Jazz live
Publié le 26 Oct 2016

Le Multiquarium Band de Charlier-Sourisse au Pan Piper

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Au Pan Piper, soirée formidable mercredi dernier, où un big band de luxe a joué des compositions de Charlier et Sourisse, pour fêter dignement 25 ans de musique et d’amitié.

Le Multiquarium Big Band, avec Claude Egea, Pierre Drevet, Julien Ecrepont, Nicolas Folmer (trompette), Fred Borey et Stéphane Guillaume ( sax ténor), Lucas St-Criq (sax alto), Fred Couderc (sax baryton), Denis Leloup, Damien Verherve, Didier Havet, Philippe Georges (trombone), Jean-Michel Charbonnel (contrebasse), pierre Perchaud (guitare), André Charlier (batterie), Nicolas Charlier (percussions), Benoît Sourisse ( piano, B3), le Pan-Piper, 19 octobre 2016.

Il suffit de regarder la section de trompette : Nicolas Folmer, Pierre Drevet, Claude Egéa, et un petit nouveau, Julien Ecrepont… Et si le regard se promène dans la section des saxes ou des trombones, c’est pareil. Que des cadors. C’est comme avec l’équipe de Barcelone au football: tous les postes ont été doublés voire triplés.
Avec un pareil effectif, on comprendrait (et l’on pardonnerait) la tentation de pousser un peu à bloc cet étincelant bolide. Mais Charlier et Sourisse (et les arrangeurs, Carine Bonnefoy et Pierre Drevet) ont manifestement voulu que cette musique festive, colorée, joyeuse, puisse ménager aussi des moments d’intimité et de lyrisme. Arrangeurs et compositeurs ont réussi souvent à juxtaposer des plans sonores différents, et je retiens notamment de cette soirée ces beaux moments où l’on a eu le sentiment d’entendre Pierre Perchaud ou Stéphane Guillaume voler au-dessus de l’orchestre.
Mais évidemment, avec Charlier et Sourisse, c’est le groove qui est roi. Ils vont chercher leur inspiration dans toutes les musiques qui font bouger le pied, la jambe, ou le bassin: le jazz new-orleans, James Brown, Fela, Mingus…Et c’est pourquoi le concert commence ventre à terre avec un Gangster très enlevé, où Fred Borey se distingue au sax ténor, avec un son à la Jerry Bergonzi, riche, rugueux, profond, charnel, plein d’écorchures. Ça enchaîne avec « Le chat et la souris », parcouru d’un incroyable élan vital. La batterie d’André Charlier, omniprésente, lance un rythme iŕrésistiblement biscornu qui est la colonne vertébrale du morceau. « Ce n’est ni binaire ni ternaire, cela voyage entre les deux. On adore ce type de groove » relèvera André Charlier après le concert. Dans le troisième morceau, Le langage des sages, l’orchestre réussit à conjuguer la dynamique du big band avec le lyrisme des solistes. La guitare de Pierre Perchaud semble un rayon de soleil perçant les nuages, et Stéphane Guillaume fait admirer son art de la divagation poétique. Après André Charlier, mis en valeur dans Le chat et la souris, c’est au tour de Benoît Sourisse de faire monter la température, à l’orgue, sur un morceau un peu particulier, un blues en 13 mesures. Pour la petite histoire, cette mesure supplémentaire se trouve au milieu du blues, au moment de la transition vers le 5e degré. « On annonce cette mesure par une pêche sur la dernière croche de la neuvième mesure. Mais le pire c’est que maintenant, quand on veut faire ce blues en douze mesures, on n’y arrive plus…. » s’amuse André Charlier après le concert.
Après un Mingus streeet blues qui met en valeur la contrebasse de Jean-Michel Charbonnel, le duo Charlier-Sourisse abat ses cartes les plus originales. L’orchestre joue Aborigenal reeel, morceau à l’ambiance celtique où se distinguent Stéphane Guillaume à la flûte et Fred Couderc à la clarinette basse, dans une évocation poétique et personnelle du didgeridoo, pour lequel ce morceau fut originellement construit: « En fait c’est une composition qui mélange deux influences, la musique celtique et Hermeto Pascoal. Comme la musique celtique ne bouge pas beaucoup harmoniquement, nous l’avons enrichie d’accords très jazz » explique André Charlier.
Après ce morceau, l’orchestre attaque « l’afro beat improbable », précédé d’une incroyable improvisation du tromboniste Didier Havet, au sousaphone, qui va chercher des notes tellement dans l’infra-basse qu’il a certainement réveillé (et peut-être traumatisé) toutes les baleines de l’Atlantique nord. Benoît Sourisse prend un beau solo de pousse-au-crime. Après le concert, Charlier commente: « Benoît Sourisse de son côté, et moi du mien, avons apprécié l’afro beat bien avant de nous connaître. On a toujours perçu le lien entre Fela et James Brown… ». Le concert se termine par un morceau, « Gravé dans la cire », dont l’orchestre tient la dernière note pendant quelques secondes, comme pour prolonger l’euphorie de l’instant.

