Jazz live
Publié le 2 Mar 2016

L’œuf a la cote… ou 24 heures en studio avec un orchestre diablement culinaire.

Pour cette troisième journée de répétitions et d’enregistrement [25 & 26/02] à l’auditorium de Villefranche-sur-Saône, l’Oeuf (Orchestre Energique à Usage Fréquent) a placé la barre haute : captation vidéo, enregistrement audio, séance photo en costumes…

« Mise en embouchure » débute sur des bruits de conversation au resto, ponctués par les discrètes percussions de tout l’orchestre s’acharnant sur des éléments de vaisselle. Puis quelques cuivres graves annoncent la mélodie, reprise par une trompette, suivie par un alto… Enfin toutes les sections chorusent en un joyeux foutoir organisé. Et, alors qu’on est déjà embarqués dans cette ambiance intrigante, voici que le morceau s’achève brusquement sur quelques tours de batteur électrique brandi — évidemment— par le… batteur (qui fait office de second percussionniste)! Frustrante ou hilarante mise en bouche, selon les opinions. N’empêche qu’il faudra pas moins de 5 prises pour mettre en boîte ce mini morceau initial, mélodiquement et harmoniquement simple mais truffé de chausse-trapes rythmiques ainsi que de timbres peu évidents à faire sonner ensemble (deux sets de percussions, pas de batterie, un banjo, des bruits de vaisselle…). Ces nouvelles prises permettent aux musiciens d’affiner les corrections que leur indique leur chef et compositeur, Pierre Baldy. Corrections qui, au moment du mixage, serviront de « rustines » pour parfaire telle ou telle version par ailleurs satisfaisante. Si cette exigence de précision est acceptée et partagée par l’ensemble, c’est que le groupe n’a reçu que depuis quelques semaines une musique écrite par Baldy en fin d’été, et que tous la répètent ensemble pour la première fois. Contrainte est donc ici synonyme de plaisir : « Les occasions de jouer ne sont pas si fréquentes, et la plupart du temps je fais répéter l’orchestre section par section car les musiciens sont tous très pris ailleurs.» déclare Baldy. Mais pour cette occasion ils sont tous là, et le chef et sa petite famille hébergent même ceux qui habitent le plus loin. On est en famille ! L’Oeuf existe depuis 2003 et le fait de savoir que Baldy écrit spécifiquement pour eux n’est pas le moindre stimulant de l’engagement des « troupes ». Le chef — qui joue par ailleurs du trombone et du bugle — assume en cela l’héritage dEllington. Après les cinq prises de « Mise en embouchure », le banjo se lance dans un désopilant « Stairway to Heaven » qui déclenche l’hilarité générale. C’est le signe d’une pause qui permet de placer la séance photo, dans la cour de l’Auditorium de Villefranche sur Saône. Tous en tenue de cuisinier, serveur, sommelier, maître d’hôtel… Car — l’ai-je mentionné ? — le titre du disque à venir est :

« Petits plats pour grand ensemble ».

Sur les morceaux suivants, joués en costume, un groove plus consistant s’installe, entre autres du fait de l’introduction de la guitare wah wah, de l’orgue Hammond et de la batterie. Ces thèmes seront repris systématiquement, surtout pour des problèmes de rythme et de tempo. C’est là que la rigueur de Pierre Baldy donne toute sa mesure. On pourrait se demander si ce compositeur/arrangeur de talent n’est pas un peu trop exigeant avec son orchestre. Mais quand apparaissent de magnifiques passages où tout coule naturellement, on admire le résultat d’une exigence parfaitement justifiée! Et le sérieux avec lequel l’orchestre suit son chef montre d’ailleurs assez le plaisir qu’ils ont à évoluer sous sa houlette.

