Jazz live
Publié le 12 Mar 2017

Un soir à la Petite Halle avec la Brain Child World Xperience de Logan Richardson.

Il y était hier, il y sera le 28 avril (après un long périple transeuropéen), à la Petit Halle de Paris, sur le flanc de la Grande Halle, nouveau lieu dont on parle où Logan Richardson présentait sa Brain Child World Xperience, hier 10 mars.

  • Il était grand temps que je rende visite à ce lieu qui commence à compter, grâce à la programmation de Reza Ackbaraly qu’on avait apprécié d’abord dans le cadre des Jazz Mix de Jazz à Vienne. En fin d’après-midi, ce vendredi 10 mars, constatant que je ne suis pas trop à la bourre pour le bouclage de notre numéro d’avril, je jette un coup d’œil aux programmes, aperçois le nom de Logan Richardson associé à ce la Petite Halle, quitte le bureau précipitamment et saute dans un métro pour La Villette sans avoir pris le temps de prendre précisément connaissance du programme proposé. Bonne surprise, on peut s’y restaurer, et pour pas cher, sans tomber dans le travers du défunt Petit Journal Montparnasse où les amateurs de musique se trouvaient séparés de la scène par un parterre de dîneurs bruyants, et parfois plus lorsqu’il s’agissait d’un banquet de fin de congrès. L’acoustique est surprenante vu la nature du lieu : hauteurs de plafond, matériaux de verre et de métal et les hauts-parleurs en hauteur vous évite le risque de vous retrouver sur le côté l’oreille collée à une enceinte et le tympan décollé.Sur scène, Panorama Circus : Matthieu Jérôme (piano électrique), Jean-François Blanco (electronique), Bertrand Beruard (contrebasse), François Malandrin (batterie). Derrière eux, entre les pans d’un rideau ouvert, un écran diffuse des effets plus ou moins kaléidoscopiques à partir de formes géométriques de synthèse et d’images de nature. Matthieu Jérôme lance des ambiances harmoniques, y greffe des grooves, repris par basse et batterie, d’où partiront quelques solos de piano, tandis que Jean-François Blanco tire de son ordinateur et de divers accessoires des panoramas orchestraux où la génération informatique le dispute au sampling et au scratch. En ce domaine, je n’y connais pas grand chose, mais ça m’évoque certaines ambiances du jazz nordique, façon Bugge Wesseltoft. Me vient à l’esprit une réplique qui était entré dans le vocabulaire du village de mes parents où, dans l’entre-deux guerres, une maman trop peu fortunée pour offrir de vraies chaussures à ses enfants avait envoyé un mot à la maîtresse de l’école communale pour excuser son fil de ne pas se joindre à une journée de randonnée : « Pas chaussé pour. » Je ne me sens effectivement “pas chaussé” pour réunir quelque argument m’autorisant à commenter cette musique. Question de chaussure, ou d’âge… parmi cette assemblée qui est toute ouïe, j’ai l’impression d’avoir 120 ans. Même si j’apprécie les facultés “d’orchestrateur” du “machiniste” et la dextérité avec laquelle il pilote ses différents “pupitres” en interaction avec ses comparses, ça ne m’interpelle pas plus de cinq minutes… jusqu’à ce que Logan Richardson, dont ils sont les invités, se joignent à eux avec un vocabulaire qui soudain me parle.Après un entracte, Logan Richardson (as) fait monter sur scène sa Brainchild World Xperience : Enzo Carniel (elp, synthé basse), Joe Sanders (elb), Stéphane Adsuar (dm). Ce vocabulaire dont il a enchanté la première partie, le voici “chez lui” qui se déploie en volutes de petites formules mélodiques entêtantes générant leur propre nébuleuse harmonique engendrant elle-même de nouvelles micro-ritournelles dans une brume de variations que la basse et la batterie traversent d’une tissu serré d’ondes gravitationnelles. Le piano d’Enzo Carniel (le même clavier Nord dont s’est servi Matthieu Jérôme, et dont il chiffonne le son de fascinants effets de déphasage altérant son tempérament – faute m’expliquera-t-il de ce son de Fender qu’il ne peut y trouver) m’évoque le Keith Jarrett de Konda chez Miles (fluidité du cheminement, complémentarité des deux mains, instabilité des timbres) et semble redistribuer le matériel thématique au reste de l’orchestre. C’est un premier concert et ça s’entend, mais c’est déjà fort captivant. On viendra réécouter ce programme le 28 avril dans cette Petite Halle. Entre-temps, Logan Richardson aura animé un workshop de 3 jours à Sienne, aura présenté le programme de “Shift”, son album chez Blue Note, à Prague, Munich, Louvain, Rome, Vienne, Marostica, puis sera joint à l’orchestre de Christian Scott à Girona, Madrid, Séville, Dublin, Cully, Utrecht, Vienne et Casablanca, et à celui de Gerald Clayton le temps d’un détour par Richmond en Virginie. Auparavant, pas plus tard que jeudi prochain, le 16 mars, La Petite Halle aura accueilli le bassite Benoît Lugué pour la sortie de son album “Cycles” avec Olivier Laisney (tp), Johan Blanc (tb, synthé), Denis Guivarc’h (as, élec), Matthis Pascaud (elg), Martin Wangermée (dm). • Franck Bergerot

