Jazz live
Publié le 28 Juil 2017

RADIO FRANCE OCCITANIE MONTPELLIER : ÉMILE PARISIEN

Clôture en apothéose pour la programmation jazz du festival avec l’audace, et le triomphe du jeu collectif, en compagnie du quartette d’Émile Parisien.

Rituellement, à 20h30, c’est avec la grande formation du conservatoire que s’est de son côté conclue la programmation de la Pinède. Les élèves du département de jazz du Conservatoire à Rayonnement Régional, avec le renfort de quelques enseignants (dont la chanteuse Pascale Gautier) ont présenté le fruit de leur travail et de leur passion sur des œuvres marquantes (compositions de Kenny Wheeler notamment). Le tout sous la houlette de Serge Lazarevitch et Alfred Vilayleck.

Grande formation du conservatoire de Montpellier      La Grande Formation du Conservatoire de Montpellier

 

ÉMILE PARISIEN QUARTET

Émile Parisien (saxophone soprano), Julien Touéry (piano), Ivan Gélugne (contrebasse), Julien Loutelier (batterie)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 27 juillet 2017, 22h

Émile Parisien, arrivé la veille, en avait profité pour faire une apparition musicale flamboyante durant le premier rappel de son ami Yaron Herman. Et il s’interrogeait aussi, avec un mélange d’appréhension et d’excitation, sur sa capacité à partager dans ce très grand lieu une musique exigeante qui ne correspond pas forcément à l’idée qu’un bonne partie du public se fait du jazz. Ses doutes, féconds, ont été levés dès le début du concert qui rassemblait plus de 1500 spectateurs venus profiter de ces concerts toujours gratuits où la curiosité peut engendrer des passions jazzo-mélomaniaques.

E Parisien 4tet balance      Le quartette pendant la balance, en début de soirée

Après avoir soigneusement ajusté les détails musicaux de leur répertoire pendant la balance (laquelle permet de régler la sonorisation, les retours sur scène, et l’enregistrement pour France Musique), les musiciens se sont jetés à 22h et à corps perdu dans l’aventure du concert. C’est un nouveau répertoire du groupe, avec des compostions qui n’ont pas encore été adoubées par le disque. L’esprit collectif qui règne dans cette phalange s’exprime notamment dans le fait que le saxophoniste, dont le nom sert de raison sociale au quartette, laisse le champ libre à ses partenaires pour composer la majorité des pièces, lesquelles sont approfondies par un travail collectif qui donne son sens à cette musique que l’on appelle jazz. L’ensemble (et plus spécialement les compositions du pianiste) est influencé par un mode de vie lié à l’air du temps, et que l’on appelle le double screening : cette propension que nous avons à vivre chaque instant entre deux écrans (voire plus !), en l’occurrence l’ordinateur, la tablette, le téléphone, la télévision…. Il en résulte une faculté de zapper d’un univers à l’autre sans perdre (si possible!) notre intégrité intellectuelle, émotionnelle et perceptive.

E Parisien 4tetLe concert commence par une pièce très brève, segmentée à l’extrême et déstructurée, où le chant va cependant trouver sa place avec le saxophone, et où le drive propre au jazz va éclore furtivement. Dans la pièce suivante, même refus de construire la mélodie sur des intervalles convenus de chansonnette : le discours du saxophone est tendu, hyper expressif, puis l’on file plein jazz sur tempo vif, avant de revenir tempo medium, mais toujours en pleine liberté, qu’il s’agisse d’un solo de saxophone ou de piano. Il y a de nombreuses ruptures, délibérées, comme une sorte d’étendard que l’on déploie pour dire « la (belle) musique n’est pas forcément confortable ! ». C’est une sorte de jazz cubiste, où le langage de référence est très identifiable, mais restitué selon des formes inattendues. Les interventions de chacun sont d’une urgence absolue : saxophone torride ou envoûtant ; piano d’une liberté insolente qui n’exclut pas la précision, ni les ‘bidouillages’ du piano préparé pour des sons inouïs ; batterie habitée de mises en place infernales ; et contrebasse chantant soudain sous l’archet avec une sombre mélancolie. Pari gagné assurément : le public, qui pour partie découvrait ce soir là un jazz hétérodoxe, avait adhéré sans réserve à cette musique habitée, incarnée. Magnifique conclusion pour une édition du festival qui, une fois encore, signe l’importance de sa contribution à la scène jazzistique hexagonale. À retrouver sur France Musique, en réécoute sur le site dès maintenant pour les cinq premiers concerts diffusés en direct, ou pour les suivants entre septembre et novembre dans les émissions ‘Open Jazz’ et ‘Le Jazz Club’.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 29 septembre 2017 à 18h dans l’émission ‘Open Jazz’|Clôture en apothéose pour la programmation jazz du festival avec l’audace, et le triomphe du jeu collectif, en compagnie du quartette d’Émile Parisien.

