L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Léo Kotic (de Bruxelles) avait choisi :
With Strings : The Master Takes
Charlie Parker
Verve
1947-1950
« C’est ce CD paru en 1995 qui m’a définitivement fait aimer les séances “With Strings” du génial Charlie Parker. Car je dois avouer que longtemps, trop longtemps, ces faces devenues peu à peu légendaires m’étaient passées au-dessus de la tête. Sans doute étais-je influencé par les commentaires peu amènes, parfois, de certains spécialistes un brin puristes taxant cette musique de “commerciale”… Fadaises ! Comment résister à tant de bonheur distillé par un saxophone qui de son art et de sa maestria suprêmes, même dans ce contexte, ne renie absolument rien ? Certes, si dans quelque monde dystopique des arrangeurs du calibre de Claus Ogerman ou de Johnny Mandel avaient pu s’atteler à la tâche de mettre en forme ces Strings, sans doute l’écrin eut été encore plus somptueux, et les arabesques cuivrées de The Bird encore mieux mises en valeur. Mais c’est justement le contraste entre le génie à l’œuvre et la joliesse des cordes qui, moi, me réjouit et, pour tout dire, m’émeut beaucoup. Bref, j’aime ce disque autant que les disques “commerciaux” que Wes Montgomery avait enregistré à la fin des années 1960, tel “Road Song”. »
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L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Jean-Louis Tonnesse (de Bordeaux) avait choisi :
Yellowjackets
Yellowjackets
Warner Bros. Records
1981
« Les années 1980 commençaient bien. On découvrait ce nouveau groupe qui incarnait ce que la fusion mélodique, soft ET funky avait de meilleur. Russell Ferrante, Jimmy Haslip (vous souvenez-vous de son solo dans le légendaire Brother To Brother de Gino Vannelli ?) et Ricky Lawson (qui tournera plus tard avec Steely Dan), on les connaissait déjà pour avoir souvent lu leurs noms sur les pochettes de nos disques préférés, mais les entendre jouer ensemble avait quelque chose d’extrêmement agréable, tant leur musique était lumineuse et nous faisait voyager pour pas cher – le prix d’un 33-tours – sur la West Coast. Et puis il y avait leur arme, le grand, l’immense Robben Ford à la guitare, qui signait là l’une de ses plus mémorables performances phonographiques, riche de sa culture blues, fort de son jeu fluide et élégant. J’ai toujours aimé la touche soul et gospel du jeu du claviériste Russell Ferrante, grand admirateur de Stuff et de Richard Tee (cela s’entend). Coté claviers, on notera aussi la présence de Bobby Lyle, qui grave un chouette sur solo Sittin’ In It, qu’il avait composé avec le batteur Ricky Lawson. Et que dire de The Hornet, qui me rappelle le style des Brecker Brothers qui, eux, venaient de sortir “Straphangin’”, un grand cru aussi. Dans sa version CD, ce premier opus éponyme est augmenté de trois bonus tracks, trois démos inédites d’une étonnante qualité. Vivement que ce premier opus soit enfin reconnu à sa juste valeur ! »
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L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Zuria Missen (de Paris) avait choisi :
Holy Diver
Dio
Vertigo
1983
« C’est peu dire que ce disque est un classique du genre heavy rock, genre dont si peu chantent – et surtout écrivent – les louanges ici bas (hormis dans la presse spécialisée). Un an après son départ précipité de Black Sabbath – tout avait pourtant si bien commencé avec deux classiques d’affilé, “Heaven And Hell” et “The Mob Rules” –, il n’y avait pas grand monde pour croire au succès en solo de Ronnie James Dio. Mais une puissante force spirituelle le poussa à livrer ce brûlot dont, il faut l’avouer, il n’approchera plus jamais, par la suite, la perfection, même si le suivant, “The Last In Line”, se défend très bien aussi, ainsi que “The Devil You Kow”, son unique album avec Heaven & Hell, reformation “masquée” de Black Sabbath. Ce que j’aime depuis plus de quarante ans dans “Holy Diver”, c’est la rage canalisée de Dio, qui chante avec une énergie contagieuse et sens mélodique rare, sans parler de son phrasé opératique à nul autre pareil. Avec lui, un trio de choc : Vivain Campbell à la six-cordes, Jimmy Bain à la basse et Vinnie Appice, rescapé du Sab’ des années Dio. Ces riffs crépitants, ces lignes de basse roulantes, ces breaks de batterie renversants… : les neuf chansons d’“Holy Diver” incarnaient la tradition héritée de Rainbow et de Black Sabbath et la plus vive actualité, à une époque où les jeunes concurrents de la New Wave Of Britsh Heavy Metal étaient prêts à en découdre avec les “anciens”. Oui, je sais, la pochette peut faire sourire, voire ricaner, mais croyez-moi, au temps du 33-tours, elle attirait l’œil ! »
