Jazz live
Publié le 26 Oct 2012

David El Malek, musique mode

Plutôt inhabituel dans un concert de jazz certes : le leader ne fera en tout et pour tout que deux brèves interventions en solo. Singulier aussi ce type de procédé orchestral : au final du concert, hors les trois percussionnistes en pleine action rythmique, tous les autres musiciens se rejoignent au centre du plateau scénique pour frapper dans leur mains et marquer ainsi ensemble l’essence du rythme. Simple mise en scène ? Non. L’orchestre multi nationalités (français, marocains, biélorusse, grec…) rassemblé par David El Malek fait vivre une musique prise à la (ses propres) source(s).

David El Malek (ts), perc), Li alaoui (bendir, riq, daola, tabla), Thibault Laurent, Jamal Benhyaya (perc), Ingrid Panquin (chant, perc), Thierry Di Fillipo (luth arabe), Sabrina mauchet (vl), mathild Vrech ( alt vl), Vladimir Tserabun (cel), Spyros Halaris (kanun,), Jules Bikoko (b)

New Morning, Paris, 24 octobre

« En effet peut-être certains spectateurs habitués à son empreinte jazz auront-il été surpris à l’écoute de ces différentes couleurs musicales analysait après coup Sophie Alour venue écouter son « mentor » mais je sais que pour David cet orchestre représente beaucoup. Un gros travail d’écriture et d’arrangements pour une musique qui le passionne » Une musique globalement issue de la tradition arabo andalouse plutôt exigeante en matière rythmique au premier abord. S’y trouvent incrustées des métriques complexes, rythmes impairs, mesures composées très typiques des régions africaines bordant le bassin méditerranéen. Une polyrythmie savante où paradoxalement la base part de la basse: Jules Bikoko dans une partition quelque peu inhabituelle pour lui égrène les temps, les percussions –Li Alaoui, marocain de Fès en particulier, instille à partir de ses différents tambours beaucoup de virtuosité et d’inventivité- apportant pour leur part la diversion sur des figures imposées ou improvisées. D’où une impression de mouvement perpétuel,  de circularité également,  sorte d’appel permanent aux vibrations de la danse. David El Malek lui impulse, conduit mais se tient un peu en retrait -trop  timide même peut-être dans le rôle de présentation de l’orchestre ou du programme musical-  notamment dans un rôle de facilitateur plus que de vrai leader « Je ne suis pas là en tant que soliste. L’important est effectivement que je fasse jouer les autres, qu’ils s’expriment au mieux  dans un bain collectif » Le saxophoniste laisse alors circuler l’énergie des musiciens, celle des trois percussionnistes en particulier. Mais pas seulement. Le chant d’Ingrid Panquin marque un espace harmonique et rythmique à la fois, imprimé de mélodie et de scansion. Les lignes mélodiques simples se succèdent, nourrissent le contenu musical dans des sinusoïdes de nature modale toujours renouvelées, couleurs caractéristiques de cette tradition sonore arabe. Dans un champ d’expression ainsi très lissé, l’écrit et l’improvisé y laissent s’effacer leurs frontières supposées: les uns ont une partition (cordes) les autres s’en passent aisément  (percussions, chant) Dans ce contexte plutôt dense et mouvant, les trois cordes jouant soudain une figure à l’unisson portent alors un écho quelque peu singulier sinon, allez…( ?) exotique. Qu’importe: pour profiter du spectacle il suffit juste de savoir (vouloir) goûter à cette singularité de saveurs mêlées, quelque chose de l’ordre d’une curiosité naturelle bien placée.

 

Robert Latxague

 

David El Malek,  Music from Source vol II (Naïve)

davidelmalek.com

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Plutôt inhabituel dans un concert de jazz certes : le leader ne fera en tout et pour tout que deux brèves interventions en solo. Singulier aussi ce type de procédé orchestral : au final du concert, hors les trois percussionnistes en pleine action rythmique, tous les autres musiciens se rejoignent au centre du plateau scénique pour frapper dans leur mains et marquer ainsi ensemble l’essence du rythme. Simple mise en scène ? Non. L’orchestre multi nationalités (français, marocains, biélorusse, grec…) rassemblé par David El Malek fait vivre une musique prise à la (ses propres) source(s).

