Jazz live
Publié le 15 Déc 2013

Le Dorliz trio : le passé au présent a de l’avenir

Petite bastide du sud de la Dordogne, Eymet accueille le jazz dans les frimas de l’hiver et le réchauffe dans une salle aujourd’hui aménagée en club dans les vestiges de son vieux château du XIIIème siècle. Ses murs ont d’ailleurs pris un sacré coup de jeune en vibrant avec le Dorliz Trio : trombone-basse-batterie, répertoire revisité avec respect mais façon funk et créations originales rares mais ciblées.

 

Dorliz Trio

Samedi 14 décembre 2013, le Château, Eymet (24)

Teddy Doris (tb), Elvin Bironien (elb), Laurent Emmanuel “Tilo” Bertolo (dm).

FRs3

Quelques secondes d’écoute : c’est ce qu’il a suffi à Laurent Pasquon, le directeur de Maquiz’art qui organise le ‘Off’ à Eymet, pour découvrir et programmer illico ce trio à peine éclos, localisé pour l’instant à Toulouse. Pour la première fois sur une vraie scène, celui-ci a démontré une aisance et une maturité impressionnantes. D’abord en ne choisissant la facilité ni dans sa composition ni dans son jeu. Vous en connaissez beaucoup, vous, des trios trombone-basse-batterie ? Ensuite en bravant l’inexpérience : Teddy Doris, venu de la Réunion, et le Martiniquais Laurent Emmanuel “Tilo” Bertolo étudient encore la musicologie à l’université de Toulouse. Elvin Bironien, à leur côté, ferait presque figure de vieux brisquard… à vingt-sept ans ! Mais tout cela n’a pas d’importance. L’essentiel est que ce trio joue comme s’il existait depuis des lustres tout en adaptant le répertoire aux préoccupations musicales de son temps (qui est aussi le nôtre, ne l’oublions pas !). A côté de thèmes ultraconnus – Caravan (version passablement  décalée), In A Sentimental Mood et même, en guise de rappel, un Giant Steps tout en saccades – mais arrangés ou plutôt adaptés à leur savoir, à leur conception (sommairement résumée : partant de l’électro-funk pour s’acheminer vers un jazz plus ancien mais pas trop) – le public s’est régalé avec des interprétations remuantes de Tao of the Mad Phat (Steve Coleman), Doctor Honoris Causa (Joe Zawinul), On Nicollet Avenue (Michel Portal) ou encore Bwa Brilé du Martiniquais Eugène Mona. De nouvelles compositions originales viendront très certainement compléter Départ et J’y étais.  On n’a guère envie de dissocier les membres de ce trio déjà parfaitement homogène et cohérent, à la discipline rythmique totalement maîtrisée et réglée  au quart de poil malgré sa complexité (variations des métriques et des tempos). Au trombone, Teddy Doris privilégie les phrases sèches, courtes, qui contrastent avec la puissance de son trombone. Il se joue là un équilibre du meilleur effet. Avec sa basse à cinq cordes, Elvin Bironien assure la coloration en même temps qu’une assise qui n’empêche pas le jeu en accords ou le solo mélodique. Quant à Laurent Emmanuel Bertolo, il fut une révélation époustouflante. On se laisse peut-être abuser par la richesse, la diversité, la fulgurance des figures rythmiques jouées aux baguettes, à mains nues et aux pieds par ce jeune batteur formé à l’école caraïbe mais pour qui le jeu de Steve Gadd, Dave Weckl ou de Tyshawn Sorey n’ont déjà plus plus de secrets. Et toute son attention se porte aujourd’hui aux “ancêtres” Art Blakey, Max Roach, Elvin… Il réalise le prodige d’être à la fois rythme et harmonie, de donner de la rondeur à ses carrures. Ce jeune homme devrait aller loin, d’autant qu’il semble prendre les chose avec sagesse. Programmeurs à la recherche d’une formation originale, authentique, sincère et de haut niveau, inscrivez ce nom : le Dorliz Trio.

