Jazz live
Publié le 14 Juin 2013

Tricia Evy et The Australians à Paris

Un soir de juin à Paris, rue des Lombards, occasion d’un aller et retour entre deux clubs distants d’une centaine de mètres. Où l’on s’aperçoit qu’un des refuge favoris de jeunes musiciens et de sonorités caraïbes ou africaines accueille de drôles de musiciens tombés des antipodes. Et que l’autre lieu sis dans la même rue, réceptacle habituel des jazzmen américains qui comptent ou vont compter reçoit lui un accordéoniste de grande taille et de réputation (jazzistique ou non) croissante…

 

The Australitans feat Tricia Evy: Dan Barnett (voc, tb), Brad Child (ts), Leigh Barker (b), Jacques Schneck (p), Julie Saury (dm), Tricia Evy (voc)

Vincent Peirany (acc), Michel Benita (b), Michael Wollny (p)

 

Le Baiser Salé

Soit trois musiciens inconnus du pavé de Paris. Dan Barnett (« from Sydney »), Leigh Barker (« from Melbourne ») et l’ « incredible Brad Child from Camberra » Génération entre quadra et quinquagénaire, une dégaine relativement classique n’était le chapeau du leader-chanteur-tromboniste qui lui confère un faux air de Tom Waits, ils livrent live et sans retenue une démonstration convaincante de swing solide, dru sur un registre de partitions jouées/chantées entre Basie et Duke mais alluvionnées au passage de quelques plans bebop habilement placés dans les soli. . Ils reçoivent pour l’occasion le renfort notable de Julie Saury et Jacques Schneck « pianiste français rencontré au…Brésil » Vient le moment du « guest » très connue elle, en tant qu’habituée du Baiser Salé. Moulée dans une longue robe blanche, une fleur piquée dans ses cheveux abondants Tricia Evy,  née à Bondy mais guadeloupéenne de cœur place judicieusement sa voix sur des standards interprétés en mode peu standard (Cheek to cheek, Some of these days, Basin street blues…)

Une voix, un phrasé qui sonnent juste, ce qu’il faut pour du vrai, ce qui fait qu’elle retient l’attention dans un registre très réferencé. Les trois jazzmen débarqués des antipodes apprécient, le public aussi qui monte en température à l’instar de celle régnant dans  la salle réellement suffocante. Le ténor de « Camberra mais qui a eu l’intelligence de sortir de son trou pour venir nous retrouver à Sydney » -dixit le chanteur moqueur brancheur- profite justement d’un moment de duo vcal (They can’t take that away from me) pour souligner l’intensité de l’échange par des contrechants chaudement soufflés en puissance façon Coleman Hawkins…

Le Duc des Lombards

En simultané sur le coup des onze heures du soir à peine la porte du Duc poussée on entend mille notes s’égrener d’un accordéon manié, au fond de la salle, en prolongement du bar, au pied de l’escalier. Aujourd’hui cette façon très nature, très libre de faire résonner l’instrument ne trompe pas. Il ne peut s’agir que de la patte singulière de Vincent Peirani. Son trio avec Michel Benita et Michael Wollny  fait tournoyer les airs composés et colorisés à base de forts contrastes pour l’album The Box (Act/ Harmonia Mundi) Paradoxalement cette musique inventive, originale (deux qualificatifs qui vont aussi comme un gant à ce drôle de pianiste allemand), gorgée de sève goûteuse est tout sauf un produit à mettre en boite. Au rappel, autour de minuit, vient l’écho d’un blues du Duke…

Le Baiser Salé, re…

Toujours cette chaleur moite façon saison cyclonique aux Antilles. Les trois australiens n’en ont cure. Ils cultivent de concert avec conscience et joie de jouer leur sillon de swing. Histoire de bien cloturer leurs semailles jazzistiques les voilà qui lancent la machine sur Night Train. Ça pousse, ça pulse,  ça souffle à toute vapeur. L’ « incroyable » Brad Child balance un son chauffé à blanc foutument webstérien…Tricia Evy assise devant la scène affiche un beau sourire, Elle se régale du spectacle « Ils sont incroyables, ils jouent toujours avec cette pêche. Je  vais me produire en Suisse avec eux, puis on part pour l’Australie,,, » Il sera toujours temps pour la jeune chanteuse de jazz et plus si affinité de penser à son nouvel album qui sortira à la rentrée sur un label français.

