Jazz live
Publié le 15 Oct 2012

Céret à l'heure du jazz

Céret, dans les Pyrénées Orientales. Capitale de la cerise, comme le suggère son nom. Quelque huit mille âmes. Une vieille ville aux rues tortueuses, des allées de platanes altiers, comme on en trouve dans la région. Une lumière qui a séduit les peintres, cubistes principalement. Picasso, Juan Gris y vécurent ou y séjournèrent. D’autres encore, dont Braque, Kisling, Soutine. Ce dernier y puisa l’inspiration de quelques-unes de ses toiles les plus somptueuses. Un musée d’art moderne rappelle ces heures glorieuses. Il abritait récemment une  exposition consacrée au peintre catalan Tàpies. Complète, présentée avec intelligence.

Soit. Mais le jazz, dans tout ça ? Nous y venons. Céret possède aussi une médiathèque à l’architecture avenante, animée par une directrice qui ne l’est pas moins. Energique, celle-ci. Passionnée. Fourmillant d’initiatives. Ainsi, du 29 septembre au 25 octobre, ce Mois du jazz (« Jazz, Impressions, Emotions ») qui combine, en partenariat avec le festival Jazzèbre de Perpignan, rétrospectives, documentaires, expositions, concerts et autres manifestations (1).

Michel Arcens y présentait, le 13 octobre, son John Coltrane, la musique sans raison (Ed. Alter Ego). Occasion de découvrir, aux cimaises de plusieurs salles, les photographies à la fois poétiques et réalistes de Michel Cambon, et celles de Jean-Pierre Got – de ce dernier, un saisissant portrait de Chet, angoissé, angoissant.

Pour être complet, il faut mentionner des vitrines abritant des archives rares ou inattendues, affiches, livres, vieux vinyles, tels ces vénérables V discs prêtés par un collectionneur. Des projections de films, sélectionnés parmi les plus représentatifs pour le grand public (le Bird de Clint Eastwood, Autour de minuit de Bertrand Tavernier, Accords et désaccords de Woody Allen), ou moins connus, tel Shadows, que John Cassavetes tourna à la fin des années 50. Et puis des concerts filmés d’Armstrong, Parker, Coltrane, Ella, Billie. Sans compter, l’admirable Straight, No Chaser de Charlotte Zwerin et Let’s Get Lost de Bruce Weber. Le tout ponctué  par des animations musicales confiées à des musiciens régionaux. Qui donc prétendait que la province était un désert culturel ?

 

Jacques Aboucaya

 

1 – Médiathèque Ludovic Massé, Maison Companyo, 2, rue du Commerce, 66400 Céret (04 68 87 21 76. mediatheque.ceret@orange-business.fr), jusqu’au 25 octobre.

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Céret, dans les Pyrénées Orientales. Capitale de la cerise, comme le suggère son nom. Quelque huit mille âmes. Une vieille ville aux rues tortueuses, des allées de platanes altiers, comme on en trouve dans la région. Une lumière qui a séduit les peintres, cubistes principalement. Picasso, Juan Gris y vécurent ou y séjournèrent. D’autres encore, dont Braque, Kisling, Soutine. Ce dernier y puisa l’inspiration de quelques-unes de ses toiles les plus somptueuses. Un musée d’art moderne rappelle ces heures glorieuses. Il abritait récemment une  exposition consacrée au peintre catalan Tàpies. Complète, présentée avec intelligence.

Soit. Mais le jazz, dans tout ça ? Nous y venons. Céret possède aussi une médiathèque à l’architecture avenante, animée par une directrice qui ne l’est pas moins. Energique, celle-ci. Passionnée. Fourmillant d’initiatives. Ainsi, du 29 septembre au 25 octobre, ce Mois du jazz (« Jazz, Impressions, Emotions ») qui combine, en partenariat avec le festival Jazzèbre de Perpignan, rétrospectives, documentaires, expositions, concerts et autres manifestations (1).

Michel Arcens y présentait, le 13 octobre, son John Coltrane, la musique sans raison (Ed. Alter Ego). Occasion de découvrir, aux cimaises de plusieurs salles, les photographies à la fois poétiques et réalistes de Michel Cambon, et celles de Jean-Pierre Got – de ce dernier, un saisissant portrait de Chet, angoissé, angoissant.

Pour être complet, il faut mentionner des vitrines abritant des archives rares ou inattendues, affiches, livres, vieux vinyles, tels ces vénérables V discs prêtés par un collectionneur. Des projections de films, sélectionnés parmi les plus représentatifs pour le grand public (le Bird de Clint Eastwood, Autour de minuit de Bertrand Tavernier, Accords et désaccords de Woody Allen), ou moins connus, tel Shadows, que John Cassavetes tourna à la fin des années 50. Et puis des concerts filmés d’Armstrong, Parker, Coltrane, Ella, Billie. Sans compter, l’admirable Straight, No Chaser de Charlotte Zwerin et Let’s Get Lost de Bruce Weber. Le tout ponctué  par des animations musicales confiées à des musiciens régionaux. Qui donc prétendait que la province était un désert culturel ?

 

Jacques Aboucaya

 

1 – Médiathèque Ludovic Massé, Maison Companyo, 2, rue du Commerce, 66400 Céret (04 68 87 21 76. mediatheque.ceret@orange-business.fr), jusqu’au 25 octobre.

