Jazz live
Publié le 20 Avr 2017

Emmanuel Bex, David Lescot et La Commune à Cardin

L’organiste Emmanuel Bex et le comédien, metteur en scène et trompettiste David Lescot s’intallent à Paris, au Théâtre de la Ville relocalisé à l’Espace Cardin jusqu’au 29 avril avec leur spectacle La Chose commune, évocation de La Commune de Paris.

Emmanuel Bex et David Lescot “La Chose commune” : David Lescot (textes et mise en scène, voix récitante, trompette), Mike Ladd (“spoken words”), Elise Caron (voix chantée et récitante, flûte), Emmanuel Bex (musique, orgue), Géraldine Laurent (sax alto), Simon Goubert (batterie).

Je pourrais renvoyer au compte rendu enthousiaste dans ces pages de Pierre-Henry Ardonceau.Ou citer le mien qui l’était guère moins de la création, rédigé coquilles comprises et non corrigées depuis, tard dans la nuit, en août dernier au retour du festival Arts des Villes Arts des Champs de Malguénac.

Les artistes sortaient pourtant hier un peu amers par rapport à leur prestation de la veille – effet du premier contact avec l’inertie du public des abonnés, force et pesanteur du Théâtre de la Ville – se promettant demain de balayer cette inertie. Et au cours de la prestation d’hier qui m’a paru plus morcelée, je n’ai pas retrouvé cette nervosité, cette urgence, cet irrésistible vent de l’histoire qui avait balayé le plateau de Malguénac, alors que le spectacle sortait des limbes parmi les pupitres, les textes et les partitions encombrant encore la scène. Il faut dire que le public breton de Malguénac est de ceux qui vous portent et vous aiguillonnent tout à la fois. Et cette inertie du public d’hier, je l’ai ressentie moi-même hier, me posant notamment la question que je ne m’étais pas posée à Malguénac : les spectateurs, qui pour beaucoup entendent du jazz en concert pour la première fois, vont-ils comprendre la nécessité de raconter La Commune en jazz. Alors qu’à Malguénac, l’évidence s’était jetée à nos tripes dès les premières secondes, sans un temps mort. Parce que La Commune, racontée de manière haletante sur le mode du reportage par Lescot et transposée à l’internationale par les spoken words de Mike Ladd, est une folle improvisation, partie d’un concours de circonstances presque fortuit qui amène, quelques semaines durant, des débats et des décisions collectives capitaux, évoqués par les reprises de textes et chansons historiques par Elise Caron et Lescot. Et parce que le jazz est ce laboratoire de la démocratie où il faut inventer d’instant en instant une partition collective à la vie à la mort, avec en outre cette motricité qui est celle du swing et qu’incarnent puissamment, énormément, le trio Bex-Laurent-Goubert. Alors il faut aller à Cardin jusqu’au 29 avril submerger le public des abonnés et rappeler les artistes à tout rompre pour ne par manquer le rappel bouleversant de Louise Michel découvrant, émerveillée, les côtes d’Afrique de la cage où est enfermée à bord du navire qui l’entraine vers la Nouvelle Calédonie. • Franck Bergerot|L’organiste Emmanuel Bex et le comédien, metteur en scène et trompettiste David Lescot s’intallent à Paris, au Théâtre de la Ville relocalisé à l’Espace Cardin jusqu’au 29 avril avec leur spectacle La Chose commune, évocation de La Commune de Paris.

Emmanuel Bex et David Lescot “La Chose commune” : David Lescot (textes et mise en scène, voix récitante, trompette), Mike Ladd (“spoken words”), Elise Caron (voix chantée et récitante, flûte), Emmanuel Bex (musique, orgue), Géraldine Laurent (sax alto), Simon Goubert (batterie).

Je pourrais renvoyer au compte rendu enthousiaste dans ces pages de Pierre-Henry Ardonceau.Ou citer le mien qui l’était guère moins de la création, rédigé coquilles comprises et non corrigées depuis, tard dans la nuit, en août dernier au retour du festival Arts des Villes Arts des Champs de Malguénac.

