Jazz live
Publié le 5 Déc 2014

Marc Ducret au Triton : 3ème soirée

 

Ce Soir, le guitariste a partagé la scène du Triton avec les deux membres de son fameux trio, Bruno Chevillon et Eric Echampard pour la troisième fois consécutive, revisitant un répertoire vieux de 10 ans ou plus, après avoir joué de nouveaux morceaux les deux premiers soirs d’une semaine de concert qui se poursuivra  vendredi 5 décembre et samedi 6 décembre avec trois invités de marque : le trompettiste Fabrice Martinez, le tromboniste Samuel Blaser et le saxophoniste Christophe Monniot. Compte rendu global dimanche prochain si les mots ne m’ont pas totalement désertés.

 

Petit interlude pour patienter:

 

Lu en Une du Monde des livres pendant mon voyage de retour par le Trans-Ile-de-France-Express, quelques citations d’auteurs divers sur la chanson à propos du livre de Cécile Wajsbrot Totale Eclipse dont je ne sais rien sinon qu’il est scandé par des évocations de chansons : « S’envelopper, comme dans un vieux manteau, dans la situation qu’elle nous rappelle. » (Walter Benjamin) et « La régularité musicale, la répétition qui la fonde a quelque chose de rassurant, c’est comme une assise pour une âme en lieu sûr. » (Camille Laurent).

 

Qui contesterait ce pouvoir de la chanson ? Pas Lester Young qui pour jouer la mélodie des standards sur son saxophone voulait en connaître moins les harmonies que les paroles, ni Marc Ducret qui enregistrait en 1988 La Fille qui rend les filles belles de Julien Clerc et Etienne Roda Gil et revisitait ce soir The Times they Are a-Changin’ de Bob Dylan. Pourtant, songez que des scènes nationales aux ondes culturelles, en passant pas le Ministère culturel, on réduise l’art musical à cette dimension-là! Ce qui est en effet en train de nous arriver, sans que l’on s’en émeuve. Imaginez maintenant que l’on parle d’“envelopper” le théâtre et les arts plastiques de “ce vieux manteau de la régularité et de la répétition”, que l’on en fasse “comme une assise pour une âme en lieu sûr”, on les entendrait hurler nos hommes de culture playdoyers des œuvres qui dérangent, interpellent et font vaciller les certitudes. Ils hurlent d’ailleurs, partout où les nouvelles municipalités menacent troupes de théâtre, compagnie de danse et ateliers de création. Mais les mêmes contribuent à l’exclusion de l’abstraction musicale de la sphère culturelle. Qu’ils prennent garde. Ce petit jeu de con pourrait bien les rattraper.

 

Dans la même édition du Monde, cahier principal, une colonne pour saluer la mort du saxophoniste des Rolling Stones, Bob Keys, on l’on apprend en substance… qu’il fut le saxophoniste des Rolling Stones. Merci. Ne valait-il pas mieux consacrer une colonne à la semaine de Marc Ducret au Triton ? Ou autre chose, la musique vivante ne manque pas sur le territoire. FB

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Ce Soir, le guitariste a partagé la scène du Triton avec les deux membres de son fameux trio, Bruno Chevillon et Eric Echampard pour la troisième fois consécutive, revisitant un répertoire vieux de 10 ans ou plus, après avoir joué de nouveaux morceaux les deux premiers soirs d’une semaine de concert qui se poursuivra  vendredi 5 décembre et samedi 6 décembre avec trois invités de marque : le trompettiste Fabrice Martinez, le tromboniste Samuel Blaser et le saxophoniste Christophe Monniot. Compte rendu global dimanche prochain si les mots ne m’ont pas totalement désertés.

