Jazz live
Publié le 27 Juil 2017

Vic Fezensac: Eric Duffau, Mousquetaire du Tempo Latino

Engagé dans sa musique passion, fondateur, programmateur et directeur de Tempo Latino Eric Duffau tient ferme les rênes de son festival. Ce gascon tchatcheur s’affiche volontiers comme un batailleur d’idées. Mousquetaire au service du son « latino« , pour lui la reine des musiques, il défend la vraie nature de son festival. De cape et d’épée !

Axes: « Pour programmer Tempo Latino je pars sur plusieurs chemins à la fois. 2017 a été décrétée année d’échanges entre la la France et la Colombie sur le plan culturel en particulier. J’ai pris cet axe comme étendard de la première journée avec La 33 orchestre mythique de Bogota plus Puerto Candelaria, nouvelle génération de musiciens de Medellin. Mais j’ai choisi d’inviter aussi Calypso Rose en tournée cet été ou Tony Succar pour son hommage à Michael Jackson au travers du filtre de la salsa, exclusivité Tempo Latino dans l’hexagone soit dit en passant »

Découverte « Faire connaître un musicien ou un groupe ne représente pas un souci primordial. Sauf que dans le créneau particulier que nous explorons au travers de ce festival le public découvre chaque année forcément des artistes jamais vus ou écoutés auparavant. Je cherche avant tout à présenter des choses musicales qui me paraissent incontournables question qualité ou originalité. Le nombre de disques vendus ou les passages en radio ou télé, franchement je m’en fous ! Si c’est nouveau tant mieux à l’exemple de l’Orckesta Mendoza que j’ai déniché au fin fond de l’Arizona. Mais le projet peut aussi prendre du temps comme Richard Bona avec ses cubains que j’ai du repousser d’une année pour des questions de disponibilité. Je ne me prends pas la tête pour autant. On critique le programme pour des tas de raison. De la bouche des puristes « il n’y pas assez de vraie salsa » Ou « Bona est avant tout un musicien de jazz » « cette année les cubains sont absents » bla bal bla…Basta des puristes et de leurs oreilles en modèle réduit. Depuis plus de vingt ans j’ai compris qu’il faut faire des paris. Il faut parfois aussi savoir attendre. J’ai patienté pour avoir Diego El Cigala jusqu’au jour où il a choisi de se produire avec des musiciens de Cali, donc sortir de l’environnement pur flamenco. Moi j’écoute beaucoup, je fouille fans les offres, je cherche des disques ou des vidéos que je consulte, écoute, regarde 10, 20, 100 fois si nécessaire. Je jauge en fonction de la qualité du boulot, du parcours du musicien. En musique j’ai horreur des intégristes de tous poils. Chez les colombiens de La 33 justement j’aime ce mélange conduisant du rock jusqu’au hip hop en passant par les traces d’Afrique. Et dans le off je programme Bongo U. Ces lyonnais jouent un mélange de sons carïîbes et de funk parfum Afrique. Los Cigarillos en el Shtruddle mixent eux  la musique klezmer avec la salsa ! ils se sont produits à Jérusalem avec ce bagage après avoir fait un flash mob dans la rue des Rosiers à Paris… »

Vic otage de la salsa ? « Non, non, le festival ne prend pas la ville en otage ! La musique investit la ville, attire beaucoup de monde dans les arènes, les scènes attenantes, les rues, De fait le succès apporte également son lot de problèmes, de désagréments même. Car des choses se font, se créent en dehors de notre volonté. Du business de bouffe ou de boisson, des spectacles en parallèle., des ateliers sauvages. Alors des sons fracassantes dans la rue, des gens qui veulent jouer, danser ou chanter partout sans encadrement ni autorisation, c’est non!…mettre de la vie dans la cité, OK. Seulement je l’ai déjà dit au maire, on doit respecter la musique, les artistes, les concerts, les horaires, le public qui paye. Il faut absolument garder de la visibilité au festival. Donc que cette manifestation ne tourne pas au n’importe où, n’importe comment, n’importe quoi sous prétexte de la fête à tout crin. Tempo Latino doit rester un festival, pas un happening »

Le nerf de la guerre « Nous assurons un financement propre, généré par la manne du festival. Entrées payantes, merchandising, recette annexes type boissons, restauration. représentent 75% des recettes de Tempo Latino. Les subventions publiques :12 %. Le reste vient des partenariats privés. La ville nous prête les arènes. Cette situation claire nous assure une certaine autonomie. »