     

|Il y était hier, il y sera le 28 avril (après un long périple transeuropéen), à la Petit Halle de Paris, sur le flanc de la Grande Halle, nouveau lieu dont on parle où Logan Richardson présentait sa Brain Child World Xperience, hier 10 mars.

  • Il était grand temps que je rende visite à ce lieu qui commence à compter, grâce à la programmation de Reza Ackbaraly qu’on avait apprécié d’abord dans le cadre des Jazz Mix de Jazz à Vienne. En fin d’après-midi, ce vendredi 10 mars, constatant que je ne suis pas trop à la bourre pour le bouclage de notre numéro d’avril, je jette un coup d’œil aux programmes, aperçois le nom de Logan Richardson associé à ce la Petite Halle, quitte le bureau précipitamment et saute dans un métro pour La Villette sans avoir pris le temps de prendre précisément connaissance du programme proposé. Bonne surprise, on peut s’y restaurer, et pour pas cher, sans tomber dans le travers du défunt Petit Journal Montparnasse où les amateurs de musique se trouvaient séparés de la scène par un parterre de dîneurs bruyants, et parfois plus lorsqu’il s’agissait d’un banquet de fin de congrès. L’acoustique est surprenante vu la nature du lieu : hauteurs de plafond, matériaux de verre et de métal et les hauts-parleurs en hauteur vous évite le risque de vous retrouver sur le côté l’oreille collée à une enceinte et le tympan décollé.Sur scène, Panorama Circus : Matthieu Jérôme (piano électrique), Jean-François Blanco (electronique), Bertrand Beruard (contrebasse), François Malandrin (batterie). Derrière eux, entre les pans d’un rideau ouvert, un écran diffuse des effets plus ou moins kaléidoscopiques à partir de formes géométriques de synthèse et d’images de nature. Matthieu Jérôme lance des ambiances harmoniques, y greffe des grooves, repris par basse et batterie, d’où partiront quelques solos de piano, tandis que Jean-François Blanco tire de son ordinateur et de divers accessoires des panoramas orchestraux où la génération informatique le dispute au sampling et au scratch. En ce domaine, je n’y connais pas grand chose, mais ça m’évoque certaines ambiances du jazz nordique, façon Bugge Wesseltoft. Me vient à l’esprit une réplique qui était entré dans le vocabulaire du village de mes parents où, dans l’entre-deux guerres, une maman trop peu fortunée pour offrir de vraies chaussures à ses enfants avait envoyé un mot à la maîtresse de l’école communale pour excuser son fil de ne pas se joindre à une journée de randonnée : « Pas chaussé pour. » Je ne me sens effectivement “pas chaussé” pour réunir quelque argument m’autorisant à commenter cette musique. Question de chaussure, ou d’âge… parmi cette assemblée qui est toute ouïe, j’ai l’impression d’avoir 120 ans. Même si j’apprécie les facultés “d’orchestrateur” du “machiniste” et la dextérité avec laquelle il pilote ses différents “pupitres” en interaction avec ses comparses, ça ne m’interpelle pas plus de cinq minutes… jusqu’à ce que Logan Richardson, dont ils sont les invités, se joignent à eux avec un vocabulaire qui soudain me parle.Après un entracte, Logan Richardson (as) fait monter sur scène sa Brainchild World Xperience : Enzo Carniel (elp, synthé basse), Joe Sanders (elb), Stéphane Adsuar (dm). Ce vocabulaire dont il a enchanté la première partie, le voici “chez lui” qui se déploie en volutes de petites formules mélodiques entêtantes générant leur propre nébuleuse harmonique engendrant elle-même de nouvelles micro-ritournelles dans une brume de variations que la basse et la batterie traversent d’une tissu serré d’ondes gravitationnelles. Le piano d’Enzo Carniel (le même clavier Nord dont s’est servi Matthieu Jérôme, et dont il chiffonne le son de fascinants effets de déphasage altérant son tempérament – faute m’expliquera-t-il de ce son de Fender qu’il ne peut y trouver) m’évoque le Keith Jarrett de Konda chez Miles (fluidité du cheminement, complémentarité des deux mains, instabilité des timbres) et semble redistribuer le matériel thématique au reste de l’orchestre. C’est un premier concert et ça s’entend, mais c’est déjà fort captivant. On viendra réécouter ce programme le 28 avril dans cette Petite Halle. Entre-temps, Logan Richardson aura animé un workshop de 3 jours à Sienne, aura présenté le programme de “Shift”, son album chez Blue Note, à Prague, Munich, Louvain, Rome, Vienne, Marostica, puis sera joint à l’orchestre de Christian Scott à Girona, Madrid, Séville, Dublin, Cully, Utrecht, Vienne et Casablanca, et à celui de Gerald Clayton le temps d’un détour par Richmond en Virginie. Auparavant, pas plus tard que jeudi prochain, le 16 mars, La Petite Halle aura accueilli le bassite Benoît Lugué pour la sortie de son album “Cycles” avec Olivier Laisney (tp), Johan Blanc (tb, synthé), Denis Guivarc’h (as, élec), Matthis Pascaud (elg), Martin Wangermée (dm). • Franck Bergerot

