Depuis 2017, le quartette de Rick Margitza se produit chaque lundi vers 21h30 dans ce lieu alternatif. La tarification, au chapeau, est libre (mais solidaire des artistes et du lieu). Le cycle se conclura au cours des deux prochains lundis, avec une soirée très spéciale le 15 décembre. Notez la date sur vos tablettes !

RICK MARGITZA QUARTET
Rick Margitza (saxophone ténor), Manuel Rocheman (piano et clavier numérique), Peter Giron (contrebasse), Jeff Boudreaux (batterie)
Paris, La Gare / Le Gore, 1er décembre 2025, 21h30
Rick Margitza commence en solo, dialoguant avec ses effets (écho, génération d’arpèges, échantillonnage….). Puis entrent dans la danse, successivement, Jeff Boudreaux, Peter Giron et Manuel Rocheman, plein jazz, sur un rythme impair. Vient un autre thème, et des solos bouillants d’urgence et d’effervescence : le nombreux public manifeste son enthousiasme (sans qu’il soit forcément nécessaire de l’y inciter….). Vient une sublime ballade. Le pianiste entame une intro-mystère qui m’aurait laissé dans l’inconnu pendant plus d’une minute si le saxophoniste n’en avait pas, par avance, dévoilé le titre : A Child Is Born, signé par Thad Jones. Le bassiste et le batteur tissent sur ce rythme d’une lenteur sacrée des improvisations qui rejoignent l’intensité du propos musical. Après une long stop chorus, plein de méandres, du saxophoniste, ce sera une coda collective. Et pour conclure ce premier set, nous écouterons Revolution, une très belle variation de Rick Margitza sur le canevas de Resolution, deuxième partie de la suite A Love Supreme de John Coltrane. Le chroniqueur quitte alors à regret l’endroit pour regagner sa banlieue. À regret, mais cette musique a fait son bonheur musical d’un soir.
Xavier Prévost (texte et photos)