Jazz live
Publié le 4 Avr 2014

Philippe Lemoine au Sunset

Les voutes du Sunset résonnent d’une musique aux contours peu habituels. Soit un alliage de sonorités quelque peu réticentes à se marier dans l’instant, se fondre dans un collectif. Chaque instrument garde son espace d’expression propre, défend son territoire. Dans le cheminement musical ainsi tracé seul l’accordéon paraît, au fur et à mesure, pouvoir conquérir des parcelles d’un terrain partagé.

Philippe Lemoine Quartet : Philippe Lemoine (ts), Didier Ithurssary (acc), Olivier Lété (elb), Eric Groleau (dm)

Le Sunset, Paris, 31 mars

 

Si la musique écrit des histoires celle tirées des notes signées Philippe Lemoine illustre des chapitres très différents, contrastés à l’extrême. Le jazz produit par le quartet ne coule pas de source. Musique dense, complexe elle fonctionne par addition de facteurs (personnalités et matière) qui ne produisent pas une osmose immédiate. L’adhésion de l’auditeur/spectateur passe du coup par une phase d’écoute plutôt exigeante. Les lignes se trouvent plus suggérées que tracées au cordeau (place de la basse) Les sur-lignages nécessaires (batterie) comme les échappées (développements harmoniques de l’accordéon) fonctionnent par assemblages successifs de couleurs fortes. Concert en deux parties : d’abord des thèmes « composés au fil de l’eau de mon parcours musical » résume Philippe Lemoine. Le second set  déroule une longue suite  ininterrompue qui correspond au contenu du dernier disque sorti par le quartet (« Le talent de la colère » www.musearecords.com) Au niveau de l’expression le moteur réside incontestablement dans une réelle libération d’énergie.

Ainsi le travail scénique de chaque musicien peut-il se rapporter à des instantanées photos. Eric Groleau plus qu’un suivi rythmique déroule un plan très préparé, précis de percussion, au besoin à main nue (La sentinelle) La basse électrique d’Olivier Lété (réminiscence de Hugues Hopper dans Soft Machine ou John Greaves pour Henry Cow ?) sort du rôle conventionnel de soutien/relance pour explorer plus qu’à son tour dans l’univers  des effets sonores. Didier Ithurssary lui ne joue pas sur la volubilité ou les enluminures souvent exposées à l’accordéon. Il multiplie les séquences d’accords et de phrases ciselées très brèves, limite chirurgicales, histoire de donner plus de relief, de saillies aux propos de l’orchestre. En figure de proue, la sonorité du sax ténor s’affiche très aiguisée, parfois presque acide. Sur son instrument Philippe Lemoine cultive la tension voire même les stridences (images d’Albert Ayler ou Gato Barbieri pourquoi pas, en mode bourrasques de vents violents) Sans doute l’affirmation d’une détermination sinon d’une certaine urgence à sortir sa part de jazz et d’ailleurs musicaux : « J’ai longtemps cumulé deux boulots. Musicien d’un côté, mais administrateur d’un orchestre de musique contemporaine de l’autre. Un moment donné j’ai senti qu’il me fallait redevenir musicien tout court. Alors j’ai pensé et écrit de la musique. Puis j’ai formé ce quartet pour la jouer »

 

Robert Latxague

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Les voutes du Sunset résonnent d’une musique aux contours peu habituels. Soit un alliage de sonorités quelque peu réticentes à se marier dans l’instant, se fondre dans un collectif. Chaque instrument garde son espace d’expression propre, défend son territoire. Dans le cheminement musical ainsi tracé seul l’accordéon paraît, au fur et à mesure, pouvoir conquérir des parcelles d’un terrain partagé.

