Avec son troisième album, la chanteuse donne la pleine mesure de ses talents de compositrice et affirme vraiment son identité entre jazz, r&b et soul. Elle présentera “Promises” le 11 juin à Paris, au Studio de l’Ermitage.
par Yazid Kouloughli / photo :
Ce concert ne sera pas son premier estampillé Jazz Magazine : après avoir fait partie de Women In Jazz, notre événement anniversaire au Théâtre du Châtelet, et de notre tournée des Divas du jazz, Estelle Perrault est connue du public de nos spectacles. Mais ce pourrait être le plus personnel. Son troisième album, “Promises”, elle l’a voulu comme le plus fidèle à sa personnalité, loin des codes visuels de la chanteuse de jazz apprêtée que montrait la pochette de son précédent disque, “Dare That Dream”, qui avait beaucoup contribué à la faire connaître : « Je n’en étais pas du tout satisfaite et je me suis promis de ne pas sortir un nouveau disque sans être contente du résultat. L’univers visuel du précédent album, qui ne me représente pas du tout, était une idée du producteur du disque. Mais j’étais jeune, nouvelle dans le métier surtout, c’était la première fois que je chantais mes propres compositions et j’étais moins à l’aise que sur mon tout premier album, sur lequel je chantais des standards. »
Cette fois, que des compositions originales, mélodiques et accrocheuses, pour réaliser son rêve « de faire aimer le jazz à des gens qui n’en écoutent pas. C’est un peu ce que Samara Joy a fait : grâce à elle, beaucoup plus de jeunes vont s’intéresser au jazz. ». Elle s’est défaite derrière elle le complexe de l’autodidacte paralysée à l’idée de ne pas pouvoir faire aussi bien que ses artistes préférés. « C’a été une leçon d’humilité. J’ai écrit des choses qui me parlaient et que je pouvais faire. Certains des musiciens qui m’entourent, comme Rob Clearfield, l’arrangeur et directeur artistique, ou encore Matt Chalk, sont des virtuoses, et je tiens à souligner le rôle clé qu’ils ont joué dans l’élaboration du disque. » Intimistes, les paroles le sont aussi, avec un style conversationnel qui pourrait vous donner l’impression troublante qu’elle vous parle, ou qu’elle raconte quelque chose de votre vie. Là aussi, celle qui a voulu faire des morceaux auxquels on pourrait s’identifier a réussi quelque chose. Et pour aller jusqu’au bout de cette démarche d’authenticité, photo de pochette de prise dans un marché taiwanais sur le stand d’une couturièrecomme celui où travaillait sa grand-mère. «J’habite à Paris pour le jazz mais toute ma famille est à Taiwan. Je voulais mettre en lumière cette partie de mon identité, surtout avec ce qu’il se passe avec la Chine en ce moment, qu’on soit représentés et reconnus car on a une histoire très complexe. ».
Réservez dès maintenant vos places pour le concert d’Estelle Perrault le 11 juin prochain !
Le 26 mars, la Canadienne est attendue au Studio de l’Ermitage pour présenter le répertoire de son nouvel album, entre virage soul et retour aux sources.
Dans l’histoire des spectacles proposés par Jazz Magazine, la chanteuse et guitariste canadienne occupe une place particulière : nombreux sont ceux qui doivent se souvenir de son concert explosif au Bal Blomet en 2019, et surtout de sa performance hors-norme et triomphale lors du premier Jazz Magazine Festival, à l’Alhambra en 2016, remplaçant au pied levé Kellylee Evans, dont le souvenir reste vif à la rédaction.
La plus rock des chanteuses de jazz, bête de scène notoire, est de retour avec un nouvel album, “Step Out” (Spectra Music-Sidestreet Music) où elle se montre peut-être plus passionnée et éclectique que jamais, et qui la voit s’aventurer du côté du groove, suivant le modèle des géants de la soul américaine comme James Brown ou Marvin Gaye, des références du label Motown ou encore d’Elvis Presley ou de Gil Scott-Heron, avec cette reprise de son morceau phare Lady Day And John Coltrane. Incorporant des éléments phare des plus grands succès de ces légendes de la musique américaine, Térez Montcalm a construit son dixième album sous son nom autant comme un hommage à ses racines qu’à une démonstration de tout ce qui fait son originalité, à commencer par ce timbre de voix à nul autre pareil, dont chaque morceau semble montrer une facette différente tandis que les thèmes abordés dans les paroles, les langues avec lesquelles elle s’exprime (français ou anglais) ou les arrangements la mettent chaque fois différemment en valeur.
Sur scène, elle retrouvera pour ce concert parisien son groupe de pointures habituel : son guitariste de longue date, Jean-Marie Ecay, mais également une section rythmique fétiche avec le bassiste Laurent Vernerey et le batteur Nicolas Viccaro.
Rendez-vous est donc pris le 26 mars à l’Ermitage pour ce deuxième concert de notre nouvelle programmation mensuelle parisienne !