texte JF Mondot
Photo véronique faudou-Sourisse

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Au Pan Piper, soirée formidable mercredi dernier, où un big band de luxe a joué des compositions de Charlier et Sourisse, pour fêter dignement 25 ans de musique et d’amitié.

Le Multiquarium Big Band, avec Claude Egea, Pierre Drevet, Julien Ecrepont, Nicolas Folmer (trompette), Fred Borey et Stéphane Guillaume ( sax ténor), Lucas St-Criq (sax alto), Fred Couderc (sax baryton), Denis Leloup, Damien Verherve, Didier Havet, Philippe Georges (trombone), Jean-Michel Charbonnel (contrebasse), pierre Perchaud (guitare), André Charlier (batterie), Nicolas Charlier (percussions), Benoît Sourisse ( piano, B3), le Pan-Piper, 19 octobre 2016.

Il suffit de regarder la section de trompette : Nicolas Folmer, Pierre Drevet, Claude Egéa, et un petit nouveau, Julien Ecrepont… Et si le regard se promène dans la section des saxes ou des trombones, c’est pareil. Que des cadors. C’est comme avec l’équipe de Barcelone au football: tous les postes ont été doublés voire triplés.
Avec un pareil effectif, on comprendrait (et l’on pardonnerait) la tentation de pousser un peu à bloc cet étincelant bolide. Mais Charlier et Sourisse (et les arrangeurs, Carine Bonnefoy et Pierre Drevet) ont manifestement voulu que cette musique festive, colorée, joyeuse, puisse ménager aussi des moments d’intimité et de lyrisme. Arrangeurs et compositeurs ont réussi souvent à juxtaposer des plans sonores différents, et je retiens notamment de cette soirée ces beaux moments où l’on a eu le sentiment d’entendre Pierre Perchaud ou Stéphane Guillaume voler au-dessus de l’orchestre.
Mais évidemment, avec Charlier et Sourisse, c’est le groove qui est roi. Ils vont chercher leur inspiration dans toutes les musiques qui font bouger le pied, la jambe, ou le bassin: le jazz new-orleans, James Brown, Fela, Mingus…Et c’est pourquoi le concert commence ventre à terre avec un Gangster très enlevé, où Fred Borey se distingue au sax ténor, avec un son à la Jerry Bergonzi, riche, rugueux, profond, charnel, plein d’écorchures. Ça enchaîne avec « Le chat et la souris », parcouru d’un incroyable élan vital. La batterie d’André Charlier, omniprésente, lance un rythme iŕrésistiblement biscornu qui est la colonne vertébrale du morceau. « Ce n’est ni binaire ni ternaire, cela voyage entre les deux. On adore ce type de groove » relèvera André Charlier après le concert. Dans le troisième morceau, Le langage des sages, l’orchestre réussit à conjuguer la dynamique du big band avec le lyrisme des solistes. La guitare de Pierre Perchaud semble un rayon de soleil perçant les nuages, et Stéphane Guillaume fait admirer son art de la divagation poétique. Après André Charlier, mis en valeur dans Le chat et la souris, c’est au tour de Benoît Sourisse de faire monter la température, à l’orgue, sur un morceau un peu particulier, un blues en 13 mesures. Pour la petite histoire, cette mesure supplémentaire se trouve au milieu du blues, au moment de la transition vers le 5e degré. « On annonce cette mesure par une pêche sur la dernière croche de la neuvième mesure. Mais le pire c’est que maintenant, quand on veut faire ce blues en douze mesures, on n’y arrive plus…. » s’amuse André Charlier après le concert.
Après un Mingus streeet blues qui met en valeur la contrebasse de Jean-Michel Charbonnel, le duo Charlier-Sourisse abat ses cartes les plus originales. L’orchestre joue Aborigenal reeel, morceau à l’ambiance celtique où se distinguent Stéphane Guillaume à la flûte et Fred Couderc à la clarinette basse, dans une évocation poétique et personnelle du didgeridoo, pour lequel ce morceau fut originellement construit: « En fait c’est une composition qui mélange deux influences, la musique celtique et Hermeto Pascoal. Comme la musique celtique ne bouge pas beaucoup harmoniquement, nous l’avons enrichie d’accords très jazz » explique André Charlier.
Après ce morceau, l’orchestre attaque « l’afro beat improbable », précédé d’une incroyable improvisation du tromboniste Didier Havet, au sousaphone, qui va chercher des notes tellement dans l’infra-basse qu’il a certainement réveillé (et peut-être traumatisé) toutes les baleines de l’Atlantique nord. Benoît Sourisse prend un beau solo de pousse-au-crime. Après le concert, Charlier commente: « Benoît Sourisse de son côté, et moi du mien, avons apprécié l’afro beat bien avant de nous connaître. On a toujours perçu le lien entre Fela et James Brown… ». Le concert se termine par un morceau, « Gravé dans la cire », dont l’orchestre tient la dernière note pendant quelques secondes, comme pour prolonger l’euphorie de l’instant.