 

Robert Latxague

 

|

Un soir de juin à Paris, rue des Lombards, occasion d’un aller et retour entre deux clubs distants d’une centaine de mètres. Où l’on s’aperçoit qu’un des refuge favoris de jeunes musiciens et de sonorités caraïbes ou africaines accueille de drôles de musiciens tombés des antipodes. Et que l’autre lieu sis dans la même rue, réceptacle habituel des jazzmen américains qui comptent ou vont compter reçoit lui un accordéoniste de grande taille et de réputation (jazzistique ou non) croissante…

 

The Australitans feat Tricia Evy: Dan Barnett (voc, tb), Brad Child (ts), Leigh Barker (b), Jacques Schneck (p), Julie Saury (dm), Tricia Evy (voc)

Vincent Peirany (acc), Michel Benita (b), Michael Wollny (p)

 

Le Baiser Salé

Soit trois musiciens inconnus du pavé de Paris. Dan Barnett (« from Sydney »), Leigh Barker (« from Melbourne ») et l’ « incredible Brad Child from Camberra » Génération entre quadra et quinquagénaire, une dégaine relativement classique n’était le chapeau du leader-chanteur-tromboniste qui lui confère un faux air de Tom Waits, ils livrent live et sans retenue une démonstration convaincante de swing solide, dru sur un registre de partitions jouées/chantées entre Basie et Duke mais alluvionnées au passage de quelques plans bebop habilement placés dans les soli. . Ils reçoivent pour l’occasion le renfort notable de Julie Saury et Jacques Schneck « pianiste français rencontré au…Brésil » Vient le moment du « guest » très connue elle, en tant qu’habituée du Baiser Salé. Moulée dans une longue robe blanche, une fleur piquée dans ses cheveux abondants Tricia Evy,  née à Bondy mais guadeloupéenne de cœur place judicieusement sa voix sur des standards interprétés en mode peu standard (Cheek to cheek, Some of these days, Basin street blues…)

Une voix, un phrasé qui sonnent juste, ce qu’il faut pour du vrai, ce qui fait qu’elle retient l’attention dans un registre très réferencé. Les trois jazzmen débarqués des antipodes apprécient, le public aussi qui monte en température à l’instar de celle régnant dans  la salle réellement suffocante. Le ténor de « Camberra mais qui a eu l’intelligence de sortir de son trou pour venir nous retrouver à Sydney » -dixit le chanteur moqueur brancheur- profite justement d’un moment de duo vcal (They can’t take that away from me) pour souligner l’intensité de l’échange par des contrechants chaudement soufflés en puissance façon Coleman Hawkins…

Le Duc des Lombards

En simultané sur le coup des onze heures du soir à peine la porte du Duc poussée on entend mille notes s’égrener d’un accordéon manié, au fond de la salle, en prolongement du bar, au pied de l’escalier. Aujourd’hui cette façon très nature, très libre de faire résonner l’instrument ne trompe pas. Il ne peut s’agir que de la patte singulière de Vincent Peirani. Son trio avec Michel Benita et Michael Wollny  fait tournoyer les airs composés et colorisés à base de forts contrastes pour l’album The Box (Act/ Harmonia Mundi) Paradoxalement cette musique inventive, originale (deux qualificatifs qui vont aussi comme un gant à ce drôle de pianiste allemand), gorgée de sève goûteuse est tout sauf un produit à mettre en boite. Au rappel, autour de minuit, vient l’écho d’un blues du Duke…

Le Baiser Salé, re…

Toujours cette chaleur moite façon saison cyclonique aux Antilles. Les trois australiens n’en ont cure. Ils cultivent de concert avec conscience et joie de jouer leur sillon de swing. Histoire de bien cloturer leurs semailles jazzistiques les voilà qui lancent la machine sur Night Train. Ça pousse, ça pulse,  ça souffle à toute vapeur. L’ « incroyable » Brad Child balance un son chauffé à blanc foutument webstérien…Tricia Evy assise devant la scène affiche un beau sourire, Elle se régale du spectacle « Ils sont incroyables, ils jouent toujours avec cette pêche. Je  vais me produire en Suisse avec eux, puis on part pour l’Australie,,, » Il sera toujours temps pour la jeune chanteuse de jazz et plus si affinité de penser à son nouvel album qui sortira à la rentrée sur un label français.