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L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Isabelle Gueritz (de Valence) avait choisi :
Lite Me Up
Herbie Hancock
Columbia
1982
« Pianiste, je joue aussi des claviers, et suis une grande admiratrice d’Herbie Hancock, que j’ai découvert avec deux albums empruntés le même jour à la Médiathèque François Mitterand de ma ville, “Maiden Voyage”, son chef-d’œuvre Blue Note de 1965, et… celui dont j’aimerais vous parler aujourd’hui, “Lite Me Up”. Je ne savais pas du tout quelle était la réputation de “Lite Me Up”, s’il était considéré comme un classique, méconnu, mal aimé, etc. En en parlant autour de moi, j’ai assez vite réalisé qu’il ne figurait pas souvent au Panthéon des amoureux d’Herbie Hancock, même si ses plus fervents admirateurs, dont je fais donc partie, ont certaine affection pour ce recueil de chansons pop et funky – certaines chantées par H.H. lui-même – dont la majeure partie était (co)signée par le pianiste et, carrément, Rod Temperton ! Monsieur Thriller, Give Me The Night et Boogie Nights ! Certes, aucune des huit chansons de “Lite Me Up” n’a été un tube planétaire, mais j’adore quand même ce disque, plus créatif que son côté “facile d’accès” ne laisse d’emblée deviner. Et quels musiciens aux côtés du pianiste : David Foster, Abe Laboriel, Jeff Porcaro… Si je devais y extraire un Pépite du jour, ce serait Give It All Your Heart, un duo absolument craquant entre Herbie Hancock et Patrice Rushen.»
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Chaque matin du lundi au vendredi, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous parle L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Solène Martin (de Juvisy-sur-Orge) avait choisi :
Trance
Steve Kuhn
ECM
1975
« Ce disque, je l’ai récupéré dans la collection de mon oncle, et je dois avouer que je ne savais alors pas du tout qui était Steve Kuhn. Ce qui ne m’a pas empêchée de tomber instantanément “amoureuse” de ces huit morceaux, tous composés par ce pianiste aujourd’hui âgé de 86 ans qui ne me semble pas – mais peut-être ai-je tort – reconnu à sa juste valeur. Il en avait 36 quand fut enregistré “Trance”, à New York, avec trois musiciens que j’ai appris à mieux connaître depuis : le bassiste Steve Swallow, le batteur Jack DeJohnette et la percussionniste Sue Evans. Je sais c’est un peu facile, mais le premier morceau qui donne son titre au disqueme met en transe à chaque fois que je l’écoute. Une transe douce, rythmée par la ligne de basse et les cymbales pointillistes. Cette mélodie mélancolique me hante, cette ambiance “cinéma” me transporte. Et j’adore l’idée que Trance soir repris à la fin sous le titre de Life’s Backward Transe, avec un bref spoken word de Steve Kuhn, qui souligne plus encore le coté cinématographique. (Depuis, j’ai trouvé dans un vide-grenier un autre 33-tours de Steve Kuhn, en piano solo, “Ecstasy”, où il interprète un morceau intitulé Life’s Backward Glance, que j’adore aussi.) Dans le deuxième morceau, Squirt, Steve Kuhn joue du piano électrique, et c’était la première que la sonorité unique et chaleureuse de cet instrument s’imposait à moi. Je n’oublierai jamais ça, et je n’oublierai jamais ce disque qui aura toujours un côté magique pour moi. »
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L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme. Nordine Amalou (de Roubaix) avait choisi :
Frontiers
Journey
Columbia
1983