texte JF Mondot
Photo véronique faudou-Sourisse

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Au Pan Piper, soirée formidable mercredi dernier, où un big band de luxe a joué des compositions de Charlier et Sourisse, pour fêter dignement 25 ans de musique et d’amitié.

Le Multiquarium Big Band, avec Claude Egea, Pierre Drevet, Julien Ecrepont, Nicolas Folmer (trompette), Fred Borey et Stéphane Guillaume ( sax ténor), Lucas St-Criq (sax alto), Fred Couderc (sax baryton), Denis Leloup, Damien Verherve, Didier Havet, Philippe Georges (trombone), Jean-Michel Charbonnel (contrebasse), pierre Perchaud (guitare), André Charlier (batterie), Nicolas Charlier (percussions), Benoît Sourisse ( piano, B3), le Pan-Piper, 19 octobre 2016.

Il suffit de regarder la section de trompette : Nicolas Folmer, Pierre Drevet, Claude Egéa, et un petit nouveau, Julien Ecrepont… Et si le regard se promène dans la section des saxes ou des trombones, c’est pareil. Que des cadors. C’est comme avec l’équipe de Barcelone au football: tous les postes ont été doublés voire triplés.
Avec un pareil effectif, on comprendrait (et l’on pardonnerait) la tentation de pousser un peu à bloc cet étincelant bolide. Mais Charlier et Sourisse (et les arrangeurs, Carine Bonnefoy et Pierre Drevet) ont manifestement voulu que cette musique festive, colorée, joyeuse, puisse ménager aussi des moments d’intimité et de lyrisme. Arrangeurs et compositeurs ont réussi souvent à juxtaposer des plans sonores différents, et je retiens notamment de cette soirée ces beaux moments où l’on a eu le sentiment d’entendre Pierre Perchaud ou Stéphane Guillaume voler au-dessus de l’orchestre.
Mais évidemment, avec Charlier et Sourisse, c’est le groove qui est roi. Ils vont chercher leur inspiration dans toutes les musiques qui font bouger le pied, la jambe, ou le bassin: le jazz new-orleans, James Brown, Fela, Mingus…Et c’est pourquoi le concert commence ventre à terre avec un Gangster très enlevé, où Fred Borey se distingue au sax ténor, avec un son à la Jerry Bergonzi, riche, rugueux, profond, charnel, plein d’écorchures. Ça enchaîne avec « Le chat et la souris », parcouru d’un incroyable élan vital. La batterie d’André Charlier, omniprésente, lance un rythme iŕrésistiblement biscornu qui est la colonne vertébrale du morceau. « Ce n’est ni binaire ni ternaire, cela voyage entre les deux. On adore ce type de groove » relèvera André Charlier après le concert. Dans le troisième morceau, Le langage des sages, l’orchestre réussit à conjuguer la dynamique du big band avec le lyrisme des solistes. La guitare de Pierre Perchaud semble un rayon de soleil perçant les nuages, et Stéphane Guillaume fait admirer son art de la