Jazz live
Publié le 17 Mar 2017

Orthez: Texier, danses au naturel sous le beth ceu* béarnais

« Depuis un quart de siècle tous les musiciens de jazz français de cette génération ont un jour ou l’autre fréquenté une scène festivalière de la ville. Sauf Henri Texier ! Et bien ce soir voilà une absence réparée… » Jacques Canet directeur programmateur de Jazz Naturel à Orthez ouvre la 24 édition avec un sourire satisfait.

Henri Texier (b), François Corneloup (bars), Sébastien Texier (as, cl), Nguyên Lé (elg), Armel Dupas (p, cl), Louis Moutin (dm)

Jazz Naturel, Orthez (64300), 16 mars

Sky dancers, dernier album du quintet en date (Label Bleu)/ Autre Distribution) au programme Le concert commence fermement mais sans à coups. Nécessité d’un échauffement qui engage l’audience à entrer ainsi progressivement dans la danse…des indiens, ceux d’Amérique du Nord et du Sud à qui sont dédiés les thèmes signés du bassiste breton de Paris. Et le morceau introductif, habilement intitulé Mic Mac (le nom d’une tribu) y invite naturellement. La construction d’un concert  bâti par Henri Texier procède ainsi de climats qui se succèdent, se superposent, se croisent, disparaissent pour mieux ressurgir au gré des séquences, des situations des envies des musiciens projetés en mode soliste. L’intention du leader fait naître celles, instantanées, de ses musiciens qu’il a toujours fait en sorte de choisir avec soin  « Sur scène Henri entend tout, veille à tout, et sait le dire à postériori lorsque le besoin s’en fait sentir» confiait un jour François Corneloup à ce propos. Viennent alors les montées et les descentes, les séquences contrastées de tension détente. Ainsi en va-t-il de cet épisode totalement éruptif, en duo batterie guitare (Dakota Mab, titre mêlant langue sioux et bretonne) Sur un schéma binaire évoquant en mimétisme saisissant de la part de Louis Moutin les battements de tambours de guerre, Nguyên Lé fait jaillir à volume crescendo es cascades de notes et accords saccadés. Jet à flux continu d’une violence lâchée tout à trac. Ou quand le guitariste nous rappelle à bon escient qu’Hendrix -auquel on pense immédiatement surtout lorsqu’on connaît le goût de Nguyên Lé pour la manière du guitar heroe des seventies- avait du sang indien dans les veines. Quelques minutes plus tard ce sera au tour d’Armel Dupas de se lancer à son tour dans épisode solo très débridé sur son clavier électronique (Comanche) volet plus inattendu eu égard aux habituels appoints harmoniques et mélodiques très maîtrisés au piano, Dernier exemple du dépassement de son soi musical, celui de Sébastien Texier. Le sax fils, quittant les contrechants et architectures harmoniques savamment concoctées auprès de François Corneloup dans son rôle de régulateur, laissera à son tour sortir tout de go de son alto un chorus survitaminé, vissé dans les aigües jusqu’à la rupture façon feu Dolphy free. L’orchestre d’Henri Texier que l’on dirait de prime abord pétri de seules bonnes manières, se plait aussi à fondre les plombs d’un jazz toujours réactualisé. Le patriarche, dépositaire en mémoire des strates vécues d’un jazz européen éclaté s’y entend à faire muter les enfants sages.

Reste son fondement, son fonds de commerce, le sillon que laisse Texier compositeur depuis plusieurs décennies désormais. L‘art de la mélodie dessinée à traits fins (Hopi) manière de peinture sonore impressionniste, toile sur laquelle il se régale à tracer des lignes de basse avec les points de notes qu’il faut. Notes comptées, mesurées comme les bassistes qu’il aime, lesquels jamais n’en font trop ni dans le son ni dans le nombre. Type Charlie Haden, Scott Lafaro ou Ron Carter.