     

|Il y était hier, il y sera le 28 avril (après un long périple transeuropéen), à la Petit Halle de Paris, sur le flanc de la Grande Halle, nouveau lieu dont on parle où Logan Richardson présentait sa Brain Child World Xperience, hier 10 mars.

  • Il était grand temps que je rende visite à ce lieu qui commence à compter, grâce à la programmation de Reza Ackbaraly qu’on avait apprécié d’abord dans le cadre des Jazz Mix de Jazz à Vienne. En fin d’après-midi, ce vendredi 10 mars, constatant que je ne suis pas trop à la bourre pour le bouclage de notre numéro d’avril, je jette un coup d’œil aux programmes, aperçois le nom de Logan Richardson associé à ce la Petite Halle, quitte le bureau précipitamment et saute dans un métro pour La Villette sans avoir pris le temps de prendre précisément connaissance du programme proposé. Bonne surprise, on peut s’y restaurer, et pour pas cher, sans tomber dans le travers du défunt Petit Journal Montparnasse où les amateurs de musique se trouvaient séparés de la scène par un parterre de dîneurs bruyants, et parfois plus lorsqu’il s’agissait d’un banquet de fin de congrès. L’acoustique est surprenante vu la nature du lieu : hauteurs de plafond, matériaux de verre et de métal et les hauts-parleurs en hauteur vous évite le risque de vous retrouver sur le côté l’oreille collée à une enceinte et le tympan décollé.Sur scène, Panorama Circus : Matthieu Jérôme (piano électrique), Jean-François Blanco (electronique), Bertrand Beruard (contrebasse), François Malandrin (batterie). Derrière eux, entre les pans d’un rideau ouvert, un écran diffuse des effets plus ou moins kaléidoscopiques à partir de formes géométriques de synthèse et d’images de nature. Matthieu Jérôme lance des ambiances harmoniques, y greffe des grooves, repris par basse et batterie, d’où partiront quelques solos de piano, tandis que Jean-François Blanco tire de son ordinateur et de divers accessoires des panoramas orchestraux où la génération informatique le dispute au sampling et au scratch. En ce domaine, je n’y connais pas grand chose, mais ça m’évoque certaines ambiances du jazz nordique, façon Bugge Wesseltoft. Me vient à l’esprit une réplique qui était entré dans le vocabulaire du village de mes parents où, dans l’entre-deux guerres, une maman trop peu fortunée pour offrir de vraies chaussures à ses enfants avait envoyé un mot à la maîtresse de l’école communale pour excuser son fil de ne pas se joindre à une journée de randonnée : « Pas chaussé pour. » Je ne me sens effectivement “pas chaussé” pour