 

Petit interlude pour patienter:

 

Lu en Une du Monde des livres pendant mon voyage de retour par le Trans-Ile-de-France-Express, quelques citations d’auteurs divers sur la chanson à propos du livre de Cécile Wajsbrot Totale Eclipse dont je ne sais rien sinon qu’il est scandé par des évocations de chansons : « S’envelopper, comme dans un vieux manteau, dans la situation qu’elle nous rappelle. » (Walter Benjamin) et « La régularité musicale, la répétition qui la fonde a quelque chose de rassurant, c’est comme une assise pour une âme en lieu sûr. » (Camille Laurent).

 

Qui contesterait ce pouvoir de la chanson ? Pas Lester Young qui pour jouer la mélodie des standards sur son saxophone voulait en connaître moins les harmonies que les paroles, ni Marc Ducret qui enregistrait en 1988 La Fille qui rend les filles belles de Julien Clerc et Etienne Roda Gil et revisitait ce soir The Times they Are a-Changin’ de Bob Dylan. Pourtant, songez que des scènes nationales aux ondes culturelles, en passant pas le Ministère culturel, on réduise l’art musical à cette dimension-là! Ce qui est en effet en train de nous arriver, sans que l’on s’en émeuve. Imaginez maintenant que l’on parle d’“envelopper” le théâtre et les arts plastiques de “ce vieux manteau de la régularité et de la répétition”, que l’on en fasse “comme une assise pour une âme en lieu sûr”, on les entendrait hurler nos hommes de culture playdoyers des œuvres qui dérangent, interpellent et font vaciller les certitudes. Ils hurlent d’ailleurs, partout où les nouvelles municipalités menacent troupes de théâtre, compagnie de danse et ateliers de création. Mais les mêmes contribuent à l’exclusion de l’abstraction musicale de la sphère culturelle. Qu’ils prennent garde. Ce petit jeu de con pourrait bien les rattraper.

 

Dans la même édition du Monde, cahier principal, une colonne pour saluer la mort du saxophoniste des Rolling Stones, Bob Keys, on l’on apprend en substance… qu’il fut le saxophoniste des Rolling Stones. Merci. Ne valait-il pas mieux consacrer une colonne à la semaine de Marc Ducret au Triton ? Ou autre chose, la musique vivante ne manque pas sur le territoire. FB

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Ce Soir, le guitariste a partagé la scène du Triton avec les deux membres de son fameux trio, Bruno Chevillon et Eric Echampard pour la troisième fois consécutive, revisitant un répertoire vieux de 10 ans ou plus, après avoir joué de nouveaux morceaux les deux premiers soirs d’une semaine de concert qui se poursuivra  vendredi 5 décembre et samedi 6 décembre avec trois invités de marque : le trompettiste Fabrice Martinez, le tromboniste Samuel Blaser et le saxophoniste Christophe Monniot. Compte rendu global dimanche prochain si les mots ne m’ont pas totalement désertés.

 

Petit interlude pour patienter:

 

Lu en Une du Monde des livres pendant mon voyage de retour par le Trans-Ile-de-France-Express, quelques citations d’auteurs divers sur la chanson à propos du livre de Cécile Wajsbrot Totale Eclipse dont je ne sais rien sinon qu’il est scandé par des évocations de chansons : « S’envelopper, comme dans un vieux manteau, dans la situation qu’elle nous rappelle. » (Walter Benjamin) et « La régularité musicale, la répétition qui la fonde a quelque chose de rassurant, c’est comme une assise pour une âme en lieu sûr. » (Camille Laurent).

 

Qui contesterait ce pouvoir de la chanson ? Pas Lester Young qui pour jouer la mélodie des standards sur son saxophone voulait en connaître moins les harmonies que les paroles, ni Marc Ducret qui enregistrait en 1988 La Fille qui rend les filles belles de Julien Clerc et Etienne Roda Gil et revisitait ce soir The Times they Are a-Changin’ de Bob Dylan. Pourtant, songez que des scènes nationales aux ondes culturelles, en passant pas le Ministère culturel, on réduise l’art musical à cette dimension-là! Ce qui est en effet en train de nous arriver, sans que l’on s’en émeuve. Imaginez maintenant que l’on parle d’“envelopper” le théâtre et les arts plastiques de “ce vieux manteau de la régularité et de la répétition”, que l’on en fasse “comme une assise pour une âme en lieu sûr”, on les entendrait hurler nos hommes de culture playdoyers des œuvres qui dérangent, interpellent et font vaciller les certitudes. Ils hurlent d’ailleurs, partout où les nouvelles municipalités menacent troupes de théâtre, compagnie de danse et ateliers de création. Mais les mêmes contribuent à l’exclusion de l’abstraction musicale de la sphère culturelle. Qu’ils prennent garde. Ce petit jeu de con pourrait bien les rattraper.