Tiens, Henri Texier danseur de cordes (basses) nietzschéen ?…

Robert Latxague

  • * beau ciel en langue béarnaise

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« Depuis un quart de siècle tous les musiciens de jazz français de cette génération ont un jour ou l’autre fréquenté une scène festivalière de la ville. Sauf Henri Texier ! Et bien ce soir voilà une absence réparée… » Jacques Canet directeur programmateur de Jazz Naturel à Orthez ouvre la 24 édition avec un sourire satisfait.

Henri Texier (b), François Corneloup (bars), Sébastien Texier (as, cl), Nguyên Lé (elg), Armel Dupas (p, cl), Louis Moutin (dm)

Jazz Naturel, Orthez (64300), 16 mars

Sky dancers, dernier album du quintet en date (Label Bleu)/ Autre Distribution) au programme Le concert commence fermement mais sans à coups. Nécessité d’un échauffement qui engage l’audience à entrer ainsi progressivement dans la danse…des indiens, ceux d’Amérique du Nord et du Sud à qui sont dédiés les thèmes signés du bassiste breton de Paris. Et le morceau introductif, habilement intitulé Mic Mac (le nom d’une tribu) y invite naturellement. La construction d’un concert  bâti par Henri Texier procède ainsi de climats qui se succèdent, se superposent, se croisent, disparaissent pour mieux ressurgir au gré des séquences, des situations des envies des musiciens projetés en mode soliste. L’intention du leader fait naître celles, instantanées, de ses musiciens qu’il a toujours fait en sorte de choisir avec soin  « Sur scène Henri entend tout, veille à tout, et sait le dire à postériori lorsque le besoin s’en fait sentir» confiait un jour François Corneloup à ce propos. Viennent alors les montées et les descentes, les séquences contrastées de tension détente. Ainsi en va-t-il de cet épisode totalement éruptif, en duo batterie guitare (Dakota Mab, titre mêlant langue sioux et bretonne) Sur un schéma binaire évoquant en mimétisme saisissant de la part de Louis Moutin les battements de tambours de guerre, Nguyên Lé fait jaillir à volume crescendo es cascades de notes et accords saccadés. Jet à flux continu d’une violence lâchée tout à trac. Ou quand le guitariste nous rappelle à bon escient qu’Hendrix -auquel on pense immédiatement surtout lorsqu’on connaît le goût de Nguyên Lé pour la manière du guitar heroe des seventies- avait du sang indien dans les veines. Quelques minutes plus tard ce sera au tour d’Armel Dupas de se lancer à son tour dans épisode solo très débridé sur son clavier électronique (Comanche) volet plus inattendu eu égard aux habituels appoints harmoniques et mélodiques très maîtrisés au piano, Dernier exemple du dépassement de son soi musical, celui de Sébastien Texier. Le sax fils, quittant les contrechants et architectures harmoniques savamment concoctées auprès de François Corneloup dans son rôle de régulateur, laissera à son tour sortir tout de go de son alto un chorus survitaminé, vissé dans les aigües jusqu’à la rupture façon feu Dolphy free. L’orchestre d’Henri Texier que l’on dirait de prime abord pétri de seules bonnes manières, se plait aussi à fondre les plombs d’un jazz toujours réactualisé. Le patriarche, dépositaire en mémoire des strates vécues d’un jazz européen éclaté s’y entend à faire muter les enfants sages.

Reste son fondement, son fonds de commerce, le sillon que laisse Texier compositeur depuis plusieurs décennies désormais. L‘art de la mélodie dessinée à traits fins (Hopi) manière de peinture sonore impressionniste, toile sur laquelle il se régale à tracer des lignes de basse avec les points de notes qu’il faut. Notes comptées, mesurées comme les bassistes qu’il aime, lesquels jamais n’en font trop ni dans le son ni dans le nombre. Type Charlie Haden, Scott Lafaro ou Ron Carter.

