Jazz live
Publié le 17 Sep 2025

Souvenirs d’Hermeto

Il y a quelques jours, en déplacement entre Marseille, Lyon et les confins de l’Auxois et du Pays de Langres, j’apprenais la mort d’Hermeto Pascoal le 13 septembre dernier à Rio de Janeiro à 89 ans.

Depuis, la presse a abondé en hommages et biographies. Quelques souvenirs personnels : 1989, la Lichère, le hameau de Patrick Tandin, où Hermeto et ses musiciens défilèrent en fanfare dans la ruelle que l’on venait d’inaugurer à son nom avant une grande jam session qui dura toute la nuit. Mais surtout 1984, la première grande tournée française d’où sont tirées ces images qui circulent sur le net :

Je crois reconnaître cette fin de concert : le 10 mars 1984 au Centre des congrès d’Angers. En final, Hermeto, à la tête de son orchestre, était descendu de la scène en fanfare, entraînant à sa suite tout le public jusque dans la rue où lorsque les ardeurs se furent calmées, les spectateurs réalisèrent qu’ils avaient quitté leurs sièges en y laissant qui son imperméable, qui son sac à main, qui peut-être même ses cannes anglaises voire son fauteuil roulant… Or, le théâtre avait fermé ses portes.

Un dernier souvenir, mon tout premier: São Jorge, première plage de l’album “Zabumbê-bum-a”, le cheval qui s’ébroue, la voix du père d’Hermeto (si mes souvenirs sont bons) qui l’encourage, la cariole qui s’ébranle sous le bruit des sabots, la flûte comme un jour de fête, le petit trot puis la folle caracolée. C’est par là que je suis entré dans l’univers d’Hermeto Pascoal. Merci à Frédéric Pagès qui m’a (nous) a ouvert la voie.