 

Dans la même édition du Monde, cahier principal, une colonne pour saluer la mort du saxophoniste des Rolling Stones, Bob Keys, on l’on apprend en substance… qu’il fut le saxophoniste des Rolling Stones. Merci. Ne valait-il pas mieux consacrer une colonne à la semaine de Marc Ducret au Triton ? Ou autre chose, la musique vivante ne manque pas sur le territoire. FB

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Ce Soir, le guitariste a partagé la scène du Triton avec les deux membres de son fameux trio, Bruno Chevillon et Eric Echampard pour la troisième fois consécutive, revisitant un répertoire vieux de 10 ans ou plus, après avoir joué de nouveaux morceaux les deux premiers soirs d’une semaine de concert qui se poursuivra  vendredi 5 décembre et samedi 6 décembre avec trois invités de marque : le trompettiste Fabrice Martinez, le tromboniste Samuel Blaser et le saxophoniste Christophe Monniot. Compte rendu global dimanche prochain si les mots ne m’ont pas totalement désertés.

 

Petit interlude pour patienter:

 

Lu en Une du Monde des livres pendant mon voyage de retour par le Trans-Ile-de-France-Express, quelques citations d’auteurs divers sur la chanson à propos du livre de Cécile Wajsbrot Totale Eclipse dont je ne sais rien sinon qu’il est scandé par des évocations de chansons : « S’envelopper, comme dans un vieux manteau, dans la situation qu’elle nous rappelle. » (Walter Benjamin) et « La régularité musicale, la répétition qui la fonde a quelque chose de rassurant, c’est comme une assise pour une âme en lieu sûr. » (Camille Laurent).

 

Qui contesterait ce pouvoir de la chanson ? Pas Lester Young qui pour jouer la mélodie des standards sur son saxophone voulait en connaître moins les harmonies que les paroles, ni Marc Ducret qui enregistrait en 1988 La Fille qui rend les filles belles de Julien Clerc et Etienne Roda Gil et revisitait ce soir The Times they Are a-Changin’ de Bob Dylan. Pourtant, songez que des scènes nationales aux ondes culturelles, en passant pas le Ministère culturel, on réduise l’art musical à cette dimension-là! Ce qui est en effet en train de nous arriver, sans que l’on s’en émeuve. Imaginez maintenant que l’on parle d’“envelopper” le théâtre et les arts plastiques de “ce vieux manteau de la régularité et de la répétition”, que l’on en fasse “comme une assise pour une âme en lieu sûr”, on les entendrait hurler nos hommes de culture playdoyers des œuvres qui dérangent, interpellent et font vaciller les certitudes. Ils hurlent d’ailleurs, partout où les nouvelles municipalités menacent troupes de théâtre, compagnie de danse et ateliers de création. Mais les mêmes contribuent à l’exclusion de l’abstraction musicale de la sphère culturelle. Qu’ils prennent garde. Ce petit jeu de con pourrait bien les rattraper.

 

Dans la même édition du Monde, cahier principal, une colonne pour saluer la mort du saxophoniste des Rolling Stones, Bob Keys, on l’on apprend en substance… qu’il fut le saxophoniste des Rolling Stones. Merci. Ne valait-il pas mieux consacrer une colonne à la semaine de Marc Ducret au Triton ? Ou autre chose, la musique vivante ne manque pas sur le territoire. FB