Jazz live
Publié le 20 Avr 2014

The Drops au pays du rugby

Certaines expressions ne tombent pas toujours sous le sens. Par exemple : « c’est très musical ». Comment une musique ne pourrait-elle ne pas être « musicale » ? Ce qualificatif revient souvent dans les publications des chroniqueurs et des bloggers pour souligner le caractère particulièrement expressif de telle ou telle production. Pour en approcher le sens par une définition imaginée, il suffit d’établir que ce qui est « musical » relève de l’évidence : quels que soient le type de musique et l’idiome dans lequel les artistes s’expriment, le mélomane averti, le spécialiste pointu ou l’auditeur néophyte adhéreront immédiatement, sans sentir le besoin de s’interroger sur ce qu’ils entendent. Cela posé, la prestation que The Drops donna à Toulouse fut alors « très musicale ».


Samedi 19 avril 2014, Le Mandala, Toulouse (31), 21h30

The Drops

Christophe Panzani (ts), Federico Casagrande (g), Gautier Garrigue (dm).

 

Arrivant d’Auch où ils avaient donné un concert la veille, le trajet n’avait donc pas épuisé les trois musiciens. Ô joie, alors qu’il s’agit d’un trio instrumental ne versant pas dans la musique d’ameublement, toutes les places de la salle du Mandala, le club de jazz toulousain, étaient prises !

Christophe Panzani monte le premier sur scène, prépare son anche, bientôt rejoint par Federico Casagrande qui règle ses multiples pédales d’effets. Une fois Gautier Garrigue derrière sa batterie, les trois musiciens discutent de la pièce à choisir pour entamer au mieux leur concert toulousain. Une scène amusante se déroule alors : le saxophoniste semble donner quelques précisions au batteur sur l’interprétation de la pièce enfin désignée, ce dernier ne partageant manifestement pas tout à fait son point de vue. Christophe Panzani insiste, échange avec Casagrande… cela dure une ou deux minutes, jusqu’à ce que la sentence exprimée par le batteur tombe : « on fait comme d’habitude donc ! ». Et ils font bien ! Car la première pièce met tout le monde d’accord : énorme son pour une petite formation, alors même que Panzani joue sans sonorisation ; et de ce fait, très belle énergie qui hypnotise immédiatement le public. Tout au long du concert, les compositions resteront fidèle à l’image de cette pièce initiale : attrayantes, avec de nombreuses subtilités (modulations enharmoniques heureuses, structures finement ciselées, solos endiablés…).

 

The Drops

 

La tendance dans laquelle s’inscrit The Drops ne fait aucun doute : ils ont écouté le jazz proposé au Smalls de New York. Christophe Panzani parvient ainsi à une expression personnelle en ayant réfléchi aux jeux de Chris Potter, Chris Cheek et surtout Mark Turner ; Gautier Garrigue n’a pas oublié d’écouter Mark Giuliana et Brian Blade ; enfin Federico Casagrande réalise une synthèse qui lui est propre de Kurt Rosenwinkel, Ben Monder et Lionel Loueke. Toutefois c’est bien l’esprit de ces musiciens plutôt que leurs licks et leurs ficelles qu’ils ont retenus. Raison pour laquelle j’adhère !

 

Le plus épatant fut peut-être Federico Casagrande. Il est l’auteur d’une bonne part des superbes compositions interprétées par le groupe ; il parvient à faire sonner son instrument comme un orchestre ; et les solos qu’il prit (accompagné du seul batteur, donc) s’avérèrent particulièrement inspirés : mélodiques au possible sans aucunement verser dans le dégoulinant, rythmiquement très forts et débordants d’imagination, sans oublier une pensée sonore d’une variété et d’un raffinement qui m’a comblé.

 

Programmateurs de festivals, vous voulez faire plaisir à votre public en lui proposant une musique imaginative qui ne verse pas nécessairement dans l’expérimental ? Invitez The Drops !

