Jazz live
Publié le 30 Juin 2015

“Pretty” Purdie à Vienne : merci Bernard !

Petite chronique d’une rencontre inattendue entre un batteur légendaire et un vieux fan ému…


Vienne, samedi 28 juin dans la pénombre de l’ascenseur de l’hôtel Ibis, un visage et une silhouette qui « me disent quelque chose »…  L’homme, massif et pas tout jeune, a de nombreux bagages et dit à la personne qui l’accompagne qu’il a hâte de dormir car il est épuisé et « jet lagged ». A peine a-t-il quitté l’ascenseur que Papy PH, jazzfan amoureux des batteurs depuis 1960 (m… déjà !) réalise : le « monsieur » de l’ascenseur  c’est Bernard « Pretty » Purdie.

L’homme qui a participé à plus de 4000 sessions d’enregistrements !  James Brown, Aretha Franklin, Miles Davis (“Get Up With It”), Joe Cocker, Jeff Beck (en tournée dans les années 1970), Quincy Jones, Jimmy Smith, Stevie Wonder, Louis Armstrong… Et tant d’autres !


Le lendemain matin, au petit déjeuner, je le salue et lui dit dans un anglais ému toute mon admiration. Il pressent que j’aimerais bien bavarder un moment mais il va à une répétition. Il me dit, en partant, « à ce soir »

Le soir, backstage ,nous avons effectivement bavardé pendant une bonne heure en survolant toute sa carrière à partir de l’incroyable galerie de photos feuilletée sur google images. Merci les smartphones !

Un régal.

Souvenirs… souvenirs.

Du jeune homme fluet de ses débuts au septuagénaire (76 ans) bon vivant d’aujourd’hui. Adolescent je rêvais d’être batteur : je le fais rigoler en lui disant qu’incapable de tenir le tempo et de jouer en place, j’avais très vite abandonné l’idée de faire carrière dans le jazz !

Oser raconter ça à Bernard Purdie le batteur au tempo métronomique et au groove infernal ? Même pas peur !


J’évoque un album très controversé dans la discographie d’Albert Ayler chez Impulse : “New Grass” (1968). Il ne se souvient pas tout de suite de cette session. A cette époque, il enregistre deux ou trois fois par jour et souvent il joue aussi sur scène à Broadway (il a tenu la batterie dans la comédie musicale Hair) et participe à de nombreuses tournées (en France avec Carrie Smith par exemple)…

Quand on ouvre le fichier des musiciens présents sur ce disque son visage s’éclaire et il se rappelle soudain de tout : « Ah oui, Bill Folwel à la basse et Joe Newman à la trompette… » On parle de batteurs. Il aimait beaucoup Philly Joe Jones. Par contre Tony Williams – ce n’est pas une révélation – était « exécrable… il n’aimait que lui même… ».

Et Daniel Humair, vous connaissez ? « Bien sûr, c’est un ami, un très bon batteur, nous étions ensemble chez Sonor, la grande marque allemande de batterie. »

Et la vie quotidienne des musiciens dans les années 1960 et 1970, c‘était comment ? « Je n’ai jamais bu autre chose que des sodas, je n’ai jamais fumé, je ne me suis jamais drogué… Je suis en pleine forme et je suis réellement désolé lorsque je pense à tous ces excellents musiciens défoncés, morts à cause la drogue » Pierre-Henri Ardonceau

 

Mercredi 1er au Jazzmix de Jazz à Vienne à 1 h du matin encore une nouvelle expérience inédite pour Bernard “Pretty” Purdie : il va retrouver les jeunes beatboxers d’Under Kontrol avec lesquels il avait bavardé à Marseille en 2011. Soweto Kinch (sax et MC) supervisera la rencontre…

 

NB : Dans le prochain numéro de Jazz Magazine, Frédéric Goaty nous réserve une petite surprise à propos d’un aspect très très méconnu de la carrière de “Pretty” Purdie… Sur la photo ci-dessous (© Philippe Etheldrède), Frédéric et Bernard backstage à Jazz à Vienne (30 juin, 23 h)… Grand sourire du batteur : Frédéric vient de lui parler de la surprise réservée à ceux qui liront le prochain Jazzmag…