divagation poétique. Après André Charlier, mis en valeur dans Le chat et la souris, c’est au tour de Benoît Sourisse de faire monter la température, à l’orgue, sur un morceau un peu particulier, un blues en 13 mesures. Pour la petite histoire, cette mesure supplémentaire se trouve au milieu du blues, au moment de la transition vers le 5e degré. « On annonce cette mesure par une pêche sur la dernière croche de la neuvième mesure. Mais le pire c’est que maintenant, quand on veut faire ce blues en douze mesures, on n’y arrive plus…. » s’amuse André Charlier après le concert.
Après un Mingus streeet blues qui met en valeur la contrebasse de Jean-Michel Charbonnel, le duo Charlier-Sourisse abat ses cartes les plus originales. L’orchestre joue Aborigenal reeel, morceau à l’ambiance celtique où se distinguent Stéphane Guillaume à la flûte et Fred Couderc à la clarinette basse, dans une évocation poétique et personnelle du didgeridoo, pour lequel ce morceau fut originellement construit: « En fait c’est une composition qui mélange deux influences, la musique celtique et Hermeto Pascoal. Comme la musique celtique ne bouge pas beaucoup harmoniquement, nous l’avons enrichie d’accords très jazz » explique André Charlier.
Après ce morceau, l’orchestre attaque « l’afro beat improbable », précédé d’une incroyable improvisation du tromboniste Didier Havet, au sousaphone, qui va chercher des notes tellement dans l’infra-basse qu’il a certainement réveillé (et peut-être traumatisé) toutes les baleines de l’Atlantique nord. Benoît Sourisse prend un beau solo de pousse-au-crime. Après le concert, Charlier commente: « Benoît Sourisse de son côté, et moi du mien, avons apprécié l’afro beat bien avant de nous connaître. On a toujours perçu le lien entre Fela et James Brown… ». Le concert se termine par un morceau, « Gravé dans la cire », dont l’orchestre tient la dernière note pendant quelques secondes, comme pour prolonger l’euphorie de l’instant.

texte JF Mondot
Photo véronique faudou-Sourisse

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Au Pan Piper, soirée formidable mercredi dernier, où un big band de luxe a joué des compositions de Charlier et Sourisse, pour fêter dignement 25 ans de musique et d’amitié.

Le Multiquarium Big Band, avec Claude Egea, Pierre Drevet, Julien Ecrepont, Nicolas Folmer (trompette), Fred Borey et Stéphane Guillaume ( sax ténor), Lucas St-Criq (sax alto), Fred Couderc (sax baryton), Denis Leloup, Damien Verherve, Didier Havet, Philippe Georges (trombone), Jean-Michel Charbonnel (contrebasse), pierre Perchaud (guitare), André Charlier (batterie), Nicolas Charlier (percussions), Benoît Sourisse ( piano, B3), le Pan-Piper, 19 octobre 2016.

