Jazz live
Publié le 22 Mar 2014

Le jazz des origines à nos jours par Ludovic de Preissac

Ce soir, au Théâtre de l’Athénée de Rueil, le pianiste Ludovic de Preissac donnait un concert pédagogique en deux parties.


Belle salle que celle du théâtre de l’Athénée à Rueil, d’autant plus belle qu’elle est pleine : lorsque j’appelle à 19h, décidé à m’accorder une récréation dans la préparation d’une conférence sur le jazz pendant la deuxième guerre mondiale, il ne reste plus qu’une place disponible.


Belle initiative que d’aborder le jazz sous cet angle pédagogique qui semble répondre à une attente… et à un réel besoin si j’écoute les propos qui se tiennent autour de moi.


L’affaire se déroule en deux parties. Première partie, le survol par Ludovic de Preissac, et un meneur de jeu, de quelques genres clés : le blues, le gospel, le boogie, le stride, Art Tatum et le swing. Pour illustrer ce dernier genre, Philippe Pilon, saxophoniste ténor, qui se trouve là sur son terrain de prédilection, est invité à donner la réplique au pianiste.


Deuxième partie : Ludovic de Preissac est rejoint par les membres de son trio, Manu Marchès et Andrea Michelutti, plus Philippe Pilon. On évoluera alors du swing à Chick Corea, en passant par le bop, la ballade et la bossa nova. Et l’on regrette un peu que Ludovic de Preissac, qui s’exprime très bien, n’ait pas pris en main la conduite de cette expérience pédagogique à la tête de ce quartette dès le début de la soirée, éludant l’enchaînement d’un survol historique fatalement simpliste (avec quelques approximations qui m’auraient fait hurler si je n’étais pas venu bétonné des meilleures résolutions) et d’un concert-catalogue, un peu contraint au cours duquel je me suis laissé distraire par la contrebasse de Manu Marchès, non pas qu’il ait tout fait pour distraire, mais cette cohésion dans la diversité des propositions et cette diversité dans la discrétion au service de l’orchestre, j’avais envie de prêter l’oreille à ça.


Bref, si Ludovic de Preissac avait pris en main ce concert pédagogique en main en faisant entrer d’emblée son orchestre, il aurait pu faire ce qu’aucune histoire du jazz imprimée ne peut faire, en soulever le capot pour nous montrer comment ça marche : le swing, la walking bass ce qu’elle devient dans une bossa, le chabada, la charleston, la grosse caisse, ce qu’elle fait dans le swing, ce qu’elle fait dans le bop, un solo de batterie (est-ce que c’est n’importe quoi ? Pourquoi tout le monde se retrouve à la fin ?), un quatre-quatre, ce qu’est un chorus, un standard, la structure d’un blues, la blue note (en prenant le temps de faire entendre le majeur et le mineur avant de faire sonner l’association des deux), une grille de bop par rapport à une grille swing ou une grille modale. C’est exactement ce qui aurait répondu, en termes simples et par le son, aux questions que j’entendais autour de moi parmi le public.


Surprise finale : Effendi de McCoy Tyner (la voilà notre grille modale qu’on aurait aimé voir commenter, comparer au tube So What par exemple). Alexis Avakian, venu en voisin, fait son entrée, apportant la touche coltranienne, et tout le monde semble se débalonner, même Philippe Pilon qui n’est plus du tout sur son terrain, mais qui fait respirer le contraste avec un vis à vis  cherchant à en dire autant en un seul solo que ce que les autres ont pu dire en tout un concert (illustration schématique des deux grandes lignées d’improvisation rythmico-harmonique inaugurées par Coleman Hawkins et Lester Young et, pour une leçon de jazz niveau 2, démonstration par les arpèges d’Avakian que la pensée modale n’est pas celle autrefois moquée par la vieille garde et consistant à ne savoir jouer que sur un seul accord). Bref, on commence à s’amuser. Rappel chaleureux du quintette au complet : Now’s the Time qui donne l’occasion à Ludovic de Preissac de faire un saisissant et réjouissant raccourci du stride au bop, en passant par une belle improvisation en octaves que l’on pourrait croire écrite. Le public est content, c’est le principal.

