Jazz live
Publié le 14 Nov 2013

Logan Richardson et Jamire Williams au Théâtre de Verre

Crénom qu’il faisait froid entre la gare et la Rue de L’Horticulture. J’en ai les doigts encore tout gourds sur les touches de l’ordinateur… Et pourtant, ils nous avaient bien réchauffés, au Théâtre de Verre, Logan Richardson, Jamire Williams et leurs amis Tony Tixier et Matyas Szandai…

 

Le Théâtre de verre, Paris(75018), le 13 novembre 2013.


Logan Richardson (sax alto), Tony Tixier (piano), Matyas Szandai (contrebasse), Jamire Williams (batterie)

 

C’est Logan qui a déniché ce centre culturel associatif et, lui rappelant probablement l’ambiance des lofts new-yorkais, il s’y est plu. Quant à moi, je ne l’aurais pas déniché si je n’avais pas eu le numéro de téléphone de Tony Tixier au fond de la poche, d’autant qu’il fallait un code pour gagner un fond de cour profond comme une rue de village. Pour être arrivé à l’heure, on se croit seul, mais le public arrive et remplit gentiment la salle. Beaucoup de musiciens : des saxophonistes (Pierre-Olivier Govin, Adrien Sanchez), des pianistes (Gregory Privat), des bassistes (Damien Varaillon), des batteurs (Steffano Luchini, Luc Issenmann), des chanteuses (Clotilde Rullaud)…

 

Logan Richardson commence comme une prière, sur trois notes à partir desquelles il développe progressivement, et Jamire Williams enchaîne par une brume légère, qui ira en s’épaississant, de cymbales et de balayages de peaux, ponctué par une jeu très “mélodique” sur la grosse caisse bientôt transmuée en ostinatos sur lesquels le saxophone s’envole avec des angles, des zébrures, des écarts, des placements faussement apprivoisés qui s’offriront au déraillage si l’occasion se présente. Et les occasions ne manquent pas dans ce duo qui rappelle celui de John Coltrane et de Rashied Ali sans jamais y ressembler (vocabulaire, énergie, débit). Des occasions de dérailler ou de dériver vers des thématiques proposées par Logan ou tirées du répertoire (I Want to Talk About You) sur une batterie de plus en plus extatiques.

 

Entracte : on bavarde et l’on apprend… Par Lucchini que Fred Borey vient de laisser tomber son sax au moment de partir jouer au Hot Club de Lyon et qu’il l’a porté à une réparatrice (gageons qu’il s’agit de Marianne Dursin). Par Xavier Felgeyrolles qu’il vient d’enregistre le trio du contrebassiste Essiet Okon Essiet avec le batteur Tain Watts et le pianiste Manuel Valera (plus quelques invités dont le saxophoniste Baptiste Herbin) et que parmi la bande qui a signé chez Concord, Logan Richardson prépare un disque où l’on pourra entendre  Nasheet Waits, Harish Raghavan, Jason Moran, Scott Tixier et Pat Metheny. Par Pierre-Olivier Govin j’apprends encore que le contrebassiste Joachim Govin n’est autre que son fils et que tous deux joueront le 27 novembre au 38 Riv’ (cas du 38 rue de Rivoli) en compagnie de Tony Tixier et Nicolas Charlier. Ce qui me rappelle qu’auparavant, le 22, Fred Borey rendra hommage à Joe Henderson au même endroit. Et patati et patata…

 

Le concert reprend en quartette, présenté en français par Logan Richardson. Un musicien américain (à peine) installé à Paris qui parle français, ça ne s’est pas vu tous les jours ! Les quatre musiciens foncent têtes baissées dans des thèmes de leur cru, faisant surgir un standard coltranien que Felgeyrolles et moi ne parvenont à nommer, passant du binaire composé au swing straight ahead – un swing haletant et saturé d’énergie – Williams et Matyas Szandai assurant dans les deux registres avec une égale inspiration, tandis que Tony Tixier fait surnager une personnalité grandissante sur une culture du piano jazz aussi vaste qu’assimilée. Logan annonce la fin du concert, mais ne résiste pas à l’envie de lui donner un dernier morceau en guise de coda, qui s’étire et s’enchaine à d’autres, jusqu’à un blues terminal, aussi moderne qu’enraciné dans cette culture que Williams et Richardson portent en eux, à leurs façons. On sort en nage et crénom qu’il fait froid.

 

Franck Bergerot

 

Ps: Pierre Olivier Govin quelques heures plus tard par mail: “Quelle classe ce Logan !! Le son , les phrases , 100% original !! Et qui joue le blues comme ça ???Largement au dessus de la mêlée … Bref , je suis vraiment fan !”

