Quincy Jones Archives - Jazz Magazine

C’est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons la mort du grand guitariste Phil Upchurch, le 23 novembre dernier, à 84 ans. Peu de musiciens auront avec autant de constance et de dévouement servi la cause des grandes musiques afro-américaines, du blues au jazz en passant par la soul.

Authentique héros discret, Phil Upchurch a ainsi contribué à un nombre impressionnant des disques essentiels. Parmi les plus connus, comment ne pas mentionner, entre autres, ces chefs-d’œuvre ? “Everything Is Everything” de Donny Hathaway, “Breezin’” et “In Flight” de George Benson, “Off The Wall” de Michael Jackson ou encore “Body Heat” de Quincy Jones et “Curtis” de Curtis Mayfield.
Butin exceptionnel auquel il faut ajouter des disques tous aussi près de notre cœur, ceux de Muddy Waters, Dorothy Ashby, Melvin Jackson, Gabor Szabo, Terry Callier, Ben Sidran, Ju-Par Universal Orchestra, Harvey Mason, Aretha Franklin, The Steeles ou de David Sanborn.
Sans oublier, bien sûr, les siens, passés au rang de disques cultes, tels “Upchurch” (Cadet, 1969), “Darkness, Darkness” (Blue Thumb Records”, 1972, avec Donny Hathaway, Chuck Rainey, Joe Sample…), “Phil Upchurch” (Marlin, 1978, avec Richard Tee, Will Lee, Steve Gadd…) et ceux enregistrés à Paisley Park (Minneapolis), produits par Ben Sidran et publiés sur le label Go Jazz en 1995, “Love Is Strange” et “Whatever Happened To The Blues”, peuplés par des castings ahurissants : Chaka Khan, Oscar Brown, Jr., Michael Bland, Paul Peterson, Brother Jack McDuff, Ricky Peterson, Les McCann, Pops Staples, Mavis Staples, Rosie Gaines, Pee Wee Ellis, Fred Wesley…
Merci pour tout Mister Upchurch (pensée pour son fils, le batteur Sean Rickman).
Fred Goaty

Le célèbre arrangeur, producteur et trompettiste s’est éteint le 3 novembre. Il avait 91 ans.

Pour beaucoup, son nom est synonyme d’albums de pop légendaires et de grandes messes caritatives, mais bien avant de sublimer les talents de Michael Jackson sur ses plus grands albums ou de diriger la session d’enregistrement du fameux We Are The World, “Q” (comme ses proches le surnommaient souvent) avait été un infatigable trompettiste, arrangeur et leader de big band, un homme qui a dédié des années de sa vie corps et âme au jazz, dont il avait tutoyé les plus grands : Lionel Hampton, Ray Charles, Sarah Vaughan, Dizzy Gillespie…

Retiré des affaires ces dernières années, Quincy Jones n’en restait pas moins attentif à la relève, siégeant régulièrement à divers jury, accompagnant ceux en qui il voyait les dignes héritiers de cette tradition qu’il aimait tant, et nul doute qu’en plus de ceux des légendes de la musique, nombreux seront les hommages parmi les étoiles montantes qui voyaient en sa reconnaissance la preuve irréfutable de leur place dans le monde du jazz.