Les artistes sortaient pourtant hier un peu amers par rapport à leur prestation de la veille – effet du premier contact avec l’inertie du public des abonnés, force et pesanteur du Théâtre de la Ville – se promettant demain de balayer cette inertie. Et au cours de la prestation d’hier qui m’a paru plus morcelée, je n’ai pas retrouvé cette nervosité, cette urgence, cet irrésistible vent de l’histoire qui avait balayé le plateau de Malguénac, alors que le spectacle sortait des limbes parmi les pupitres, les textes et les partitions encombrant encore la scène. Il faut dire que le public breton de Malguénac est de ceux qui vous portent et vous aiguillonnent tout à la fois. Et cette inertie du public d’hier, je l’ai ressentie moi-même hier, me posant notamment la question que je ne m’étais pas posée à Malguénac : les spectateurs, qui pour beaucoup entendent du jazz en concert pour la première fois, vont-ils comprendre la nécessité de raconter La Commune en jazz. Alors qu’à Malguénac, l’évidence s’était jetée à nos tripes dès les premières secondes, sans un temps mort. Parce que La Commune, racontée de manière haletante sur le mode du reportage par Lescot et transposée à l’internationale par les spoken words de Mike Ladd, est une folle improvisation, partie d’un concours de circonstances presque fortuit qui amène, quelques semaines durant, des débats et des décisions collectives capitaux, évoqués par les reprises de textes et chansons historiques par Elise Caron et Lescot. Et parce que le jazz est ce laboratoire de la démocratie où il faut inventer d’instant en instant une partition collective à la vie à la mort, avec en outre cette motricité qui est celle du swing et qu’incarnent puissamment, énormément, le trio Bex-Laurent-Goubert. Alors il faut aller à Cardin jusqu’au 29 avril submerger le public des abonnés et rappeler les artistes à tout rompre pour ne par manquer le rappel bouleversant de Louise Michel découvrant, émerveillée, les côtes d’Afrique de la cage où est enfermée à bord du navire qui l’entraine vers la Nouvelle Calédonie. • Franck Bergerot|L’organiste Emmanuel Bex et le comédien, metteur en scène et trompettiste David Lescot s’intallent à Paris, au Théâtre de la Ville relocalisé à l’Espace Cardin jusqu’au 29 avril avec leur spectacle La Chose commune, évocation de La Commune de Paris.

Emmanuel Bex et David Lescot “La Chose commune” : David Lescot (textes et mise en scène, voix récitante, trompette), Mike Ladd (“spoken words”), Elise Caron (voix chantée et récitante, flûte), Emmanuel Bex (musique, orgue), Géraldine Laurent (sax alto), Simon Goubert (batterie).

Je pourrais renvoyer au compte rendu enthousiaste dans ces pages de Pierre-Henry Ardonceau.Ou citer le mien qui l’était guère moins de la création, rédigé coquilles comprises et non corrigées depuis, tard dans la nuit, en août dernier au retour du festival Arts des Villes Arts des Champs de Malguénac.