Concurrence « C’est vrai: question dates Tempo et Marciac se marchent un peu sur les pieds …dans une zone géographique de 30 kilomètres de rayon. Dommage. Sauf que lorsque j’ai créé notre festival, en le programmant fin juillet j’ai fait en sorte de ne pas avoir de chevauchement possible. Alors faut demander à Marciac -je l’ai fait moi même sans réponse très plausible- Pourquoi l’extension de leur festival les a-t-elle emmenés jusqu’à nos dates… Quoi qu’on en dise il y des conséquences sur l’hébergement, la restauration, les espaces de communication. Peut-être cela ne concerne-il pas forcément le même public mais beaucoup de gens nous posent la question du pourquoi. C’est un manque de respect à l’esprit des festivals. C’est dommageable pour nous. Moi je reste fier de notre festival, notre équipe aussi, évidemment »

Propos recueillis par Robert Latxague

Tempo Latino, Vic Fezensac (32190)
Les Arènes, 21 h : Puerto Candelaria; La-33

et ongle la vraie nature de son festival.

 

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Engagé dans sa musique passion, fondateur, programmateur et directeur de Tempo Latino Eric Duffau tient ferme les rênes de son festival. Ce gascon tchatcheur s’affiche volontiers comme un batailleur d’idées. Mousquetaire au service du son « latino« , pour lui la reine des musiques, il défend la vraie nature de son festival. De cape et d’épée !

Axes: « Pour programmer Tempo Latino je pars sur plusieurs chemins à la fois. 2017 a été décrétée année d’échanges entre la la France et la Colombie sur le plan culturel en particulier. J’ai pris cet axe comme étendard de la première journée avec La 33 orchestre mythique de Bogota plus Puerto Candelaria, nouvelle génération de musiciens de Medellin. Mais j’ai choisi d’inviter aussi Calypso Rose en tournée cet été ou Tony Succar pour son hommage à Michael Jackson au travers du filtre de la salsa, exclusivité Tempo Latino dans l’hexagone soit dit en passant »

Découverte « Faire connaître un musicien ou un groupe ne représente pas un souci primordial. Sauf que dans le créneau particulier que nous explorons au travers de ce festival le public découvre chaque année forcément des artistes jamais vus ou écoutés auparavant. Je cherche avant tout à présenter des choses musicales qui me paraissent incontournables question qualité ou originalité. Le nombre de disques vendus ou les passages en radio ou télé, franchement je m’en fous ! Si c’est nouveau tant mieux à l’exemple de l’Orckesta Mendoza que j’ai déniché au fin fond de l’Arizona. Mais le projet peut aussi prendre du temps comme Richard Bona avec ses cubains que j’ai du repousser d’une année pour des questions de disponibilité. Je ne me prends pas la tête pour autant. On critique le programme pour des tas de raison. De la bouche des puristes « il n’y pas assez de vraie salsa » Ou « Bona est avant tout un musicien de jazz » « cette année les cubains sont absents » bla bal bla…Basta des puristes et de leurs oreilles en modèle réduit. Depuis plus de vingt ans j’ai compris qu’il faut faire des paris. Il faut parfois aussi savoir attendre. J’ai patienté pour avoir Diego El Cigala jusqu’au jour où il a choisi de se produire avec des musiciens de Cali, donc sortir de l’environnement pur flamenco. Moi j’écoute beaucoup, je fouille fans les offres, je cherche des disques ou des vidéos que je consulte, écoute, regarde 10, 20, 100 fois si nécessaire. Je jauge en fonction de la qualité du boulot, du parcours du musicien. En musique j’ai horreur des intégristes de tous poils. Chez les colombiens de La 33 justement j’aime ce mélange conduisant du rock jusqu’au hip hop en passant par les traces d’Afrique. Et dans le off je programme Bongo U. Ces lyonnais jouent un mélange de sons carïîbes et de funk parfum Afrique. Los Cigarillos en el Shtruddle mixent eux  la musique klezmer avec la salsa ! ils se sont produits à Jérusalem avec ce bagage après avoir fait un flash mob dans la rue des Rosiers à Paris… »