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Petite chronique d’une rencontre inattendue entre un batteur légendaire et un vieux fan ému…


Vienne, samedi 28 juin dans la pénombre de l’ascenseur de l’hôtel Ibis, un visage et une silhouette qui « me disent quelque chose »…  L’homme, massif et pas tout jeune, a de nombreux bagages et dit à la personne qui l’accompagne qu’il a hâte de dormir car il est épuisé et « jet lagged ». A peine a-t-il quitté l’ascenseur que Papy PH, jazzfan amoureux des batteurs depuis 1960 (m… déjà !) réalise : le « monsieur » de l’ascenseur  c’est Bernard « Pretty » Purdie.

L’homme qui a participé à plus de 4000 sessions d’enregistrements !  James Brown, Aretha Franklin, Miles Davis (“Get Up With It”), Joe Cocker, Jeff Beck (en tournée dans les années 1970), Quincy Jones, Jimmy Smith, Stevie Wonder, Louis Armstrong… Et tant d’autres !


Le lendemain matin, au petit déjeuner, je le salue et lui dit dans un anglais ému toute mon admiration. Il pressent que j’aimerais bien bavarder un moment mais il va à une répétition. Il me dit, en partant, « à ce soir »

Le soir, backstage ,nous avons effectivement bavardé pendant une bonne heure en survolant toute sa carrière à partir de l’incroyable galerie de photos feuilletée sur google images. Merci les smartphones !

Un régal.

Souvenirs… souvenirs.

Du jeune homme fluet de ses débuts au septuagénaire (76 ans) bon vivant d’aujourd’hui. Adolescent je rêvais d’être batteur : je le fais rigoler en lui disant qu’incapable de tenir le tempo et de jouer en place, j’avais très vite abandonné l’idée de faire carrière dans le jazz !

Oser raconter ça à Bernard Purdie le batteur au tempo métronomique et au groove infernal ? Même pas peur !


J’évoque un album très controversé dans la discographie d’Albert Ayler chez Impulse : “New Grass” (1968). Il ne se souvient pas tout de suite de cette session. A cette époque, il enregistre deux ou trois fois par jour et souvent il joue aussi sur scène à Broadway (il a tenu la batterie dans la comédie musicale Hair) et participe à de nombreuses tournées (en France avec Carrie Smith par exemple)…

Quand on ouvre le fichier des musiciens présents sur ce disque son visage s’éclaire et il se rappelle soudain de tout : « Ah oui, Bill Folwel à la basse et Joe Newman à la trompette… » On parle de batteurs. Il aimait beaucoup Philly Joe Jones. Par contre Tony Williams – ce n’est pas une révélation – était « exécrable… il n’aimait que lui même… ».

Et Daniel Humair, vous connaissez ? « Bien sûr, c’est un ami, un très bon batteur, nous étions ensemble chez Sonor, la grande marque allemande de batterie. »

Et la vie quotidienne des musiciens dans les années 1960 et 1970, c‘était comment ? « Je n’ai jamais bu autre chose que des sodas, je n’ai jamais fumé, je ne me suis jamais drogué… Je suis en pleine forme et je suis réellement désolé lorsque je pense à tous ces excellents musiciens défoncés, morts à cause la drogue » Pierre-Henri Ardonceau

 

Mercredi 1er au Jazzmix de Jazz à Vienne à 1 h du matin encore une nouvelle expérience inédite pour Bernard “Pretty” Purdie : il va retrouver les jeunes beatboxers d’Under Kontrol avec lesquels il avait bavardé à Marseille en 2011. Soweto Kinch (sax et MC) supervisera la rencontre…

 

NB : Dans le prochain numéro de Jazz Magazine, Frédéric Goaty nous réserve une petite surprise à propos d’un aspect très très méconnu de la carrière de “Pretty” Purdie… Sur la photo ci-dessous (© Philippe Etheldrède), Frédéric et Bernard backstage à Jazz à Vienne (30 juin, 23 h)… Grand sourire du batteur : Frédéric vient de lui parler de la surprise réservée à ceux qui liront le prochain Jazzmag…