Philippe Lemoine Quartet : Philippe Lemoine (ts), Didier Ithurssary (acc), Olivier Lété (elb), Eric Groleau (dm)

Le Sunset, Paris, 31 mars

 

Si la musique écrit des histoires celle tirées des notes signées Philippe Lemoine illustre des chapitres très différents, contrastés à l’extrême. Le jazz produit par le quartet ne coule pas de source. Musique dense, complexe elle fonctionne par addition de facteurs (personnalités et matière) qui ne produisent pas une osmose immédiate. L’adhésion de l’auditeur/spectateur passe du coup par une phase d’écoute plutôt exigeante. Les lignes se trouvent plus suggérées que tracées au cordeau (place de la basse) Les sur-lignages nécessaires (batterie) comme les échappées (développements harmoniques de l’accordéon) fonctionnent par assemblages successifs de couleurs fortes. Concert en deux parties : d’abord des thèmes « composés au fil de l’eau de mon parcours musical » résume Philippe Lemoine. Le second set  déroule une longue suite  ininterrompue qui correspond au contenu du dernier disque sorti par le quartet (« Le talent de la colère » www.musearecords.com) Au niveau de l’expression le moteur réside incontestablement dans une réelle libération d’énergie.

Ainsi le travail scénique de chaque musicien peut-il se rapporter à des instantanées photos. Eric Groleau plus qu’un suivi rythmique déroule un plan très préparé, précis de percussion, au besoin à main nue (La sentinelle) La basse électrique d’Olivier Lété (réminiscence de Hugues Hopper dans Soft Machine ou John Greaves pour Henry Cow ?) sort du rôle conventionnel de soutien/relance pour explorer plus qu’à son tour dans l’univers  des effets sonores. Didier Ithurssary lui ne joue pas sur la volubilité ou les enluminures souvent exposées à l’accordéon. Il multiplie les séquences d’accords et de phrases ciselées très brèves, limite chirurgicales, histoire de donner plus de relief, de saillies aux propos de l’orchestre. En figure de proue, la sonorité du sax ténor s’affiche très aiguisée, parfois presque acide. Sur son instrument Philippe Lemoine cultive la tension voire même les stridences (images d’Albert Ayler ou Gato Barbieri pourquoi pas, en mode bourrasques de vents violents) Sans doute l’affirmation d’une détermination sinon d’une certaine urgence à sortir sa part de jazz et d’ailleurs musicaux : « J’ai longtemps cumulé deux boulots. Musicien d’un côté, mais administrateur d’un orchestre de musique contemporaine de l’autre. Un moment donné j’ai senti qu’il me fallait redevenir musicien tout court. Alors j’ai pensé et écrit de la musique. Puis j’ai formé ce quartet pour la jouer »

 

Robert Latxague

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Les voutes du Sunset résonnent d’une musique aux contours peu habituels. Soit un alliage de sonorités quelque peu réticentes à se marier dans l’instant, se fondre dans un collectif. Chaque instrument garde son espace d’expression propre, défend son territoire. Dans le cheminement musical ainsi tracé seul l’accordéon paraît, au fur et à mesure, pouvoir conquérir des parcelles d’un terrain partagé.

Philippe Lemoine Quartet : Philippe Lemoine (ts), Didier Ithurssary (acc), Olivier Lété (elb), Eric Groleau (dm)

Le Sunset, Paris, 31 mars

 

Si la musique écrit des histoires celle tirées des notes signées Philippe Lemoine illustre des chapitres très différents, contrastés à l’extrême. Le jazz produit par le quartet ne coule pas de source. Musique dense, complexe elle fonctionne par addition de facteurs (personnalités et matière) qui ne produisent pas une osmose immédiate. L’adhésion de l’auditeur/spectateur passe du coup par une phase d’écoute plutôt exigeante. Les lignes se trouvent plus suggérées que tracées au cordeau (place de la basse) Les sur-lignages nécessaires (batterie) comme les échappées (développements harmoniques de l’accordéon) fonctionnent par assemblages successifs de couleurs fortes. Concert en deux parties : d’abord des thèmes « composés au fil de l’eau de mon parcours musical » résume Philippe Lemoine. Le second set  déroule une longue suite  ininterrompue qui correspond au contenu du dernier disque sorti par le quartet (« Le talent de la colère » www.musearecords.com) Au niveau de l’expression le moteur réside incontestablement dans une réelle libération d’énergie.

