Jazz live
Publié le 8 Sep 2016

Jazz à La Villette 07/09 : duo français et quartet israélo-américain

Stéphane Belmondo/Jacky Terrasson duo ; Avishai Cohen quartet.

Mettez ensemble deux gourmands, qu’est-ce que ça donne ? Un régal, bien sûr ! Arrivé un peu en retard pour des raisons qui tiennent à la &#@§ de circulation parisienne, je suis quasiment accueilli par une version en duo de “la Marseillaise” en tempo de valse lente. Jacky Terrasson l’avait enregistrée en 2000 sur son disque « A Paris » et ce soir elle a pris des teintes de blues mais reste un exercice que le public applaudit chaudement. Par la suite les duettistes s’en tiennent globalement aux standards, très près de la mélodie (citations de “Que reste-t-il de nos amours? » ou d’“Isn’t She Lovely?” au bugle), très (trop ?) près du disque aussi, et on pourrait souhaiter davantage de prise de risques venant de musiciens qui jouissent de toute façon d’un fort capital de sympathie de la part du public. Mais faisons taire nos récriminations : le concert est délectable et on aurait mauvaise grâce à faire la fine bouche. En l’occurrence la sensibilité des deux musiciens est sincère, et donc convaincante. Reste qu’on a frôlé le gentillet…

Avec Avishai Cohen, c’est une autre paire de manches et la trompette prend une dimension bien différente. Lunettes noires, barbe fournie, sans micro, le leader commence seul avec un son claironnant magnifiquement timbré. Rejoint par ses comparses entrant l’un après l’autre, il laisse planer le doute sur la teneur du thème qui semble se dissoudre dans un début d’impro sur laquelle plane l’ombre du Miles Davis des années 60. Capable d’une grande suavité comme d’une sonorité franche, laissant fréquemment place au silence dans un phrasé inventif, Cohen est de bout en bout un instrumentiste à suivre à tout prix. D’autant que dans le contexte de ce quartet il est accompagné par des comparses de premier ordre (Nasheet Waits à la batterie !) auxquels il laisse une large place pour s’exprimer en trio. Sous leurs doigts, la musique évoluera avec une densité, une tonicité sans failles, une maîtrise de la tension et de la détente, également, qui font merveille sur un répertoire entièrement original. Thierry Quénum

 |Stéphane Belmondo/Jacky Terrasson duo ; Avishai Cohen quartet.

Mettez ensemble deux gourmands, qu’est-ce que ça donne ? Un régal, bien sûr ! Arrivé un peu en retard pour des raisons qui tiennent à la &#@§ de circulation parisienne, je suis quasiment accueilli par une version en duo de “la Marseillaise” en tempo de valse lente. Jacky Terrasson l’avait enregistrée en 2000 sur son disque « A Paris » et ce soir elle a pris des teintes de blues mais reste un exercice que le public applaudit chaudement. Par la suite les duettistes s’en tiennent globalement aux standards, très près de la mélodie (citations de “Que reste-t-il de nos amours? » ou d’“Isn’t She Lovely?” au bugle), très (trop ?) près du disque aussi, et on pourrait souhaiter davantage de prise de risques venant de musiciens qui jouissent de toute façon d’un fort capital de sympathie de la part du public. Mais faisons taire nos récriminations : le concert est délectable et on aurait mauvaise grâce à faire la fine bouche. En l’occurrence la sensibilité des deux musiciens est sincère, et donc convaincante. Reste qu’on a frôlé le gentillet…

Avec Avishai Cohen, c’est une autre paire de manches et la trompette prend une dimension bien différente. Lunettes noires, barbe fournie, sans micro, le leader commence seul avec un son claironnant magnifiquement timbré. Rejoint par ses comparses entrant l’un après l’autre, il laisse planer le doute sur la teneur du thème qui semble se dissoudre dans un début d’impro sur laquelle plane l’ombre du Miles Davis des années 60. Capable d’une grande suavité comme d’une sonorité franche, laissant fréquemment place au silence dans un phrasé inventif, Cohen est de bout en bout un instrumentiste à suivre à tout prix. D’autant que dans le contexte de ce quartet il est accompagné par des comparses de premier ordre (Nasheet Waits à la batterie !) auxquels il laisse une large place pour s’exprimer en trio. Sous leurs doigts, la musique évoluera avec une densité, une tonicité sans failles, une maîtrise de la tension et de la détente, également, qui font merveille sur un répertoire entièrement original. Thierry Quénum

 |Stéphane Belmondo/Jacky Terrasson duo ; Avishai Cohen quartet.