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Crénom qu’il faisait froid entre la gare et la Rue de L’Horticulture. J’en ai les doigts encore tout gourds sur les touches de l’ordinateur… Et pourtant, ils nous avaient bien réchauffés, au Théâtre de Verre, Logan Richardson, Jamire Williams et leurs amis Tony Tixier et Matyas Szandai…

 

Le Théâtre de verre, Paris(75018), le 13 novembre 2013.


Logan Richardson (sax alto), Tony Tixier (piano), Matyas Szandai (contrebasse), Jamire Williams (batterie)

 

C’est Logan qui a déniché ce centre culturel associatif et, lui rappelant probablement l’ambiance des lofts new-yorkais, il s’y est plu. Quant à moi, je ne l’aurais pas déniché si je n’avais pas eu le numéro de téléphone de Tony Tixier au fond de la poche, d’autant qu’il fallait un code pour gagner un fond de cour profond comme une rue de village. Pour être arrivé à l’heure, on se croit seul, mais le public arrive et remplit gentiment la salle. Beaucoup de musiciens : des saxophonistes (Pierre-Olivier Govin, Adrien Sanchez), des pianistes (Gregory Privat), des bassistes (Damien Varaillon), des batteurs (Steffano Luchini, Luc Issenmann), des chanteuses (Clotilde Rullaud)…

 

Logan Richardson commence comme une prière, sur trois notes à partir desquelles il développe progressivement, et Jamire Williams enchaîne par une brume légère, qui ira en s’épaississant, de cymbales et de balayages de peaux, ponctué par une jeu très “mélodique” sur la grosse caisse bientôt transmuée en ostinatos sur lesquels le saxophone s’envole avec des angles, des zébrures, des écarts, des placements faussement apprivoisés qui s’offriront au déraillage si l’occasion se présente. Et les occasions ne manquent pas dans ce duo qui rappelle celui de John Coltrane et de Rashied Ali sans jamais y ressembler (vocabulaire, énergie, débit). Des occasions de dérailler ou de dériver vers des thématiques proposées par Logan ou tirées du répertoire (I Want to Talk About You) sur une batterie de plus en plus extatiques.

 

Entracte : on bavarde et l’on apprend… Par Lucchini que Fred Borey vient de laisser tomber son sax au moment de partir jouer au Hot Club de Lyon et qu’il l’a porté à une réparatrice (gageons qu’il s’agit de Marianne Dursin). Par Xavier Felgeyrolles qu’il vient d’enregistre le trio du contrebassiste Essiet Okon Essiet avec le batteur Tain Watts et le pianiste Manuel Valera (plus quelques invités dont le saxophoniste Baptiste Herbin) et que parmi la bande qui a signé chez Concord, Logan Richardson prépare un disque où l’on pourra entendre  Nasheet Waits, Harish Raghavan, Jason Moran, Scott Tixier et Pat Metheny. Par Pierre-Olivier Govin j’apprends encore que le contrebassiste Joachim Govin n’est autre que son fils et que tous deux joueront le 27 novembre au 38 Riv’ (cas du 38 rue de Rivoli) en compagnie de Tony Tixier et Nicolas Charlier. Ce qui me rappelle qu’auparavant, le 22, Fred Borey rendra hommage à Joe Henderson au même endroit. Et patati et patata…

 

Le concert reprend en quartette, présenté en français par Logan Richardson. Un musicien américain (à peine) installé à Paris qui parle français, ça ne s’est pas vu tous les jours ! Les quatre musiciens foncent têtes baissées dans des thèmes de leur cru, faisant surgir un standard coltranien que Felgeyrolles et moi ne parvenont à nommer, passant du binaire composé au swing straight ahead – un swing haletant et saturé d’énergie – Williams et Matyas Szandai assurant dans les deux registres avec une égale inspiration, tandis que Tony Tixier fait surnager une personnalité grandissante sur une culture du piano jazz aussi vaste qu’assimilée. Logan annonce la fin du concert, mais ne résiste pas à l’envie de lui donner un dernier morceau en guise de coda, qui s’étire et s’enchaine à d’autres, jusqu’à un blues terminal, aussi moderne qu’enraciné dans cette culture que Williams et Richardson portent en eux, à leurs façons. On sort en nage et crénom qu’il fait froid.

 

Franck Bergerot

 

Ps: Pierre Olivier Govin quelques heures plus tard par mail: “Quelle classe ce Logan !! Le son , les phrases , 100% original !! Et qui joue le blues comme ça ???Largement au dessus de la mêlée … Bref , je suis vraiment fan !”