Vic otage de la salsa ? « Non, non, le festival ne prend pas la ville en otage ! La musique investit la ville, attire beaucoup de monde dans les arènes, les scènes attenantes, les rues, De fait le succès apporte également son lot de problèmes, de désagréments même. Car des choses se font, se créent en dehors de notre volonté. Du business de bouffe ou de boisson, des spectacles en parallèle., des ateliers sauvages. Alors des sons fracassantes dans la rue, des gens qui veulent jouer, danser ou chanter partout sans encadrement ni autorisation, c’est non!…mettre de la vie dans la cité, OK. Seulement je l’ai déjà dit au maire, on doit respecter la musique, les artistes, les concerts, les horaires, le public qui paye. Il faut absolument garder de la visibilité au festival. Donc que cette manifestation ne tourne pas au n’importe où, n’importe comment, n’importe quoi sous prétexte de la fête à tout crin. Tempo Latino doit rester un festival, pas un happening »

Le nerf de la guerre « Nous assurons un financement propre, généré par la manne du festival. Entrées payantes, merchandising, recette annexes type boissons, restauration. représentent 75% des recettes de Tempo Latino. Les subventions publiques :12 %. Le reste vient des partenariats privés. La ville nous prête les arènes. Cette situation claire nous assure une certaine autonomie. »

Concurrence « C’est vrai: question dates Tempo et Marciac se marchent un peu sur les pieds …dans une zone géographique de 30 kilomètres de rayon. Dommage. Sauf que lorsque j’ai créé notre festival, en le programmant fin juillet j’ai fait en sorte de ne pas avoir de chevauchement possible. Alors faut demander à Marciac -je l’ai fait moi même sans réponse très plausible- Pourquoi l’extension de leur festival les a-t-elle emmenés jusqu’à nos dates… Quoi qu’on en dise il y des conséquences sur l’hébergement, la restauration, les espaces de communication. Peut-être cela ne concerne-il pas forcément le même public mais beaucoup de gens nous posent la question du pourquoi. C’est un manque de respect à l’esprit des festivals. C’est dommageable pour nous. Moi je reste fier de notre festival, notre équipe aussi, évidemment »

Propos recueillis par Robert Latxague

Tempo Latino, Vic Fezensac (32190)
Les Arènes, 21 h : Puerto Candelaria; La-33

et ongle la vraie nature de son festival.

 

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Engagé dans sa musique passion, fondateur, programmateur et directeur de Tempo Latino Eric Duffau tient ferme les rênes de son festival. Ce gascon tchatcheur s’affiche volontiers comme un batailleur d’idées. Mousquetaire au service du son « latino« , pour lui la reine des musiques, il défend la vraie nature de son festival. De cape et d’épée !

Axes: « Pour programmer Tempo Latino je pars sur plusieurs chemins à la fois. 2017 a été décrétée année d’échanges entre la la France et la Colombie sur le plan culturel en particulier. J’ai pris cet axe comme étendard de la première journée avec La 33 orchestre mythique de Bogota plus Puerto Candelaria, nouvelle génération de musiciens de Medellin. Mais j’ai choisi d’inviter aussi Calypso Rose en tournée cet été ou Tony Succar pour son hommage à Michael Jackson au travers du filtre de la salsa, exclusivité Tempo Latino dans l’hexagone soit dit en passant »

Découverte « Faire connaître un musicien ou un groupe ne représente pas un souci primordial. Sauf que dans le créneau particulier que nous explorons au travers de ce festival le public découvre chaque année forcément des artistes jamais vus ou écoutés auparavant. Je cherche avant tout à présenter des choses musicales qui me paraissent incontournables question qualité ou originalité. Le nombre de disques vendus ou les passages en radio ou télé, franchement je m’en fous ! Si c’est nouveau tant mieux à l’exemple de l’Orckesta Mendoza que j’ai déniché au fin fond de l’Arizona. Mais le projet peut aussi prendre du temps comme Richard Bona avec ses cubains que j’ai du repousser d’une année pour des questions de disponibilité. Je ne me prends pas la tête pour autant. On critique le programme pour des tas de raison. De la bouche des puristes « il n’y pas assez de vraie salsa » Ou « Bona est avant tout un musicien de jazz » « cette année les cubains sont absents » bla bal bla…Basta des puristes et de leurs oreilles en modèle réduit. Depuis plus de vingt ans j’ai compris qu’il faut faire des paris. Il faut parfois aussi savoir attendre. J’ai patienté pour avoir Diego El Cigala jusqu’au jour où il a choisi de se produire avec des musiciens de Cali, donc sortir de l’environnement pur flamenco. Moi j’écoute beaucoup, je fouille fans les offres, je cherche des disques ou des vidéos que je consulte, écoute, regarde 10, 20, 100 fois si nécessaire. Je jauge en fonction de la qualité du boulot, du parcours du musicien. En musique j’ai horreur des intégristes de tous poils. Chez les colombiens de La 33 justement j’aime ce mélange conduisant du rock jusqu’au hip hop en passant par les traces d’Afrique. Et dans le off je programme Bongo U. Ces lyonnais jouent un mélange de sons carïîbes et de funk parfum Afrique. Los Cigarillos en el Shtruddle mixent eux  la musique klezmer avec la salsa ! ils se sont produits à Jérusalem avec ce bagage après avoir fait un flash mob dans la rue des Rosiers à Paris… »