« “Incompris” ? Par les rock critics du monde entier sans doute. “Mésestimé” ? Pas par Prince ! “Oublié” ? Jamais ! (Pas par moi en tout cas.) “Frontiers” de Journey, c’est ma madeleine à moi. Mon “plaisir coupable” dites-vous ? Mais pourquoi dites-vous ça ? En quoi devrait-on se sentir “coupable” d’aimer ce disque qui, accessoirement, est l’un des meilleurs de Journey ? Et puis de toute façon, il y a plaisir ou pas, la notion de culpabilité n’a pas lieu d’être. Si je cite Prince, c’est bien sûr parce que Faithfully, la “power ballad” de la fin de la première face, a influencé Purple Rain – oui, je sais, tout le monde connaît et raconte cette histoire pour faire le malin depuis que messieurs Jonathan Cain et Neal Schon l’ont faite fuiter après la mort de Prince : le natif de Minneapolis qui appelle pour signaler aux Journey boys qu’une ballade qu’il venait d’enregistrer était fort influencée par la leur, les Journey boys, flattés par la qualité de Purple Rain, lui répondant quelque chose comme « Go on man, your song is great… Good luck with it ». Mais ce n’est pas tout : “Frontiers” contient aussi l’irrésistible Separate Ways (Worlds Apart), qui passait en boucle sur mon Walkman quand j’allais à la fac, la puissantes Chain Reaction et Edge Of The Blade, l’incroyable Back Talk (avec Steve Smith en feu derrière ses fûts) et la trippante chanson titre. Bref, un album parfait dont le verso était un remake du recto du premier album Journey, un autre album culte pour moi, mais pour d’autres raisons (musicales). PS : Le jour où j’ai lu une chronique positive de “Frontiers” dans Muziq, je me suis abonné ! »
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L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Alain Millis (de Majastres) avait choisi :
Adventures In Radioland
John McLaughlin And Mahavishnu
Day Eight Music
1987

Version 1.0.0
« Trois ans après l’inattendu comeback de Mahavishnu avec un album qui en avait désarçonné plus d’un – pas moi, qui lui trouve quelques défauts mais y reste très attaché –, John McLaughlin revenait avec la même formation, à l’exception notoire du batteur, qui n’était plus Billy Cobham, seul lien le Mahavishnu d’“avant”, mais Danny Gottlieb, ex-membre du Pat Metheny Group – cela m’avait surpris et, je dois dire, amusé, dans la mesure où d’aucuns avaient trouvé que dans l’album de 1984, McLaughlin jouait sur certains morceaux avec une Synclavier Digital Guitar™ dont la sonorité n’était pas sans rappeler celle de Pat Metheny… (En 1985, avec “Soaring Through A Dream”, Al Di Meola aussi avait sorti un disque dont l’esthétique était influencée par celle du Pat Metheny Group…) Mais avec “Adventures In Radioland”, l’affaire était toute autre : le groupe était vraiment soudé cette fois, le boss en forme olympique – shredders metal, prenez garde ! –, les compositions variées, provocantes, funky, modernes, typiques du son “eighties”, mais superbement arrangées. Je trouve qu’“Adventures In Radioland” est vraiment un disque mésestimé de Monsieur McLaughlin. Et pour avoir vu ce groupe sur scène à l’époque, je peux dire que la musique était encore plus forte ! Et si je puis me permettre de vous conseiller deux grands albums – mésestimés aussi je trouve ! – de deux autres membres de Mahavishnu, ce serait “Train Of Thought” du claviériste Mitchel Forman et “The Alternative Man” du saxophoniste Bill Evans. PS : Merci Fred d’avoir retenu mon texte ! »
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L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Gilles Dulin (de Saint-Rémy-de-Provence) avait choisi :
Asia
Asia
Geffen Records
1982
« C’est chez un disquaire avignonnais qui a malheureusement fermé depuis longtemps que la sublime pochette de ce disque m’a sauté aux yeux. Roger Dean bien sûr, connu pour son travail avec Yes, mais aussi avec Osibisa, Gentle Giant, Uriah Heep, Babe Ruth… Pour être honnête, je ne savais pas que messieurs Wetton, Howe, Downes et Parlmer avaient formé un groupe, ou plus précisément un “supergroup” – je croyais que la mode de ce genre de formation était passée… Ben non : l’ancien bassiste et chanteur de King Crimson, le guitariste de Yes, le claviériste des Buggles et le batteur d’Emerson, Lake & Palmer avaient donc conjugué leurs talents pour former Asia – America et Japan, entre autres, étaient déjà pris… –, et enregistrer un premier album qui avait des allures de “best of” tant la qualité de leurs neuf chansons s’élevait au-dessus de la moyenne. Je m’étais étonné, de prime abord, qu’aucune d’entre elles ne dépassent les six minutes ; après tout, ces Quatre Fantastiques étaient connus pour leurs passé prog. Mais