réunir quelque argument m’autorisant à commenter cette musique. Question de chaussure, ou d’âge… parmi cette assemblée qui est toute ouïe, j’ai l’impression d’avoir 120 ans. Même si j’apprécie les facultés “d’orchestrateur” du “machiniste” et la dextérité avec laquelle il pilote ses différents “pupitres” en interaction avec ses comparses, ça ne m’interpelle pas plus de cinq minutes… jusqu’à ce que Logan Richardson, dont ils sont les invités, se joignent à eux avec un vocabulaire qui soudain me parle.Après un entracte, Logan Richardson (as) fait monter sur scène sa Brainchild World Xperience : Enzo Carniel (elp, synthé basse), Joe Sanders (elb), Stéphane Adsuar (dm). Ce vocabulaire dont il a enchanté la première partie, le voici “chez lui” qui se déploie en volutes de petites formules mélodiques entêtantes générant leur propre nébuleuse harmonique engendrant elle-même de nouvelles micro-ritournelles dans une brume de variations que la basse et la batterie traversent d’une tissu serré d’ondes gravitationnelles. Le piano d’Enzo Carniel (le même clavier Nord dont s’est servi Matthieu Jérôme, et dont il chiffonne le son de fascinants effets de déphasage altérant son tempérament – faute m’expliquera-t-il de ce son de Fender qu’il ne peut y trouver) m’évoque le Keith Jarrett de Konda chez Miles (fluidité du cheminement, complémentarité des deux mains, instabilité des timbres) et semble redistribuer le matériel thématique au reste de l’orchestre. C’est un premier concert et ça s’entend, mais c’est déjà fort captivant. On viendra réécouter ce programme le 28 avril dans cette Petite Halle. Entre-temps, Logan Richardson aura animé un workshop de 3 jours à Sienne, aura présenté le programme de “Shift”, son album chez Blue Note, à Prague, Munich, Louvain, Rome, Vienne, Marostica, puis sera joint à l’orchestre de Christian Scott à Girona, Madrid, Séville, Dublin, Cully, Utrecht, Vienne et Casablanca, et à celui de Gerald Clayton le temps d’un détour par Richmond en Virginie. Auparavant, pas plus tard que jeudi prochain, le 16 mars, La Petite Halle aura accueilli le bassite Benoît Lugué pour la sortie de son album “Cycles” avec Olivier Laisney (tp), Johan Blanc (tb, synthé), Denis Guivarc’h (as, élec), Matthis Pascaud (elg), Martin Wangermée (dm). • Franck Bergerot

     

|Il y était hier, il y sera le 28 avril (après un long périple transeuropéen), à la Petit Halle de Paris, sur le flanc de la Grande Halle, nouveau lieu dont on parle où Logan Richardson présentait sa Brain Child World Xperience, hier 10 mars.