Quelques heures plus tard, face à un public d’amis invités, les morceaux majoritairement écrits, travaillés l’après-midi, semblent globalement assimilés. Quant aux thèmes plus groovy déjà mis sur le métier auparavant, ils ont pris leur forme définitive. « Trois Pattes et un canard » assume ainsi son titre culinaire avec une gourmandise repue. Encore une demi-journée de studio, quelques jours de mixage et de mastering et le troisième enregistrement de l’Oeuf sera prêt à sortir. Mais nous vous en reparlerons à nouveau d’ici là, dans l’édition papier de Jazz Magazine. Thierry Quénum

www.loeufbigband.fr 

 |Pour cette troisième journée de répétitions et d’enregistrement [25 & 26/02] à l’auditorium de Villefranche-sur-Saône, l’Oeuf (Orchestre Energique à Usage Fréquent) a placé la barre haute : captation vidéo, enregistrement audio, séance photo en costumes…

« Mise en embouchure » débute sur des bruits de conversation au resto, ponctués par les discrètes percussions de tout l’orchestre s’acharnant sur des éléments de vaisselle. Puis quelques cuivres graves annoncent la mélodie, reprise par une trompette, suivie par un alto… Enfin toutes les sections chorusent en un joyeux foutoir organisé. Et, alors qu’on est déjà embarqués dans cette ambiance intrigante, voici que le morceau s’achève brusquement sur quelques tours de batteur électrique brandi — évidemment— par le… batteur (qui fait office de second percussionniste)! Frustrante ou hilarante mise en bouche, selon les opinions. N’empêche qu’il faudra pas moins de 5 prises pour mettre en boîte ce mini morceau initial, mélodiquement et harmoniquement simple mais truffé de chausse-trapes rythmiques ainsi que de timbres peu évidents à faire sonner ensemble (deux sets de percussions, pas de batterie, un banjo, des bruits de vaisselle…). Ces nouvelles prises permettent aux musiciens d’affiner les corrections que leur indique leur chef et compositeur, Pierre Baldy. Corrections qui, au moment du mixage, serviront de « rustines » pour parfaire telle ou telle version par ailleurs satisfaisante. Si cette exigence de précision est acceptée et partagée par l’ensemble, c’est que le groupe n’a reçu que depuis quelques semaines une musique écrite par Baldy en fin d’été, et que tous la répètent ensemble pour la première fois. Contrainte est donc ici synonyme de plaisir : « Les occasions de jouer ne sont pas si fréquentes, et la plupart du temps je fais répéter l’orchestre section par section car les musiciens sont tous très pris ailleurs.» déclare Baldy. Mais pour cette occasion ils sont tous là, et le chef et sa petite famille hébergent même ceux qui habitent le plus loin. On est en famille ! L’Oeuf existe depuis 2003 et le fait de savoir que Baldy écrit spécifiquement pour eux n’est pas le moindre stimulant de l’engagement des « troupes ». Le chef — qui joue par ailleurs du trombone et du bugle — assume en cela l’héritage dEllington. Après les cinq prises de « Mise en embouchure », le banjo se lance dans un désopilant « Stairway to Heaven » qui déclenche l’hilarité générale. C’est le signe d’une pause qui permet de placer la séance photo, dans la cour de l’Auditorium de Villefranche sur Saône. Tous en tenue de cuisinier, serveur, sommelier, maître d’hôtel… Car — l’ai-je mentionné ? — le titre du disque à venir est :

« Petits plats pour grand ensemble ».

Sur les morceaux suivants, joués en costume, un groove plus consistant s’installe, entre autres du fait de l’introduction de la guitare wah wah, de l’orgue Hammond et de la batterie. Ces thèmes seront repris systématiquement, surtout pour des problèmes de rythme et de tempo. C’est là que la rigueur de Pierre Baldy donne toute sa mesure. On pourrait se demander si ce compositeur/arrangeur de talent n’est pas un peu trop exigeant avec son orchestre. Mais quand apparaissent de magnifiques passages où tout coule naturellement, on admire le résultat d’une exigence parfaitement justifiée! Et le sérieux avec lequel l’orchestre suit son chef montre d’ailleurs assez le plaisir qu’ils ont à évoluer sous sa houlette.

