Jazz live
Publié le 16 Fév 2016

Les “Intensions” de Nicolas Viccaro au Duc des Lombards

A l’heure d’écrire ces lignes, le batteur Nicolas Viccaro et ses musiciens donnent leur second set de la soirée au Duc des Lombards où j’écoutais encore à une heure d’ici les reprises du disque “Intensions !” Quelques mots avant que l’heure de son rappel de second set n’ait sonné… Duc des Lombards, Paris (75), le 16 février 2016.

Nicolas Viccaro Quartet : Stéphane Guillaume (sax ténor, flûte), Grégory Privat (piano, clavier Nord), Hadrien Ferraud (basse électrique), Nicolas Viccaro (batterie).

Le disque “Intentions !” de ce batteur âgé 30 ans cette année aura été l’une des belles surprises de 2015, sauf évidemment pour les observateurs attentifs d’une certaine fusion française, l’usage du déterminant indéfini “certaine” afin, tant que faire se peut, d’atténuer l’effet de double étiquetage “fusion” et “française”. Peut-être vaut-il mieux dire qu’on l’a beaucoup entendu au Baiser salé et le rattacher à une famille de visages dont les noms figurent à divers titres dans son cv : à commencer par Jean-Paul Ceccarelli avec lequel il a étudié au Conservatoire national de région de Nice, Etienne Mbappé et Olivier Louvel (qu’une conjonction de coordination réunit ici parce qu’une pièce de chacun d’eux sera jouée dans la soirée et qu’ils sont tous deux présents dans la salle), Gilles Coquard, Michel Alibo, Linley Marthe, Sylvain Luc, Thierry Eliez, Jim Beard, Bill Evans (le saxophoniste évidemment…) Il y a là en tout cas, très certainement, une communauté de sensibilité. Et pourtant ça ne dit rien de ce qui me poussera à conseiller à une dame désemparée s’adressant ainsi à moi à la sortie du Duc : « Monsieur, pardonnez-moi, c’était bien ce que vous venez d’entendre ? J’hésite. Je voulais écouter du jazz, mais je ne crois que le programme du Sunset-Sunside soit pour moi. » Elle décline le genre de jazz qu’elle aime très vaguement, mais suffisamment pour que je puisse lui recommander ce que je viens d’entendre sans l’ombre d’un doute.

Car ce que j’ai aimé ce soir est par bien des points très éloignés de l’idée que l’on peut se faire d’une “certaine fusion”. Volume sonore très raisonnable, peu d’électricité, un batteur-leader certes très virtuose, très actif (et interactif), mais en rien démonstratif ; souple, musical, une profondeur des peaux, une netteté des cymbales contribuant à des grooves non bastonnés, mais alertes, nuancés, colorés, au service d’une musique très soucieuse de mélodie, sans kitsch obligé, avec la capacité de s’en affranchir dans l’envol de l’improvisation.

Outre Louvel (probablement la partition mélodique la plus  émouvante de la soirée) et MBappé, les autres pièces sont signées Stéphane Guillaume (deux des trois en cosignature avec Viccaro) plus un morceau de Dominique Di Piazza. Des deux pièces cosignées on se demande comment s’est réparti le travail : entre écriture mélodique élégante et développement où l’on peut imaginer que Stéphane Guillaume ait apporté son expérience de l’écriture orchestrale, mais que Viccaro ait aussi contribué par un goût de la mélodie au cœur de ses préoccupations de leader et un art du jouage et des mises en place qui fait de la première de ces deux pièces l’un des meilleurs moments de la soirée, entre épanchement lyrique et nervosité du récit mélodique et rythmique, avec un très beau contraste entre la partie ballade de l’exposé et la partie plus vivace et accidentée de la partie centrale ouverte à l’impro, le tout servi par un beau sens de l’espace, déjà induit par ce que je dis du batteur plus haut, mais également à l’œuvre dans le partenariat d’Hadrien Ferraud avec ses comparses, dans les découpes de phrases de Stéphane Guillaume et la tendance au rhapsodisme de Grégory Privat qui évite les excès du genre, avec un sens mélodique jamais noyé, ni boursouflé.