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Crénom qu’il faisait froid entre la gare et la Rue de L’Horticulture. J’en ai les doigts encore tout gourds sur les touches de l’ordinateur… Et pourtant, ils nous avaient bien réchauffés, au Théâtre de Verre, Logan Richardson, Jamire Williams et leurs amis Tony Tixier et Matyas Szandai…

 

Le Théâtre de verre, Paris(75018), le 13 novembre 2013.


Logan Richardson (sax alto), Tony Tixier (piano), Matyas Szandai (contrebasse), Jamire Williams (batterie)

 

C’est Logan qui a déniché ce centre culturel associatif et, lui rappelant probablement l’ambiance des lofts new-yorkais, il s’y est plu. Quant à moi, je ne l’aurais pas déniché si je n’avais pas eu le numéro de téléphone de Tony Tixier au fond de la poche, d’autant qu’il fallait un code pour gagner un fond de cour profond comme une rue de village. Pour être arrivé à l’heure, on se croit seul, mais le public arrive et remplit gentiment la salle. Beaucoup de musiciens : des saxophonistes (Pierre-Olivier Govin, Adrien Sanchez), des pianistes (Gregory Privat), des bassistes (Damien Varaillon), des batteurs (Steffano Luchini, Luc Issenmann), des chanteuses (Clotilde Rullaud)…

 

Logan Richardson commence comme une prière, sur trois notes à partir desquelles il développe progressivement, et Jamire Williams enchaîne par une brume légère, qui ira en s’épaississant, de cymbales et de balayages de peaux, ponctué par une jeu très “mélodique” sur la grosse caisse bientôt transmuée en ostinatos sur lesquels le saxophone s’envole avec des angles, des zébrures, des écarts, des placements faussement apprivoisés qui s’offriront au déraillage si l’occasion se présente. Et les occasions ne manquent pas dans ce duo qui rappelle celui de John Coltrane et de Rashied Ali sans jamais y ressembler (vocabulaire, énergie, débit). Des occasions de dérailler ou de dériver vers des thématiques proposées par Logan ou tirées du répertoire (I Want to Talk About You) sur une batterie de plus en plus extatiques.

 

Entracte : on bavarde et l’on apprend… Par Lucchini que Fred Borey vient de laisser tomber son sax au moment de partir jouer au Hot Club de Lyon et qu’il l’a porté à une réparatrice (gageons qu’il s’agit de Marianne Dursin). Par Xavier Felgeyrolles qu’il vient d’enregistre le trio du contrebassiste Essiet Okon Essiet avec le batteur Tain Watts et le pianiste Manuel Valera (plus quelques invités dont le saxophoniste Baptiste Herbin) et que parmi la bande qui a signé chez Concord, Logan Richardson prépare un disque où l’on pourra entendre  Nasheet Waits, Harish Raghavan, Jason Moran, Scott Tixier et Pat Metheny. Par Pierre-Olivier Govin j’apprends encore que le contrebassiste Joachim Govin n’est autre que son fils et que tous deux joueront le 27 novembre au 38 Riv’ (cas du 38 rue de Rivoli) en compagnie de Tony Tixier et Nicolas Charlier. Ce qui me rappelle qu’auparavant, le 22, Fred Borey rendra hommage à Joe Henderson au même endroit. Et patati et patata…

 

Le concert reprend en quartette, présenté en français par Logan Richardson. Un musicien américain (à peine) installé à Paris qui parle français, ça ne s’est pas vu tous les jours ! Les quatre musiciens foncent têtes baissées dans des thèmes de leur cru, faisant surgir un standard coltranien que Felgeyrolles et moi ne parvenont à nommer, passant du binaire composé au swing straight ahead – un swing haletant et saturé d’énergie – Williams et Matyas Szandai assurant dans les deux registres avec une égale inspiration, tandis que Tony Tixier fait surnager une personnalité grandissante sur une culture du piano jazz aussi vaste qu’assimilée. Logan annonce la fin du concert, mais ne résiste pas à l’envie de lui donner un dernier morceau en guise de coda, qui s’étire et s’enchaine à d’autres, jusqu’à un blues terminal, aussi moderne qu’enraciné dans cette culture que Williams et Richardson portent en eux, à leurs façons. On sort en nage et crénom qu’il fait froid.

 

Franck Bergerot

 

Ps: Pierre Olivier Govin quelques heures plus tard par mail: “Quelle classe ce Logan !! Le son , les phrases , 100% original !! Et qui joue le blues comme ça ???Largement au dessus de la mêlée … Bref , je suis vraiment fan !”