Quelques heures plus tard, face à un public d’amis invités, les morceaux majoritairement écrits, travaillés l’après-midi, semblent globalement assimilés. Quant aux thèmes plus groovy déjà mis sur le métier auparavant, ils ont pris leur forme définitive. « Trois Pattes et un canard » assume ainsi son titre culinaire avec une gourmandise repue. Encore une demi-journée de studio, quelques jours de mixage et de mastering et le troisième enregistrement de l’Oeuf sera prêt à sortir. Mais nous vous en reparlerons à nouveau d’ici là, dans l’édition papier de Jazz Magazine. Thierry Quénum

www.loeufbigband.fr 

 |Pour cette troisième journée de répétitions et d’enregistrement [25 & 26/02] à l’auditorium de Villefranche-sur-Saône, l’Oeuf (Orchestre Energique à Usage Fréquent) a placé la barre haute : captation vidéo, enregistrement audio, séance photo en costumes…

« Mise en embouchure » débute sur des bruits de conversation au resto, ponctués par les discrètes percussions de tout l’orchestre s’acharnant sur des éléments de vaisselle. Puis quelques cuivres graves annoncent la mélodie, reprise par une trompette, suivie par un alto… Enfin toutes les sections chorusent en un joyeux foutoir organisé. Et, alors qu’on est déjà embarqués dans cette ambiance intrigante, voici que le morceau s’achève brusquement sur quelques tours de batteur électrique brandi — évidemment— par le… batteur (qui fait office de second percussionniste)! Frustrante ou hilarante mise en bouche, selon les opinions. N’empêche qu’il faudra pas moins de 5 prises pour mettre en boîte ce mini morceau initial, mélodiquement et harmoniquement simple mais truffé de chausse-trapes rythmiques ainsi que de timbres peu évidents à faire sonner ensemble (deux sets de percussions, pas de batterie, un banjo, des bruits de vaisselle…). Ces nouvelles prises permettent aux musiciens d’affiner les corrections que leur indique leur chef et compositeur, Pierre Baldy. Corrections qui, au moment du mixage, serviront de « rustines » pour parfaire telle ou telle version par ailleurs satisfaisante. Si cette exigence de précision est acceptée et partagée par l’ensemble, c’est que le groupe n’a reçu que depuis quelques semaines une musique écrite par Baldy en fin d’été, et que tous la répètent ensemble pour la première fois. Contrainte est donc ici synonyme de plaisir : « Les occasions de jouer ne sont pas si fréquentes, et la plupart du temps je fais répéter l’orchestre section par section car les musiciens sont tous très pris ailleurs.» déclare Baldy. Mais pour cette occasion ils sont tous là, et le chef et sa petite famille hébergent même ceux qui habitent le plus loin. On est en famille ! L’Oeuf existe depuis 2003 et le fait de savoir que Baldy écrit spécifiquement pour eux n’est pas le moindre stimulant de l’engagement des « troupes ». Le chef — qui joue par ailleurs du trombone et du bugle — assume en cela l’héritage dEllington. Après les cinq prises de « Mise en embouchure », le banjo se lance dans un désopilant « Stairway to Heaven » qui déclenche l’hilarité générale. C’est le signe d’une pause qui permet de placer la séance photo, dans la cour de l’Auditorium de Villefranche sur Saône. Tous en tenue de cuisinier, serveur, sommelier, maître d’hôtel… Car — l’ai-je mentionné ? — le titre du disque à venir est :

« Petits plats pour grand ensemble ».

Sur les morceaux suivants, joués en costume, un groove plus consistant s’installe, entre autres du fait de l’introduction de la guitare wah wah, de l’orgue Hammond et de la batterie. Ces thèmes seront repris systématiquement, surtout pour des problèmes de rythme et de tempo. C’est là que la rigueur de Pierre Baldy donne toute sa mesure. On pourrait se demander si ce compositeur/arrangeur de talent n’est pas un peu trop exigeant avec son orchestre. Mais quand apparaissent de magnifiques passages où tout coule naturellement, on admire le résultat d’une exigence parfaitement justifiée! Et le sérieux avec lequel l’orchestre suit son chef montre d’ailleurs assez le plaisir qu’ils ont à évoluer sous sa houlette.