Mettez ensemble deux gourmands, qu’est-ce que ça donne ? Un régal, bien sûr ! Arrivé un peu en retard pour des raisons qui tiennent à la &#@§ de circulation parisienne, je suis quasiment accueilli par une version en duo de “la Marseillaise” en tempo de valse lente. Jacky Terrasson l’avait enregistrée en 2000 sur son disque « A Paris » et ce soir elle a pris des teintes de blues mais reste un exercice que le public applaudit chaudement. Par la suite les duettistes s’en tiennent globalement aux standards, très près de la mélodie (citations de “Que reste-t-il de nos amours? » ou d’“Isn’t She Lovely?” au bugle), très (trop ?) près du disque aussi, et on pourrait souhaiter davantage de prise de risques venant de musiciens qui jouissent de toute façon d’un fort capital de sympathie de la part du public. Mais faisons taire nos récriminations : le concert est délectable et on aurait mauvaise grâce à faire la fine bouche. En l’occurrence la sensibilité des deux musiciens est sincère, et donc convaincante. Reste qu’on a frôlé le gentillet…

Avec Avishai Cohen, c’est une autre paire de manches et la trompette prend une dimension bien différente. Lunettes noires, barbe fournie, sans micro, le leader commence seul avec un son claironnant magnifiquement timbré. Rejoint par ses comparses entrant l’un après l’autre, il laisse planer le doute sur la teneur du thème qui semble se dissoudre dans un début d’impro sur laquelle plane l’ombre du Miles Davis des années 60. Capable d’une grande suavité comme d’une sonorité franche, laissant fréquemment place au silence dans un phrasé inventif, Cohen est de bout en bout un instrumentiste à suivre à tout prix. D’autant que dans le contexte de ce quartet il est accompagné par des comparses de premier ordre (Nasheet Waits à la batterie !) auxquels il laisse une large place pour s’exprimer en trio. Sous leurs doigts, la musique évoluera avec une densité, une tonicité sans failles, une maîtrise de la tension et de la détente, également, qui font merveille sur un répertoire entièrement original. Thierry Quénum

 |Stéphane Belmondo/Jacky Terrasson duo ; Avishai Cohen quartet.

Mettez ensemble deux gourmands, qu’est-ce que ça donne ? Un régal, bien sûr ! Arrivé un peu en retard pour des raisons qui tiennent à la &#@§ de circulation parisienne, je suis quasiment accueilli par une version en duo de “la Marseillaise” en tempo de valse lente. Jacky Terrasson l’avait enregistrée en 2000 sur son disque « A Paris » et ce soir elle a pris des teintes de blues mais reste un exercice que le public applaudit chaudement. Par la suite les duettistes s’en tiennent globalement aux standards, très près de la mélodie (citations de “Que reste-t-il de nos amours? » ou d’“Isn’t She Lovely?” au bugle), très (trop ?) près du disque aussi, et on pourrait souhaiter davantage de prise de risques venant de musiciens qui jouissent de toute façon d’un fort capital de sympathie de la part du public. Mais faisons taire nos récriminations : le concert est délectable et on aurait mauvaise grâce à faire la fine bouche. En l’occurrence la sensibilité des deux musiciens est sincère, et donc convaincante. Reste qu’on a frôlé le gentillet…

Avec Avishai Cohen, c’est une autre paire de manches et la trompette prend une dimension bien différente. Lunettes noires, barbe fournie, sans micro, le leader commence seul avec un son claironnant magnifiquement timbré. Rejoint par ses comparses entrant l’un après l’autre, il laisse planer le doute sur la teneur du thème qui semble se dissoudre dans un début d’impro sur laquelle plane l’ombre du Miles Davis des années 60. Capable d’une grande suavité comme d’une sonorité franche, laissant fréquemment place au silence dans un phrasé inventif, Cohen est de bout en bout un instrumentiste à suivre à tout prix. D’autant que dans le contexte de ce quartet il est accompagné par des comparses de premier ordre (Nasheet Waits à la batterie !) auxquels il laisse une large place pour s’exprimer en trio. Sous leurs doigts, la musique évoluera avec une densité, une tonicité sans failles, une maîtrise de la tension et de la détente, également, qui font merveille sur un répertoire entièrement original. Thierry Quénum