Franck Bergerot


PS : …et ce qui est bien, lorsque je sors écouter du jazz à Rueil, c’est que je rentre à la maison à pied et qu’au lieu de laisser mon chat terminer mon compte rendu après que je sois tombé de sommeil sur mon ordinateur à deux heures du matin, je mets ce soir le point final avant minuit et peux m’accorder un petite heure de travail supplémentaire. Où en étais-je déjà… Ah oui, c’était il y a 70 ans : le jeune Oikawa Hajime, 33 ans, écrivait à ses parents : « quel étrange chose que de passer sa dernière soirée avant le sacrifice suprême à écouter la musique des américains jazzy contre lesquels, demain, j’irai jeter mon avion. » Il semble bien que le jazz ait gagné la guerre. Je raconterai ça samedi prochain, 29 mars, à la Bibliothèque de Caen qui s’apprête aux célébrations du débarquement, invité par Jazz sous les pommiers dans le cadre de Focus Jazz.

 

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Ce soir, au Théâtre de l’Athénée de Rueil, le pianiste Ludovic de Preissac donnait un concert pédagogique en deux parties.


Belle salle que celle du théâtre de l’Athénée à Rueil, d’autant plus belle qu’elle est pleine : lorsque j’appelle à 19h, décidé à m’accorder une récréation dans la préparation d’une conférence sur le jazz pendant la deuxième guerre mondiale, il ne reste plus qu’une place disponible.


Belle initiative que d’aborder le jazz sous cet angle pédagogique qui semble répondre à une attente… et à un réel besoin si j’écoute les propos qui se tiennent autour de moi.


L’affaire se déroule en deux parties. Première partie, le survol par Ludovic de Preissac, et un meneur de jeu, de quelques genres clés : le blues, le gospel, le boogie, le stride, Art Tatum et le swing. Pour illustrer ce dernier genre, Philippe Pilon, saxophoniste ténor, qui se trouve là sur son terrain de prédilection, est invité à donner la réplique au pianiste.


Deuxième partie : Ludovic de Preissac est rejoint par les membres de son trio, Manu Marchès et Andrea Michelutti, plus Philippe Pilon. On évoluera alors du swing à Chick Corea, en passant par le bop, la ballade et la bossa nova. Et l’on regrette un peu que Ludovic de Preissac, qui s’exprime très bien, n’ait pas pris en main la conduite de cette expérience pédagogique à la tête de ce quartette dès le début de la soirée, éludant l’enchaînement d’un survol historique fatalement simpliste (avec quelques approximations qui m’auraient fait hurler si je n’étais pas venu bétonné des meilleures résolutions) et d’un concert-catalogue, un peu contraint au cours duquel je me suis laissé distraire par la contrebasse de Manu Marchès, non pas qu’il ait tout fait pour distraire, mais cette cohésion dans la diversité des propositions et cette diversité dans la discrétion au service de l’orchestre, j’avais envie de prêter l’oreille à ça.


Bref, si Ludovic de Preissac avait pris en main ce concert pédagogique en main en faisant entrer d’emblée son orchestre, il aurait pu faire ce qu’aucune histoire du jazz imprimée ne peut faire, en soulever le capot pour nous montrer comment ça marche : le swing, la walking bass ce qu’elle devient dans une bossa, le chabada, la charleston, la grosse caisse, ce qu’elle fait dans le swing, ce qu’elle fait dans le bop, un solo de batterie (est-ce que c’est n’importe quoi ? Pourquoi tout le monde se retrouve à la fin ?), un quatre-quatre, ce qu’est un chorus, un standard, la structure d’un blues, la blue note (en prenant le temps de faire entendre le majeur et le mineur avant de faire sonner l’association des deux), une grille de bop par rapport à une grille swing ou une grille modale. C’est exactement ce qui aurait répondu, en termes simples et par le son, aux questions que j’entendais autour de moi parmi le public.