Quelques heures plus tard, face à un public d’amis invités, les morceaux majoritairement écrits, travaillés l’après-midi, semblent globalement assimilés. Quant aux thèmes plus groovy déjà mis sur le métier auparavant, ils ont pris leur forme définitive. « Trois Pattes et un canard » assume ainsi son titre culinaire avec une gourmandise repue. Encore une demi-journée de studio, quelques jours de mixage et de mastering et le troisième enregistrement de l’Oeuf sera prêt à sortir. Mais nous vous en reparlerons à nouveau d’ici là, dans l’édition papier de Jazz Magazine. Thierry Quénum

www.loeufbigband.fr 

 |Pour cette troisième journée de répétitions et d’enregistrement [25 & 26/02] à l’auditorium de Villefranche-sur-Saône, l’Oeuf (Orchestre Energique à Usage Fréquent) a placé la barre haute : captation vidéo, enregistrement audio, séance photo en costumes…

« Mise en embouchure » débute sur des bruits de conversation au resto, ponctués par les discrètes percussions de tout l’orchestre s’acharnant sur des éléments de vaisselle. Puis quelques cuivres graves annoncent la mélodie, reprise par une trompette, suivie par un alto… Enfin toutes les sections chorusent en un joyeux foutoir organisé. Et, alors qu’on est déjà embarqués dans cette ambiance intrigante, voici que le morceau s’achève brusquement sur quelques tours de batteur électrique brandi — évidemment— par le… batteur (qui fait office de second percussionniste)! Frustrante ou hilarante mise en bouche, selon les opinions. N’empêche qu’il faudra pas moins de 5 prises pour mettre en boîte ce mini morceau initial, mélodiquement et harmoniquement simple mais truffé de chausse-trapes rythmiques ainsi que de timbres peu évidents à faire sonner ensemble (deux sets de percussions, pas de batterie, un banjo, des bruits de vaisselle…). Ces nouvelles prises permettent aux musiciens d’affiner les corrections que leur indique leur chef et compositeur, Pierre Baldy. Corrections qui, au moment du mixage, serviront de « rustines » pour parfaire telle ou telle version par ailleurs satisfaisante. Si cette exigence de précision est acceptée et partagée par l’ensemble, c’est que le groupe n’a reçu que depuis quelques semaines une musique écrite par Baldy en fin d’été, et que tous la répètent ensemble pour la première fois. Contrainte est donc ici synonyme de plaisir : « Les occasions de jouer ne sont pas si fréquentes, et la plupart du temps je fais répéter l’orchestre section par section car les musiciens sont tous très pris ailleurs.» déclare Baldy. Mais pour cette occasion ils sont tous là, et le chef et sa petite famille hébergent même ceux qui habitent le plus loin. On est en famille ! L’Oeuf existe depuis 2003 et le fait de savoir que Baldy écrit spécifiquement pour eux n’est pas le moindre stimulant de l’engagement des « troupes ». Le chef — qui joue par ailleurs du trombone et du bugle — assume en cela l’héritage dEllington. Après les cinq prises de « Mise en embouchure », le banjo se lance dans un désopilant « Stairway to Heaven » qui déclenche l’hilarité générale. C’est le signe d’une pause qui permet de placer la séance photo, dans la cour de l’Auditorium de Villefranche sur Saône. Tous en tenue de cuisinier, serveur, sommelier, maître d’hôtel… Car — l’ai-je mentionné ? — le titre du disque à venir est :

« Petits plats pour grand ensemble ».

Sur les morceaux suivants, joués en costume, un groove plus consistant s’installe, entre autres du fait de l’introduction de la guitare wah wah, de l’orgue Hammond et de la batterie. Ces thèmes seront repris systématiquement, surtout pour des problèmes de rythme et de tempo. C’est là que la rigueur de Pierre Baldy donne toute sa mesure. On pourrait se demander si ce compositeur/arrangeur de talent n’est pas un peu trop exigeant avec son orchestre. Mais quand apparaissent de magnifiques passages où tout coule naturellement, on admire le résultat d’une exigence parfaitement justifiée! Et le sérieux avec lequel l’orchestre suit son chef montre d’ailleurs assez le plaisir qu’ils ont à évoluer sous sa houlette.

Quelques heures plus tard, face à un public d’amis invités, les morceaux majoritairement écrits, travaillés l’après-midi, semblent globalement assimilés. Quant aux thèmes plus groovy déjà mis sur le métier auparavant, ils ont pris leur forme définitive. « Trois Pattes et un canard » assume ainsi son titre culinaire avec une gourmandise repue. Encore une demi-journée de studio, quelques jours de mixage et de mastering et le troisième enregistrement de l’Oeuf sera prêt à sortir. Mais nous vous en reparlerons à nouveau d’ici là, dans l’édition papier de Jazz Magazine. Thierry Quénum

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