David El Malek (ts), perc), Li alaoui (bendir, riq, daola, tabla), Thibault Laurent, Jamal Benhyaya (perc), Ingrid Panquin (chant, perc), Thierry Di Fillipo (luth arabe), Sabrina mauchet (vl), mathild Vrech ( alt vl), Vladimir Tserabun (cel), Spyros Halaris (kanun,), Jules Bikoko (b)

New Morning, Paris, 24 octobre

« En effet peut-être certains spectateurs habitués à son empreinte jazz auront-il été surpris à l’écoute de ces différentes couleurs musicales analysait après coup Sophie Alour venue écouter son « mentor » mais je sais que pour David cet orchestre représente beaucoup. Un gros travail d’écriture et d’arrangements pour une musique qui le passionne » Une musique globalement issue de la tradition arabo andalouse plutôt exigeante en matière rythmique au premier abord. S’y trouvent incrustées des métriques complexes, rythmes impairs, mesures composées très typiques des régions africaines bordant le bassin méditerranéen. Une polyrythmie savante où paradoxalement la base part de la basse: Jules Bikoko dans une partition quelque peu inhabituelle pour lui égrène les temps, les percussions –Li Alaoui, marocain de Fès en particulier, instille à partir de ses différents tambours beaucoup de virtuosité et d’inventivité- apportant pour leur part la diversion sur des figures imposées ou improvisées. D’où une impression de mouvement perpétuel,  de circularité également,  sorte d’appel permanent aux vibrations de la danse. David El Malek lui impulse, conduit mais se tient un peu en retrait -trop  timide même peut-être dans le rôle de présentation de l’orchestre ou du programme musical-  notamment dans un rôle de facilitateur plus que de vrai leader « Je ne suis pas là en tant que soliste. L’important est effectivement que je fasse jouer les autres, qu’ils s’expriment au mieux  dans un bain collectif » Le saxophoniste laisse alors circuler l’énergie des musiciens, celle des trois percussionnistes en particulier. Mais pas seulement. Le chant d’Ingrid Panquin marque un espace harmonique et rythmique à la fois, imprimé de mélodie et de scansion. Les lignes mélodiques simples se succèdent, nourrissent le contenu musical dans des sinusoïdes de nature modale toujours renouvelées, couleurs caractéristiques de cette tradition sonore arabe. Dans un champ d’expression ainsi très lissé, l’écrit et l’improvisé y laissent s’effacer leurs frontières supposées: les uns ont une partition (cordes) les autres s’en passent aisément  (percussions, chant) Dans ce contexte plutôt dense et mouvant, les trois cordes jouant soudain une figure à l’unisson portent alors un écho quelque peu singulier sinon, allez…( ?) exotique. Qu’importe: pour profiter du spectacle il suffit juste de savoir (vouloir) goûter à cette singularité de saveurs mêlées, quelque chose de l’ordre d’une curiosité naturelle bien placée.

 

Robert Latxague

 

David El Malek,  Music from Source vol II (Naïve)

davidelmalek.com

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Plutôt inhabituel dans un concert de jazz certes : le leader ne fera en tout et pour tout que deux brèves interventions en solo. Singulier aussi ce type de procédé orchestral : au final du concert, hors les trois percussionnistes en pleine action rythmique, tous les autres musiciens se rejoignent au centre du plateau scénique pour frapper dans leur mains et marquer ainsi ensemble l’essence du rythme. Simple mise en scène ? Non. L’orchestre multi nationalités (français, marocains, biélorusse, grec…) rassemblé par David El Malek fait vivre une musique prise à la (ses propres) source(s).

David El Malek (ts), perc), Li alaoui (bendir, riq, daola, tabla), Thibault Laurent, Jamal Benhyaya (perc), Ingrid Panquin (chant, perc), Thierry Di Fillipo (luth arabe), Sabrina mauchet (vl), mathild Vrech ( alt vl), Vladimir Tserabun (cel), Spyros Halaris (kanun,), Jules Bikoko (b)

New Morning, Paris, 24 octobre

« En effet peut-être certains spectateurs habitués à son empreinte jazz auront-il été surpris à l’écoute de ces différentes couleurs musicales analysait après coup Sophie Alour venue écouter son « mentor » mais je sais que pour David cet orchestre représente beaucoup. Un gros travail d’écriture et d’arrangements pour une musique qui le passionne » Une musique globalement issue de la tradition arabo andalouse plutôt exigeante en matière rythmique au premier abord. S’y trouvent incrustées des métriques complexes, rythmes impairs, mesures composées très typiques des régions africaines bordant le bassin méditerranéen. Une polyrythmie savante où paradoxalement la base part de la basse: Jules Bikoko dans une partition quelque peu inhabituelle pour lui égrène les temps, les percussions –Li Alaoui, marocain de Fès en particulier, instille à partir de ses différents tambours beaucoup de virtuosité et d’inventivité- apportant pour leur part la diversion sur des figures imposées ou improvisées. D’où une impression de mouvement perpétuel,  de circularité également,  sorte d’appel permanent aux vibrations de la danse. David El Malek lui impulse, conduit mais se tient un peu en retrait -trop  timide même peut-être dans le rôle de présentation de l’orchestre ou du programme musical-  notamment dans un rôle de facilitateur plus que de vrai leader « Je ne suis pas là en tant que soliste. L’important est effectivement que je fasse jouer les autres, qu’ils s’expriment au mieux  dans un bain collectif » Le saxophoniste laisse alors circuler l’énergie des musiciens, celle des trois percussionnistes en particulier. Mais pas seulement. Le chant d’Ingrid Panquin marque un espace harmonique et rythmique à la fois, imprimé de mélodie et de scansion. Les lignes mélodiques simples se succèdent, nourrissent le contenu musical dans des sinusoïdes de nature modale toujours renouvelées, couleurs caractéristiques de cette tradition sonore arabe. Dans un champ d’expression ainsi très lissé, l’écrit et l’improvisé y laissent s’effacer leurs frontières supposées: les uns ont une partition (cordes) les autres s’en passent aisément  (percussions, chant) Dans ce contexte plutôt dense et mouvant, les trois cordes jouant soudain une figure à l’unisson portent alors un écho quelque peu singulier sinon, allez…( ?) exotique. Qu’importe: pour profiter du spectacle il suffit juste de savoir (vouloir) goûter à cette singularité de saveurs mêlées, quelque chose de l’ordre d’une curiosité naturelle bien placée.

