Jazz live
Publié le 26 Juil 2021

RADIO FRANCE OCCITANIE MONTPELLIER : MAGIC MALIK FANFARE XP et SOAVA

Derniers concerts de jazz ce soir dans le festival, qui se prolongera pour les autres musiques jusqu’au 30 juillet.

Avant de descendre vers l’Amphithéâtre des micocouliers, en bas du Parc Départemental, près du Château, une halte sur le plateau de l’Amphi d’O pour constater que les réglages de son pour le groupe de Magic Malik sont encore en cours

Sous les micocouliers, on attend le groupe Soava, un quintette de jazz inspiré par l’Île de Madagascar, d’où sont originaires la plupart des membres du groupe.

SOAVA

Louisa Rabeson (voix, percussions), Francis Rabeson (guitare, voix),
Evlyn Andria (flûte, voix), Haja Razeda (guitare basse), Joël Allouche (batterie, percussions)
Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 24 juillet 2021, 20h

Si l’inspiration fait référence à la Grande Île de l’Océan Indien, la musique se situe bien dans l’univers du jazz : les improvisations de la flûtiste et du guitariste, les lignes et solos de basse, le scat de la chanteuse percussionniste (laquelle a un très beau timbre de voix, et un phrasé très jazz), et bien sûr le jeu du batteur, rompu aux jazz contemporain (mais aussi nourri d’autres influences musicales). Bref un très bon groupe, qui comme les précédents nous a dit sa joie de retrouver le public et la scène après une année de sevrage. Et comme disait un camarade à moi : «Que vive la musique !».

Me voici de retour à l’Amphithéâtre d’O, pour l’ultime concert de jazz de l’édition 2021 du festival.

©David Abécassis

Magic Malik (flûte, voix), Fanny Ménégoz (flûte, voix), Pascal Mabit (saxophone alto), Maciek Lasserre (saxophone soprano), Olivier Laisney (trompette), Johan Blanc (trombone), Alexandre Herer (piano électrique), Daniel Moreau (synthétiseurs), Maïlys Maronne (synthétiseur, mélodica, voix), Marin de Natte (guitare basse), Vincent Sauve (batterie)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 24 juillet 2021, 22h

©David Abécassis

Cet orchestre est décidément d’une singularité absolue, dans son instrumentation comme dans son mode de fonctionnement et dans son processus de création. La conception est très collective. Le leadership de Magik Malik est bien réel, mais pas exclusif. J’en veux pour preuve le fait que le concert commence par une composition (et une intervention vibrante, flûte et voix) de Fanny Ménégoz.

©David Abécassis

Et tout au long du concert ce seront jeux de rythmes, interventions improvisées individuelles ou collectives, soutien des souffleurs par des riffs ou des leitmotive, éclats de spontanéité, mais aussi fourmillement de nuances. Magic Malik et Fanny Ménégoz auront probablement été les solistes les plus prolixes mais il y eut un espace pour chacune et chacun, dans un esprit, je le répète au risque de lasser, très collectif.

©David Abécassis

Quelques abandonnistes dans un public dont une bonne partie n’avait pas l’idée précise du genre de jazz (et de musique) dont il était question. C’est un public que je connais bien pour lui avoir présenté, sur scène (et sur France Musique), ces concerts pendant 29 ans. Un public qui, au fil des années, s’est étoffé, en nombre et en réceptivité. Mais les abandonnistes, en faible proportion, n’ont pas empêché les autres de goûter cette musique et d’exprimer leur enthousiasme. Avant le rappel Magic Malik nous a gratifiés d’une prise de parole presque pataphysique (et réjouissante), et le concert s’est terminé dans une explosion collective d’une extrême expressivité. Un moment rare que je vous pourrez vivre (ou revivre si vous étiez là) sur France Musique le vendredi 30 juillet, à 23h, , dans l’émission ‘Jazz Été’ . Lien ici

Xavier Prévost

©David Abécassis