 

Casagrande

Federico Casagrande

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Certaines expressions ne tombent pas toujours sous le sens. Par exemple : « c’est très musical ». Comment une musique ne pourrait-elle ne pas être « musicale » ? Ce qualificatif revient souvent dans les publications des chroniqueurs et des bloggers pour souligner le caractère particulièrement expressif de telle ou telle production. Pour en approcher le sens par une définition imaginée, il suffit d’établir que ce qui est « musical » relève de l’évidence : quels que soient le type de musique et l’idiome dans lequel les artistes s’expriment, le mélomane averti, le spécialiste pointu ou l’auditeur néophyte adhéreront immédiatement, sans sentir le besoin de s’interroger sur ce qu’ils entendent. Cela posé, la prestation que The Drops donna à Toulouse fut alors « très musicale ».


Samedi 19 avril 2014, Le Mandala, Toulouse (31), 21h30

The Drops

Christophe Panzani (ts), Federico Casagrande (g), Gautier Garrigue (dm).

 

Arrivant d’Auch où ils avaient donné un concert la veille, le trajet n’avait donc pas épuisé les trois musiciens. Ô joie, alors qu’il s’agit d’un trio instrumental ne versant pas dans la musique d’ameublement, toutes les places de la salle du Mandala, le club de jazz toulousain, étaient prises !

Christophe Panzani monte le premier sur scène, prépare son anche, bientôt rejoint par Federico Casagrande qui règle ses multiples pédales d’effets. Une fois Gautier Garrigue derrière sa batterie, les trois musiciens discutent de la pièce à choisir pour entamer au mieux leur concert toulousain. Une scène amusante se déroule alors : le saxophoniste semble donner quelques précisions au batteur sur l’interprétation de la pièce enfin désignée, ce dernier ne partageant manifestement pas tout à fait son point de vue. Christophe Panzani insiste, échange avec Casagrande… cela dure une ou deux minutes, jusqu’à ce que la sentence exprimée par le batteur tombe : « on fait comme d’habitude donc ! ». Et ils font bien ! Car la première pièce met tout le monde d’accord : énorme son pour une petite formation, alors même que Panzani joue sans sonorisation ; et de ce fait, très belle énergie qui hypnotise immédiatement le public. Tout au long du concert, les compositions resteront fidèle à l’image de cette pièce initiale : attrayantes, avec de nombreuses subtilités (modulations enharmoniques heureuses, structures finement ciselées, solos endiablés…).

 

The Drops

 

La tendance dans laquelle s’inscrit The Drops ne fait aucun doute : ils ont écouté le jazz proposé au Smalls de New York. Christophe Panzani parvient ainsi à une expression personnelle en ayant réfléchi aux jeux de Chris Potter, Chris Cheek et surtout Mark Turner ; Gautier Garrigue n’a pas oublié d’écouter Mark Giuliana et Brian Blade ; enfin Federico Casagrande réalise une synthèse qui lui est propre de Kurt Rosenwinkel, Ben Monder et Lionel Loueke. Toutefois c’est bien l’esprit de ces musiciens plutôt que leurs licks et leurs ficelles qu’ils ont retenus. Raison pour laquelle j’adhère !

 

Le plus épatant fut peut-être Federico Casagrande. Il est l’auteur d’une bonne part des superbes compositions interprétées par le groupe ; il parvient à faire sonner son instrument comme un orchestre ; et les solos qu’il prit (accompagné du seul batteur, donc) s’avérèrent particulièrement inspirés : mélodiques au possible sans aucunement verser dans le dégoulinant, rythmiquement très forts et débordants d’imagination, sans oublier une pensée sonore d’une variété et d’un raffinement qui m’a comblé.

 

Programmateurs de festivals, vous voulez faire plaisir à votre public en lui proposant une musique imaginative qui ne verse pas nécessairement dans l’expérimental ? Invitez The Drops !

