurs parfois trompeuses, de la connaissance. Et le jazz n’échappe pas à cette tentation. Ici merveilleux dialogues de vocabulaires extrêmes (du plain-chant à l’écriture contemporaine nouveau millénaire) se contaminant les uns les autres sous le charme des voix d’Emmanuel Virstorky et Dominique Vellard… et une soudaine parenthèse glissée par le quatuor Parisii avec le surgissement de la troublante action de grâce du 3ème mouvement du 15ème Quatuor à cordes de Beethoven, véritable étrangeté dans la littérature de l’époque par sa longueur et son caractère modal. Je me demande ce qu’en aurait pensé Panassié.

 

Franck Bergerot

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Du 5 au avril, on pouvait passer d’une œuvre hybride du compositeur Gilbert Amy à l’Opéra de Paris au trio Triphase d’Anne Paceo à l’Opéra de Paris.

Gros numéros à boucler coup sur coup, deux invitations d’Arnaud Merlin au Matin des musiciens du mardi sur France musique (le 17 avril sur le Second Quintette de Miles, le 8 sur la naissance du jazz, podcastable), les dernières relectures et l’indexation d’un “Miles de A à Z” dont la parution au Castor Astral est retardée de mois en mois. J’ai quelques peu lâché le jazz vivant au cours de ce mois d’avril glacial et pluvieux qui ne fit pas mentir le proverbe. Et reprenant le chemin des scènes du jazz aux lendemains du bouclage, j’ai négligé les comptes rendus, d’autant plus que ce blog était en travaux pour rénovation. Le site est rouvert. Je lui offre ces impressions retenues d’un avril parisien.  

 

Et d’abord celles en demi-teinte que m’a laissées le trio Triphase d’Anne Paceo. Admiratif devant sa direction d’une main de fer dans un gant de velours, de l’enthousiasme qui rayonne sur ses comparses – Leonardo Montana (p), Joan Eche-Puig (b) – et rend les jeux interactifs les réunissant tout simplement jouissifs. Perplexes face à l’écriture mélodique, nous étions deux à l’être à la pause, avec le collaborateur de Jazzmag, mon vieil ami, Philippe Vincent, parisien pour quelques jours. Une pause que nous fîmes traîner en longueur à la terrasse du Sunset, sans même prendre le temps de descendre au Sunset écoutre le quartette de Mathieu Marthouret… ce qui en disait long sur un état de fatigue avancé, le besoin d’écluser quelques bières en oubliant le présent à l’évocation de quelques bons vieux souvenirs. Et peut-être donc aussi une question de génération en ce qui concerne des mélodies du trio. Nos aînés n’éprouvèrent-ils pas le même le même sentiment de mièvrerie lorsque nous écoutions le quartette Jarrett-Garbarek… Après tout, comme il fut dit le mois dernier sur le net : « Bergerot, c’est le nouveau Panassié. »

 

Ce qui m’incite à ne pas passer sous silence ces “Litanies pour Romchamp” de Gilbert Amy entendues la veille, le 5 avril, et hors sujet dans ces pages. Un moment d’évasion indélébile « pour 2 chantres solistes, ensemble vocal, quatuor à cordes et percussions » à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille par l’ensemble XXI dirigé par Rachid Safir. Bien mal placé pour parler de ces musiques qui me sont d’autant plus familières qu’elles se fuient d’une époque à l’autre sur des textes latins de Jacques Horstius (XVIIe siècle), du paroissien romain, de l’hymnaire grégorien, des textes grecs de l’hymne akhatiste et des textes français de l’Ancien Testament ou de Le Corbusier, l’architecte de Ronchamp. C’est le privilège de notre époque que ces traversées à travers les siècles révolus avec les passes et les pince monseigneur, d’ailleurs parfois trompeuses, de la connaissance. Et le jazz n’échappe pas à cette tentation. Ici merveilleux dialogues de vocabulaires extrêmes (du plain-chant à l’écriture contemporaine nouveau millénaire) se contaminant les uns les autres sous le charme des voix d’Emmanuel Virstorky et Dominique Vellard… et une soudaine parenthèse glissée par le quatuor Parisii avec le surgissement de la troublante action de grâce du 3ème mouvement du 15ème Quatuor à cordes de Beethoven, véritable étrangeté dans la littérature de l’époque par sa longueur et son caractère modal. Je me demande ce qu’en aurait pensé Panassié.