 

Robert Latxague

 

David El Malek,  Music from Source vol II (Naïve)

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Plutôt inhabituel dans un concert de jazz certes : le leader ne fera en tout et pour tout que deux brèves interventions en solo. Singulier aussi ce type de procédé orchestral : au final du concert, hors les trois percussionnistes en pleine action rythmique, tous les autres musiciens se rejoignent au centre du plateau scénique pour frapper dans leur mains et marquer ainsi ensemble l’essence du rythme. Simple mise en scène ? Non. L’orchestre multi nationalités (français, marocains, biélorusse, grec…) rassemblé par David El Malek fait vivre une musique prise à la (ses propres) source(s).

David El Malek (ts), perc), Li alaoui (bendir, riq, daola, tabla), Thibault Laurent, Jamal Benhyaya (perc), Ingrid Panquin (chant, perc), Thierry Di Fillipo (luth arabe), Sabrina mauchet (vl), mathild Vrech ( alt vl), Vladimir Tserabun (cel), Spyros Halaris (kanun,), Jules Bikoko (b)

New Morning, Paris, 24 octobre

« En effet peut-être certains spectateurs habitués à son empreinte jazz auront-il été surpris à l’écoute de ces différentes couleurs musicales analysait après coup Sophie Alour venue écouter son « mentor » mais je sais que pour David cet orchestre représente beaucoup. Un gros travail d’écriture et d’arrangements pour une musique qui le passionne » Une musique globalement issue de la tradition arabo andalouse plutôt exigeante en matière rythmique au premier abord. S’y trouvent incrustées des métriques complexes, rythmes impairs, mesures composées très typiques des régions africaines bordant le bassin méditerranéen. Une polyrythmie savante où paradoxalement la base part de la basse: Jules Bikoko dans une partition quelque peu inhabituelle pour lui égrène les temps, les percussions –Li Alaoui, marocain de Fès en particulier, instille à partir de ses différents tambours beaucoup de virtuosité et d’inventivité- apportant pour leur part la diversion sur des figures imposées ou improvisées. D’où une impression de mouvement perpétuel,  de circularité également,  sorte d’appel permanent aux vibrations de la danse. David El Malek lui impulse, conduit mais se tient un peu en retrait -trop  timide même peut-être dans le rôle de présentation de l’orchestre ou du programme musical-  notamment dans un rôle de facilitateur plus que de vrai leader « Je ne suis pas là en tant que soliste. L’important est effectivement que je fasse jouer les autres, qu’ils s’expriment au mieux  dans un bain collectif » Le saxophoniste laisse alors circuler l’énergie des musiciens, celle des trois percussionnistes en particulier. Mais pas seulement. Le chant d’Ingrid Panquin marque un espace harmonique et rythmique à la fois, imprimé de mélodie et de scansion. Les lignes mélodiques simples se succèdent, nourrissent le contenu musical dans des sinusoïdes de nature modale toujours renouvelées, couleurs caractéristiques de cette tradition sonore arabe. Dans un champ d’expression ainsi très lissé, l’écrit et l’improvisé y laissent s’effacer leurs frontières supposées: les uns ont une partition (cordes) les autres s’en passent aisément  (percussions, chant) Dans ce contexte plutôt dense et mouvant, les trois cordes jouant soudain une figure à l’unisson portent alors un écho quelque peu singulier sinon, allez…( ?) exotique. Qu’importe: pour profiter du spectacle il suffit juste de savoir (vouloir) goûter à cette singularité de saveurs mêlées, quelque chose de l’ordre d’une curiosité naturelle bien placée.

 

Robert Latxague

 

David El Malek,  Music from Source vol II (Naïve)

davidelmalek.com