Jazz live
Publié le 6 Oct 2017

Free for kids : The Bridge sur le canal

A Dijon, le quartette Twins, éphémère mais perpétuel, ou plutôt perpétuant, a rencontré des enfants avant de faire monter la température au Port du canal.

Fred Jackson, Stéphane Payen (as, ss), Makaya McCraven, Edward Perraud (dm). Vendredi 6 octobre 2017, le Port du canal, Dijon.

Twins Dijon 1©Al. Pierrepont

Twins (de gauche à droite Edward Perraud, Stéphane Payen, Fred Jackson, Makaya McCraven) © Alexandre Pierrepont

Ce vendredi, il fallait faire vite de Poitiers à Dijon pour rencontrer à l’heure les pitchounes de l’école élémentaire Petit-Bernard. Ils étaient là, cent cinquante élèves environ, du CP (cours primaire) au CM 2 (cours moyen 2ème année), à écouter plutôt attentivement une musique débordante de sons déconcertants pour leurs jeunes oreilles non encore éduquées, non encore façonnées, réceptives en un mot. Nos quatre mousquetaires de l’impro ont eu à cœur de faire ressentir les bases de leur travail : écoute réciproque, créativité, même s’il faut en passer par le truchement de rythmes type bossa-nova. Le petit Ryan se bouche les oreilles. Pourquoi ? « Parce que le saxophone, ça fait du bruit »… Mais un échange questions-réponses rétablit facilement le dialogue.

« Comment vous vous êtes rencontrés ? »

Stéphane Payen : « Eh bien, Edward (Perraud) et moi, nous avons joué ensemble pour la première fois à Chicago. Et pourtant on habitait la même rue à Paris ! Incroyable, non ? »

« Comment avez-vous eu envie de jouer ? »

Mayaka McCraven : « J’ai grandi dans une famille de musiciens. Mon père était batteur. »

« Comment avez-vous appris à jouer ? »

Fred Jackson : « En répétant, en répétant, en répétant… » Edward Perraud : « Plus on avance, plus on a envie de jouer ce qu’on ne sait pas encore jouer… »

Et puis des questions plus spontanées : « Est-ce que vous avez peur en concert ? » ou encore « Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du jazz ? ». Mais tout s’est terminé non par des chansons mais par une seule, reprise par tous les enfants et un guitariste accompagnés par le quartette. Et en guise de remerciements, Fred a dit aux enfants qu’ils avaient si bien chanté qu’il les emmènerait volontiers à Chicago. Vous imaginez les applaudissements !

Twins © Edward Perraud

Twins © Edward Perraud

Le concert du soir, programmé à 18 h 30 dans le cadre du Tribu festival sous l’égide de l’association Zutique, ne s’annonçait pas sous les meilleures auspices : froid et même pluie, qui ont contraint Edward à s’emmitoufler dans un plaid. Pourtant, devant une assistance nombreuse compte tenu des conditions, le lyrisme de cette musique inventée si l’on peut dire de toutes pièces, a fait monter la température. Naturellement, l’aspect percussif a été privilégié, qui nous valu deux duos/duels/complicités de batteurs à faire s’envoler les oies du canal situé à deux pas. Et dans un final échevelé plein de bifurcations orientales aux allures incantatoires, un auditeur a reconnu les traces, la perpétuation, le lien avec un musique entendue dans cette même ville il y a plus de quarante ans : celle de l’Art Ensemble of Chicago. « Le plus beau concert » qu’il ait jamais entendu remontait à sa mémoire… FRS|A Dijon, le quartette Twins, éphémère mais perpétuel, ou plutôt perpétuant, a rencontré des enfants avant de faire monter la température au Port du canal.

Fred Jackson, Stéphane Payen (as, ss), Makaya McCraven, Edward Perraud (dm). Vendredi 6 octobre 2017, le Port du canal, Dijon.

Twins Dijon 1©Al. Pierrepont

Twins (de gauche à droite Edward Perraud, Stéphane Payen, Fred Jackson, Makaya McCraven) © Alexandre Pierrepont

Ce vendredi, il fallait faire vite de Poitiers à Dijon pour rencontrer à l’heure les pitchounes de l’école élémentaire Petit-Bernard. Ils étaient là, cent cinquante élèves environ, du CP (cours primaire) au CM 2 (cours moyen 2ème année), à écouter plutôt attentivement une musique débordante de sons déconcertants pour leurs jeunes oreilles non encore éduquées, non encore façonnées, réceptives en un mot. Nos quatre mousquetaires de l’impro ont eu à cœur de faire ressentir les bases de leur travail : écoute réciproque, créativité, même s’il faut en passer par le truchement de rythmes type bossa-nova. Le petit Ryan se bouche les oreilles. Pourquoi ? « Parce que le saxophone, ça fait du bruit »… Mais un échange questions-réponses rétablit facilement le dialogue.

