Jazz live
Publié le 22 Août 2016

Jazz à Ramatuelle (3) : The Amazing Keystone Big Band Featuring Stochelo Rosenberg

Final en fanfare pour Jazz à Ramatuelle, avec le rutilant big band codirigé par Jon Boutelier (ts), Bastien Ballaz (tb), Fred Nardin (p) et David Enhco (tp). Au menu : le répertoire de Django Reinhardt revu et corrigé, avec en invité spécial la guitare manouche de Stochelo Rosenberg.

 

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Ramatuelle, Théâtre de verdure, samedi 20 août : The Amazing Keystone Big Band Featuring Stochelo Rosenberg

Ça marche fort pour le jeune Amazing Keystone Big Band : après le succès public et critique de Pierre et le Loup… et le Jazz !, les livres-disques de leur adaptation du Carnaval des animaux de Saint-Saëns se vendent comme des petits pains, leur valant des invitations dans nombre de festivals prestigieux. Sans doute ces productions à dominante « jeune public » ont-elles quelque peu éclipsé ce programme « Djangovision », créé il y a déjà plus d’un an au Festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine, et qu’on était fort curieux de découvrir.

Django version big band, donc. L’idée est finalement moins incongrue qu’il n’y paraît : d’une part, le divin Manouche n’a jamais voulu se cantonner à l’instrumentation « toute en cordes » du premier Quintette du Hot Club de France, et d’autre part, il a eu au cours de sa carrière l’occasion de se produire avec différentes grandes formations, à commencer par la première d’entre elle, celle de Duke Ellington. On peut globalement distinguer deux sous-ensembles dans ce programme remarquablement agencé et arrangé : les « tubes » de Django (Djangology, Tears, Manoir de mes rêves, Nuages, Minor Swing…) sont interprétés en compagnie de Stochelo Rosenberg. Si sa virtuosité y fait merveille, on reste peut-être un peu trop à mi-chemin entre les deux univers, un pied dans le manouche « authentique », un autre dans l’esthétique big band.

Aussi l’amateur de jazz se sera-t-il sans doute davantage délecté des compositions les moins connues (mais non les moins passionnantes), interprétées par l’orchestre seul dans un parti-pris d’adaptation complètement assumé : Flèche d’or et Anouman bénéficient ainsi d’un traitement de choc, mais c’est surtout Rythme futur qui emporte tout sur son passage, les différentes sections faisant preuve d’une mise en place époustouflante sur un tempo d’enfer. En ultime rappel, une interprétation impeccable du Braggin’ in Brass de Duke Ellington viendra une nouvelle fois démontrer la parfaite maîtrise des différentes pupitres, qui font décidément de cet orchestre l’un des tout meilleurs big bands français actuels.

Pascal Rozat|Final en fanfare pour Jazz à Ramatuelle, avec le rutilant big band codirigé par Jon Boutelier (ts), Bastien Ballaz (tb), Fred Nardin (p) et David Enhco (tp). Au menu : le répertoire de Django Reinhardt revu et corrigé, avec en invité spécial la guitare manouche de Stochelo Rosenberg.

 

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Ramatuelle, Théâtre de verdure, samedi 20 août : The Amazing Keystone Big Band Featuring Stochelo Rosenberg

Ça marche fort pour le jeune Amazing Keystone Big Band : après le succès public et critique de Pierre et le Loup… et le Jazz !, les livres-disques de leur adaptation du Carnaval des animaux de Saint-Saëns se vendent comme des petits pains, leur valant des invitations dans nombre de festivals prestigieux. Sans doute ces productions à dominante « jeune public » ont-elles quelque peu éclipsé ce programme « Djangovision », créé il y a déjà plus d’un an au Festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine, et qu’on était fort curieux de découvrir.

Django version big band, donc. L’idée est finalement moins incongrue qu’il n’y paraît : d’une part, le divin Manouche n’a jamais voulu se cantonner à l’instrumentation « toute en cordes » du premier Quintette du Hot Club de France, et d’autre part, il a eu au cours de sa carrière l’occasion de se produire avec différentes grandes formations, à commencer par la première d’entre elle, celle de Duke Ellington. On peut globalement distinguer deux sous-ensembles dans ce programme remarquablement agencé et arrangé : les « tubes » de Django (Djangology, Tears, Manoir de mes rêves, Nuages, Minor Swing…) sont interprétés en compagnie de Stochelo Rosenberg. Si sa virtuosité y fait merveille, on reste peut-être un peu trop à mi-chemin entre les deux univers, un pied dans le manouche « authentique », un autre dans l’esthétique big band.

Aussi l’amateur de jazz se sera-t-il sans doute davantage délecté des compositions les moins connues (mais non les moins passionnantes), interprétées par l’orchestre seul dans un parti-pris d’adaptation complètement assumé : Flèche d’or et Anouman bénéficient ainsi d’un traitement de choc, mais c’est surtout Rythme futur qui emporte tout sur son passage, les différentes sections faisant preuve d’une mise en place époustouflante sur un tempo d’enfer. En ultime rappel, une interprétation impeccable du Braggin’ in Brass de Duke Ellington viendra une nouvelle fois démontrer la parfaite maîtrise des différentes pupitres, qui font décidément de cet orchestre l’un des tout meilleurs big bands français actuels.