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Petite bastide du sud de la Dordogne, Eymet accueille le jazz dans les frimas de l’hiver et le réchauffe dans une salle aujourd’hui aménagée en club dans les vestiges de son vieux château du XIIIème siècle. Ses murs ont d’ailleurs pris un sacré coup de jeune en vibrant avec le Dorliz Trio : trombone-basse-batterie, répertoire revisité avec respect mais façon funk et créations originales rares mais ciblées.

 

Dorliz Trio

Samedi 14 décembre 2013, le Château, Eymet (24)

Teddy Doris (tb), Elvin Bironien (elb), Laurent Emmanuel “Tilo” Bertolo (dm).

FRs3

Quelques secondes d’écoute : c’est ce qu’il a suffi à Laurent Pasquon, le directeur de Maquiz’art qui organise le ‘Off’ à Eymet, pour découvrir et programmer illico ce trio à peine éclos, localisé pour l’instant à Toulouse. Pour la première fois sur une vraie scène, celui-ci a démontré une aisance et une maturité impressionnantes. D’abord en ne choisissant la facilité ni dans sa composition ni dans son jeu. Vous en connaissez beaucoup, vous, des trios trombone-basse-batterie ? Ensuite en bravant l’inexpérience : Teddy Doris, venu de la Réunion, et le Martiniquais Laurent Emmanuel “Tilo” Bertolo étudient encore la musicologie à l’université de Toulouse. Elvin Bironien, à leur côté, ferait presque figure de vieux brisquard… à vingt-sept ans ! Mais tout cela n’a pas d’importance. L’essentiel est que ce trio joue comme s’il existait depuis des lustres tout en adaptant le répertoire aux préoccupations musicales de son temps (qui est aussi le nôtre, ne l’oublions pas !). A côté de thèmes ultraconnus – Caravan (version passablement  décalée), In A Sentimental Mood et même, en guise de rappel, un Giant Steps tout en saccades – mais arrangés ou plutôt adaptés à leur savoir, à leur conception (sommairement résumée : partant de l’électro-funk pour s’acheminer vers un jazz plus ancien mais pas trop) – le public s’est régalé avec des interprétations remuantes de Tao of the Mad Phat (Steve Coleman), Doctor Honoris Causa (Joe Zawinul), On Nicollet Avenue (Michel Portal) ou encore Bwa Brilé du Martiniquais Eugène Mona. De nouvelles compositions originales viendront très certainement compléter Départ et J’y étais.  On n’a guère envie de dissocier les membres de ce trio déjà parfaitement homogène et cohérent, à la discipline rythmique totalement maîtrisée et réglée  au quart de poil malgré sa complexité (variations des métriques et des tempos). Au trombone, Teddy Doris privilégie les phrases sèches, courtes, qui contrastent avec la puissance de son trombone. Il se joue là un équilibre du meilleur effet. Avec sa basse à cinq cordes, Elvin Bironien assure la coloration en même temps qu’une assise qui n’empêche pas le jeu en accords ou le solo mélodique. Quant à Laurent Emmanuel Bertolo, il fut une révélation époustouflante. On se laisse peut-être abuser par la richesse, la diversité, la fulgurance des figures rythmiques jouées aux baguettes, à mains nues et aux pieds par ce jeune batteur formé à l’école caraïbe mais pour qui le jeu de Steve Gadd, Dave Weckl ou de Tyshawn Sorey n’ont déjà plus plus de secrets. Et toute son attention se porte aujourd’hui aux “ancêtres” Art Blakey, Max Roach, Elvin… Il réalise le prodige d’être à la fois rythme et harmonie, de donner de la rondeur à ses carrures. Ce jeune homme devrait aller loin, d’autant qu’il semble prendre les chose avec sagesse. Programmeurs à la recherche d’une formation originale, authentique, sincère et de haut niveau, inscrivez ce nom : le Dorliz Trio.