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Crénom qu’il faisait froid entre la gare et la Rue de L’Horticulture. J’en ai les doigts encore tout gourds sur les touches de l’ordinateur… Et pourtant, ils nous avaient bien réchauffés, au Théâtre de Verre, Logan Richardson, Jamire Williams et leurs amis Tony Tixier et Matyas Szandai…

 

Le Théâtre de verre, Paris(75018), le 13 novembre 2013.


Logan Richardson (sax alto), Tony Tixier (piano), Matyas Szandai (contrebasse), Jamire Williams (batterie)

 

C’est Logan qui a déniché ce centre culturel associatif et, lui rappelant probablement l’ambiance des lofts new-yorkais, il s’y est plu. Quant à moi, je ne l’aurais pas déniché si je n’avais pas eu le numéro de téléphone de Tony Tixier au fond de la poche, d’autant qu’il fallait un code pour gagner un fond de cour profond comme une rue de village. Pour être arrivé à l’heure, on se croit seul, mais le public arrive et remplit gentiment la salle. Beaucoup de musiciens : des saxophonistes (Pierre-Olivier Govin, Adrien Sanchez), des pianistes (Gregory Privat), des bassistes (Damien Varaillon), des batteurs (Steffano Luchini, Luc Issenmann), des chanteuses (Clotilde Rullaud)…

 

Logan Richardson commence comme une prière, sur trois notes à partir desquelles il développe progressivement, et Jamire Williams enchaîne par une brume légère, qui ira en s’épaississant, de cymbales et de balayages de peaux, ponctué par une jeu très “mélodique” sur la grosse caisse bientôt transmuée en ostinatos sur lesquels le saxophone s’envole avec des angles, des zébrures, des écarts, des placements faussement apprivoisés qui s’offriront au déraillage si l’occasion se présente. Et les occasions ne manquent pas dans ce duo qui rappelle celui de John Coltrane et de Rashied Ali sans jamais y ressembler (vocabulaire, énergie, débit). Des occasions de dérailler ou de dériver vers des thématiques proposées par Logan ou tirées du répertoire (I Want to Talk About You) sur une batterie de plus en plus extatiques.

 

Entracte : on bavarde et l’on apprend… Par Lucchini que Fred Borey vient de laisser tomber son sax au moment de partir jouer au Hot Club de Lyon et qu’il l’a porté à une réparatrice (gageons qu’il s’agit de Marianne Dursin). Par Xavier Felgeyrolles qu’il vient d’enregistre le trio du contrebassiste Essiet Okon Essiet avec le batteur Tain Watts et le pianiste Manuel Valera (plus quelques invités dont le saxophoniste Baptiste Herbin) et que parmi la bande qui a signé chez Concord, Logan Richardson prépare un disque où l’on pourra entendre  Nasheet Waits, Harish Raghavan, Jason Moran, Scott Tixier et Pat Metheny. Par Pierre-Olivier Govin j’apprends encore que le contrebassiste Joachim Govin n’est autre que son fils et que tous deux joueront le 27 novembre au 38 Riv’ (cas du 38 rue de Rivoli) en compagnie de Tony Tixier et Nicolas Charlier. Ce qui me rappelle qu’auparavant, le 22, Fred Borey rendra hommage à Joe Henderson au même endroit. Et patati et patata…

 

Le concert reprend en quartette, présenté en français par Logan Richardson. Un musicien américain (à peine) installé à Paris qui parle français, ça ne s’est pas vu tous les jours ! Les quatre musiciens foncent têtes baissées dans des thèmes de leur cru, faisant surgir un standard coltranien que Felgeyrolles et moi ne parvenont à nommer, passant du binaire composé au swing straight ahead – un swing haletant et saturé d’énergie – Williams et Matyas Szandai assurant dans les deux registres avec une égale inspiration, tandis que Tony Tixier fait surnager une personnalité grandissante sur une culture du piano jazz aussi vaste qu’assimilée. Logan annonce la fin du concert, mais ne résiste pas à l’envie de lui donner un dernier morceau en guise de coda, qui s’étire et s’enchaine à d’autres, jusqu’à un blues terminal, aussi moderne qu’enraciné dans cette culture que Williams et Richardson portent en eux, à leurs façons. On sort en nage et crénom qu’il fait froid.

 

Franck Bergerot

 

Ps: Pierre Olivier Govin quelques heures plus tard par mail: “Quelle classe ce Logan !! Le son , les phrases , 100% original !! Et qui joue le blues comme ça ???Largement au dessus de la mêlée … Bref , je suis vraiment fan !”