Pascal Rozat|Final en fanfare pour Jazz à Ramatuelle, avec le rutilant big band codirigé par Jon Boutelier (ts), Bastien Ballaz (tb), Fred Nardin (p) et David Enhco (tp). Au menu : le répertoire de Django Reinhardt revu et corrigé, avec en invité spécial la guitare manouche de Stochelo Rosenberg.

 

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Ramatuelle, Théâtre de verdure, samedi 20 août : The Amazing Keystone Big Band Featuring Stochelo Rosenberg

Ça marche fort pour le jeune Amazing Keystone Big Band : après le succès public et critique de Pierre et le Loup… et le Jazz !, les livres-disques de leur adaptation du Carnaval des animaux de Saint-Saëns se vendent comme des petits pains, leur valant des invitations dans nombre de festivals prestigieux. Sans doute ces productions à dominante « jeune public » ont-elles quelque peu éclipsé ce programme « Djangovision », créé il y a déjà plus d’un an au Festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine, et qu’on était fort curieux de découvrir.

Django version big band, donc. L’idée est finalement moins incongrue qu’il n’y paraît : d’une part, le divin Manouche n’a jamais voulu se cantonner à l’instrumentation « toute en cordes » du premier Quintette du Hot Club de France, et d’autre part, il a eu au cours de sa carrière l’occasion de se produire avec différentes grandes formations, à commencer par la première d’entre elle, celle de Duke Ellington. On peut globalement distinguer deux sous-ensembles dans ce programme remarquablement agencé et arrangé : les « tubes » de Django (Djangology, Tears, Manoir de mes rêves, Nuages, Minor Swing…) sont interprétés en compagnie de Stochelo Rosenberg. Si sa virtuosité y fait merveille, on reste peut-être un peu trop à mi-chemin entre les deux univers, un pied dans le manouche « authentique », un autre dans l’esthétique big band.

Aussi l’amateur de jazz se sera-t-il sans doute davantage délecté des compositions les moins connues (mais non les moins passionnantes), interprétées par l’orchestre seul dans un parti-pris d’adaptation complètement assumé : Flèche d’or et Anouman bénéficient ainsi d’un traitement de choc, mais c’est surtout Rythme futur qui emporte tout sur son passage, les différentes sections faisant preuve d’une mise en place époustouflante sur un tempo d’enfer. En ultime rappel, une interprétation impeccable du Braggin’ in Brass de Duke Ellington viendra une nouvelle fois démontrer la parfaite maîtrise des différentes pupitres, qui font décidément de cet orchestre l’un des tout meilleurs big bands français actuels.

Pascal Rozat|Final en fanfare pour Jazz à Ramatuelle, avec le rutilant big band codirigé par Jon Boutelier (ts), Bastien Ballaz (tb), Fred Nardin (p) et David Enhco (tp). Au menu : le répertoire de Django Reinhardt revu et corrigé, avec en invité spécial la guitare manouche de Stochelo Rosenberg.

 

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Ramatuelle, Théâtre de verdure, samedi 20 août : The Amazing Keystone Big Band Featuring Stochelo Rosenberg

Ça marche fort pour le jeune Amazing Keystone Big Band : après le succès public et critique de Pierre et le Loup… et le Jazz !, les livres-disques de leur adaptation du Carnaval des animaux de Saint-Saëns se vendent comme des petits pains, leur valant des invitations dans nombre de festivals prestigieux. Sans doute ces productions à dominante « jeune public » ont-elles quelque peu éclipsé ce programme « Djangovision », créé il y a déjà plus d’un an au Festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine, et qu’on était fort curieux de découvrir.

Django version big band, donc. L’idée est finalement moins incongrue qu’il n’y paraît : d’une part, le divin Manouche n’a jamais voulu se cantonner à l’instrumentation « toute en cordes » du premier Quintette du Hot Club de France, et d’autre part, il a eu au cours de sa carrière l’occasion de se produire avec différentes grandes formations, à commencer par la première d’entre elle, celle de Duke Ellington. On peut globalement distinguer deux sous-ensembles dans ce programme remarquablement agencé et arrangé : les « tubes » de Django (Djangology, Tears, Manoir de mes rêves, Nuages, Minor Swing…) sont interprétés en compagnie de Stochelo Rosenberg. Si sa virtuosité y fait merveille, on reste peut-être un peu trop à mi-chemin entre les deux univers, un pied dans le manouche « authentique », un autre dans l’esthétique big band.

Aussi l’amateur de jazz se sera-t-il sans doute davantage délecté des compositions les moins connues (mais non les moins passionnantes), interprétées par l’orchestre seul dans un parti-pris d’adaptation complètement assumé : Flèche d’or et Anouman bénéficient ainsi d’un traitement de choc, mais c’est surtout Rythme futur qui emporte tout sur son passage, les différentes sections faisant preuve d’une mise en place époustouflante sur un tempo d’enfer. En ultime rappel, une interprétation impeccable du Braggin’ in Brass de Duke Ellington viendra une nouvelle fois démontrer la parfaite maîtrise des différentes pupitres, qui font décidément de cet orchestre l’un des tout meilleurs big bands français actuels.

Pascal Rozat