Jazz live
Publié le 22 Juil 2016

FESTIVAL DE RADIO FRANCE & MONTPELLIER OCCITANIE : MIGUEL ZENÓN

Pour avoir voulu écouter l’Orchestre Philharmonique de Radio France, à l’Opéra Berlioz, qui jouait Dukas, Caplet et Stravinski à 20h, le chroniqueur a manqué la première partie, sous la pinède du Domaine d’O, à 20h30. Que le groupe du trompettiste Alain Micas veuille bien ne pas lui tenir rigueur de cette infidélité mélomane…. Mais à 22h et quelques minutes, le plumitif de service était à l’Amphithéâtre, pour le concert de Miguel Zenón.

Miguel Zenon

MIGUEL ZENÓN QUARTET : Miguel Zenón (saxophone alto), Luis Perdomo (piano), Hans Glawischnig (contrebasse), Henry Cole (batterie)

Amphithéâtre du Domaine d’O, jeudi 21 juillet 2016, 22h

Le saxophoniste portoricain présentait son quartette régulier, dans un répertoire qu’il donne depuis quelques mois, et qui sera la matière de son prochain disque, à paraître début 2017. Cela commence par un thème sur un rythme impair, lancinant, qui d’entrée donne le niveau d’interaction qui existe entre les membres du quartette, et tout spécialement avec le pianiste vénézuélien Luis Perdomo. L’effervescence rythmique est installée, d’entrée de jeu, le bassiste et le batteur sont pleinement investis, et parfois maîtres de la partie qui se joue. Suivra un thème d’une savante polyphonie, qui confirme s’il en était besoin la capacité des musiciens à sublimer les contraintes qu’ils s’imposent. Puis, dans une longue pièce cyclique le saxophoniste va se livrer à plusieurs solos qui alterneront, et dialogueront, avec les interventions des membres du groupe. C’est un rebond permanent de tension, de lyrisme, de sens mélodique, qui évité toute lassitude malgré le principe formelle de la composition. Après quoi Miguel Zenón a choisi de s’adresser au public, en espagnol : il connaît probablement l’importance de cette langue dans cette région de France, où la Guerre d’Espagne, puis l’immigration économique, ont marqué pour longtemps la culture. L’adresse est chaleureuse, comme l’était la réaction des auditeurs à la musique. Et, sur le ton de la confidence, Miguel Zenón annonce une composition dédiée à sa fille, Sangre de mi sangre : puissant lyrisme du thème et des improvisations : l’hommage est émouvant. On change alors de décor, avec Tipico : un thème qui devrait donner son titre au prochain album. Thème bien nommé, car le pianiste s’en donne à cœur joie, sur des figures qui sont manifestement plus cubaines que vénézuéliennes. La saxophoniste, de son côté, en profite pour habiller ses improvisations de phrases telles que les saxophonistes, alto notamment, en jouent à New York depuis les année 40 ; il faut dire qu’il ne cache pas la révélation que fut pour lui Charlie Parker, même s’il ne cherche pas à marcher dans ses pas. Le batteur ne sera pas en reste, qui sur cette trame va donner un solo plus que vif, et d’une densité polyrytmique impressionnante. Tonnerre d’applaudissements (il y a plus de 1500 spectateurs !) et rappel, pour un thème de Chico Buarque : mélancolie et lyrisme seront le plus beau des adieux, mais on se console : le groupe joue le lendemain au festival de Millau, et le jour d’après à celui de Junas, tous deux coproducteurs de cette très belle soirée.

Xavier Prévost

Concert en réécoute sur le site de France Musique :

http://www.francemusique.fr/emission/jazz-ete/2016-ete/jazz-montpellier-du-21-juillet-2016-miguel-zenon-quartet-07-21-2016-23-00

Le quartette de Miguel Zenón se produit le vendredi 22 juillet au festival de Jazz de Millau, et le samedi 23 juillet au festival de Junas.|Pour avoir voulu écouter l’Orchestre Philharmonique de Radio France, à l’Opéra Berlioz, qui jouait Dukas, Caplet et Stravinski à 20h, le chroniqueur a manqué la première partie, sous la pinède du Domaine d’O, à 20h30. Que le groupe du trompettiste Alain Micas veuille bien ne pas lui tenir rigueur de cette infidélité mélomane…. Mais à 22h et quelques minutes, le plumitif de service était à l’Amphithéâtre, pour le concert de Miguel Zenón.