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Petite bastide du sud de la Dordogne, Eymet accueille le jazz dans les frimas de l’hiver et le réchauffe dans une salle aujourd’hui aménagée en club dans les vestiges de son vieux château du XIIIème siècle. Ses murs ont d’ailleurs pris un sacré coup de jeune en vibrant avec le Dorliz Trio : trombone-basse-batterie, répertoire revisité avec respect mais façon funk et créations originales rares mais ciblées.

 

Dorliz Trio

Samedi 14 décembre 2013, le Château, Eymet (24)

Teddy Doris (tb), Elvin Bironien (elb), Laurent Emmanuel “Tilo” Bertolo (dm).

FRs3

Quelques secondes d’écoute : c’est ce qu’il a suffi à Laurent Pasquon, le directeur de Maquiz’art qui organise le ‘Off’ à Eymet, pour découvrir et programmer illico ce trio à peine éclos, localisé pour l’instant à Toulouse. Pour la première fois sur une vraie scène, celui-ci a démontré une aisance et une maturité impressionnantes. D’abord en ne choisissant la facilité ni dans sa composition ni dans son jeu. Vous en connaissez beaucoup, vous, des trios trombone-basse-batterie ? Ensuite en bravant l’inexpérience : Teddy Doris, venu de la Réunion, et le Martiniquais Laurent Emmanuel “Tilo” Bertolo étudient encore la musicologie à l’université de Toulouse. Elvin Bironien, à leur côté, ferait presque figure de vieux brisquard… à vingt-sept ans ! Mais tout cela n’a pas d’importance. L’essentiel est que ce trio joue comme s’il existait depuis des lustres tout en adaptant le répertoire aux préoccupations musicales de son temps (qui est aussi le nôtre, ne l’oublions pas !). A côté de thèmes ultraconnus – Caravan (version passablement  décalée), In A Sentimental Mood et même, en guise de rappel, un Giant Steps tout en saccades – mais arrangés ou plutôt adaptés à leur savoir, à leur conception (sommairement résumée : partant de l’électro-funk pour s’acheminer vers un jazz plus ancien mais pas trop) – le public s’est régalé avec des interprétations remuantes de Tao of the Mad Phat (Steve Coleman), Doctor Honoris Causa (Joe Zawinul), On Nicollet Avenue (Michel Portal) ou encore Bwa Brilé du Martiniquais Eugène Mona. De nouvelles compositions originales viendront très certainement compléter Départ et J’y étais.  On n’a guère envie de dissocier les membres de ce trio déjà parfaitement homogène et cohérent, à la discipline rythmique totalement maîtrisée et réglée  au quart de poil malgré sa complexité (variations des métriques et des tempos). Au trombone, Teddy Doris privilégie les phrases sèches, courtes, qui contrastent avec la puissance de son trombone. Il se joue là un équilibre du meilleur effet. Avec sa basse à cinq cordes, Elvin Bironien assure la coloration en même temps qu’une assise qui n’empêche pas le jeu en accords ou le solo mélodique. Quant à Laurent Emmanuel Bertolo, il fut une révélation époustouflante. On se laisse peut-être abuser par la richesse, la diversité, la fulgurance des figures rythmiques jouées aux baguettes, à mains nues et aux pieds par ce jeune batteur formé à l’école caraïbe mais pour qui le jeu de Steve Gadd, Dave Weckl ou de Tyshawn Sorey n’ont déjà plus plus de secrets. Et toute son attention se porte aujourd’hui aux “ancêtres” Art Blakey, Max Roach, Elvin… Il réalise le prodige d’être à la fois rythme et harmonie, de donner de la rondeur à ses carrures. Ce jeune homme devrait aller loin, d’autant qu’il semble prendre les chose avec sagesse. Programmeurs à la recherche d’une formation originale, authentique, sincère et de haut niveau, inscrivez ce nom : le Dorliz Trio.

