Jazz Magazine n°686 - août 2016

Vers la lumière

C’était en février 1948, trois ans à peine après la fin de la seconde Guerre Mondiale. La ville de Nice, pionnière parmi les pionnières, organisait son premier festival de jazz grâce à Jacques Hebey, qui sera douze ans plus tard l’un des créateurs de Jazz à Juan, et sous la direction artistique du président du Hot Club de France, Hugues Panassié. Le All Stars de Louis Armstrong et Django Reinhardt étaient à l’affiche.
Aujourd’hui, pour les raisons que l’on sait, le Nice Jazz Festival 2016 a été annulé, ainsi que plusieurs concerts de Jazz à Juan (au moment où nous mettions sous presse, ceux des 15, 16 et 18 juillet).
Ainsi, la folie terroriste peut frapper en plein coeur des gens venus écouter de la musique – comme le 15 novembre dernier au Bataclan – ou assister à un feu d’artifice au bord de la mer. Elle ne menace pas seulement la vie, mais aussi la liberté d’expression, dont le jazz est l’un des plus fervents ambassadeurs, face à tous les obscurantismes. Nos pensées vont à toutes les victimes des récents attentats, et plus précisément à nos lecteurs de Nice et de sa région.
Rendez-vous fin août dans une galaxie musicale dont l’étoile la plus brillante n’est pas près de s’éteindre. En attendant, que les lumières de la bossa nova selon Stan Getz, les soixante-quinze raisons d’aimer Chick Corea et les trois entretiens rares de notre supplément exclusif “Les Archives Jazz Magazine” vous fassent voyager loin, tandis que sur jazzmagazine.com, le jazz live est plus que jamais à l’honneur.

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