Vic otage de la salsa ? « Non, non, le festival ne prend pas la ville en otage ! La musique investit la ville, attire beaucoup de monde dans les arènes, les scènes attenantes, les rues, De fait le succès apporte également son lot de problèmes, de désagréments même. Car des choses se font, se créent en dehors de notre volonté. Du business de bouffe ou de boisson, des spectacles en parallèle., des ateliers sauvages. Alors des sons fracassantes dans la rue, des gens qui veulent jouer, danser ou chanter partout sans encadrement ni autorisation, c’est non!…mettre de la vie dans la cité, OK. Seulement je l’ai déjà dit au maire, on doit respecter la musique, les artistes, les concerts, les horaires, le public qui paye. Il faut absolument garder de la visibilité au festival. Donc que cette manifestation ne tourne pas au n’importe où, n’importe comment, n’importe quoi sous prétexte de la fête à tout crin. Tempo Latino doit rester un festival, pas un happening »

Le nerf de la guerre « Nous assurons un financement propre, généré par la manne du festival. Entrées payantes, merchandising, recette annexes type boissons, restauration. représentent 75% des recettes de Tempo Latino. Les subventions publiques :12 %. Le reste vient des partenariats privés. La ville nous prête les arènes. Cette situation claire nous assure une certaine autonomie. »

Concurrence « C’est vrai: question dates Tempo et Marciac se marchent un peu sur les pieds …dans une zone géographique de 30 kilomètres de rayon. Dommage. Sauf que lorsque j’ai créé notre festival, en le programmant fin juillet j’ai fait en sorte de ne pas avoir de chevauchement possible. Alors faut demander à Marciac -je l’ai fait moi même sans réponse très plausible- Pourquoi l’extension de leur festival les a-t-elle emmenés jusqu’à nos dates… Quoi qu’on en dise il y des conséquences sur l’hébergement, la restauration, les espaces de communication. Peut-être cela ne concerne-il pas forcément le même public mais beaucoup de gens nous posent la question du pourquoi. C’est un manque de respect à l’esprit des festivals. C’est dommageable pour nous. Moi je reste fier de notre festival, notre équipe aussi, évidemment »

Propos recueillis par Robert Latxague

Tempo Latino, Vic Fezensac (32190)
Les Arènes, 21 h : Puerto Candelaria; La-33

et ongle la vraie nature de son festival.

 

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Engagé dans sa musique passion, fondateur, programmateur et directeur de Tempo Latino Eric Duffau tient ferme les rênes de son festival. Ce gascon tchatcheur s’affiche volontiers comme un batailleur d’idées. Mousquetaire au service du son « latino« , pour lui la reine des musiques, il défend la vraie nature de son festival. De cape et d’épée !

Axes: « Pour programmer Tempo Latino je pars sur plusieurs chemins à la fois. 2017 a été décrétée année d’échanges entre la la France et la Colombie sur le plan culturel en particulier. J’ai pris cet axe comme étendard de la première journée avec La 33 orchestre mythique de Bogota plus Puerto Candelaria, nouvelle génération de musiciens de Medellin. Mais j’ai choisi d’inviter aussi Calypso Rose en tournée cet été ou Tony Succar pour son hommage à Michael Jackson au travers du filtre de la salsa, exclusivité Tempo Latino dans l’hexagone soit dit en passant »