Trois pièces se distinguent. Celle de Mbappé, efficace instant d’accélération cardiaque néanmoins adroitement agencé, où le naturel de la basse pos-pastorienne et plus précisément le souvenir des premières apparitions d’Hadrien Ferraud, reviennent au galop, certes d’une époustouflante précision à ce tempo, mais l’on aimerait tout de même moins de notes, plus de variété dans l’articulation, les angles, les respirations, pas seulement des silences, mais des notes longues, une diversité des valeurs rythmiques au lieu du collier de perles ; une pièce funk du claviériste Fred Dupont qui met l’accent sur l’électricité, avec intervention de la chanteuse Hyleen ; la seconde pièce cosignée, enfin, très virtuose, qui met en valeur la belle sonorité de flûte de Stéphane Guillaume et qui est l’occasion d’un bel échange (tant au niveau des idées que des deux timbres imbriqués) avec le piano de Grégory Privat, climax de cette belle soirée, dont le second set doit se terminer alors que je pose ce point final. Franck Bergerot|A l’heure d’écrire ces lignes, le batteur Nicolas Viccaro et ses musiciens donnent leur second set de la soirée au Duc des Lombards où j’écoutais encore à une heure d’ici les reprises du disque “Intensions !” Quelques mots avant que l’heure de son rappel de second set n’ait sonné… Duc des Lombards, Paris (75), le 16 février 2016.

Nicolas Viccaro Quartet : Stéphane Guillaume (sax ténor, flûte), Grégory Privat (piano, clavier Nord), Hadrien Ferraud (basse électrique), Nicolas Viccaro (batterie).

Le disque “Intentions !” de ce batteur âgé 30 ans cette année aura été l’une des belles surprises de 2015, sauf évidemment pour les observateurs attentifs d’une certaine fusion française, l’usage du déterminant indéfini “certaine” afin, tant que faire se peut, d’atténuer l’effet de double étiquetage “fusion” et “française”. Peut-être vaut-il mieux dire qu’on l’a beaucoup entendu au Baiser salé et le rattacher à une famille de visages dont les noms figurent à divers titres dans son cv : à commencer par Jean-Paul Ceccarelli avec lequel il a étudié au Conservatoire national de région de Nice, Etienne Mbappé et Olivier Louvel (qu’une conjonction de coordination réunit ici parce qu’une pièce de chacun d’eux sera jouée dans la soirée et qu’ils sont tous deux présents dans la salle), Gilles Coquard, Michel Alibo, Linley Marthe, Sylvain Luc, Thierry Eliez, Jim Beard, Bill Evans (le saxophoniste évidemment…) Il y a là en tout cas, très certainement, une communauté de sensibilité. Et pourtant ça ne dit rien de ce qui me poussera à conseiller à une dame désemparée s’adressant ainsi à moi à la sortie du Duc : « Monsieur, pardonnez-moi, c’était bien ce que vous venez d’entendre ? J’hésite. Je voulais écouter du jazz, mais je ne crois que le programme du Sunset-Sunside soit pour moi. » Elle décline le genre de jazz qu’elle aime très vaguement, mais suffisamment pour que je puisse lui recommander ce que je viens d’entendre sans l’ombre d’un doute.

Car ce que j’ai aimé ce soir est par bien des points très éloignés de l’idée que l’on peut se faire d’une “certaine fusion”. Volume sonore très raisonnable, peu d’électricité, un batteur-leader certes très virtuose, très actif (et interactif), mais en rien démonstratif ; souple, musical, une profondeur des peaux, une netteté des cymbales contribuant à des grooves non bastonnés, mais alertes, nuancés, colorés, au service d’une musique très soucieuse de mélodie, sans kitsch obligé, avec la capacité de s’en affranchir dans l’envol de l’improvisation.