Surprise finale : Effendi de McCoy Tyner (la voilà notre grille modale qu’on aurait aimé voir commenter, comparer au tube So What par exemple). Alexis Avakian, venu en voisin, fait son entrée, apportant la touche coltranienne, et tout le monde semble se débalonner, même Philippe Pilon qui n’est plus du tout sur son terrain, mais qui fait respirer le contraste avec un vis à vis  cherchant à en dire autant en un seul solo que ce que les autres ont pu dire en tout un concert (illustration schématique des deux grandes lignées d’improvisation rythmico-harmonique inaugurées par Coleman Hawkins et Lester Young et, pour une leçon de jazz niveau 2, démonstration par les arpèges d’Avakian que la pensée modale n’est pas celle autrefois moquée par la vieille garde et consistant à ne savoir jouer que sur un seul accord). Bref, on commence à s’amuser. Rappel chaleureux du quintette au complet : Now’s the Time qui donne l’occasion à Ludovic de Preissac de faire un saisissant et réjouissant raccourci du stride au bop, en passant par une belle improvisation en octaves que l’on pourrait croire écrite. Le public est content, c’est le principal.

Franck Bergerot


PS : …et ce qui est bien, lorsque je sors écouter du jazz à Rueil, c’est que je rentre à la maison à pied et qu’au lieu de laisser mon chat terminer mon compte rendu après que je sois tombé de sommeil sur mon ordinateur à deux heures du matin, je mets ce soir le point final avant minuit et peux m’accorder un petite heure de travail supplémentaire. Où en étais-je déjà… Ah oui, c’était il y a 70 ans : le jeune Oikawa Hajime, 33 ans, écrivait à ses parents : « quel étrange chose que de passer sa dernière soirée avant le sacrifice suprême à écouter la musique des américains jazzy contre lesquels, demain, j’irai jeter mon avion. » Il semble bien que le jazz ait gagné la guerre. Je raconterai ça samedi prochain, 29 mars, à la Bibliothèque de Caen qui s’apprête aux célébrations du débarquement, invité par Jazz sous les pommiers dans le cadre de Focus Jazz.

 

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Ce soir, au Théâtre de l’Athénée de Rueil, le pianiste Ludovic de Preissac donnait un concert pédagogique en deux parties.


Belle salle que celle du théâtre de l’Athénée à Rueil, d’autant plus belle qu’elle est pleine : lorsque j’appelle à 19h, décidé à m’accorder une récréation dans la préparation d’une conférence sur le jazz pendant la deuxième guerre mondiale, il ne reste plus qu’une place disponible.


Belle initiative que d’aborder le jazz sous cet angle pédagogique qui semble répondre à une attente… et à un réel besoin si j’écoute les propos qui se tiennent autour de moi.


L’affaire se déroule en deux parties. Première partie, le survol par Ludovic de Preissac, et un meneur de jeu, de quelques genres clés : le blues, le gospel, le boogie, le stride, Art Tatum et le swing. Pour illustrer ce dernier genre, Philippe Pilon, saxophoniste ténor, qui se trouve là sur son terrain de prédilection, est invité à donner la réplique au pianiste.


Deuxième partie : Ludovic de Preissac est rejoint par les membres de son trio, Manu Marchès et Andrea Michelutti, plus Philippe Pilon. On évoluera alors du swing à Chick Corea, en passant par le bop, la ballade et la bossa nova. Et l’on regrette un peu que Ludovic de Preissac, qui s’exprime très bien, n’ait pas pris en main la conduite de cette expérience pédagogique à la tête de ce quartette dès le début de la soirée, éludant l’enchaînement d’un survol historique fatalement simpliste (avec quelques approximations qui m’auraient fait hurler si je n’étais pas venu bétonné des meilleures résolutions) et d’un concert-catalogue, un peu contraint au cours duquel je me suis laissé distraire par la contrebasse de Manu Marchès, non pas qu’il ait tout fait pour distraire, mais cette cohésion dans la diversité des propositions et cette diversité dans la discrétion au service de l’orchestre, j’avais envie de prêter l’oreille à ça.


