Jazz live
Publié le 13 Nov 2016

D'JAZZ NEVERS : CORONADO

12 novembre 2016 : je laisse à Ludovic Florin, également présent ce jour-là, le soin de vous narrer les concerts du duo Foltz/Oliva, et du quartette de John Scofield. Ce 12 novembre j’ai manqué le solo de Daniel Erdmann car je voulais assister à la très passionnante conférence de Denis-Constant Martin sur Chris McGregor et le Brotherhood of Breath. J’ai quitté la Maison de la Culture après le concert de Scofield, vers minuit (parce que départ le lendemain de bonne heure), au beau milieu de la fête de clôture du trentième festival : le premier a eu lieu en 1987 ; une plongée dans mes agendas me dit que j’y fus dès 1988. Cette fin de soirée très festive était mise en musique, tendance musique électro entièrement réalisée à la main, par la Magnetic Ensemble. Beau bouquet final !

Coronado

CORONADO

Gilles Coronado (guitare), Matthieu Metzger (saxophone alto, effets électroniques), Antonin Rayon (orgue, Clavinet, synthé basse), Franck Vaillant (batterie, percussions)

Auditorium Jean-Jaurès, 18h30

Le groupe est celui du disque publié au début de l’année (« Au pire, un bien », La Buissonne/Harmonia Mundi). Et le principe musical est le même : temps fracturé, apparente autonomie rythmique des discours qui s’entrecroisent dans un entrelacs complexe jusqu’à ce que, par une sorte de magie finement élaborée, les rythmes se fondent en une seule pulsation. De ce flux de rythmes asymétriques surgit un discours lisible, une expression forte qui tourne parfois carrément rock. Aucun cliché dans les interventions de chaque musicien. Le sax alto, électroniquement traité ou pas, ne va jamais où l’on croyait l’attendre. L’orgue sort du langage de référence pour des couleurs inouïes. Le synthé basse donne une pulsation tellurique qui ne s’installe jamais avec complaisance : avant la routine, on bifurque ! Et les sons de Clavinet semblent venus d’un univers sonore inexploré. Le batteur est le Maître du temps, qu’il gère avec une précision d’horloge décalée, qui changerait constamment de fuseau horaire ou d’unité de mesure. La guitare instille des éléments mobiles (questions ou réponses ?) qui font avancer le discours collectif. La musique circule entre de multiples territoires : rock (progressif ou pas), musiques répétitives, musique dite contemporaine et jazz qui ne l’est pas moins, puisqu’il est d’aujourd’hui. Bref un univers très singulier, porteur d’une grande force d’expression, et d’un degré d’élaboration musicale qui force l’admiration.

Xavier Prévost

Lien vers la vidéo du finale de Magnetic Ensemble avec François Corneloup sur Culture Box

http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/jazz-blues/d-jazz-nevers-festival/john-scofield-au-d-jazz-nevers-247981 |12 novembre 2016 : je laisse à Ludovic Florin, également présent ce jour-là, le soin de vous narrer les concerts du duo Foltz/Oliva, et du quartette de John Scofield. Ce 12 novembre j’ai manqué le solo de Daniel Erdmann car je voulais assister à la très passionnante conférence de Denis-Constant Martin sur Chris McGregor et le Brotherhood of Breath. J’ai quitté la Maison de la Culture après le concert de Scofield, vers minuit (parce que départ le lendemain de bonne heure), au beau milieu de la fête de clôture du trentième festival : le premier a eu lieu en 1987 ; une plongée dans mes agendas me dit que j’y fus dès 1988. Cette fin de soirée très festive était mise en musique, tendance musique électro entièrement réalisée à la main, par la Magnetic Ensemble. Beau bouquet final !

Coronado

CORONADO

Gilles Coronado (guitare), Matthieu Metzger (saxophone alto, effets électroniques), Antonin Rayon (orgue, Clavinet, synthé basse), Franck Vaillant (batterie, percussions)

Auditorium Jean-Jaurès, 18h30

Le groupe est celui du disque publié au début de l’année (« Au pire, un bien », La Buissonne/Harmonia Mundi). Et le principe musical est le même : temps fracturé, apparente autonomie rythmique des discours qui s’entrecroisent dans un entrelacs complexe jusqu’à ce que, par une sorte de magie finement élaborée, les rythmes se fondent en une seule pulsation. De ce flux de rythmes asymétriques surgit un discours lisible, une expression forte qui tourne parfois carrément rock. Aucun cliché dans les interventions de chaque musicien. Le sax alto, électroniquement traité ou pas, ne va jamais où l’on croyait l’attendre. L’orgue sort du langage de référence pour des couleurs inouïes. Le synthé basse donne une pulsation tellurique qui ne s’installe jamais avec complaisance : avant la routine, on bifurque ! Et les sons de Clavinet semblent venus d’un univers sonore inexploré. Le batteur est le Maître du temps, qu’il gère avec une précision d’horloge décalée, qui changerait constamment de fuseau horaire ou d’unité de mesure. La guitare instille des éléments mobiles (questions ou réponses ?) qui font avancer le discours collectif. La musique circule entre de multiples territoires : rock (progressif ou pas), musiques répétitives, musique dite contemporaine et jazz qui ne l’est pas moins, puisqu’il est d’aujourd’hui. Bref un univers très singulier, porteur d’une grande force d’expression, et d’un degré d’élaboration musicale qui force l’admiration.