Outre Louvel (probablement la partition mélodique la plus  émouvante de la soirée) et MBappé, les autres pièces sont signées Stéphane Guillaume (deux des trois en cosignature avec Viccaro) plus un morceau de Dominique Di Piazza. Des deux pièces cosignées on se demande comment s’est réparti le travail : entre écriture mélodique élégante et développement où l’on peut imaginer que Stéphane Guillaume ait apporté son expérience de l’écriture orchestrale, mais que Viccaro ait aussi contribué par un goût de la mélodie au cœur de ses préoccupations de leader et un art du jouage et des mises en place qui fait de la première de ces deux pièces l’un des meilleurs moments de la soirée, entre épanchement lyrique et nervosité du récit mélodique et rythmique, avec un très beau contraste entre la partie ballade de l’exposé et la partie plus vivace et accidentée de la partie centrale ouverte à l’impro, le tout servi par un beau sens de l’espace, déjà induit par ce que je dis du batteur plus haut, mais également à l’œuvre dans le partenariat d’Hadrien Ferraud avec ses comparses, dans les découpes de phrases de Stéphane Guillaume et la tendance au rhapsodisme de Grégory Privat qui évite les excès du genre, avec un sens mélodique jamais noyé, ni boursouflé.

Trois pièces se distinguent. Celle de Mbappé, efficace instant d’accélération cardiaque néanmoins adroitement agencé, où le naturel de la basse pos-pastorienne et plus précisément le souvenir des premières apparitions d’Hadrien Ferraud, reviennent au galop, certes d’une époustouflante précision à ce tempo, mais l’on aimerait tout de même moins de notes, plus de variété dans l’articulation, les angles, les respirations, pas seulement des silences, mais des notes longues, une diversité des valeurs rythmiques au lieu du collier de perles ; une pièce funk du claviériste Fred Dupont qui met l’accent sur l’électricité, avec intervention de la chanteuse Hyleen ; la seconde pièce cosignée, enfin, très virtuose, qui met en valeur la belle sonorité de flûte de Stéphane Guillaume et qui est l’occasion d’un bel échange (tant au niveau des idées que des deux timbres imbriqués) avec le piano de Grégory Privat, climax de cette belle soirée, dont le second set doit se terminer alors que je pose ce point final. Franck Bergerot|A l’heure d’écrire ces lignes, le batteur Nicolas Viccaro et ses musiciens donnent leur second set de la soirée au Duc des Lombards où j’écoutais encore à une heure d’ici les reprises du disque “Intensions !” Quelques mots avant que l’heure de son rappel de second set n’ait sonné… Duc des Lombards, Paris (75), le 16 février 2016.

Nicolas Viccaro Quartet : Stéphane Guillaume (sax ténor, flûte), Grégory Privat (piano, clavier Nord), Hadrien Ferraud (basse électrique), Nicolas Viccaro (batterie).

Le disque “Intentions !” de ce batteur âgé 30 ans cette année aura été l’une des belles surprises de 2015, sauf évidemment pour les observateurs attentifs d’une certaine fusion française, l’usage du déterminant indéfini “certaine” afin, tant que faire se peut, d’atténuer l’effet de double étiquetage “fusion” et “française”. Peut-être vaut-il mieux dire qu’on l’a beaucoup entendu au Baiser salé et le rattacher à une famille de visages dont les noms figurent à divers titres dans son cv : à commencer par Jean-Paul Ceccarelli avec lequel il a étudié au Conservatoire national de région de Nice, Etienne Mbappé et Olivier Louvel (qu’une conjonction de coordination réunit ici parce qu’une pièce de chacun d’eux sera jouée dans la soirée et qu’ils sont tous deux présents dans la salle), Gilles Coquard, Michel Alibo, Linley Marthe, Sylvain Luc, Thierry Eliez, Jim Beard, Bill Evans (le saxophoniste évidemment…) Il y a là en tout cas, très certainement, une communauté de sensibilité. Et pourtant ça ne dit rien de ce qui me poussera à conseiller à une dame désemparée s’adressant ainsi à moi à la sortie du Duc : « Monsieur, pardonnez-moi, c’était bien ce que vous venez d’entendre ? J’hésite. Je voulais écouter du jazz, mais je ne crois que le programme du Sunset-Sunside soit pour moi. » Elle décline le genre de jazz qu’elle aime très vaguement, mais suffisamment pour que je puisse lui recommander ce que je viens d’entendre sans l’ombre d’un doute.