Ainsi le travail scénique de chaque musicien peut-il se rapporter à des instantanées photos. Eric Groleau plus qu’un suivi rythmique déroule un plan très préparé, précis de percussion, au besoin à main nue (La sentinelle) La basse électrique d’Olivier Lété (réminiscence de Hugues Hopper dans Soft Machine ou John Greaves pour Henry Cow ?) sort du rôle conventionnel de soutien/relance pour explorer plus qu’à son tour dans l’univers  des effets sonores. Didier Ithurssary lui ne joue pas sur la volubilité ou les enluminures souvent exposées à l’accordéon. Il multiplie les séquences d’accords et de phrases ciselées très brèves, limite chirurgicales, histoire de donner plus de relief, de saillies aux propos de l’orchestre. En figure de proue, la sonorité du sax ténor s’affiche très aiguisée, parfois presque acide. Sur son instrument Philippe Lemoine cultive la tension voire même les stridences (images d’Albert Ayler ou Gato Barbieri pourquoi pas, en mode bourrasques de vents violents) Sans doute l’affirmation d’une détermination sinon d’une certaine urgence à sortir sa part de jazz et d’ailleurs musicaux : « J’ai longtemps cumulé deux boulots. Musicien d’un côté, mais administrateur d’un orchestre de musique contemporaine de l’autre. Un moment donné j’ai senti qu’il me fallait redevenir musicien tout court. Alors j’ai pensé et écrit de la musique. Puis j’ai formé ce quartet pour la jouer »

 

Robert Latxague

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Les voutes du Sunset résonnent d’une musique aux contours peu habituels. Soit un alliage de sonorités quelque peu réticentes à se marier dans l’instant, se fondre dans un collectif. Chaque instrument garde son espace d’expression propre, défend son territoire. Dans le cheminement musical ainsi tracé seul l’accordéon paraît, au fur et à mesure, pouvoir conquérir des parcelles d’un terrain partagé.

Philippe Lemoine Quartet : Philippe Lemoine (ts), Didier Ithurssary (acc), Olivier Lété (elb), Eric Groleau (dm)

Le Sunset, Paris, 31 mars

 

Si la musique écrit des histoires celle tirées des notes signées Philippe Lemoine illustre des chapitres très différents, contrastés à l’extrême. Le jazz produit par le quartet ne coule pas de source. Musique dense, complexe elle fonctionne par addition de facteurs (personnalités et matière) qui ne produisent pas une osmose immédiate. L’adhésion de l’auditeur/spectateur passe du coup par une phase d’écoute plutôt exigeante. Les lignes se trouvent plus suggérées que tracées au cordeau (place de la basse) Les sur-lignages nécessaires (batterie) comme les échappées (développements harmoniques de l’accordéon) fonctionnent par assemblages successifs de couleurs fortes. Concert en deux parties : d’abord des thèmes « composés au fil de l’eau de mon parcours musical » résume Philippe Lemoine. Le second set  déroule une longue suite  ininterrompue qui correspond au contenu du dernier disque sorti par le quartet (« Le talent de la colère » www.musearecords.com) Au niveau de l’expression le moteur réside incontestablement dans une réelle libération d’énergie.

Ainsi le travail scénique de chaque musicien peut-il se rapporter à des instantanées photos. Eric Groleau plus qu’un suivi rythmique déroule un plan très préparé, précis de percussion, au besoin à main nue (La sentinelle) La basse électrique d’Olivier Lété (réminiscence de Hugues Hopper dans Soft Machine ou John Greaves pour Henry Cow ?) sort du rôle conventionnel de soutien/relance pour explorer plus qu’à son tour dans l’univers  des effets sonores. Didier Ithurssary lui ne joue pas sur la volubilité ou les enluminures souvent exposées à l’accordéon. Il multiplie les séquences d’accords et de phrases ciselées très brèves, limite chirurgicales, histoire de donner plus de relief, de saillies aux propos de l’orchestre. En figure de proue, la sonorité du sax ténor s’affiche très aiguisée, parfois presque acide. Sur son instrument Philippe Lemoine cultive la tension voire même les stridences (images d’Albert Ayler ou Gato Barbieri pourquoi pas, en mode bourrasques de vents violents) Sans doute l’affirmation d’une détermination sinon d’une certaine urgence à sortir sa part de jazz et d’ailleurs musicaux : « J’ai longtemps cumulé deux boulots. Musicien d’un côté, mais administrateur d’un orchestre de musique contemporaine de l’autre. Un moment donné j’ai senti qu’il me fallait redevenir musicien tout court. Alors j’ai pensé et écrit de la musique. Puis j’ai formé ce quartet pour la jouer »

 

Robert Latxague