  • Il était grand temps que je rende visite à ce lieu qui commence à compter, grâce à la programmation de Reza Ackbaraly qu’on avait apprécié d’abord dans le cadre des Jazz Mix de Jazz à Vienne. En fin d’après-midi, ce vendredi 10 mars, constatant que je ne suis pas trop à la bourre pour le bouclage de notre numéro d’avril, je jette un coup d’œil aux programmes, aperçois le nom de Logan Richardson associé à ce la Petite Halle, quitte le bureau précipitamment et saute dans un métro pour La Villette sans avoir pris le temps de prendre précisément connaissance du programme proposé. Bonne surprise, on peut s’y restaurer, et pour pas cher, sans tomber dans le travers du défunt Petit Journal Montparnasse où les amateurs de musique se trouvaient séparés de la scène par un parterre de dîneurs bruyants, et parfois plus lorsqu’il s’agissait d’un banquet de fin de congrès. L’acoustique est surprenante vu la nature du lieu : hauteurs de plafond, matériaux de verre et de métal et les hauts-parleurs en hauteur vous évite le risque de vous retrouver sur le côté l’oreille collée à une enceinte et le tympan décollé.Sur scène, Panorama Circus : Matthieu Jérôme (piano électrique), Jean-François Blanco (electronique), Bertrand Beruard (contrebasse), François Malandrin (batterie). Derrière eux, entre les pans d’un rideau ouvert, un écran diffuse des effets plus ou moins kaléidoscopiques à partir de formes géométriques de synthèse et d’images de nature. Matthieu Jérôme lance des ambiances harmoniques, y greffe des grooves, repris par basse et batterie, d’où partiront quelques solos de piano, tandis que Jean-François Blanco tire de son ordinateur et de divers accessoires des panoramas orchestraux où la génération informatique le dispute au sampling et au scratch. En ce domaine, je n’y connais pas grand chose, mais ça m’évoque certaines ambiances du jazz nordique, façon Bugge Wesseltoft. Me vient à l’esprit une réplique qui était entré dans le vocabulaire du village de mes parents où, dans l’entre-deux guerres, une maman trop peu fortunée pour offrir de vraies chaussures à ses enfants avait envoyé un mot à la maîtresse de l’école communale pour excuser son fil de ne pas se joindre à une journée de randonnée : « Pas chaussé pour. » Je ne me sens effectivement “pas chaussé” pour réunir quelque argument m’autorisant à commenter cette musique. Question de chaussure, ou d’âge… parmi cette assemblée qui est toute ouïe, j’ai l’impression d’avoir 120 ans. Même si j’apprécie les facultés “d’orchestrateur” du “machiniste” et la dextérité avec laquelle il pilote ses différents “pupitres” en interaction avec ses comparses, ça ne m’interpelle pas plus de cinq minutes… jusqu’à ce que Logan Richardson, dont ils sont les invités, se joignent à eux avec un vocabulaire qui soudain me parle.Après un entracte, Logan Richardson (as) fait monter sur scène sa Brainchild World Xperience : Enzo Carniel (elp, synthé basse), Joe Sanders (elb), Stéphane Adsuar (dm). Ce vocabulaire dont il a enchanté la première partie, le voici “chez lui” qui se déploie en volutes de petites formules mélodiques entêtantes générant leur propre nébuleuse harmonique engendrant elle-même de nouvelles micro-ritournelles dans une brume de variations que la basse et la batterie traversent d’une tissu serré d’ondes gravitationnelles. Le piano d’Enzo Carniel (le même clavier Nord dont s’est servi Matthieu Jérôme, et dont il chiffonne le son de fascinants effets de déphasage altérant son tempérament – faute m’expliquera-t-il de ce son de Fender qu’il ne peut y trouver) m’évoque le Keith Jarrett de Konda chez Miles (fluidité du cheminement, complémentarité des deux mains, instabilité des timbres) et semble redistribuer le matériel thématique au reste de l’orchestre. C’est un premier concert et ça s’entend, mais c’est déjà fort captivant. On viendra réécouter ce programme le 28 avril dans cette Petite Halle. Entre-temps, Logan Richardson aura animé un workshop de 3 jours à Sienne, aura présenté le programme de “Shift”, son album chez Blue Note, à Prague, Munich, Louvain, Rome, Vienne, Marostica, puis sera joint à l’orchestre de Christian Scott à Girona, Madrid, Séville, Dublin, Cully, Utrecht, Vienne et Casablanca, et à celui de Gerald Clayton le temps d’un détour par Richmond en Virginie. Auparavant, pas plus tard que jeudi prochain, le 16 mars, La Petite Halle aura accueilli le bassite Benoît Lugué pour la sortie de son album “Cycles” avec Olivier Laisney (tp), Johan Blanc (tb, synthé), Denis Guivarc’h (as, élec), Matthis Pascaud (elg), Martin Wangermée (dm). • Franck Bergerot