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Céret, dans les Pyrénées Orientales. Capitale de la cerise, comme le suggère son nom. Quelque huit mille âmes. Une vieille ville aux rues tortueuses, des allées de platanes altiers, comme on en trouve dans la région. Une lumière qui a séduit les peintres, cubistes principalement. Picasso, Juan Gris y vécurent ou y séjournèrent. D’autres encore, dont Braque, Kisling, Soutine. Ce dernier y puisa l’inspiration de quelques-unes de ses toiles les plus somptueuses. Un musée d’art moderne rappelle ces heures glorieuses. Il abritait récemment une  exposition consacrée au peintre catalan Tàpies. Complète, présentée avec intelligence.

Soit. Mais le jazz, dans tout ça ? Nous y venons. Céret possède aussi une médiathèque à l’architecture avenante, animée par une directrice qui ne l’est pas moins. Energique, celle-ci. Passionnée. Fourmillant d’initiatives. Ainsi, du 29 septembre au 25 octobre, ce Mois du jazz (« Jazz, Impressions, Emotions ») qui combine, en partenariat avec le festival Jazzèbre de Perpignan, rétrospectives, documentaires, expositions, concerts et autres manifestations (1).

Michel Arcens y présentait, le 13 octobre, son John Coltrane, la musique sans raison (Ed. Alter Ego). Occasion de découvrir, aux cimaises de plusieurs salles, les photographies à la fois poétiques et réalistes de Michel Cambon, et celles de Jean-Pierre Got – de ce dernier, un saisissant portrait de Chet, angoissé, angoissant.

Pour être complet, il faut mentionner des vitrines abritant des archives rares ou inattendues, affiches, livres, vieux vinyles, tels ces vénérables V discs prêtés par un collectionneur. Des projections de films, sélectionnés parmi les plus représentatifs pour le grand public (le Bird de Clint Eastwood, Autour de minuit de Bertrand Tavernier, Accords et désaccords de Woody Allen), ou moins connus, tel Shadows, que John Cassavetes tourna à la fin des années 50. Et puis des concerts filmés d’Armstrong, Parker, Coltrane, Ella, Billie. Sans compter, l’admirable Straight, No Chaser de Charlotte Zwerin et Let’s Get Lost de Bruce Weber. Le tout ponctué  par des animations musicales confiées à des musiciens régionaux. Qui donc prétendait que la province était un désert culturel ?

 

Jacques Aboucaya

 

1 – Médiathèque Ludovic Massé, Maison Companyo, 2, rue du Commerce, 66400 Céret (04 68 87 21 76. mediatheque.ceret@orange-business.fr), jusqu’au 25 octobre.

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Céret, dans les Pyrénées Orientales. Capitale de la cerise, comme le suggère son nom. Quelque huit mille âmes. Une vieille ville aux rues tortueuses, des allées de platanes altiers, comme on en trouve dans la région. Une lumière qui a séduit les peintres, cubistes principalement. Picasso, Juan Gris y vécurent ou y séjournèrent. D’autres encore, dont Braque, Kisling, Soutine. Ce dernier y puisa l’inspiration de quelques-unes de ses toiles les plus somptueuses. Un musée d’art moderne rappelle ces heures glorieuses. Il abritait récemment une  exposition consacrée au peintre catalan Tàpies. Complète, présentée avec intelligence.

Soit. Mais le jazz, dans tout ça ? Nous y venons. Céret possède aussi une médiathèque à l’architecture avenante, animée par une directrice qui ne l’est pas moins. Energique, celle-ci. Passionnée. Fourmillant d’initiatives. Ainsi, du 29 septembre au 25 octobre, ce Mois du jazz (« Jazz, Impressions, Emotions ») qui combine, en partenariat avec le festival Jazzèbre de Perpignan, rétrospectives, documentaires, expositions, concerts et autres manifestations (1).

Michel Arcens y présentait, le 13 octobre, son John Coltrane, la musique sans raison (Ed. Alter Ego). Occasion de découvrir, aux cimaises de plusieurs salles, les photographies à la fois poétiques et réalistes de Michel Cambon, et celles de Jean-Pierre Got – de ce dernier, un saisissant portrait de Chet, angoissé, angoissant.

Pour être complet, il faut mentionner des vitrines abritant des archives rares ou inattendues, affiches, livres, vieux vinyles, tels ces vénérables V discs prêtés par un collectionneur. Des projections de films, sélectionnés parmi les plus représentatifs pour le grand public (le Bird de Clint Eastwood, Autour de minuit de Bertrand Tavernier, Accords et désaccords de Woody Allen), ou moins connus, tel Shadows, que John Cassavetes tourna à la fin des années 50. Et puis des concerts filmés d’Armstrong, Parker, Coltrane, Ella, Billie. Sans compter, l’admirable Straight, No Chaser de Charlotte Zwerin et Let’s Get Lost de Bruce Weber. Le tout ponctué  par des animations musicales confiées à des musiciens régionaux. Qui donc prétendait que la province était un désert culturel ?

 

Jacques Aboucaya

 

1 – Médiathèque Ludovic Massé, Maison Companyo, 2, rue du Commerce, 66400 Céret (04 68 87 21 76. mediatheque.ceret@orange-business.fr), jusqu’au 25 octobre.