« Comment vous vous êtes rencontrés ? »

Stéphane Payen : « Eh bien, Edward (Perraud) et moi, nous avons joué ensemble pour la première fois à Chicago. Et pourtant on habitait la même rue à Paris ! Incroyable, non ? »

« Comment avez-vous eu envie de jouer ? »

Mayaka McCraven : « J’ai grandi dans une famille de musiciens. Mon père était batteur. »

« Comment avez-vous appris à jouer ? »

Fred Jackson : « En répétant, en répétant, en répétant… » Edward Perraud : « Plus on avance, plus on a envie de jouer ce qu’on ne sait pas encore jouer… »

Et puis des questions plus spontanées : « Est-ce que vous avez peur en concert ? » ou encore « Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du jazz ? ». Mais tout s’est terminé non par des chansons mais par une seule, reprise par tous les enfants et un guitariste accompagnés par le quartette. Et en guise de remerciements, Fred a dit aux enfants qu’ils avaient si bien chanté qu’il les emmènerait volontiers à Chicago. Vous imaginez les applaudissements !

Twins © Edward Perraud

Twins © Edward Perraud

Le concert du soir, programmé à 18 h 30 dans le cadre du Tribu festival sous l’égide de l’association Zutique, ne s’annonçait pas sous les meilleures auspices : froid et même pluie, qui ont contraint Edward à s’emmitoufler dans un plaid. Pourtant, devant une assistance nombreuse compte tenu des conditions, le lyrisme de cette musique inventée si l’on peut dire de toutes pièces, a fait monter la température. Naturellement, l’aspect percussif a été privilégié, qui nous valu deux duos/duels/complicités de batteurs à faire s’envoler les oies du canal situé à deux pas. Et dans un final échevelé plein de bifurcations orientales aux allures incantatoires, un auditeur a reconnu les traces, la perpétuation, le lien avec un musique entendue dans cette même ville il y a plus de quarante ans : celle de l’Art Ensemble of Chicago. « Le plus beau concert » qu’il ait jamais entendu remontait à sa mémoire… FRS|A Dijon, le quartette Twins, éphémère mais perpétuel, ou plutôt perpétuant, a rencontré des enfants avant de faire monter la température au Port du canal.

Fred Jackson, Stéphane Payen (as, ss), Makaya McCraven, Edward Perraud (dm). Vendredi 6 octobre 2017, le Port du canal, Dijon.

Twins Dijon 1©Al. Pierrepont

Twins (de gauche à droite Edward Perraud, Stéphane Payen, Fred Jackson, Makaya McCraven) © Alexandre Pierrepont

Ce vendredi, il fallait faire vite de Poitiers à Dijon pour rencontrer à l’heure les pitchounes de l’école élémentaire Petit-Bernard. Ils étaient là, cent cinquante élèves environ, du CP (cours primaire) au CM 2 (cours moyen 2ème année), à écouter plutôt attentivement une musique débordante de sons déconcertants pour leurs jeunes oreilles non encore éduquées, non encore façonnées, réceptives en un mot. Nos quatre mousquetaires de l’impro ont eu à cœur de faire ressentir les bases de leur travail : écoute réciproque, créativité, même s’il faut en passer par le truchement de rythmes type bossa-nova. Le petit Ryan se bouche les oreilles. Pourquoi ? « Parce que le saxophone, ça fait du bruit »… Mais un échange questions-réponses rétablit facilement le dialogue.

« Comment vous vous êtes rencontrés ? »

Stéphane Payen : « Eh bien, Edward (Perraud) et moi, nous avons joué ensemble pour la première fois à Chicago. Et pourtant on habitait la même rue à Paris ! Incroyable, non ? »

« Comment avez-vous eu envie de jouer ? »

Mayaka McCraven : « J’ai grandi dans une famille de musiciens. Mon père était batteur. »

« Comment avez-vous appris à jouer ? »

Fred Jackson : « En répétant, en répétant, en répétant… » Edward Perraud : « Plus on avance, plus on a envie de jouer ce qu’on ne sait pas encore jouer… »

Et puis des questions plus spontanées : « Est-ce que vous avez peur en concert ? » ou encore « Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du jazz ? ». Mais tout s’est terminé non par des chansons mais par une seule, reprise par tous les enfants et un guitariste accompagnés par le quartette. Et en guise de remerciements, Fred a dit aux enfants qu’ils avaient si bien chanté qu’il les emmènerait volontiers à Chicago. Vous imaginez les applaudissements !