Découverte « Faire connaître un musicien ou un groupe ne représente pas un souci primordial. Sauf que dans le créneau particulier que nous explorons au travers de ce festival le public découvre chaque année forcément des artistes jamais vus ou écoutés auparavant. Je cherche avant tout à présenter des choses musicales qui me paraissent incontournables question qualité ou originalité. Le nombre de disques vendus ou les passages en radio ou télé, franchement je m’en fous ! Si c’est nouveau tant mieux à l’exemple de l’Orckesta Mendoza que j’ai déniché au fin fond de l’Arizona. Mais le projet peut aussi prendre du temps comme Richard Bona avec ses cubains que j’ai du repousser d’une année pour des questions de disponibilité. Je ne me prends pas la tête pour autant. On critique le programme pour des tas de raison. De la bouche des puristes « il n’y pas assez de vraie salsa » Ou « Bona est avant tout un musicien de jazz » « cette année les cubains sont absents » bla bal bla…Basta des puristes et de leurs oreilles en modèle réduit. Depuis plus de vingt ans j’ai compris qu’il faut faire des paris. Il faut parfois aussi savoir attendre. J’ai patienté pour avoir Diego El Cigala jusqu’au jour où il a choisi de se produire avec des musiciens de Cali, donc sortir de l’environnement pur flamenco. Moi j’écoute beaucoup, je fouille fans les offres, je cherche des disques ou des vidéos que je consulte, écoute, regarde 10, 20, 100 fois si nécessaire. Je jauge en fonction de la qualité du boulot, du parcours du musicien. En musique j’ai horreur des intégristes de tous poils. Chez les colombiens de La 33 justement j’aime ce mélange conduisant du rock jusqu’au hip hop en passant par les traces d’Afrique. Et dans le off je programme Bongo U. Ces lyonnais jouent un mélange de sons carïîbes et de funk parfum Afrique. Los Cigarillos en el Shtruddle mixent eux  la musique klezmer avec la salsa ! ils se sont produits à Jérusalem avec ce bagage après avoir fait un flash mob dans la rue des Rosiers à Paris… »

Vic otage de la salsa ? « Non, non, le festival ne prend pas la ville en otage ! La musique investit la ville, attire beaucoup de monde dans les arènes, les scènes attenantes, les rues, De fait le succès apporte également son lot de problèmes, de désagréments même. Car des choses se font, se créent en dehors de notre volonté. Du business de bouffe ou de boisson, des spectacles en parallèle., des ateliers sauvages. Alors des sons fracassantes dans la rue, des gens qui veulent jouer, danser ou chanter partout sans encadrement ni autorisation, c’est non!…mettre de la vie dans la cité, OK. Seulement je l’ai déjà dit au maire, on doit respecter la musique, les artistes, les concerts, les horaires, le public qui paye. Il faut absolument garder de la visibilité au festival. Donc que cette manifestation ne tourne pas au n’importe où, n’importe comment, n’importe quoi sous prétexte de la fête à tout crin. Tempo Latino doit rester un festival, pas un happening »

Le nerf de la guerre « Nous assurons un financement propre, généré par la manne du festival. Entrées payantes, merchandising, recette annexes type boissons, restauration. représentent 75% des recettes de Tempo Latino. Les subventions publiques :12 %. Le reste vient des partenariats privés. La ville nous prête les arènes. Cette situation claire nous assure une certaine autonomie. »

Concurrence « C’est vrai: question dates Tempo et Marciac se marchent un peu sur les pieds …dans une zone géographique de 30 kilomètres de rayon. Dommage. Sauf que lorsque j’ai créé notre festival, en le programmant fin juillet j’ai fait en sorte de ne pas avoir de chevauchement possible. Alors faut demander à Marciac -je l’ai fait moi même sans réponse très plausible- Pourquoi l’extension de leur festival les a-t-elle emmenés jusqu’à nos dates… Quoi qu’on en dise il y des conséquences sur l’hébergement, la restauration, les espaces de communication. Peut-être cela ne concerne-il pas forcément le même public mais beaucoup de gens nous posent la question du pourquoi. C’est un manque de respect à l’esprit des festivals. C’est dommageable pour nous. Moi je reste fier de notre festival, notre équipe aussi, évidemment »

Propos recueillis par Robert Latxague

Tempo Latino, Vic Fezensac (32190)
Les Arènes, 21 h : Puerto Candelaria; La-33

et ongle la vraie nature de son festival.