Bref, si Ludovic de Preissac avait pris en main ce concert pédagogique en main en faisant entrer d’emblée son orchestre, il aurait pu faire ce qu’aucune histoire du jazz imprimée ne peut faire, en soulever le capot pour nous montrer comment ça marche : le swing, la walking bass ce qu’elle devient dans une bossa, le chabada, la charleston, la grosse caisse, ce qu’elle fait dans le swing, ce qu’elle fait dans le bop, un solo de batterie (est-ce que c’est n’importe quoi ? Pourquoi tout le monde se retrouve à la fin ?), un quatre-quatre, ce qu’est un chorus, un standard, la structure d’un blues, la blue note (en prenant le temps de faire entendre le majeur et le mineur avant de faire sonner l’association des deux), une grille de bop par rapport à une grille swing ou une grille modale. C’est exactement ce qui aurait répondu, en termes simples et par le son, aux questions que j’entendais autour de moi parmi le public.


Surprise finale : Effendi de McCoy Tyner (la voilà notre grille modale qu’on aurait aimé voir commenter, comparer au tube So What par exemple). Alexis Avakian, venu en voisin, fait son entrée, apportant la touche coltranienne, et tout le monde semble se débalonner, même Philippe Pilon qui n’est plus du tout sur son terrain, mais qui fait respirer le contraste avec un vis à vis  cherchant à en dire autant en un seul solo que ce que les autres ont pu dire en tout un concert (illustration schématique des deux grandes lignées d’improvisation rythmico-harmonique inaugurées par Coleman Hawkins et Lester Young et, pour une leçon de jazz niveau 2, démonstration par les arpèges d’Avakian que la pensée modale n’est pas celle autrefois moquée par la vieille garde et consistant à ne savoir jouer que sur un seul accord). Bref, on commence à s’amuser. Rappel chaleureux du quintette au complet : Now’s the Time qui donne l’occasion à Ludovic de Preissac de faire un saisissant et réjouissant raccourci du stride au bop, en passant par une belle improvisation en octaves que l’on pourrait croire écrite. Le public est content, c’est le principal.

Franck Bergerot


PS : …et ce qui est bien, lorsque je sors écouter du jazz à Rueil, c’est que je rentre à la maison à pied et qu’au lieu de laisser mon chat terminer mon compte rendu après que je sois tombé de sommeil sur mon ordinateur à deux heures du matin, je mets ce soir le point final avant minuit et peux m’accorder un petite heure de travail supplémentaire. Où en étais-je déjà… Ah oui, c’était il y a 70 ans : le jeune Oikawa Hajime, 33 ans, écrivait à ses parents : « quel étrange chose que de passer sa dernière soirée avant le sacrifice suprême à écouter la musique des américains jazzy contre lesquels, demain, j’irai jeter mon avion. » Il semble bien que le jazz ait gagné la guerre. Je raconterai ça samedi prochain, 29 mars, à la Bibliothèque de Caen qui s’apprête aux célébrations du débarquement, invité par Jazz sous les pommiers dans le cadre de Focus Jazz.

 

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Ce soir, au Théâtre de l’Athénée de Rueil, le pianiste Ludovic de Preissac donnait un concert pédagogique en deux parties.


Belle salle que celle du théâtre de l’Athénée à Rueil, d’autant plus belle qu’elle est pleine : lorsque j’appelle à 19h, décidé à m’accorder une récréation dans la préparation d’une conférence sur le jazz pendant la deuxième guerre mondiale, il ne reste plus qu’une place disponible.


Belle initiative que d’aborder le jazz sous cet angle pédagogique qui semble répondre à une attente… et à un réel besoin si j’écoute les propos qui se tiennent autour de moi.


L’affaire se déroule en deux parties. Première partie, le survol par Ludovic de Preissac, et un meneur de jeu, de quelques genres clés : le blues, le gospel, le boogie, le stride, Art Tatum et le swing. Pour illustrer ce dernier genre, Philippe Pilon, saxophoniste ténor, qui se trouve là sur son terrain de prédilection, est invité à donner la réplique au pianiste.