pour cette fois, ils avaient concentré leur art dans un format pop, et il faut avouer qu’ils avaient bien fait, car on frôlait la perfection. Heat Of The Moment (dont le riff préfigure étrangement celui de Owner Of A Lonely Heart de Yes, qui sortira un an après), Time Again, Wildest Dreams, Without You, Here Comes The Feeling… : sur des harmonies et des refrains finement ciselés, la voix du regretté John Wetton n’avait peut-être jamais aussi bien transmis des émotions, tandis que ses trois compères rivalisaient d’invention mélodique et de virtuosité sans esbroufe (Steve Howe et Carl Parlmer dans Wildest Dreams !). Asia, ou l’incarnation idéale de la pop prog. »
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L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Agnès Chapotel (de Saint-Ouen) avait choisi :
New Power Soul
New Power Generation
NPG Records
1997
« Je suis folle de ce disque depuis sa sortie. En 1997, il me semble que ça n’allait plus trop de soi d’aimer Prince avec autant de passion qu’en 1987. Il n’était plus tendance, mais moi j’aimais son “temps-danse”, son look insensé, son brushing, son maquillage, ses boucles d’oreille, ses colliers, ses bagouses… (Dans le livret tou.te.s ses musicien.ne.s étaient au diapason.) Bon, le gun-mike, je sais pas, mais ça me faisait bien rire. Et puis le chansons, dix plus une, la cachée, la n° 49, Waysted Kisses, ma préférée peut-être, non, c’est Mad Sex (le groove !), non, When U Love Somebody (le refrain !), non, Freaks On This Side (bien dingo), non, Come On (le presque-tube), non, The One (non mais cette voix quoi, ces chœurs, ces paroles, et les strings de Clare Fisher)… Bref, en 1997, je me sentais un peu seule, mais ça n’allait pas durer, Prince allait peu à peu revenir en pleine lumière, surtout quand il se décida à récupérer son nom tout en gardant son symbole, aujourd’hui devenu, c’est fou, aussi célèbre que son patronyme. En 2001, “The Rainbow Children” le replaça sous les radars de la hype, mais moi, je vous jure, je suis longtemps restée scotchée à “New Power Soul”, et je suis sûre qu’il sera culte en 2037, quand il ressortira en coffret Super Deluxe [LOL]. Sinon, quelqu’un peut m’expliquer pourquoi “New Power Soul” – et, au passage “Exodus” – n’est pas sur les plateformes de streaming ? Allô, l’Estate ? »
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L’été dernier, au mois d’août, un(e) fidèle de la Pépite du jour nous avait parlé chaque matin d’un disque incompris, mésestimé ou oublié qui lui tenait à cœur. Retrouvez jusqu’au 3 janvier cette sélection d’un réjouissant éclectisme.
Joseph Champonce (de Tartane) avait choisi :
In Through The Out Door
Led Zeppelin
Swan Song
1979
« Épargnez-moi vos sourires narquois : oui, “In Through The Out Door” est le premier album de Led Zeppelin que j’ai écouté ! Il venait de sortir, et c’était le seul disponible chez le disquaire de Montélimar où j’avais passé mes vacances d’été. Oui, je sais, nous sommes loin des fabuleux orages électriques et des douces et envoûtantes brises acoustiques des quatre premiers opus du groupe, mais je trouve que la diversité de cet album injustement mésestimé égale celle de “Houses Of The Holy” ou de “Physical Graffiti” (attention, je ne prétends pas qu’il y a dans “In Through The Out Door” des morceaux aussi grandioses que Kashmir ou In My Time Of Dying…)
D’abord, j’adore In The Evening, en ouverture, avec cet ahurissant solo de Jimmy Page qui débute comme un éboulement de notes ; et Fool In The Rain, cette douce folie au cœur samba ! (La partie de batterie de John Bonham a changé la vie de Jeff Porcaro, rien que ça…) Et Carouselambra, Led Zep’ qui vire prog, avec un pont disco orchestré par John Paul Jones !
Jimmy Page était, disons, un peu absent lors de l’enregistrement de ce disque, il s’était senti comme dépossédé de son groupe chéri par Robert Plant, qui avec l’aide de Jones aux synthétiseurs atteint de sommets d’émotion dans All My Love. Et I’m Gonna Crawl ! À mon avis, cette chanson a influencé le Prince de Purple Rain – oui, on ne le dit pas assez souvent(même Fred)… Bref, j’aime ce disque depuis toujours et, pour moi, un disque de Led Zeppelin, même imparfait, reste un grand disque. »
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