Il suffit de regarder la section de trompette : Nicolas Folmer, Pierre Drevet, Claude Egéa, et un petit nouveau, Julien Ecrepont… Et si le regard se promène dans la section des saxes ou des trombones, c’est pareil. Que des cadors. C’est comme avec l’équipe de Barcelone au football: tous les postes ont été doublés voire triplés.
Avec un pareil effectif, on comprendrait (et l’on pardonnerait) la tentation de pousser un peu à bloc cet étincelant bolide. Mais Charlier et Sourisse (et les arrangeurs, Carine Bonnefoy et Pierre Drevet) ont manifestement voulu que cette musique festive, colorée, joyeuse, puisse ménager aussi des moments d’intimité et de lyrisme. Arrangeurs et compositeurs ont réussi souvent à juxtaposer des plans sonores différents, et je retiens notamment de cette soirée ces beaux moments où l’on a eu le sentiment d’entendre Pierre Perchaud ou Stéphane Guillaume voler au-dessus de l’orchestre.
Mais évidemment, avec Charlier et Sourisse, c’est le groove qui est roi. Ils vont chercher leur inspiration dans toutes les musiques qui font bouger le pied, la jambe, ou le bassin: le jazz new-orleans, James Brown, Fela, Mingus…Et c’est pourquoi le concert commence ventre à terre avec un Gangster très enlevé, où Fred Borey se distingue au sax ténor, avec un son à la Jerry Bergonzi, riche, rugueux, profond, charnel, plein d’écorchures. Ça enchaîne avec « Le chat et la souris », parcouru d’un incroyable élan vital. La batterie d’André Charlier, omniprésente, lance un rythme iŕrésistiblement biscornu qui est la colonne vertébrale du morceau. « Ce n’est ni binaire ni ternaire, cela voyage entre les deux. On adore ce type de groove » relèvera André Charlier après le concert. Dans le troisième morceau, Le langage des sages, l’orchestre réussit à conjuguer la dynamique du big band avec le lyrisme des solistes. La guitare de Pierre Perchaud semble un rayon de soleil perçant les nuages, et Stéphane Guillaume fait admirer son art de la divagation poétique. Après André Charlier, mis en valeur dans Le chat et la souris, c’est au tour de Benoît Sourisse de faire monter la température, à l’orgue, sur un morceau un peu particulier, un blues en 13 mesures. Pour la petite histoire, cette mesure supplémentaire se trouve au milieu du blues, au moment de la transition vers le 5e degré. « On annonce cette mesure par une pêche sur la dernière croche de la neuvième mesure. Mais le pire c’est que maintenant, quand on veut faire ce blues en douze mesures, on n’y arrive plus…. » s’amuse André Charlier après le concert.
Après un Mingus streeet blues qui met en valeur la contrebasse de Jean-Michel Charbonnel, le duo Charlier-Sourisse abat ses cartes les plus originales. L’orchestre joue Aborigenal reeel, morceau à l’ambiance celtique où se distinguent Stéphane Guillaume à la flûte et Fred Couderc à la clarinette basse, dans une évocation poétique et personnelle du didgeridoo, pour lequel ce morceau fut originellement construit: « En fait c’est une composition qui mélange deux influences, la musique celtique et Hermeto Pascoal. Comme la musique celtique ne bouge pas beaucoup harmoniquement, nous l’avons enrichie d’accords très jazz » explique André Charlier.
Après ce morceau, l’orchestre attaque « l’afro beat improbable », précédé d’une incroyable improvisation du tromboniste Didier Havet, au sousaphone, qui va chercher des notes tellement dans l’infra-basse qu’il a certainement réveillé (et peut-être traumatisé) toutes les baleines de l’Atlantique nord. Benoît Sourisse prend un beau solo de pousse-au-crime. Après le concert, Charlier commente: « Benoît Sourisse de son côté, et moi du mien, avons apprécié l’afro beat bien avant de nous connaître. On a toujours perçu le lien entre Fela et James Brown… ». Le concert se termine par un morceau, « Gravé dans la cire », dont l’orchestre tient la dernière note pendant quelques secondes, comme pour prolonger l’euphorie de l’instant.

texte JF Mondot
Photo véronique faudou-Sourisse