Miguel Zenon

MIGUEL ZENÓN QUARTET : Miguel Zenón (saxophone alto), Luis Perdomo (piano), Hans Glawischnig (contrebasse), Henry Cole (batterie)

Amphithéâtre du Domaine d’O, jeudi 21 juillet 2016, 22h

Le saxophoniste portoricain présentait son quartette régulier, dans un répertoire qu’il donne depuis quelques mois, et qui sera la matière de son prochain disque, à paraître début 2017. Cela commence par un thème sur un rythme impair, lancinant, qui d’entrée donne le niveau d’interaction qui existe entre les membres du quartette, et tout spécialement avec le pianiste vénézuélien Luis Perdomo. L’effervescence rythmique est installée, d’entrée de jeu, le bassiste et le batteur sont pleinement investis, et parfois maîtres de la partie qui se joue. Suivra un thème d’une savante polyphonie, qui confirme s’il en était besoin la capacité des musiciens à sublimer les contraintes qu’ils s’imposent. Puis, dans une longue pièce cyclique le saxophoniste va se livrer à plusieurs solos qui alterneront, et dialogueront, avec les interventions des membres du groupe. C’est un rebond permanent de tension, de lyrisme, de sens mélodique, qui évité toute lassitude malgré le principe formelle de la composition. Après quoi Miguel Zenón a choisi de s’adresser au public, en espagnol : il connaît probablement l’importance de cette langue dans cette région de France, où la Guerre d’Espagne, puis l’immigration économique, ont marqué pour longtemps la culture. L’adresse est chaleureuse, comme l’était la réaction des auditeurs à la musique. Et, sur le ton de la confidence, Miguel Zenón annonce une composition dédiée à sa fille, Sangre de mi sangre : puissant lyrisme du thème et des improvisations : l’hommage est émouvant. On change alors de décor, avec Tipico : un thème qui devrait donner son titre au prochain album. Thème bien nommé, car le pianiste s’en donne à cœur joie, sur des figures qui sont manifestement plus cubaines que vénézuéliennes. La saxophoniste, de son côté, en profite pour habiller ses improvisations de phrases telles que les saxophonistes, alto notamment, en jouent à New York depuis les année 40 ; il faut dire qu’il ne cache pas la révélation que fut pour lui Charlie Parker, même s’il ne cherche pas à marcher dans ses pas. Le batteur ne sera pas en reste, qui sur cette trame va donner un solo plus que vif, et d’une densité polyrytmique impressionnante. Tonnerre d’applaudissements (il y a plus de 1500 spectateurs !) et rappel, pour un thème de Chico Buarque : mélancolie et lyrisme seront le plus beau des adieux, mais on se console : le groupe joue le lendemain au festival de Millau, et le jour d’après à celui de Junas, tous deux coproducteurs de cette très belle soirée.

Xavier Prévost

Concert en réécoute sur le site de France Musique :

http://www.francemusique.fr/emission/jazz-ete/2016-ete/jazz-montpellier-du-21-juillet-2016-miguel-zenon-quartet-07-21-2016-23-00

Le quartette de Miguel Zenón se produit le vendredi 22 juillet au festival de Jazz de Millau, et le samedi 23 juillet au festival de Junas.|Pour avoir voulu écouter l’Orchestre Philharmonique de Radio France, à l’Opéra Berlioz, qui jouait Dukas, Caplet et Stravinski à 20h, le chroniqueur a manqué la première partie, sous la pinède du Domaine d’O, à 20h30. Que le groupe du trompettiste Alain Micas veuille bien ne pas lui tenir rigueur de cette infidélité mélomane…. Mais à 22h et quelques minutes, le plumitif de service était à l’Amphithéâtre, pour le concert de Miguel Zenón.

Miguel Zenon

MIGUEL ZENÓN QUARTET : Miguel Zenón (saxophone alto), Luis Perdomo (piano), Hans Glawischnig (contrebasse), Henry Cole (batterie)

Amphithéâtre du Domaine d’O, jeudi 21 juillet 2016, 22h

Le saxophoniste portoricain présentait son quartette régulier, dans un répertoire qu’il donne depuis quelques mois, et qui sera la matière de son prochain disque, à paraître début 2017. Cela commence par un thème sur un rythme impair, lancinant, qui d’entrée donne le niveau d’interaction qui existe entre les membres du quartette, et tout spécialement avec le pianiste vénézuélien Luis Perdomo. L’effervescence rythmique est installée, d’entrée de jeu, le bassiste et le batteur sont pleinement investis, et parfois maîtres de la partie qui se joue. Suivra un thème d’une savante polyphonie, qui confirme s’il en était besoin la capacité des musiciens à sublimer les contraintes qu’ils s’imposent. Puis, dans une longue pièce cyclique le saxophoniste va se livrer à plusieurs solos qui alterneront, et dialogueront, avec les interventions des membres du groupe. C’est un rebond permanent de tension, de lyrisme, de sens mélodique, qui évité toute lassitude malgré le principe formelle de la composition. Après quoi Miguel Zenón a choisi de s’adresser au public, en espagnol : il connaît probablement l’importance de cette langue dans cette région de France, où la Guerre d’Espagne, puis l’immigration économique, ont marqué pour longtemps la culture. L’adresse est chaleureuse, comme l’était la réaction des auditeurs à la musique. Et, sur le ton de la confidence, Miguel Zenón annonce une composition dédiée à sa fille, Sangre de mi sangre : puissant lyrisme du thème et des improvisations : l’hommage est émouvant. On change alors de décor, avec Tipico : un thème qui devrait donner son titre au prochain album. Thème bien nommé, car le pianiste s’en donne à cœur joie, sur des figures qui sont manifestement plus cubaines que vénézuéliennes. La saxophoniste, de son côté, en profite pour habiller ses improvisations de phrases telles que les saxophonistes, alto notamment, en jouent à New York depuis les année 40 ; il faut dire qu’il ne cache pas la révélation que fut pour lui Charlie Parker, même s’il ne cherche pas à marcher dans ses pas. Le batteur ne sera pas en reste, qui sur cette trame va donner un solo plus que vif, et d’une densité polyrytmique impressionnante. Tonnerre d’applaudissements (il y a plus de 1500 spectateurs !) et rappel, pour un thème de Chico Buarque : mélancolie et lyrisme seront le plus beau des adieux, mais on se console : le groupe joue le lendemain au festival de Millau, et le jour d’après à celui de Junas, tous deux coproducteurs de cette très belle soirée.