Tiens, Henri Texier danseur de cordes (basses) nietzschéen ?…

Robert Latxague

  • * beau ciel en langue béarnaise

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« Depuis un quart de siècle tous les musiciens de jazz français de cette génération ont un jour ou l’autre fréquenté une scène festivalière de la ville. Sauf Henri Texier ! Et bien ce soir voilà une absence réparée… » Jacques Canet directeur programmateur de Jazz Naturel à Orthez ouvre la 24 édition avec un sourire satisfait.

Henri Texier (b), François Corneloup (bars), Sébastien Texier (as, cl), Nguyên Lé (elg), Armel Dupas (p, cl), Louis Moutin (dm)

Jazz Naturel, Orthez (64300), 16 mars

Sky dancers, dernier album du quintet en date (Label Bleu)/ Autre Distribution) au programme Le concert commence fermement mais sans à coups. Nécessité d’un échauffement qui engage l’audience à entrer ainsi progressivement dans la danse…des indiens, ceux d’Amérique du Nord et du Sud à qui sont dédiés les thèmes signés du bassiste breton de Paris. Et le morceau introductif, habilement intitulé Mic Mac (le nom d’une tribu) y invite naturellement. La construction d’un concert  bâti par Henri Texier procède ainsi de climats qui se succèdent, se superposent, se croisent, disparaissent pour mieux ressurgir au gré des séquences, des situations des envies des musiciens projetés en mode soliste. L’intention du leader fait naître celles, instantanées, de ses musiciens qu’il a toujours fait en sorte de choisir avec soin  « Sur scène Henri entend tout, veille à tout, et sait le dire à postériori lorsque le besoin s’en fait sentir» confiait un jour François Corneloup à ce propos. Viennent alors les montées et les descentes, les séquences contrastées de tension détente. Ainsi en va-t-il de cet épisode totalement éruptif, en duo batterie guitare (Dakota Mab, titre mêlant langue sioux et bretonne) Sur un schéma binaire évoquant en mimétisme saisissant de la part de Louis Moutin les battements de tambours de guerre, Nguyên Lé fait jaillir à volume crescendo es cascades de notes et accords saccadés. Jet à flux continu d’une violence lâchée tout à trac. Ou quand le guitariste nous rappelle à bon escient qu’Hendrix -auquel on pense immédiatement surtout lorsqu’on connaît le goût de Nguyên Lé pour la manière du guitar heroe des seventies- avait du sang indien dans les veines. Quelques minutes plus tard ce sera au tour d’Armel Dupas de se lancer à son tour dans épisode solo très débridé sur son clavier électronique (Comanche) volet plus inattendu eu égard aux habituels appoints harmoniques et mélodiques très maîtrisés au piano, Dernier exemple du dépassement de son soi musical, celui de Sébastien Texier. Le sax fils, quittant les contrechants et architectures harmoniques savamment concoctées auprès de François Corneloup dans son rôle de régulateur, laissera à son tour sortir tout de go de son alto un chorus survitaminé, vissé dans les aigües jusqu’à la rupture façon feu Dolphy free. L’orchestre d’Henri Texier que l’on dirait de prime abord pétri de seules bonnes manières, se plait aussi à fondre les plombs d’un jazz toujours réactualisé. Le patriarche, dépositaire en mémoire des strates vécues d’un jazz européen éclaté s’y entend à faire muter les enfants sages.

Reste son fondement, son fonds de commerce, le sillon que laisse Texier compositeur depuis plusieurs décennies désormais. L‘art de la mélodie dessinée à traits fins (Hopi) manière de peinture sonore impressionniste, toile sur laquelle il se régale à tracer des lignes de basse avec les points de notes qu’il faut. Notes comptées, mesurées comme les bassistes qu’il aime, lesquels jamais n’en font trop ni dans le son ni dans le nombre. Type Charlie Haden, Scott Lafaro ou Ron Carter.

