Jazz Magazine n°687 - septembre 2016

Star sytème

New York, 24 avril 1945. La première séance de Miles Davis. Il n’a que 19 ans et, forcément, il est
très impressionné. Pensez, il remplace Dizzy Gillespie ! Dans l’orchestre de Charlie Parker ?
Pas encore, pas encore… Non, il accompagne le chanteur de blues Rubberlegs Williams. Un premier titre est mis en boîte, That’s The Stuff You Got To Watch. Entre la voix de stentor de Williams et le saxophone d’Herbe Fields, il place timidement quelques phrases, en ayant pris soin de mettre une sourdine sur sa trompette – par pudeur ? Sans doute. New York encore, juillet 1991. Miles vient d’avoir 65 ans.
Et celui qui doit être impressionné, cette fois, c’est Easy Mo Bee, avec lequel il a décidé de travailler en studio. Dans Chocolate Chip, sur les béats puissants créés par le jeune producteur hip-hop,
sa trompette, comme disait Mohamed Ali, « vole comme un papillon et pique comme l’abeille ».
Entre ces deux séances, entre le blues et le hip-hop, Miles Davis a infl échi plus d’une fois le cours de l’histoire du jazz. Notre dossier rend hommage à ceux qui l’ont accompagné cinq décennies durant dans sa quête inouïe du mouvement perpétuel.
Oh, bien sûr, ils ne sont pas tous là, car il faudrait un livre pour ça, mais les cinquante musiciens que nous avons choisis forment tout de même une sacrée galaxie, la Galaxie Miles, où toutes les étoiles, quelles que soient leur taille et leur couleur, brillent d’un éclat unique.

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