Jazz live
Publié le 1 Déc 2013

Léandre brûle les planches (2)

Après la « Cascade » mouvementée de la veille, le festival neuf9 proposait la création « Sho-bo-gen-zo », d’inspiration japonaise, mise en scène par Josef Nadj (homme de théâtre, élève de Marcel Marceau, directeur du Centre chorégraphique national d’Orléans), et dans lequel la danseuse Cécile Loyer et la contrebassiste Joëlle Léandre reprenaient du service.

SHO-BO-GEN-ZO

Performance de Josef Nadj, Cécile Loyer, Joëlle Léandre et Akosh Szelevenyi.

30 novembre 2013 – salle Allégora (Auterive)

Nadj se passionne depuis plusieurs décennies pour les pratiques et philosophies liées au tai-chi, à la danse butô et au bouddhisme zen. L’ouvrage de référence sur ce dernier sujet (« Shôbôgenzô » de Dôgen) a servi de base à l’élaboration de cette pièce, dont l’esthétique comme la musique évoquent parfois l’univers des films d’Akira Kurosawa, sans se réduire à cela heureusement et évidemment. La dimension sonore est fondamentale. Présents de chaque côté de la scène, Joëlle Léandre (contrebasse, voix) et Akosh Szelevenyi (saxophones, percussions, violon, cordophone) encadrent les danseurs-acteurs, Nadj et Loyer, dans une succession de six tableaux d’une dizaine de minutes chacun. La scénographie se compose d’une grande porte centrale, des panneaux translucides disposés de chaque côté de celle-ci accueillant plusieurs effets visuels par rétroprojection.

Joëlle Léandre, l’improvisation sans filet ?

Danseurs comme musiciens se signalent par l’intensité des propositions. La gestuelle est le plus souvent lente et tranchée, esquissant des situations d’une inquiétante drôlerie. On ne peut guère parler de narration. Les figures – plutôt que personnages – maître et disciple ? mari et femme ? animal et homme ? humain et dieu ? ou chimères – jeu fréquent sur les masques – que l’on nous présente évoluent de manière totalement inattendue, poursuivant une cohérence interne, dans une succession de scènes à possible valeur métaphorique, porteuses d’une charge esthétique marquante et d’une profonde altérité pour l’œil occidental. L’effet hypnotique fonctionne aussi à plein. Les variations musicales finissent par laisser la place à un drone prolongé dans les graves, qui conforte les spectateurs dans le sillage méditatif suggéré par l’association des visuels et de la bande-son créée en direct. Beau moment de scène.

David Cristol|Après la « Cascade » mouvementée de la veille, le festival neuf9 proposait la création « Sho-bo-gen-zo », d’inspiration japonaise, mise en scène par Josef Nadj (homme de théâtre, élève de Marcel Marceau, directeur du Centre chorégraphique national d’Orléans), et dans lequel la danseuse Cécile Loyer et la contrebassiste Joëlle Léandre reprenaient du service.

SHO-BO-GEN-ZO

Performance de Josef Nadj, Cécile Loyer, Joëlle Léandre et Akosh Szelevenyi.

30 novembre 2013 – salle Allégora (Auterive)

Nadj se passionne depuis plusieurs décennies pour les pratiques et philosophies liées au tai-chi, à la danse butô et au bouddhisme zen. L’ouvrage de référence sur ce dernier sujet (« Shôbôgenzô » de Dôgen) a servi de base à l’élaboration de cette pièce, dont l’esthétique comme la musique évoquent parfois l’univers des films d’Akira Kurosawa, sans se réduire à cela heureusement et évidemment. La dimension sonore est fondamentale. Présents de chaque côté de la scène, Joëlle Léandre (contrebasse, voix) et Akosh Szelevenyi (saxophones, percussions, violon, cordophone) encadrent les danseurs-acteurs, Nadj et Loyer, dans une succession de six tableaux d’une dizaine de minutes chacun. La scénographie se compose d’une grande porte centrale, des panneaux translucides disposés de chaque côté de celle-ci accueillant plusieurs effets visuels par rétroprojection.

Joëlle Léandre, l’improvisation sans filet ?

Danseurs comme musiciens se signalent par l’intensité des propositions. La gestuelle est le plus souvent lente et tranchée, esquissant des situations d’une inquiétante drôlerie. On ne peut guère parler de narration. Les figures – plutôt que personnages – maître et disciple ? mari et femme ? animal et homme ? humain et dieu ? ou chimères – jeu fréquent sur les masques – que l’on nous présente évoluent de manière totalement inattendue, poursuivant une cohérence interne, dans une succession de scènes à possible valeur métaphorique, porteuses d’une charge esthétique marquante et d’une profonde altérité pour l’œil occidental. L’effet hypnotique fonctionne aussi à plein. Les variations musicales finissent par laisser la place à un drone prolongé dans les graves, qui conforte les spectateurs dans le sillage méditatif suggéré par l’association des visuels et de la bande-son créée en direct. Beau moment de scène.