Xavier Prévost

Concert en réécoute sur le site de France Musique :

http://www.francemusique.fr/emission/jazz-ete/2016-ete/jazz-montpellier-du-21-juillet-2016-miguel-zenon-quartet-07-21-2016-23-00

Le quartette de Miguel Zenón se produit le vendredi 22 juillet au festival de Jazz de Millau, et le samedi 23 juillet au festival de Junas.|Pour avoir voulu écouter l’Orchestre Philharmonique de Radio France, à l’Opéra Berlioz, qui jouait Dukas, Caplet et Stravinski à 20h, le chroniqueur a manqué la première partie, sous la pinède du Domaine d’O, à 20h30. Que le groupe du trompettiste Alain Micas veuille bien ne pas lui tenir rigueur de cette infidélité mélomane…. Mais à 22h et quelques minutes, le plumitif de service était à l’Amphithéâtre, pour le concert de Miguel Zenón.

Miguel Zenon

MIGUEL ZENÓN QUARTET : Miguel Zenón (saxophone alto), Luis Perdomo (piano), Hans Glawischnig (contrebasse), Henry Cole (batterie)

Amphithéâtre du Domaine d’O, jeudi 21 juillet 2016, 22h

Le saxophoniste portoricain présentait son quartette régulier, dans un répertoire qu’il donne depuis quelques mois, et qui sera la matière de son prochain disque, à paraître début 2017. Cela commence par un thème sur un rythme impair, lancinant, qui d’entrée donne le niveau d’interaction qui existe entre les membres du quartette, et tout spécialement avec le pianiste vénézuélien Luis Perdomo. L’effervescence rythmique est installée, d’entrée de jeu, le bassiste et le batteur sont pleinement investis, et parfois maîtres de la partie qui se joue. Suivra un thème d’une savante polyphonie, qui confirme s’il en était besoin la capacité des musiciens à sublimer les contraintes qu’ils s’imposent. Puis, dans une longue pièce cyclique le saxophoniste va se livrer à plusieurs solos qui alterneront, et dialogueront, avec les interventions des membres du groupe. C’est un rebond permanent de tension, de lyrisme, de sens mélodique, qui évité toute lassitude malgré le principe formelle de la composition. Après quoi Miguel Zenón a choisi de s’adresser au public, en espagnol : il connaît probablement l’importance de cette langue dans cette région de France, où la Guerre d’Espagne, puis l’immigration économique, ont marqué pour longtemps la culture. L’adresse est chaleureuse, comme l’était la réaction des auditeurs à la musique. Et, sur le ton de la confidence, Miguel Zenón annonce une composition dédiée à sa fille, Sangre de mi sangre : puissant lyrisme du thème et des improvisations : l’hommage est émouvant. On change alors de décor, avec Tipico : un thème qui devrait donner son titre au prochain album. Thème bien nommé, car le pianiste s’en donne à cœur joie, sur des figures qui sont manifestement plus cubaines que vénézuéliennes. La saxophoniste, de son côté, en profite pour habiller ses improvisations de phrases telles que les saxophonistes, alto notamment, en jouent à New York depuis les année 40 ; il faut dire qu’il ne cache pas la révélation que fut pour lui Charlie Parker, même s’il ne cherche pas à marcher dans ses pas. Le batteur ne sera pas en reste, qui sur cette trame va donner un solo plus que vif, et d’une densité polyrytmique impressionnante. Tonnerre d’applaudissements (il y a plus de 1500 spectateurs !) et rappel, pour un thème de Chico Buarque : mélancolie et lyrisme seront le plus beau des adieux, mais on se console : le groupe joue le lendemain au festival de Millau, et le jour d’après à celui de Junas, tous deux coproducteurs de cette très belle soirée.

Xavier Prévost

Concert en réécoute sur le site de France Musique :

http://www.francemusique.fr/emission/jazz-ete/2016-ete/jazz-montpellier-du-21-juillet-2016-miguel-zenon-quartet-07-21-2016-23-00

Le quartette de Miguel Zenón se produit le vendredi 22 juillet au festival de Jazz de Millau, et le samedi 23 juillet au festival de Junas.