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Petite bastide du sud de la Dordogne, Eymet accueille le jazz dans les frimas de l’hiver et le réchauffe dans une salle aujourd’hui aménagée en club dans les vestiges de son vieux château du XIIIème siècle. Ses murs ont d’ailleurs pris un sacré coup de jeune en vibrant avec le Dorliz Trio : trombone-basse-batterie, répertoire revisité avec respect mais façon funk et créations originales rares mais ciblées.

 

Dorliz Trio

Samedi 14 décembre 2013, le Château, Eymet (24)

Teddy Doris (tb), Elvin Bironien (elb), Laurent Emmanuel “Tilo” Bertolo (dm).

FRs3

Quelques secondes d’écoute : c’est ce qu’il a suffi à Laurent Pasquon, le directeur de Maquiz’art qui organise le ‘Off’ à Eymet, pour découvrir et programmer illico ce trio à peine éclos, localisé pour l’instant à Toulouse. Pour la première fois sur une vraie scène, celui-ci a démontré une aisance et une maturité impressionnantes. D’abord en ne choisissant la facilité ni dans sa composition ni dans son jeu. Vous en connaissez beaucoup, vous, des trios trombone-basse-batterie ? Ensuite en bravant l’inexpérience : Teddy Doris, venu de la Réunion, et le Martiniquais Laurent Emmanuel “Tilo” Bertolo étudient encore la musicologie à l’université de Toulouse. Elvin Bironien, à leur côté, ferait presque figure de vieux brisquard… à vingt-sept ans ! Mais tout cela n’a pas d’importance. L’essentiel est que ce trio joue comme s’il existait depuis des lustres tout en adaptant le répertoire aux préoccupations musicales de son temps (qui est aussi le nôtre, ne l’oublions pas !). A côté de thèmes ultraconnus – Caravan (version passablement  décalée), In A Sentimental Mood et même, en guise de rappel, un Giant Steps tout en saccades – mais arrangés ou plutôt adaptés à leur savoir, à leur conception (sommairement résumée : partant de l’électro-funk pour s’acheminer vers un jazz plus ancien mais pas trop) – le public s’est régalé avec des interprétations remuantes de Tao of the Mad Phat (Steve Coleman), Doctor Honoris Causa (Joe Zawinul), On Nicollet Avenue (Michel Portal) ou encore Bwa Brilé du Martiniquais Eugène Mona. De nouvelles compositions originales viendront très certainement compléter Départ et J’y étais.  On n’a guère envie de dissocier les membres de ce trio déjà parfaitement homogène et cohérent, à la discipline rythmique totalement maîtrisée et réglée  au quart de poil malgré sa complexité (variations des métriques et des tempos). Au trombone, Teddy Doris privilégie les phrases sèches, courtes, qui contrastent avec la puissance de son trombone. Il se joue là un équilibre du meilleur effet. Avec sa basse à cinq cordes, Elvin Bironien assure la coloration en même temps qu’une assise qui n’empêche pas le jeu en accords ou le solo mélodique. Quant à Laurent Emmanuel Bertolo, il fut une révélation époustouflante. On se laisse peut-être abuser par la richesse, la diversité, la fulgurance des figures rythmiques jouées aux baguettes, à mains nues et aux pieds par ce jeune batteur formé à l’école caraïbe mais pour qui le jeu de Steve Gadd, Dave Weckl ou de Tyshawn Sorey n’ont déjà plus plus de secrets. Et toute son attention se porte aujourd’hui aux “ancêtres” Art Blakey, Max Roach, Elvin… Il réalise le prodige d’être à la fois rythme et harmonie, de donner de la rondeur à ses carrures. Ce jeune homme devrait aller loin, d’autant qu’il semble prendre les chose avec sagesse. Programmeurs à la recherche d’une formation originale, authentique, sincère et de haut niveau, inscrivez ce nom : le Dorliz Trio.