Twins © Edward Perraud

Twins © Edward Perraud

Le concert du soir, programmé à 18 h 30 dans le cadre du Tribu festival sous l’égide de l’association Zutique, ne s’annonçait pas sous les meilleures auspices : froid et même pluie, qui ont contraint Edward à s’emmitoufler dans un plaid. Pourtant, devant une assistance nombreuse compte tenu des conditions, le lyrisme de cette musique inventée si l’on peut dire de toutes pièces, a fait monter la température. Naturellement, l’aspect percussif a été privilégié, qui nous valu deux duos/duels/complicités de batteurs à faire s’envoler les oies du canal situé à deux pas. Et dans un final échevelé plein de bifurcations orientales aux allures incantatoires, un auditeur a reconnu les traces, la perpétuation, le lien avec un musique entendue dans cette même ville il y a plus de quarante ans : celle de l’Art Ensemble of Chicago. « Le plus beau concert » qu’il ait jamais entendu remontait à sa mémoire… FRS|A Dijon, le quartette Twins, éphémère mais perpétuel, ou plutôt perpétuant, a rencontré des enfants avant de faire monter la température au Port du canal.

Fred Jackson, Stéphane Payen (as, ss), Makaya McCraven, Edward Perraud (dm). Vendredi 6 octobre 2017, le Port du canal, Dijon.

Twins Dijon 1©Al. Pierrepont

Twins (de gauche à droite Edward Perraud, Stéphane Payen, Fred Jackson, Makaya McCraven) © Alexandre Pierrepont

Ce vendredi, il fallait faire vite de Poitiers à Dijon pour rencontrer à l’heure les pitchounes de l’école élémentaire Petit-Bernard. Ils étaient là, cent cinquante élèves environ, du CP (cours primaire) au CM 2 (cours moyen 2ème année), à écouter plutôt attentivement une musique débordante de sons déconcertants pour leurs jeunes oreilles non encore éduquées, non encore façonnées, réceptives en un mot. Nos quatre mousquetaires de l’impro ont eu à cœur de faire ressentir les bases de leur travail : écoute réciproque, créativité, même s’il faut en passer par le truchement de rythmes type bossa-nova. Le petit Ryan se bouche les oreilles. Pourquoi ? « Parce que le saxophone, ça fait du bruit »… Mais un échange questions-réponses rétablit facilement le dialogue.

« Comment vous vous êtes rencontrés ? »

Stéphane Payen : « Eh bien, Edward (Perraud) et moi, nous avons joué ensemble pour la première fois à Chicago. Et pourtant on habitait la même rue à Paris ! Incroyable, non ? »

« Comment avez-vous eu envie de jouer ? »

Mayaka McCraven : « J’ai grandi dans une famille de musiciens. Mon père était batteur. »

« Comment avez-vous appris à jouer ? »

Fred Jackson : « En répétant, en répétant, en répétant… » Edward Perraud : « Plus on avance, plus on a envie de jouer ce qu’on ne sait pas encore jouer… »

Et puis des questions plus spontanées : « Est-ce que vous avez peur en concert ? » ou encore « Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du jazz ? ». Mais tout s’est terminé non par des chansons mais par une seule, reprise par tous les enfants et un guitariste accompagnés par le quartette. Et en guise de remerciements, Fred a dit aux enfants qu’ils avaient si bien chanté qu’il les emmènerait volontiers à Chicago. Vous imaginez les applaudissements !

Twins © Edward Perraud

Twins © Edward Perraud

Le concert du soir, programmé à 18 h 30 dans le cadre du Tribu festival sous l’égide de l’association Zutique, ne s’annonçait pas sous les meilleures auspices : froid et même pluie, qui ont contraint Edward à s’emmitoufler dans un plaid. Pourtant, devant une assistance nombreuse compte tenu des conditions, le lyrisme de cette musique inventée si l’on peut dire de toutes pièces, a fait monter la température. Naturellement, l’aspect percussif a été privilégié, qui nous valu deux duos/duels/complicités de batteurs à faire s’envoler les oies du canal situé à deux pas. Et dans un final échevelé plein de bifurcations orientales aux allures incantatoires, un auditeur a reconnu les traces, la perpétuation, le lien avec un musique entendue dans cette même ville il y a plus de quarante ans : celle de l’Art Ensemble of Chicago. « Le plus beau concert » qu’il ait jamais entendu remontait à sa mémoire… FRS