 

Casagrande

Federico Casagrande

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Certaines expressions ne tombent pas toujours sous le sens. Par exemple : « c’est très musical ». Comment une musique ne pourrait-elle ne pas être « musicale » ? Ce qualificatif revient souvent dans les publications des chroniqueurs et des bloggers pour souligner le caractère particulièrement expressif de telle ou telle production. Pour en approcher le sens par une définition imaginée, il suffit d’établir que ce qui est « musical » relève de l’évidence : quels que soient le type de musique et l’idiome dans lequel les artistes s’expriment, le mélomane averti, le spécialiste pointu ou l’auditeur néophyte adhéreront immédiatement, sans sentir le besoin de s’interroger sur ce qu’ils entendent. Cela posé, la prestation que The Drops donna à Toulouse fut alors « très musicale ».


Samedi 19 avril 2014, Le Mandala, Toulouse (31), 21h30

The Drops

Christophe Panzani (ts), Federico Casagrande (g), Gautier Garrigue (dm).

 

Arrivant d’Auch où ils avaient donné un concert la veille, le trajet n’avait donc pas épuisé les trois musiciens. Ô joie, alors qu’il s’agit d’un trio instrumental ne versant pas dans la musique d’ameublement, toutes les places de la salle du Mandala, le club de jazz toulousain, étaient prises !

Christophe Panzani monte le premier sur scène, prépare son anche, bientôt rejoint par Federico Casagrande qui règle ses multiples pédales d’effets. Une fois Gautier Garrigue derrière sa batterie, les trois musiciens discutent de la pièce à choisir pour entamer au mieux leur concert toulousain. Une scène amusante se déroule alors : le saxophoniste semble donner quelques précisions au batteur sur l’interprétation de la pièce enfin désignée, ce dernier ne partageant manifestement pas tout à fait son point de vue. Christophe Panzani insiste, échange avec Casagrande… cela dure une ou deux minutes, jusqu’à ce que la sentence exprimée par le batteur tombe : « on fait comme d’habitude donc ! ». Et ils font bien ! Car la première pièce met tout le monde d’accord : énorme son pour une petite formation, alors même que Panzani joue sans sonorisation ; et de ce fait, très belle énergie qui hypnotise immédiatement le public. Tout au long du concert, les compositions resteront fidèle à l’image de cette pièce initiale : attrayantes, avec de nombreuses subtilités (modulations enharmoniques heureuses, structures finement ciselées, solos endiablés…).

 

The Drops

 

La tendance dans laquelle s’inscrit The Drops ne fait aucun doute : ils ont écouté le jazz proposé au Smalls de New York. Christophe Panzani parvient ainsi à une expression personnelle en ayant réfléchi aux jeux de Chris Potter, Chris Cheek et surtout Mark Turner ; Gautier Garrigue n’a pas oublié d’écouter Mark Giuliana et Brian Blade ; enfin Federico Casagrande réalise une synthèse qui lui est propre de Kurt Rosenwinkel, Ben Monder et Lionel Loueke. Toutefois c’est bien l’esprit de ces musiciens plutôt que leurs licks et leurs ficelles qu’ils ont retenus. Raison pour laquelle j’adhère !

 

Le plus épatant fut peut-être Federico Casagrande. Il est l’auteur d’une bonne part des superbes compositions interprétées par le groupe ; il parvient à faire sonner son instrument comme un orchestre ; et les solos qu’il prit (accompagné du seul batteur, donc) s’avérèrent particulièrement inspirés : mélodiques au possible sans aucunement verser dans le dégoulinant, rythmiquement très forts et débordants d’imagination, sans oublier une pensée sonore d’une variété et d’un raffinement qui m’a comblé.

 

Programmateurs de festivals, vous voulez faire plaisir à votre public en lui proposant une musique imaginative qui ne verse pas nécessairement dans l’expérimental ? Invitez The Drops !