Les artistes sortaient pourtant hier un peu amers par rapport à leur prestation de la veille – effet du premier contact avec l’inertie du public des abonnés, force et pesanteur du Théâtre de la Ville – se promettant demain de balayer cette inertie. Et au cours de la prestation d’hier qui m’a paru plus morcelée, je n’ai pas retrouvé cette nervosité, cette urgence, cet irrésistible vent de l’histoire qui avait balayé le plateau de Malguénac, alors que le spectacle sortait des limbes parmi les pupitres, les textes et les partitions encombrant encore la scène. Il faut dire que le public breton de Malguénac est de ceux qui vous portent et vous aiguillonnent tout à la fois. Et cette inertie du public d’hier, je l’ai ressentie moi-même hier, me posant notamment la question que je ne m’étais pas posée à Malguénac : les spectateurs, qui pour beaucoup entendent du jazz en concert pour la première fois, vont-ils comprendre la nécessité de raconter La Commune en jazz. Alors qu’à Malguénac, l’évidence s’était jetée à nos tripes dès les premières secondes, sans un temps mort. Parce que La Commune, racontée de manière haletante sur le mode du reportage par Lescot et transposée à l’internationale par les spoken words de Mike Ladd, est une folle improvisation, partie d’un concours de circonstances presque fortuit qui amène, quelques semaines durant, des débats et des décisions collectives capitaux, évoqués par les reprises de textes et chansons historiques par Elise Caron et Lescot. Et parce que le jazz est ce laboratoire de la démocratie où il faut inventer d’instant en instant une partition collective à la vie à la mort, avec en outre cette motricité qui est celle du swing et qu’incarnent puissamment, énormément, le trio Bex-Laurent-Goubert. Alors il faut aller à Cardin jusqu’au 29 avril submerger le public des abonnés et rappeler les artistes à tout rompre pour ne par manquer le rappel bouleversant de Louise Michel découvrant, émerveillée, les côtes d’Afrique de la cage où est enfermée à bord du navire qui l’entraine vers la Nouvelle Calédonie. • Franck Bergerot|L’organiste Emmanuel Bex et le comédien, metteur en scène et trompettiste David Lescot s’intallent à Paris, au Théâtre de la Ville relocalisé à l’Espace Cardin jusqu’au 29 avril avec leur spectacle La Chose commune, évocation de La Commune de Paris.

Emmanuel Bex et David Lescot “La Chose commune” : David Lescot (textes et mise en scène, voix récitante, trompette), Mike Ladd (“spoken words”), Elise Caron (voix chantée et récitante, flûte), Emmanuel Bex (musique, orgue), Géraldine Laurent (sax alto), Simon Goubert (batterie).

Je pourrais renvoyer au compte rendu enthousiaste dans ces pages de Pierre-Henry Ardonceau.Ou citer le mien qui l’était guère moins de la création, rédigé coquilles comprises et non corrigées depuis, tard dans la nuit, en août dernier au retour du festival Arts des Villes Arts des Champs de Malguénac.

Les artistes sortaient pourtant hier un peu amers par rapport à leur prestation de la veille – effet du premier contact avec l’inertie du public des abonnés, force et pesanteur du Théâtre de la Ville – se promettant demain de balayer cette inertie. Et au cours de la prestation d’hier qui m’a paru plus morcelée, je n’ai pas retrouvé cette nervosité, cette urgence, cet irrésistible vent de l’histoire qui avait balayé le plateau de Malguénac, alors que le spectacle sortait des limbes parmi les pupitres, les textes et les partitions encombrant encore la scène. Il faut dire que le public breton de Malguénac est de ceux qui vous portent et vous aiguillonnent tout à la fois. Et cette inertie du public d’hier, je l’ai ressentie moi-même hier, me posant notamment la question que je ne m’étais pas posée à Malguénac : les spectateurs, qui pour beaucoup entendent du jazz en concert pour la première fois, vont-ils comprendre la nécessité de raconter La Commune en jazz. Alors qu’à Malguénac, l’évidence s’était jetée à nos tripes dès les premières secondes, sans un temps mort. Parce que La Commune, racontée de manière haletante sur le mode du reportage par Lescot et transposée à l’internationale par les spoken words de Mike Ladd, est une folle improvisation, partie d’un concours de circonstances presque fortuit qui amène, quelques semaines durant, des débats et des décisions collectives capitaux, évoqués par les reprises de textes et chansons historiques par Elise Caron et Lescot. Et parce que le jazz est ce laboratoire de la démocratie où il faut inventer d’instant en instant une partition collective à la vie à la mort, avec en outre cette motricité qui est celle du swing et qu’incarnent puissamment, énormément, le trio Bex-Laurent-Goubert. Alors il faut aller à Cardin jusqu’au 29 avril submerger le public des abonnés et rappeler les artistes à tout rompre pour ne par manquer le rappel bouleversant de Louise Michel découvrant, émerveillée, les côtes d’Afrique de la cage où est enfermée à bord du navire qui l’entraine vers la Nouvelle Calédonie. • Franck Bergerot