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Petite chronique d’une rencontre inattendue entre un batteur légendaire et un vieux fan ému…


Vienne, samedi 28 juin dans la pénombre de l’ascenseur de l’hôtel Ibis, un visage et une silhouette qui « me disent quelque chose »…  L’homme, massif et pas tout jeune, a de nombreux bagages et dit à la personne qui l’accompagne qu’il a hâte de dormir car il est épuisé et « jet lagged ». A peine a-t-il quitté l’ascenseur que Papy PH, jazzfan amoureux des batteurs depuis 1960 (m… déjà !) réalise : le « monsieur » de l’ascenseur  c’est Bernard « Pretty » Purdie.

L’homme qui a participé à plus de 4000 sessions d’enregistrements !  James Brown, Aretha Franklin, Miles Davis (“Get Up With It”), Joe Cocker, Jeff Beck (en tournée dans les années 1970), Quincy Jones, Jimmy Smith, Stevie Wonder, Louis Armstrong… Et tant d’autres !


Le lendemain matin, au petit déjeuner, je le salue et lui dit dans un anglais ému toute mon admiration. Il pressent que j’aimerais bien bavarder un moment mais il va à une répétition. Il me dit, en partant, « à ce soir »

Le soir, backstage ,nous avons effectivement bavardé pendant une bonne heure en survolant toute sa carrière à partir de l’incroyable galerie de photos feuilletée sur google images. Merci les smartphones !

Un régal.

Souvenirs… souvenirs.

Du jeune homme fluet de ses débuts au septuagénaire (76 ans) bon vivant d’aujourd’hui. Adolescent je rêvais d’être batteur : je le fais rigoler en lui disant qu’incapable de tenir le tempo et de jouer en place, j’avais très vite abandonné l’idée de faire carrière dans le jazz !

Oser raconter ça à Bernard Purdie le batteur au tempo métronomique et au groove infernal ? Même pas peur !


J’évoque un album très controversé dans la discographie d’Albert Ayler chez Impulse : “New Grass” (1968). Il ne se souvient pas tout de suite de cette session. A cette époque, il enregistre deux ou trois fois par jour et souvent il joue aussi sur scène à Broadway (il a tenu la batterie dans la comédie musicale Hair) et participe à de nombreuses tournées (en France avec Carrie Smith par exemple)…

Quand on ouvre le fichier des musiciens présents sur ce disque son visage s’éclaire et il se rappelle soudain de tout : « Ah oui, Bill Folwel à la basse et Joe Newman à la trompette… » On parle de batteurs. Il aimait beaucoup Philly Joe Jones. Par contre Tony Williams – ce n’est pas une révélation – était « exécrable… il n’aimait que lui même… ».

Et Daniel Humair, vous connaissez ? « Bien sûr, c’est un ami, un très bon batteur, nous étions ensemble chez Sonor, la grande marque allemande de batterie. »

Et la vie quotidienne des musiciens dans les années 1960 et 1970, c‘était comment ? « Je n’ai jamais bu autre chose que des sodas, je n’ai jamais fumé, je ne me suis jamais drogué… Je suis en pleine forme et je suis réellement désolé lorsque je pense à tous ces excellents musiciens défoncés, morts à cause la drogue » Pierre-Henri Ardonceau

 

Mercredi 1er au Jazzmix de Jazz à Vienne à 1 h du matin encore une nouvelle expérience inédite pour Bernard “Pretty” Purdie : il va retrouver les jeunes beatboxers d’Under Kontrol avec lesquels il avait bavardé à Marseille en 2011. Soweto Kinch (sax et MC) supervisera la rencontre…

 

NB : Dans le prochain numéro de Jazz Magazine, Frédéric Goaty nous réserve une petite surprise à propos d’un aspect très très méconnu de la carrière de “Pretty” Purdie… Sur la photo ci-dessous (© Philippe Etheldrède), Frédéric et Bernard backstage à Jazz à Vienne (30 juin, 23 h)… Grand sourire du batteur : Frédéric vient de lui parler de la surprise réservée à ceux qui liront le prochain Jazzmag…