Rituellement, à 20h30, c’est avec la grande formation du conservatoire que s’est de son côté conclue la programmation de la Pinède. Les élèves du département de jazz du Conservatoire à Rayonnement Régional, avec le renfort de quelques enseignants (dont la chanteuse Pascale Gautier) ont présenté le fruit de leur travail et de leur passion sur des œuvres marquantes (compositions de Kenny Wheeler notamment). Le tout sous la houlette de Serge Lazarevitch et Alfred Vilayleck.

Grande formation du conservatoire de Montpellier      La Grande Formation du Conservatoire de Montpellier

 

ÉMILE PARISIEN QUARTET

Émile Parisien (saxophone soprano), Julien Touéry (piano), Ivan Gélugne (contrebasse), Julien Loutelier (batterie)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 27 juillet 2017, 22h

Émile Parisien, arrivé la veille, en avait profité pour faire une apparition musicale flamboyante durant le premier rappel de son ami Yaron Herman. Et il s’interrogeait aussi, avec un mélange d’appréhension et d’excitation, sur sa capacité à partager dans ce très grand lieu une musique exigeante qui ne correspond pas forcément à l’idée qu’un bonne partie du public se fait du jazz. Ses doutes, féconds, ont été levés dès le début du concert qui rassemblait plus de 1500 spectateurs venus profiter de ces concerts toujours gratuits où la curiosité peut engendrer des passions jazzo-mélomaniaques.

E Parisien 4tet balance      Le quartette pendant la balance, en début de soirée

Après avoir soigneusement ajusté les détails musicaux de leur répertoire pendant la balance (laquelle permet de régler la sonorisation, les retours sur scène, et l’enregistrement pour France Musique), les musiciens se sont jetés à 22h et à corps perdu dans l’aventure du concert. C’est un nouveau répertoire du groupe, avec des compostions qui n’ont pas encore été adoubées par le disque. L’esprit collectif qui règne dans cette phalange s’exprime notamment dans le fait que le saxophoniste, dont le nom sert de raison sociale au quartette, laisse le champ libre à ses partenaires pour composer la majorité des pièces, lesquelles sont approfondies par un travail collectif qui donne son sens à cette musique que l’on appelle jazz. L’ensemble (et plus spécialement les compositions du pianiste) est influencé par un mode de vie lié à l’air du temps, et que l’on appelle le double screening : cette propension que nous avons à vivre chaque instant entre deux écrans (voire plus !), en l’occurrence l’ordinateur, la tablette, le téléphone, la télévision…. Il en résulte une faculté de zapper d’un univers à l’autre sans perdre (si possible!) notre intégrité intellectuelle, émotionnelle et perceptive.

E Parisien 4tetLe concert commence par une pièce très brève, segmentée à l’extrême et déstructurée, où le chant va cependant trouver sa place avec le saxophone, et où le drive propre au jazz va éclore furtivement. Dans la pièce suivante, même refus de construire la mélodie sur des intervalles convenus de chansonnette : le discours du saxophone est tendu, hyper expressif, puis l’on file plein jazz sur tempo vif, avant de revenir tempo medium, mais toujours en pleine liberté, qu’il s’agisse d’un solo de saxophone ou de piano. Il y a de nombreuses ruptures, délibérées, comme une sorte d’étendard que l’on déploie pour dire « la (belle) musique n’est pas forcément confortable ! ». C’est une sorte de jazz cubiste, où le langage de référence est très identifiable, mais restitué selon des formes inattendues. Les interventions de chacun sont d’une urgence absolue : saxophone torride ou envoûtant ; piano d’une liberté insolente qui n’exclut pas la précision, ni les ‘bidouillages’ du piano préparé pour des sons inouïs ; batterie habitée de mises en place infernales ; et contrebasse chantant soudain sous l’archet avec une sombre mélancolie. Pari gagné assurément : le public, qui pour partie découvrait ce soir là un jazz hétérodoxe, avait adhéré sans réserve à cette musique habitée, incarnée. Magnifique conclusion pour une édition du festival qui, une fois encore, signe l’importance de sa contribution à la scène jazzistique hexagonale. À retrouver sur France Musique, en réécoute sur le site dès maintenant pour les cinq premiers concerts diffusés en direct, ou pour les suivants entre septembre et novembre dans les émissions ‘Open Jazz’ et ‘Le Jazz Club’.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 29 septembre 2017 à 18h dans l’émission ‘Open Jazz’|Clôture en apothéose pour la programmation jazz du festival avec l’audace, et le triomphe du jeu collectif, en compagnie du quartette d’Émile Parisien.