 

Franck Bergerot

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Du 5 au avril, on pouvait passer d’une œuvre hybride du compositeur Gilbert Amy à l’Opéra de Paris au trio Triphase d’Anne Paceo à l’Opéra de Paris.

Gros numéros à boucler coup sur coup, deux invitations d’Arnaud Merlin au Matin des musiciens du mardi sur France musique (le 17 avril sur le Second Quintette de Miles, le 8 sur la naissance du jazz, podcastable), les dernières relectures et l’indexation d’un “Miles de A à Z” dont la parution au Castor Astral est retardée de mois en mois. J’ai quelques peu lâché le jazz vivant au cours de ce mois d’avril glacial et pluvieux qui ne fit pas mentir le proverbe. Et reprenant le chemin des scènes du jazz aux lendemains du bouclage, j’ai négligé les comptes rendus, d’autant plus que ce blog était en travaux pour rénovation. Le site est rouvert. Je lui offre ces impressions retenues d’un avril parisien.  

 

Et d’abord celles en demi-teinte que m’a laissées le trio Triphase d’Anne Paceo. Admiratif devant sa direction d’une main de fer dans un gant de velours, de l’enthousiasme qui rayonne sur ses comparses – Leonardo Montana (p), Joan Eche-Puig (b) – et rend les jeux interactifs les réunissant tout simplement jouissifs. Perplexes face à l’écriture mélodique, nous étions deux à l’être à la pause, avec le collaborateur de Jazzmag, mon vieil ami, Philippe Vincent, parisien pour quelques jours. Une pause que nous fîmes traîner en longueur à la terrasse du Sunset, sans même prendre le temps de descendre au Sunset écoutre le quartette de Mathieu Marthouret… ce qui en disait long sur un état de fatigue avancé, le besoin d’écluser quelques bières en oubliant le présent à l’évocation de quelques bons vieux souvenirs. Et peut-être donc aussi une question de génération en ce qui concerne des mélodies du trio. Nos aînés n’éprouvèrent-ils pas le même le même sentiment de mièvrerie lorsque nous écoutions le quartette Jarrett-Garbarek… Après tout, comme il fut dit le mois dernier sur le net : « Bergerot, c’est le nouveau Panassié. »

 

Ce qui m’incite à ne pas passer sous silence ces “Litanies pour Romchamp” de Gilbert Amy entendues la veille, le 5 avril, et hors sujet dans ces pages. Un moment d’évasion indélébile « pour 2 chantres solistes, ensemble vocal, quatuor à cordes et percussions » à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille par l’ensemble XXI dirigé par Rachid Safir. Bien mal placé pour parler de ces musiques qui me sont d’autant plus familières qu’elles se fuient d’une époque à l’autre sur des textes latins de Jacques Horstius (XVIIe siècle), du paroissien romain, de l’hymnaire grégorien, des textes grecs de l’hymne akhatiste et des textes français de l’Ancien Testament ou de Le Corbusier, l’architecte de Ronchamp. C’est le privilège de notre époque que ces traversées à travers les siècles révolus avec les passes et les pince monseigneur, d’ailleurs parfois trompeuses, de la connaissance. Et le jazz n’échappe pas à cette tentation. Ici merveilleux dialogues de vocabulaires extrêmes (du plain-chant à l’écriture contemporaine nouveau millénaire) se contaminant les uns les autres sous le charme des voix d’Emmanuel Virstorky et Dominique Vellard… et une soudaine parenthèse glissée par le quatuor Parisii avec le surgissement de la troublante action de grâce du 3ème mouvement du 15ème Quatuor à cordes de Beethoven, véritable étrangeté dans la littérature de l’époque par sa longueur et son caractère modal. Je me demande ce qu’en aurait pensé Panassié.

 

Franck Bergerot