Car ce que j’ai aimé ce soir est par bien des points très éloignés de l’idée que l’on peut se faire d’une “certaine fusion”. Volume sonore très raisonnable, peu d’électricité, un batteur-leader certes très virtuose, très actif (et interactif), mais en rien démonstratif ; souple, musical, une profondeur des peaux, une netteté des cymbales contribuant à des grooves non bastonnés, mais alertes, nuancés, colorés, au service d’une musique très soucieuse de mélodie, sans kitsch obligé, avec la capacité de s’en affranchir dans l’envol de l’improvisation.

Outre Louvel (probablement la partition mélodique la plus  émouvante de la soirée) et MBappé, les autres pièces sont signées Stéphane Guillaume (deux des trois en cosignature avec Viccaro) plus un morceau de Dominique Di Piazza. Des deux pièces cosignées on se demande comment s’est réparti le travail : entre écriture mélodique élégante et développement où l’on peut imaginer que Stéphane Guillaume ait apporté son expérience de l’écriture orchestrale, mais que Viccaro ait aussi contribué par un goût de la mélodie au cœur de ses préoccupations de leader et un art du jouage et des mises en place qui fait de la première de ces deux pièces l’un des meilleurs moments de la soirée, entre épanchement lyrique et nervosité du récit mélodique et rythmique, avec un très beau contraste entre la partie ballade de l’exposé et la partie plus vivace et accidentée de la partie centrale ouverte à l’impro, le tout servi par un beau sens de l’espace, déjà induit par ce que je dis du batteur plus haut, mais également à l’œuvre dans le partenariat d’Hadrien Ferraud avec ses comparses, dans les découpes de phrases de Stéphane Guillaume et la tendance au rhapsodisme de Grégory Privat qui évite les excès du genre, avec un sens mélodique jamais noyé, ni boursouflé.

Trois pièces se distinguent. Celle de Mbappé, efficace instant d’accélération cardiaque néanmoins adroitement agencé, où le naturel de la basse pos-pastorienne et plus précisément le souvenir des premières apparitions d’Hadrien Ferraud, reviennent au galop, certes d’une époustouflante précision à ce tempo, mais l’on aimerait tout de même moins de notes, plus de variété dans l’articulation, les angles, les respirations, pas seulement des silences, mais des notes longues, une diversité des valeurs rythmiques au lieu du collier de perles ; une pièce funk du claviériste Fred Dupont qui met l’accent sur l’électricité, avec intervention de la chanteuse Hyleen ; la seconde pièce cosignée, enfin, très virtuose, qui met en valeur la belle sonorité de flûte de Stéphane Guillaume et qui est l’occasion d’un bel échange (tant au niveau des idées que des deux timbres imbriqués) avec le piano de Grégory Privat, climax de cette belle soirée, dont le second set doit se terminer alors que je pose ce point final. Franck Bergerot|A l’heure d’écrire ces lignes, le batteur Nicolas Viccaro et ses musiciens donnent leur second set de la soirée au Duc des Lombards où j’écoutais encore à une heure d’ici les reprises du disque “Intensions !” Quelques mots avant que l’heure de son rappel de second set n’ait sonné… Duc des Lombards, Paris (75), le 16 février 2016.

Nicolas Viccaro Quartet : Stéphane Guillaume (sax ténor, flûte), Grégory Privat (piano, clavier Nord), Hadrien Ferraud (basse électrique), Nicolas Viccaro (batterie).