Rituellement, à 20h30, c’est avec la grande formation du conservatoire que s’est de son côté conclue la programmation de la Pinède. Les élèves du département de jazz du Conservatoire à Rayonnement Régional, avec le renfort de quelques enseignants (dont la chanteuse Pascale Gautier) ont présenté le fruit de leur travail et de leur passion sur des œuvres marquantes (compositions de Kenny Wheeler notamment). Le tout sous la houlette de Serge Lazarevitch et Alfred Vilayleck.

Grande formation du conservatoire de Montpellier      La Grande Formation du Conservatoire de Montpellier

 

ÉMILE PARISIEN QUARTET

Émile Parisien (saxophone soprano), Julien Touéry (piano), Ivan Gélugne (contrebasse), Julien Loutelier (batterie)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 27 juillet 2017, 22h

Émile Parisien, arrivé la veille, en avait profité pour faire une apparition musicale flamboyante durant le premier rappel de son ami Yaron Herman. Et il s’interrogeait aussi, avec un mélange d’appréhension et d’excitation, sur sa capacité à partager dans ce très grand lieu une musique exigeante qui ne correspond pas forcément à l’idée qu’un bonne partie du public se fait du jazz. Ses doutes, féconds, ont été levés dès le début du concert qui rassemblait plus de 1500 spectateurs venus profiter de ces concerts toujours gratuits où la curiosité peut engendrer des passions jazzo-mélomaniaques.

E Parisien 4tet balance      Le quartette pendant la balance, en début de soirée

Après avoir soigneusement ajusté les détails musicaux de leur répertoire pendant la balance (laquelle permet de régler la sonorisation, les retours sur scène, et l’enregistrement pour France Musique), les musiciens se sont jetés à 22h et à corps perdu dans l’aventure du concert. C’est un nouveau répertoire du groupe, avec des compostions qui n’ont pas encore été adoubées par le disque. L’esprit collectif qui règne dans cette phalange s’exprime notamment dans le fait que le saxophoniste, dont le nom sert de raison sociale au quartette, laisse le champ libre à ses partenaires pour composer la majorité des pièces, lesquelles sont approfondies par un travail collectif qui donne son sens à cette musique que l’on appelle jazz. L’ensemble (et plus spécialement les compositions du pianiste) est influencé par un mode de vie lié à l’air du temps, et que l’on appelle le double screening : cette propension que nous avons à vivre chaque instant entre deux écrans (voire plus !), en l’occurrence l’ordinateur, la tablette, le téléphone, la télévision…. Il en résulte une faculté de zapper d’un univers à l’autre sans perdre (si possible!) notre intégrité intellectuelle, émotionnelle et perceptive.

E Parisien 4tetLe concert commence par une pièce très brève, segmentée à l’extrême et déstructurée, où le chant va cependant trouver sa place avec le saxophone, et où le drive propre au jazz va éclore furtivement. Dans la pièce suivante, même refus de construire la mélodie sur des intervalles convenus de chansonnette : le discours du saxophone est tendu, hyper expressif, puis l’on file plein jazz sur tempo vif, avant de revenir tempo medium, mais toujours en pleine liberté, qu’il s’agisse d’un solo de saxophone ou de piano. Il y a de nombreuses ruptures, délibérées, comme une sorte d’étendard que l’on déploie pour dire « la (belle) musique n’est pas forcément confortable ! ». C’est une sorte de jazz cubiste, où le langage de référence est très identifiable, mais restitué selon des formes inattendues. Les interventions de chacun sont d’une urgence absolue : saxophone torride ou envoûtant ; piano d’une liberté insolente qui n’exclut pas la précision, ni les ‘bidouillages’ du piano préparé pour des sons inouïs ; batterie habitée de mises en place infernales ; et contrebasse chantant soudain sous l’archet avec une sombre mélancolie. Pari gagné assurément : le public, qui pour partie découvrait ce soir là un jazz hétérodoxe, avait adhéré sans réserve à cette musique habitée, incarnée. Magnifique conclusion pour une édition du festival qui, une fois encore, signe l’importance de sa contribution à la scène jazzistique hexagonale. À retrouver sur France Musique, en réécoute sur le site dès maintenant pour les cinq premiers concerts diffusés en direct, ou pour les suivants entre septembre et novembre dans les émissions ‘Open Jazz’ et ‘Le Jazz Club’.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 29 septembre 2017 à 18h dans l’émission ‘Open Jazz’|Clôture en apothéose pour la programmation jazz du festival avec l’audace, et le triomphe du jeu collectif, en compagnie du quartette d’Émile Parisien.