David Cristol|Après la « Cascade » mouvementée de la veille, le festival neuf9 proposait la création « Sho-bo-gen-zo », d’inspiration japonaise, mise en scène par Josef Nadj (homme de théâtre, élève de Marcel Marceau, directeur du Centre chorégraphique national d’Orléans), et dans lequel la danseuse Cécile Loyer et la contrebassiste Joëlle Léandre reprenaient du service.

SHO-BO-GEN-ZO

Performance de Josef Nadj, Cécile Loyer, Joëlle Léandre et Akosh Szelevenyi.

30 novembre 2013 – salle Allégora (Auterive)

Nadj se passionne depuis plusieurs décennies pour les pratiques et philosophies liées au tai-chi, à la danse butô et au bouddhisme zen. L’ouvrage de référence sur ce dernier sujet (« Shôbôgenzô » de Dôgen) a servi de base à l’élaboration de cette pièce, dont l’esthétique comme la musique évoquent parfois l’univers des films d’Akira Kurosawa, sans se réduire à cela heureusement et évidemment. La dimension sonore est fondamentale. Présents de chaque côté de la scène, Joëlle Léandre (contrebasse, voix) et Akosh Szelevenyi (saxophones, percussions, violon, cordophone) encadrent les danseurs-acteurs, Nadj et Loyer, dans une succession de six tableaux d’une dizaine de minutes chacun. La scénographie se compose d’une grande porte centrale, des panneaux translucides disposés de chaque côté de celle-ci accueillant plusieurs effets visuels par rétroprojection.

Joëlle Léandre, l’improvisation sans filet ?

Danseurs comme musiciens se signalent par l’intensité des propositions. La gestuelle est le plus souvent lente et tranchée, esquissant des situations d’une inquiétante drôlerie. On ne peut guère parler de narration. Les figures – plutôt que personnages – maître et disciple ? mari et femme ? animal et homme ? humain et dieu ? ou chimères – jeu fréquent sur les masques – que l’on nous présente évoluent de manière totalement inattendue, poursuivant une cohérence interne, dans une succession de scènes à possible valeur métaphorique, porteuses d’une charge esthétique marquante et d’une profonde altérité pour l’œil occidental. L’effet hypnotique fonctionne aussi à plein. Les variations musicales finissent par laisser la place à un drone prolongé dans les graves, qui conforte les spectateurs dans le sillage méditatif suggéré par l’association des visuels et de la bande-son créée en direct. Beau moment de scène.

David Cristol|Après la « Cascade » mouvementée de la veille, le festival neuf9 proposait la création « Sho-bo-gen-zo », d’inspiration japonaise, mise en scène par Josef Nadj (homme de théâtre, élève de Marcel Marceau, directeur du Centre chorégraphique national d’Orléans), et dans lequel la danseuse Cécile Loyer et la contrebassiste Joëlle Léandre reprenaient du service.

SHO-BO-GEN-ZO

Performance de Josef Nadj, Cécile Loyer, Joëlle Léandre et Akosh Szelevenyi.

30 novembre 2013 – salle Allégora (Auterive)

Nadj se passionne depuis plusieurs décennies pour les pratiques et philosophies liées au tai-chi, à la danse butô et au bouddhisme zen. L’ouvrage de référence sur ce dernier sujet (« Shôbôgenzô » de Dôgen) a servi de base à l’élaboration de cette pièce, dont l’esthétique comme la musique évoquent parfois l’univers des films d’Akira Kurosawa, sans se réduire à cela heureusement et évidemment. La dimension sonore est fondamentale. Présents de chaque côté de la scène, Joëlle Léandre (contrebasse, voix) et Akosh Szelevenyi (saxophones, percussions, violon, cordophone) encadrent les danseurs-acteurs, Nadj et Loyer, dans une succession de six tableaux d’une dizaine de minutes chacun. La scénographie se compose d’une grande porte centrale, des panneaux translucides disposés de chaque côté de celle-ci accueillant plusieurs effets visuels par rétroprojection.

Joëlle Léandre, l’improvisation sans filet ?

Danseurs comme musiciens se signalent par l’intensité des propositions. La gestuelle est le plus souvent lente et tranchée, esquissant des situations d’une inquiétante drôlerie. On ne peut guère parler de narration. Les figures – plutôt que personnages – maître et disciple ? mari et femme ? animal et homme ? humain et dieu ? ou chimères – jeu fréquent sur les masques – que l’on nous présente évoluent de manière totalement inattendue, poursuivant une cohérence interne, dans une succession de scènes à possible valeur métaphorique, porteuses d’une charge esthétique marquante et d’une profonde altérité pour l’œil occidental. L’effet hypnotique fonctionne aussi à plein. Les variations musicales finissent par laisser la place à un drone prolongé dans les graves, qui conforte les spectateurs dans le sillage méditatif suggéré par l’association des visuels et de la bande-son créée en direct. Beau moment de scène.

David Cristol