Deuxième partie : Ludovic de Preissac est rejoint par les membres de son trio, Manu Marchès et Andrea Michelutti, plus Philippe Pilon. On évoluera alors du swing à Chick Corea, en passant par le bop, la ballade et la bossa nova. Et l’on regrette un peu que Ludovic de Preissac, qui s’exprime très bien, n’ait pas pris en main la conduite de cette expérience pédagogique à la tête de ce quartette dès le début de la soirée, éludant l’enchaînement d’un survol historique fatalement simpliste (avec quelques approximations qui m’auraient fait hurler si je n’étais pas venu bétonné des meilleures résolutions) et d’un concert-catalogue, un peu contraint au cours duquel je me suis laissé distraire par la contrebasse de Manu Marchès, non pas qu’il ait tout fait pour distraire, mais cette cohésion dans la diversité des propositions et cette diversité dans la discrétion au service de l’orchestre, j’avais envie de prêter l’oreille à ça.


Bref, si Ludovic de Preissac avait pris en main ce concert pédagogique en main en faisant entrer d’emblée son orchestre, il aurait pu faire ce qu’aucune histoire du jazz imprimée ne peut faire, en soulever le capot pour nous montrer comment ça marche : le swing, la walking bass ce qu’elle devient dans une bossa, le chabada, la charleston, la grosse caisse, ce qu’elle fait dans le swing, ce qu’elle fait dans le bop, un solo de batterie (est-ce que c’est n’importe quoi ? Pourquoi tout le monde se retrouve à la fin ?), un quatre-quatre, ce qu’est un chorus, un standard, la structure d’un blues, la blue note (en prenant le temps de faire entendre le majeur et le mineur avant de faire sonner l’association des deux), une grille de bop par rapport à une grille swing ou une grille modale. C’est exactement ce qui aurait répondu, en termes simples et par le son, aux questions que j’entendais autour de moi parmi le public.


Surprise finale : Effendi de McCoy Tyner (la voilà notre grille modale qu’on aurait aimé voir commenter, comparer au tube So What par exemple). Alexis Avakian, venu en voisin, fait son entrée, apportant la touche coltranienne, et tout le monde semble se débalonner, même Philippe Pilon qui n’est plus du tout sur son terrain, mais qui fait respirer le contraste avec un vis à vis  cherchant à en dire autant en un seul solo que ce que les autres ont pu dire en tout un concert (illustration schématique des deux grandes lignées d’improvisation rythmico-harmonique inaugurées par Coleman Hawkins et Lester Young et, pour une leçon de jazz niveau 2, démonstration par les arpèges d’Avakian que la pensée modale n’est pas celle autrefois moquée par la vieille garde et consistant à ne savoir jouer que sur un seul accord). Bref, on commence à s’amuser. Rappel chaleureux du quintette au complet : Now’s the Time qui donne l’occasion à Ludovic de Preissac de faire un saisissant et réjouissant raccourci du stride au bop, en passant par une belle improvisation en octaves que l’on pourrait croire écrite. Le public est content, c’est le principal.

Franck Bergerot


PS : …et ce qui est bien, lorsque je sors écouter du jazz à Rueil, c’est que je rentre à la maison à pied et qu’au lieu de laisser mon chat terminer mon compte rendu après que je sois tombé de sommeil sur mon ordinateur à deux heures du matin, je mets ce soir le point final avant minuit et peux m’accorder un petite heure de travail supplémentaire. Où en étais-je déjà… Ah oui, c’était il y a 70 ans : le jeune Oikawa Hajime, 33 ans, écrivait à ses parents : « quel étrange chose que de passer sa dernière soirée avant le sacrifice suprême à écouter la musique des américains jazzy contre lesquels, demain, j’irai jeter mon avion. » Il semble bien que le jazz ait gagné la guerre. Je raconterai ça samedi prochain, 29 mars, à la Bibliothèque de Caen qui s’apprête aux célébrations du débarquement, invité par Jazz sous les pommiers dans le cadre de Focus Jazz.