Le disque “Intentions !” de ce batteur âgé 30 ans cette année aura été l’une des belles surprises de 2015, sauf évidemment pour les observateurs attentifs d’une certaine fusion française, l’usage du déterminant indéfini “certaine” afin, tant que faire se peut, d’atténuer l’effet de double étiquetage “fusion” et “française”. Peut-être vaut-il mieux dire qu’on l’a beaucoup entendu au Baiser salé et le rattacher à une famille de visages dont les noms figurent à divers titres dans son cv : à commencer par Jean-Paul Ceccarelli avec lequel il a étudié au Conservatoire national de région de Nice, Etienne Mbappé et Olivier Louvel (qu’une conjonction de coordination réunit ici parce qu’une pièce de chacun d’eux sera jouée dans la soirée et qu’ils sont tous deux présents dans la salle), Gilles Coquard, Michel Alibo, Linley Marthe, Sylvain Luc, Thierry Eliez, Jim Beard, Bill Evans (le saxophoniste évidemment…) Il y a là en tout cas, très certainement, une communauté de sensibilité. Et pourtant ça ne dit rien de ce qui me poussera à conseiller à une dame désemparée s’adressant ainsi à moi à la sortie du Duc : « Monsieur, pardonnez-moi, c’était bien ce que vous venez d’entendre ? J’hésite. Je voulais écouter du jazz, mais je ne crois que le programme du Sunset-Sunside soit pour moi. » Elle décline le genre de jazz qu’elle aime très vaguement, mais suffisamment pour que je puisse lui recommander ce que je viens d’entendre sans l’ombre d’un doute.

Car ce que j’ai aimé ce soir est par bien des points très éloignés de l’idée que l’on peut se faire d’une “certaine fusion”. Volume sonore très raisonnable, peu d’électricité, un batteur-leader certes très virtuose, très actif (et interactif), mais en rien démonstratif ; souple, musical, une profondeur des peaux, une netteté des cymbales contribuant à des grooves non bastonnés, mais alertes, nuancés, colorés, au service d’une musique très soucieuse de mélodie, sans kitsch obligé, avec la capacité de s’en affranchir dans l’envol de l’improvisation.

Outre Louvel (probablement la partition mélodique la plus  émouvante de la soirée) et MBappé, les autres pièces sont signées Stéphane Guillaume (deux des trois en cosignature avec Viccaro) plus un morceau de Dominique Di Piazza. Des deux pièces cosignées on se demande comment s’est réparti le travail : entre écriture mélodique élégante et développement où l’on peut imaginer que Stéphane Guillaume ait apporté son expérience de l’écriture orchestrale, mais que Viccaro ait aussi contribué par un goût de la mélodie au cœur de ses préoccupations de leader et un art du jouage et des mises en place qui fait de la première de ces deux pièces l’un des meilleurs moments de la soirée, entre épanchement lyrique et nervosité du récit mélodique et rythmique, avec un très beau contraste entre la partie ballade de l’exposé et la partie plus vivace et accidentée de la partie centrale ouverte à l’impro, le tout servi par un beau sens de l’espace, déjà induit par ce que je dis du batteur plus haut, mais également à l’œuvre dans le partenariat d’Hadrien Ferraud avec ses comparses, dans les découpes de phrases de Stéphane Guillaume et la tendance au rhapsodisme de Grégory Privat qui évite les excès du genre, avec un sens mélodique jamais noyé, ni boursouflé.

Trois pièces se distinguent. Celle de Mbappé, efficace instant d’accélération cardiaque néanmoins adroitement agencé, où le naturel de la basse pos-pastorienne et plus précisément le souvenir des premières apparitions d’Hadrien Ferraud, reviennent au galop, certes d’une époustouflante précision à ce tempo, mais l’on aimerait tout de même moins de notes, plus de variété dans l’articulation, les angles, les respirations, pas seulement des silences, mais des notes longues, une diversité des valeurs rythmiques au lieu du collier de perles ; une pièce funk du claviériste Fred Dupont qui met l’accent sur l’électricité, avec intervention de la chanteuse Hyleen ; la seconde pièce cosignée, enfin, très virtuose, qui met en valeur la belle sonorité de flûte de Stéphane Guillaume et qui est l’occasion d’un bel échange (tant au niveau des idées que des deux timbres imbriqués) avec le piano de Grégory Privat, climax de cette belle soirée, dont le second set doit se terminer alors que je pose ce point final. Franck Bergerot