Jazz live
Publié le 13 Août 2016

Jazzdor Strasbourg-Berlin dernière soirée 03/06

Jazzdor Strasbourg-Berlin. Berlin, Kesselhaus, Kulturbrauerei. Dernière soirée, 03 juin.

Terrassé par des problèmes de santé, notre envoyé spécial n’a pu poster son article sur la fin de Jazzdor Strasbourg-Berlin à son retour de la capitale allemande. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il achève sa tâche… en souhaitant que vous l’excusiez de ce retard.

Difficile de ne pas penser à Debussy en écoutant le début du duo de Ceccaldi/Negro. Puis la musique devient staccato et les sonorités jazz se font plus évidentes sans que l’influence impressionniste disparaisse. La tension augmente, par contre, et on frôle des ambiances de western. Bref, on est dans une atmosphère coloriste qui se construit à grands coups de pinceaux rythmiques et harmoniques. Puis on plonge soudain dans le baroque, en pizzicatos virtuoses tout d’abord, à grands coups d’archets ensuite, qui passent du lyrisme à l’abstraction pour finir par une sorte de gigue endiablée. Il y a, dans la virtuosité époustouflante de ce deux musiciens, quelque chose d’effrayant : ils sont tout simplement capables de tout, et ce avec une aisance confondante.

Ils s’appellent « Un Poco Loco » et ils commencent leur concert par une version doucement déjantée et déconstruite du thème éponyme de Bud Powell. Il faut le faire : s’ancrer dans le bebop en trio ténor ou clarinette/trombone/contrebasse. Cette pulsion moelleuse séduit dès l’abord, truffée qu’elle est de petites citations humoristiques. Suivra un « Manteca » pulpeux aux contrepoints réjouissants sur lequel la clarinette fera brièvement passer l’ombre de Jimmy Guiffre. « Night in Tunisia » pépie sur des alternances de sourdines au trombone, puis s’évanouit dans la nuit berlinoise. Le tout sans la moindre partition, je vous prie. Et ça continuera ainsi, dans la décontraction la plus totale et la prédilection pour les formes brèves, en passant par des extraits savoureux de « West Side Story ». Au total, une révision de classiques souvent oubliés dans une veine issue des cadors de la West Coast.

Et pour conclure cette dixième édition, quoi de mieux que « le bal des faux frères » : quatre soufflants, une batterie et la guitare de Marc Ducret en invitée. Ca frappe dur et précis sous les solos et tutti des anches et des cuivres et le public n’a guère le choix que de se déhancher souplement ou de façon plus tonique. Et quand soudain la guitare griffe l’air de ses cordes félines l’on sent passer le souffle d’un fauve plus que bien entouré. Thierry Quénum|Jazzdor Strasbourg-Berlin. Berlin, Kesselhaus, Kulturbrauerei. Dernière soirée, 03 juin.

Terrassé par des problèmes de santé, notre envoyé spécial n’a pu poster son article sur la fin de Jazzdor Strasbourg-Berlin à son retour de la capitale allemande. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il achève sa tâche… en souhaitant que vous l’excusiez de ce retard.

Difficile de ne pas penser à Debussy en écoutant le début du duo de Ceccaldi/Negro. Puis la musique devient staccato et les sonorités jazz se font plus évidentes sans que l’influence impressionniste disparaisse. La tension augmente, par contre, et on frôle des ambiances de western. Bref, on est dans une atmosphère coloriste qui se construit à grands coups de pinceaux rythmiques et harmoniques. Puis on plonge soudain dans le baroque, en pizzicatos virtuoses tout d’abord, à grands coups d’archets ensuite, qui passent du lyrisme à l’abstraction pour finir par une sorte de gigue endiablée. Il y a, dans la virtuosité époustouflante de ce deux musiciens, quelque chose d’effrayant : ils sont tout simplement capables de tout, et ce avec une aisance confondante.

Ils s’appellent « Un Poco Loco » et ils commencent leur concert par une version doucement déjantée et déconstruite du thème éponyme de Bud Powell. Il faut le faire : s’ancrer dans le bebop en trio ténor ou clarinette/trombone/contrebasse. Cette pulsion moelleuse séduit dès l’abord, truffée qu’elle est de petites citations humoristiques. Suivra un « Manteca » pulpeux aux contrepoints réjouissants sur lequel la clarinette fera brièvement passer l’ombre de Jimmy Guiffre. « Night in Tunisia » pépie sur des alternances de sourdines au trombone, puis s’évanouit dans la nuit berlinoise. Le tout sans la moindre partition, je vous prie. Et ça continuera ainsi, dans la décontraction la plus totale et la prédilection pour les formes brèves, en passant par des extraits savoureux de « West Side Story ». Au total, une révision de classiques souvent oubliés dans une veine issue des cadors de la West Coast.

Et pour conclure cette dixième édition, quoi de mieux que « le bal des faux frères » : quatre soufflants, une batterie et la guitare de Marc Ducret en invitée. Ca frappe dur et précis sous les solos et tutti des anches et des cuivres et le public n’a guère le choix que de se déhancher souplement ou de façon plus tonique. Et quand soudain la guitare griffe l’air de ses cordes félines l’on sent passer le souffle d’un fauve plus que bien entouré. Thierry Quénum|Jazzdor Strasbourg-Berlin. Berlin, Kesselhaus, Kulturbrauerei. Dernière soirée, 03 juin.