 

Robert Latxague

 

|

Un soir de juin à Paris, rue des Lombards, occasion d’un aller et retour entre deux clubs distants d’une centaine de mètres. Où l’on s’aperçoit qu’un des refuge favoris de jeunes musiciens et de sonorités caraïbes ou africaines accueille de drôles de musiciens tombés des antipodes. Et que l’autre lieu sis dans la même rue, réceptacle habituel des jazzmen américains qui comptent ou vont compter reçoit lui un accordéoniste de grande taille et de réputation (jazzistique ou non) croissante…

 

The Australitans feat Tricia Evy: Dan Barnett (voc, tb), Brad Child (ts), Leigh Barker (b), Jacques Schneck (p), Julie Saury (dm), Tricia Evy (voc)

Vincent Peirany (acc), Michel Benita (b), Michael Wollny (p)

 

Le Baiser Salé

Soit trois musiciens inconnus du pavé de Paris. Dan Barnett (« from Sydney »), Leigh Barker (« from Melbourne ») et l’ « incredible Brad Child from Camberra » Génération entre quadra et quinquagénaire, une dégaine relativement classique n’était le chapeau du leader-chanteur-tromboniste qui lui confère un faux air de Tom Waits, ils livrent live et sans retenue une démonstration convaincante de swing solide, dru sur un registre de partitions jouées/chantées entre Basie et Duke mais alluvionnées au passage de quelques plans bebop habilement placés dans les soli. . Ils reçoivent pour l’occasion le renfort notable de Julie Saury et Jacques Schneck « pianiste français rencontré au…Brésil » Vient le moment du « guest » très connue elle, en tant qu’habituée du Baiser Salé. Moulée dans une longue robe blanche, une fleur piquée dans ses cheveux abondants Tricia Evy,  née à Bondy mais guadeloupéenne de cœur place judicieusement sa voix sur des standards interprétés en mode peu standard (Cheek to cheek, Some of these days, Basin street blues…)

Une voix, un phrasé qui sonnent juste, ce qu’il faut pour du vrai, ce qui fait qu’elle retient l’attention dans un registre très réferencé. Les trois jazzmen débarqués des antipodes apprécient, le public aussi qui monte en température à l’instar de celle régnant dans  la salle réellement suffocante. Le ténor de « Camberra mais qui a eu l’intelligence de sortir de son trou pour venir nous retrouver à Sydney » -dixit le chanteur moqueur brancheur- profite justement d’un moment de duo vcal (They can’t take that away from me) pour souligner l’intensité de l’échange par des contrechants chaudement soufflés en puissance façon Coleman Hawkins…

Le Duc des Lombards

En simultané sur le coup des onze heures du soir à peine la porte du Duc poussée on entend mille notes s’égrener d’un accordéon manié, au fond de la salle, en prolongement du bar, au pied de l’escalier. Aujourd’hui cette façon très nature, très libre de faire résonner l’instrument ne trompe pas. Il ne peut s’agir que de la patte singulière de Vincent Peirani. Son trio avec Michel Benita et Michael Wollny  fait tournoyer les airs composés et colorisés à base de forts contrastes pour l’album The Box (Act/ Harmonia Mundi) Paradoxalement cette musique inventive, originale (deux qualificatifs qui vont aussi comme un gant à ce drôle de pianiste allemand), gorgée de sève goûteuse est tout sauf un produit à mettre en boite. Au rappel, autour de minuit, vient l’écho d’un blues du Duke…

Le Baiser Salé, re…

Toujours cette chaleur moite façon saison cyclonique aux Antilles. Les trois australiens n’en ont cure. Ils cultivent de concert avec conscience et joie de jouer leur sillon de swing. Histoire de bien cloturer leurs semailles jazzistiques les voilà qui lancent la machine sur Night Train. Ça pousse, ça pulse,  ça souffle à toute vapeur. L’ « incroyable » Brad Child balance un son chauffé à blanc foutument webstérien…Tricia Evy assise devant la scène affiche un beau sourire, Elle se régale du spectacle « Ils sont incroyables, ils jouent toujours avec cette pêche. Je  vais me produire en Suisse avec eux, puis on part pour l’Australie,,, » Il sera toujours temps pour la jeune chanteuse de jazz et plus si affinité de penser à son nouvel album qui sortira à la rentrée sur un label français.