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Petite chronique d’une rencontre inattendue entre un batteur légendaire et un vieux fan ému…


Vienne, samedi 28 juin dans la pénombre de l’ascenseur de l’hôtel Ibis, un visage et une silhouette qui « me disent quelque chose »…  L’homme, massif et pas tout jeune, a de nombreux bagages et dit à la personne qui l’accompagne qu’il a hâte de dormir car il est épuisé et « jet lagged ». A peine a-t-il quitté l’ascenseur que Papy PH, jazzfan amoureux des batteurs depuis 1960 (m… déjà !) réalise : le « monsieur » de l’ascenseur  c’est Bernard « Pretty » Purdie.

L’homme qui a participé à plus de 4000 sessions d’enregistrements !  James Brown, Aretha Franklin, Miles Davis (“Get Up With It”), Joe Cocker, Jeff Beck (en tournée dans les années 1970), Quincy Jones, Jimmy Smith, Stevie Wonder, Louis Armstrong… Et tant d’autres !


Le lendemain matin, au petit déjeuner, je le salue et lui dit dans un anglais ému toute mon admiration. Il pressent que j’aimerais bien bavarder un moment mais il va à une répétition. Il me dit, en partant, « à ce soir »

Le soir, backstage ,nous avons effectivement bavardé pendant une bonne heure en survolant toute sa carrière à partir de l’incroyable galerie de photos feuilletée sur google images. Merci les smartphones !

Un régal.

Souvenirs… souvenirs.

Du jeune homme fluet de ses débuts au septuagénaire (76 ans) bon vivant d’aujourd’hui. Adolescent je rêvais d’être batteur : je le fais rigoler en lui disant qu’incapable de tenir le tempo et de jouer en place, j’avais très vite abandonné l’idée de faire carrière dans le jazz !

Oser raconter ça à Bernard Purdie le batteur au tempo métronomique et au groove infernal ? Même pas peur !


J’évoque un album très controversé dans la discographie d’Albert Ayler chez Impulse : “New Grass” (1968). Il ne se souvient pas tout de suite de cette session. A cette époque, il enregistre deux ou trois fois par jour et souvent il joue aussi sur scène à Broadway (il a tenu la batterie dans la comédie musicale Hair) et participe à de nombreuses tournées (en France avec Carrie Smith par exemple)…

Quand on ouvre le fichier des musiciens présents sur ce disque son visage s’éclaire et il se rappelle soudain de tout : « Ah oui, Bill Folwel à la basse et Joe Newman à la trompette… » On parle de batteurs. Il aimait beaucoup Philly Joe Jones. Par contre Tony Williams – ce n’est pas une révélation – était « exécrable… il n’aimait que lui même… ».

Et Daniel Humair, vous connaissez ? « Bien sûr, c’est un ami, un très bon batteur, nous étions ensemble chez Sonor, la grande marque allemande de batterie. »

Et la vie quotidienne des musiciens dans les années 1960 et 1970, c‘était comment ? « Je n’ai jamais bu autre chose que des sodas, je n’ai jamais fumé, je ne me suis jamais drogué… Je suis en pleine forme et je suis réellement désolé lorsque je pense à tous ces excellents musiciens défoncés, morts à cause la drogue » Pierre-Henri Ardonceau

 

Mercredi 1er au Jazzmix de Jazz à Vienne à 1 h du matin encore une nouvelle expérience inédite pour Bernard “Pretty” Purdie : il va retrouver les jeunes beatboxers d’Under Kontrol avec lesquels il avait bavardé à Marseille en 2011. Soweto Kinch (sax et MC) supervisera la rencontre…

 

NB : Dans le prochain numéro de Jazz Magazine, Frédéric Goaty nous réserve une petite surprise à propos d’un aspect très très méconnu de la carrière de “Pretty” Purdie… Sur la photo ci-dessous (© Philippe Etheldrède), Frédéric et Bernard backstage à Jazz à Vienne (30 juin, 23 h)… Grand sourire du batteur : Frédéric vient de lui parler de la surprise réservée à ceux qui liront le prochain Jazzmag…

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