Rituellement, à 20h30, c’est avec la grande formation du conservatoire que s’est de son côté conclue la programmation de la Pinède. Les élèves du département de jazz du Conservatoire à Rayonnement Régional, avec le renfort de quelques enseignants (dont la chanteuse Pascale Gautier) ont présenté le fruit de leur travail et de leur passion sur des œuvres marquantes (compositions de Kenny Wheeler notamment). Le tout sous la houlette de Serge Lazarevitch et Alfred Vilayleck.

Grande formation du conservatoire de Montpellier      La Grande Formation du Conservatoire de Montpellier

 

ÉMILE PARISIEN QUARTET

Émile Parisien (saxophone soprano), Julien Touéry (piano), Ivan Gélugne (contrebasse), Julien Loutelier (batterie)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 27 juillet 2017, 22h

Émile Parisien, arrivé la veille, en avait profité pour faire une apparition musicale flamboyante durant le premier rappel de son ami Yaron Herman. Et il s’interrogeait aussi, avec un mélange d’appréhension et d’excitation, sur sa capacité à partager dans ce très grand lieu une musique exigeante qui ne correspond pas forcément à l’idée qu’un bonne partie du public se fait du jazz. Ses doutes, féconds, ont été levés dès le début du concert qui rassemblait plus de 1500 spectateurs venus profiter de ces concerts toujours gratuits où la curiosité peut engendrer des passions jazzo-mélomaniaques.

E Parisien 4tet balance      Le quartette pendant la balance, en début de soirée

Après avoir soigneusement ajusté les détails musicaux de leur répertoire pendant la balance (laquelle permet de régler la sonorisation, les retours sur scène, et l’enregistrement pour France Musique), les musiciens se sont jetés à 22h et à corps perdu dans l’aventure du concert. C’est un nouveau répertoire du groupe, avec des compostions qui n’ont pas encore été adoubées par le disque. L’esprit collectif qui règne dans cette phalange s’exprime notamment dans le fait que le saxophoniste, dont le nom sert de raison sociale au quartette, laisse le champ libre à ses partenaires pour composer la majorité des pièces, lesquelles sont approfondies par un travail collectif qui donne son sens à cette musique que l’on appelle jazz. L’ensemble (et plus spécialement les compositions du pianiste) est influencé par un mode de vie lié à l’air du temps, et que l’on appelle le double screening : cette propension que nous avons à vivre chaque instant entre deux écrans (voire plus !), en l’occurrence l’ordinateur, la tablette, le téléphone, la télévision…. Il en résulte une faculté de zapper d’un univers à l’autre sans perdre (si possible!) notre intégrité intellectuelle, émotionnelle et perceptive.

E Parisien 4tetLe concert commence par une pièce très brève, segmentée à l’extrême et déstructurée, où le chant va cependant trouver sa place avec le saxophone, et où le drive propre au jazz va éclore furtivement. Dans la pièce suivante, même refus de construire la mélodie sur des intervalles convenus de chansonnette : le discours du saxophone est tendu, hyper expressif, puis l’on file plein jazz sur tempo vif, avant de revenir tempo medium, mais toujours en pleine liberté, qu’il s’agisse d’un solo de saxophone ou de piano. Il y a de nombreuses ruptures, délibérées, comme une sorte d’étendard que l’on déploie pour dire « la (belle) musique n’est pas forcément confortable ! ». C’est une sorte de jazz cubiste, où le langage de référence est très identifiable, mais restitué selon des formes inattendues. Les interventions de chacun sont d’une urgence absolue : saxophone torride ou envoûtant ; piano d’une liberté insolente qui n’exclut pas la précision, ni les ‘bidouillages’ du piano préparé pour des sons inouïs ; batterie habitée de mises en place infernales ; et contrebasse chantant soudain sous l’archet avec une sombre mélancolie. Pari gagné assurément : le public, qui pour partie découvrait ce soir là un jazz hétérodoxe, avait adhéré sans réserve à cette musique habitée, incarnée. Magnifique conclusion pour une édition du festival qui, une fois encore, signe l’importance de sa contribution à la scène jazzistique hexagonale. À retrouver sur France Musique, en réécoute sur le site dès maintenant pour les cinq premiers concerts diffusés en direct, ou pour les suivants entre septembre et novembre dans les émissions ‘Open Jazz’ et ‘Le Jazz Club’.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 29 septembre 2017 à 18h dans l’émission ‘Open Jazz’