 

Robert Latxague

 

|

Un soir de juin à Paris, rue des Lombards, occasion d’un aller et retour entre deux clubs distants d’une centaine de mètres. Où l’on s’aperçoit qu’un des refuge favoris de jeunes musiciens et de sonorités caraïbes ou africaines accueille de drôles de musiciens tombés des antipodes. Et que l’autre lieu sis dans la même rue, réceptacle habituel des jazzmen américains qui comptent ou vont compter reçoit lui un accordéoniste de grande taille et de réputation (jazzistique ou non) croissante…

 

The Australitans feat Tricia Evy: Dan Barnett (voc, tb), Brad Child (ts), Leigh Barker (b), Jacques Schneck (p), Julie Saury (dm), Tricia Evy (voc)

Vincent Peirany (acc), Michel Benita (b), Michael Wollny (p)

 

Le Baiser Salé

Soit trois musiciens inconnus du pavé de Paris. Dan Barnett (« from Sydney »), Leigh Barker (« from Melbourne ») et l’ « incredible Brad Child from Camberra » Génération entre quadra et quinquagénaire, une dégaine relativement classique n’était le chapeau du leader-chanteur-tromboniste qui lui confère un faux air de Tom Waits, ils livrent live et sans retenue une démonstration convaincante de swing solide, dru sur un registre de partitions jouées/chantées entre Basie et Duke mais alluvionnées au passage de quelques plans bebop habilement placés dans les soli. . Ils reçoivent pour l’occasion le renfort notable de Julie Saury et Jacques Schneck « pianiste français rencontré au…Brésil » Vient le moment du « guest » très connue elle, en tant qu’habituée du Baiser Salé. Moulée dans une longue robe blanche, une fleur piquée dans ses cheveux abondants Tricia Evy,  née à Bondy mais guadeloupéenne de cœur place judicieusement sa voix sur des standards interprétés en mode peu standard (Cheek to cheek, Some of these days, Basin street blues…)

Une voix, un phrasé qui sonnent juste, ce qu’il faut pour du vrai, ce qui fait qu’elle retient l’attention dans un registre très réferencé. Les trois jazzmen débarqués des antipodes apprécient, le public aussi qui monte en température à l’instar de celle régnant dans  la salle réellement suffocante. Le ténor de « Camberra mais qui a eu l’intelligence de sortir de son trou pour venir nous retrouver à Sydney » -dixit le chanteur moqueur brancheur- profite justement d’un moment de duo vcal (They can’t take that away from me) pour souligner l’intensité de l’échange par des contrechants chaudement soufflés en puissance façon Coleman Hawkins…

Le Duc des Lombards

En simultané sur le coup des onze heures du soir à peine la porte du Duc poussée on entend mille notes s’égrener d’un accordéon manié, au fond de la salle, en prolongement du bar, au pied de l’escalier. Aujourd’hui cette façon très nature, très libre de faire résonner l’instrument ne trompe pas. Il ne peut s’agir que de la patte singulière de Vincent Peirani. Son trio avec Michel Benita et Michael Wollny  fait tournoyer les airs composés et colorisés à base de forts contrastes pour l’album The Box (Act/ Harmonia Mundi) Paradoxalement cette musique inventive, originale (deux qualificatifs qui vont aussi comme un gant à ce drôle de pianiste allemand), gorgée de sève goûteuse est tout sauf un produit à mettre en boite. Au rappel, autour de minuit, vient l’écho d’un blues du Duke…

Le Baiser Salé, re…

Toujours cette chaleur moite façon saison cyclonique aux Antilles. Les trois australiens n’en ont cure. Ils cultivent de concert avec conscience et joie de jouer leur sillon de swing. Histoire de bien cloturer leurs semailles jazzistiques les voilà qui lancent la machine sur Night Train. Ça pousse, ça pulse,  ça souffle à toute vapeur. L’ « incroyable » Brad Child balance un son chauffé à blanc foutument webstérien…Tricia Evy assise devant la scène affiche un beau sourire, Elle se régale du spectacle « Ils sont incroyables, ils jouent toujours avec cette pêche. Je  vais me produire en Suisse avec eux, puis on part pour l’Australie,,, » Il sera toujours temps pour la jeune chanteuse de jazz et plus si affinité de penser à son nouvel album qui sortira à la rentrée sur un label français.

 

Robert Latxague