Xavier Prévost

Lien vers la vidéo du finale de Magnetic Ensemble avec François Corneloup sur Culture Box

http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/jazz-blues/d-jazz-nevers-festival/john-scofield-au-d-jazz-nevers-247981 |12 novembre 2016 : je laisse à Ludovic Florin, également présent ce jour-là, le soin de vous narrer les concerts du duo Foltz/Oliva, et du quartette de John Scofield. Ce 12 novembre j’ai manqué le solo de Daniel Erdmann car je voulais assister à la très passionnante conférence de Denis-Constant Martin sur Chris McGregor et le Brotherhood of Breath. J’ai quitté la Maison de la Culture après le concert de Scofield, vers minuit (parce que départ le lendemain de bonne heure), au beau milieu de la fête de clôture du trentième festival : le premier a eu lieu en 1987 ; une plongée dans mes agendas me dit que j’y fus dès 1988. Cette fin de soirée très festive était mise en musique, tendance musique électro entièrement réalisée à la main, par la Magnetic Ensemble. Beau bouquet final !

Coronado

CORONADO

Gilles Coronado (guitare), Matthieu Metzger (saxophone alto, effets électroniques), Antonin Rayon (orgue, Clavinet, synthé basse), Franck Vaillant (batterie, percussions)

Auditorium Jean-Jaurès, 18h30

Le groupe est celui du disque publié au début de l’année (« Au pire, un bien », La Buissonne/Harmonia Mundi). Et le principe musical est le même : temps fracturé, apparente autonomie rythmique des discours qui s’entrecroisent dans un entrelacs complexe jusqu’à ce que, par une sorte de magie finement élaborée, les rythmes se fondent en une seule pulsation. De ce flux de rythmes asymétriques surgit un discours lisible, une expression forte qui tourne parfois carrément rock. Aucun cliché dans les interventions de chaque musicien. Le sax alto, électroniquement traité ou pas, ne va jamais où l’on croyait l’attendre. L’orgue sort du langage de référence pour des couleurs inouïes. Le synthé basse donne une pulsation tellurique qui ne s’installe jamais avec complaisance : avant la routine, on bifurque ! Et les sons de Clavinet semblent venus d’un univers sonore inexploré. Le batteur est le Maître du temps, qu’il gère avec une précision d’horloge décalée, qui changerait constamment de fuseau horaire ou d’unité de mesure. La guitare instille des éléments mobiles (questions ou réponses ?) qui font avancer le discours collectif. La musique circule entre de multiples territoires : rock (progressif ou pas), musiques répétitives, musique dite contemporaine et jazz qui ne l’est pas moins, puisqu’il est d’aujourd’hui. Bref un univers très singulier, porteur d’une grande force d’expression, et d’un degré d’élaboration musicale qui force l’admiration.

Xavier Prévost

Lien vers la vidéo du finale de Magnetic Ensemble avec François Corneloup sur Culture Box

http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/jazz-blues/d-jazz-nevers-festival/john-scofield-au-d-jazz-nevers-247981 |12 novembre 2016 : je laisse à Ludovic Florin, également présent ce jour-là, le soin de vous narrer les concerts du duo Foltz/Oliva, et du quartette de John Scofield. Ce 12 novembre j’ai manqué le solo de Daniel Erdmann car je voulais assister à la très passionnante conférence de Denis-Constant Martin sur Chris McGregor et le Brotherhood of Breath. J’ai quitté la Maison de la Culture après le concert de Scofield, vers minuit (parce que départ le lendemain de bonne heure), au beau milieu de la fête de clôture du trentième festival : le premier a eu lieu en 1987 ; une plongée dans mes agendas me dit que j’y fus dès 1988. Cette fin de soirée très festive était mise en musique, tendance musique électro entièrement réalisée à la main, par la Magnetic Ensemble. Beau bouquet final !

Coronado

CORONADO

Gilles Coronado (guitare), Matthieu Metzger (saxophone alto, effets électroniques), Antonin Rayon (orgue, Clavinet, synthé basse), Franck Vaillant (batterie, percussions)

Auditorium Jean-Jaurès, 18h30

Le groupe est celui du disque publié au début de l’année (« Au pire, un bien », La Buissonne/Harmonia Mundi). Et le principe musical est le même : temps fracturé, apparente autonomie rythmique des discours qui s’entrecroisent dans un entrelacs complexe jusqu’à ce que, par une sorte de magie finement élaborée, les rythmes se fondent en une seule pulsation. De ce flux de rythmes asymétriques surgit un discours lisible, une expression forte qui tourne parfois carrément rock. Aucun cliché dans les interventions de chaque musicien. Le sax alto, électroniquement traité ou pas, ne va jamais où l’on croyait l’attendre. L’orgue sort du langage de référence pour des couleurs inouïes. Le synthé basse donne une pulsation tellurique qui ne s’installe jamais avec complaisance : avant la routine, on bifurque ! Et les sons de Clavinet semblent venus d’un univers sonore inexploré. Le batteur est le Maître du temps, qu’il gère avec une précision d’horloge décalée, qui changerait constamment de fuseau horaire ou d’unité de mesure. La guitare instille des éléments mobiles (questions ou réponses ?) qui font avancer le discours collectif. La musique circule entre de multiples territoires : rock (progressif ou pas), musiques répétitives, musique dite contemporaine et jazz qui ne l’est pas moins, puisqu’il est d’aujourd’hui. Bref un univers très singulier, porteur d’une grande force d’expression, et d’un degré d’élaboration musicale qui force l’admiration.

Xavier Prévost

Lien vers la vidéo du finale de Magnetic Ensemble avec François Corneloup sur Culture Box

http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/jazz-blues/d-jazz-nevers-festival/john-scofield-au-d-jazz-nevers-247981