Tiens, Henri Texier danseur de cordes (basses) nietzschéen ?…

Robert Latxague

  • * beau ciel en langue béarnaise

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« Depuis un quart de siècle tous les musiciens de jazz français de cette génération ont un jour ou l’autre fréquenté une scène festivalière de la ville. Sauf Henri Texier ! Et bien ce soir voilà une absence réparée… » Jacques Canet directeur programmateur de Jazz Naturel à Orthez ouvre la 24 édition avec un sourire satisfait.

Henri Texier (b), François Corneloup (bars), Sébastien Texier (as, cl), Nguyên Lé (elg), Armel Dupas (p, cl), Louis Moutin (dm)

Jazz Naturel, Orthez (64300), 16 mars

Sky dancers, dernier album du quintet en date (Label Bleu)/ Autre Distribution) au programme Le concert commence fermement mais sans à coups. Nécessité d’un échauffement qui engage l’audience à entrer ainsi progressivement dans la danse…des indiens, ceux d’Amérique du Nord et du Sud à qui sont dédiés les thèmes signés du bassiste breton de Paris. Et le morceau introductif, habilement intitulé Mic Mac (le nom d’une tribu) y invite naturellement. La construction d’un concert  bâti par Henri Texier procède ainsi de climats qui se succèdent, se superposent, se croisent, disparaissent pour mieux ressurgir au gré des séquences, des situations des envies des musiciens projetés en mode soliste. L’intention du leader fait naître celles, instantanées, de ses musiciens qu’il a toujours fait en sorte de choisir avec soin  « Sur scène Henri entend tout, veille à tout, et sait le dire à postériori lorsque le besoin s’en fait sentir» confiait un jour François Corneloup à ce propos. Viennent alors les montées et les descentes, les séquences contrastées de tension détente. Ainsi en va-t-il de cet épisode totalement éruptif, en duo batterie guitare (Dakota Mab, titre mêlant langue sioux et bretonne) Sur un schéma binaire évoquant en mimétisme saisissant de la part de Louis Moutin les battements de tambours de guerre, Nguyên Lé fait jaillir à volume crescendo es cascades de notes et accords saccadés. Jet à flux continu d’une violence lâchée tout à trac. Ou quand le guitariste nous rappelle à bon escient qu’Hendrix -auquel on pense immédiatement surtout lorsqu’on connaît le goût de Nguyên Lé pour la manière du guitar heroe des seventies- avait du sang indien dans les veines. Quelques minutes plus tard ce sera au tour d’Armel Dupas de se lancer à son tour dans épisode solo très débridé sur son clavier électronique (Comanche) volet plus inattendu eu égard aux habituels appoints harmoniques et mélodiques très maîtrisés au piano, Dernier exemple du dépassement de son soi musical, celui de Sébastien Texier. Le sax fils, quittant les contrechants et architectures harmoniques savamment concoctées auprès de François Corneloup dans son rôle de régulateur, laissera à son tour sortir tout de go de son alto un chorus survitaminé, vissé dans les aigües jusqu’à la rupture façon feu Dolphy free. L’orchestre d’Henri Texier que l’on dirait de prime abord pétri de seules bonnes manières, se plait aussi à fondre les plombs d’un jazz toujours réactualisé. Le patriarche, dépositaire en mémoire des strates vécues d’un jazz européen éclaté s’y entend à faire muter les enfants sages.

Reste son fondement, son fonds de commerce, le sillon que laisse Texier compositeur depuis plusieurs décennies désormais. L‘art de la mélodie dessinée à traits fins (Hopi) manière de peinture sonore impressionniste, toile sur laquelle il se régale à tracer des lignes de basse avec les points de notes qu’il faut. Notes comptées, mesurées comme les bassistes qu’il aime, lesquels jamais n’en font trop ni dans le son ni dans le nombre. Type Charlie Haden, Scott Lafaro ou Ron Carter.

Tiens, Henri Texier danseur de cordes (basses) nietzschéen ?…

Robert Latxague

  • * beau ciel en langue béarnaise