Terrassé par des problèmes de santé, notre envoyé spécial n’a pu poster son article sur la fin de Jazzdor Strasbourg-Berlin à son retour de la capitale allemande. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il achève sa tâche… en souhaitant que vous l’excusiez de ce retard.

Difficile de ne pas penser à Debussy en écoutant le début du duo de Ceccaldi/Negro. Puis la musique devient staccato et les sonorités jazz se font plus évidentes sans que l’influence impressionniste disparaisse. La tension augmente, par contre, et on frôle des ambiances de western. Bref, on est dans une atmosphère coloriste qui se construit à grands coups de pinceaux rythmiques et harmoniques. Puis on plonge soudain dans le baroque, en pizzicatos virtuoses tout d’abord, à grands coups d’archets ensuite, qui passent du lyrisme à l’abstraction pour finir par une sorte de gigue endiablée. Il y a, dans la virtuosité époustouflante de ce deux musiciens, quelque chose d’effrayant : ils sont tout simplement capables de tout, et ce avec une aisance confondante.

Ils s’appellent « Un Poco Loco » et ils commencent leur concert par une version doucement déjantée et déconstruite du thème éponyme de Bud Powell. Il faut le faire : s’ancrer dans le bebop en trio ténor ou clarinette/trombone/contrebasse. Cette pulsion moelleuse séduit dès l’abord, truffée qu’elle est de petites citations humoristiques. Suivra un « Manteca » pulpeux aux contrepoints réjouissants sur lequel la clarinette fera brièvement passer l’ombre de Jimmy Guiffre. « Night in Tunisia » pépie sur des alternances de sourdines au trombone, puis s’évanouit dans la nuit berlinoise. Le tout sans la moindre partition, je vous prie. Et ça continuera ainsi, dans la décontraction la plus totale et la prédilection pour les formes brèves, en passant par des extraits savoureux de « West Side Story ». Au total, une révision de classiques souvent oubliés dans une veine issue des cadors de la West Coast.

Et pour conclure cette dixième édition, quoi de mieux que « le bal des faux frères » : quatre soufflants, une batterie et la guitare de Marc Ducret en invitée. Ca frappe dur et précis sous les solos et tutti des anches et des cuivres et le public n’a guère le choix que de se déhancher souplement ou de façon plus tonique. Et quand soudain la guitare griffe l’air de ses cordes félines l’on sent passer le souffle d’un fauve plus que bien entouré. Thierry Quénum|Jazzdor Strasbourg-Berlin. Berlin, Kesselhaus, Kulturbrauerei. Dernière soirée, 03 juin.

Terrassé par des problèmes de santé, notre envoyé spécial n’a pu poster son article sur la fin de Jazzdor Strasbourg-Berlin à son retour de la capitale allemande. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il achève sa tâche… en souhaitant que vous l’excusiez de ce retard.

Difficile de ne pas penser à Debussy en écoutant le début du duo de Ceccaldi/Negro. Puis la musique devient staccato et les sonorités jazz se font plus évidentes sans que l’influence impressionniste disparaisse. La tension augmente, par contre, et on frôle des ambiances de western. Bref, on est dans une atmosphère coloriste qui se construit à grands coups de pinceaux rythmiques et harmoniques. Puis on plonge soudain dans le baroque, en pizzicatos virtuoses tout d’abord, à grands coups d’archets ensuite, qui passent du lyrisme à l’abstraction pour finir par une sorte de gigue endiablée. Il y a, dans la virtuosité époustouflante de ce deux musiciens, quelque chose d’effrayant : ils sont tout simplement capables de tout, et ce avec une aisance confondante.

Ils s’appellent « Un Poco Loco » et ils commencent leur concert par une version doucement déjantée et déconstruite du thème éponyme de Bud Powell. Il faut le faire : s’ancrer dans le bebop en trio ténor ou clarinette/trombone/contrebasse. Cette pulsion moelleuse séduit dès l’abord, truffée qu’elle est de petites citations humoristiques. Suivra un « Manteca » pulpeux aux contrepoints réjouissants sur lequel la clarinette fera brièvement passer l’ombre de Jimmy Guiffre. « Night in Tunisia » pépie sur des alternances de sourdines au trombone, puis s’évanouit dans la nuit berlinoise. Le tout sans la moindre partition, je vous prie. Et ça continuera ainsi, dans la décontraction la plus totale et la prédilection pour les formes brèves, en passant par des extraits savoureux de « West Side Story ». Au total, une révision de classiques souvent oubliés dans une veine issue des cadors de la West Coast.

Et pour conclure cette dixième édition, quoi de mieux que « le bal des faux frères » : quatre soufflants, une batterie et la guitare de Marc Ducret en invitée. Ca frappe dur et précis sous les solos et tutti des anches et des cuivres et le public n’a guère le choix que de se déhancher souplement ou de façon plus tonique. Et quand soudain la guitare griffe l’air de ses cordes félines l’on sent passer le souffle d’un fauve plus que bien entouré. Thierry Quénum