 

Casagrande

Federico Casagrande

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Certaines expressions ne tombent pas toujours sous le sens. Par exemple : « c’est très musical ». Comment une musique ne pourrait-elle ne pas être « musicale » ? Ce qualificatif revient souvent dans les publications des chroniqueurs et des bloggers pour souligner le caractère particulièrement expressif de telle ou telle production. Pour en approcher le sens par une définition imaginée, il suffit d’établir que ce qui est « musical » relève de l’évidence : quels que soient le type de musique et l’idiome dans lequel les artistes s’expriment, le mélomane averti, le spécialiste pointu ou l’auditeur néophyte adhéreront immédiatement, sans sentir le besoin de s’interroger sur ce qu’ils entendent. Cela posé, la prestation que The Drops donna à Toulouse fut alors « très musicale ».


Samedi 19 avril 2014, Le Mandala, Toulouse (31), 21h30

The Drops

Christophe Panzani (ts), Federico Casagrande (g), Gautier Garrigue (dm).

 

Arrivant d’Auch où ils avaient donné un concert la veille, le trajet n’avait donc pas épuisé les trois musiciens. Ô joie, alors qu’il s’agit d’un trio instrumental ne versant pas dans la musique d’ameublement, toutes les places de la salle du Mandala, le club de jazz toulousain, étaient prises !

Christophe Panzani monte le premier sur scène, prépare son anche, bientôt rejoint par Federico Casagrande qui règle ses multiples pédales d’effets. Une fois Gautier Garrigue derrière sa batterie, les trois musiciens discutent de la pièce à choisir pour entamer au mieux leur concert toulousain. Une scène amusante se déroule alors : le saxophoniste semble donner quelques précisions au batteur sur l’interprétation de la pièce enfin désignée, ce dernier ne partageant manifestement pas tout à fait son point de vue. Christophe Panzani insiste, échange avec Casagrande… cela dure une ou deux minutes, jusqu’à ce que la sentence exprimée par le batteur tombe : « on fait comme d’habitude donc ! ». Et ils font bien ! Car la première pièce met tout le monde d’accord : énorme son pour une petite formation, alors même que Panzani joue sans sonorisation ; et de ce fait, très belle énergie qui hypnotise immédiatement le public. Tout au long du concert, les compositions resteront fidèle à l’image de cette pièce initiale : attrayantes, avec de nombreuses subtilités (modulations enharmoniques heureuses, structures finement ciselées, solos endiablés…).

 

The Drops

 

La tendance dans laquelle s’inscrit The Drops ne fait aucun doute : ils ont écouté le jazz proposé au Smalls de New York. Christophe Panzani parvient ainsi à une expression personnelle en ayant réfléchi aux jeux de Chris Potter, Chris Cheek et surtout Mark Turner ; Gautier Garrigue n’a pas oublié d’écouter Mark Giuliana et Brian Blade ; enfin Federico Casagrande réalise une synthèse qui lui est propre de Kurt Rosenwinkel, Ben Monder et Lionel Loueke. Toutefois c’est bien l’esprit de ces musiciens plutôt que leurs licks et leurs ficelles qu’ils ont retenus. Raison pour laquelle j’adhère !

 

Le plus épatant fut peut-être Federico Casagrande. Il est l’auteur d’une bonne part des superbes compositions interprétées par le groupe ; il parvient à faire sonner son instrument comme un orchestre ; et les solos qu’il prit (accompagné du seul batteur, donc) s’avérèrent particulièrement inspirés : mélodiques au possible sans aucunement verser dans le dégoulinant, rythmiquement très forts et débordants d’imagination, sans oublier une pensée sonore d’une variété et d’un raffinement qui m’a comblé.

 

Programmateurs de festivals, vous voulez faire plaisir à votre public en lui proposant une musique imaginative qui ne verse pas nécessairement dans l’expérimental ? Invitez The Drops !

 

Casagrande

Federico Casagrande