Jazz live
Publié le 15 Mai 2016

Hermia/Ceccaldi/Darrifourcq

Les compositions de ce trio inclassable proviennent de l’album « God at the Casino », sorti en 2015. Sur scène, elles sont étendues, explorées plus avant, et la tenue de quatre concerts en enfilade (Paris, Orléans, Poitiers avant cette soirée toulousaine) a donné à la musique un surcroît de souplesse et d’intensité. L’album n’était ainsi qu’un prélude au déluge qui attendait les habitué(e)s du café L’impro.

Vendredi 13 mai à L’Impro (rue Gambetta, Toulouse)

Manuel Hermia (ts, as, ss), Valentin Ceccaldi (cello), Sylvain Darrifourcq (dm, perc).

Le set fait astucieusement alterner une pièce explosive avec une suite abstraite toute en subtilité, des mille-feuilles rythmiques avec de purs moments d’impro dans lesquels se logent des cellules écrites, à moins que ce ne soit le contraire. La paire Ceccaldi/Darrifourcq mène plusieurs projets de front, et leur complicité musicale est bien en évidence ce soir. On retrouve leurs ostinatos obsessionnels, on se délecte de la sonorité du violoncelle et de la verve du batteur – pour qui, comme dans In Love With, sonneries et clochettes sont des outils essentiels au même titre que les cymbales et les baguettes. Quant au Bruxellois Manuel Hermia, connu pour ses collaborations avec Majid Bekkas et lié au label Igloo, il souffle l’air frais des hauteurs sur les tricotages tendus des deux Frenchies, voguant sur les structures avec sérénité, même dans les passages les plus enlevés, son lyrisme free contrastant avec les motifs nerveux tissés par ses camarades. Cela fonctionne du tonnerre, et les spectateurs n’en perdent pas une miette. Avec leurs projets communs ou respectifs tels que MILESDAVISQUINTET, In Love With, Deux Maisons, Chamber 4 ou ce trio, Darrifourq, Ceccaldi et leurs alliés secouent le jazz et les musiques improvisées, genres dans lesquels ils ne se situent d’ailleurs pas tout à fait, c’est-à-dire ni dans l’un ni dans l’autre, comme c’est souvent le cas avec cette génération d’instrumentistes ayant d’autant mieux échappé aux chapelles qu’ils n’y sont jamais entrés. A défaut d’une étiquette, ceux-là cherchent, trouvent et développent une esthétique originale, apte à rebattre quelques cartes et redéfinir quelques contours. J’ai apprécié aussi dans ce groupe l’absence de second degré, de facéties à l’attention du public. De la musique, rien que de la musique.|Les compositions de ce trio inclassable proviennent de l’album « God at the Casino », sorti en 2015. Sur scène, elles sont étendues, explorées plus avant, et la tenue de quatre concerts en enfilade (Paris, Orléans, Poitiers avant cette soirée toulousaine) a donné à la musique un surcroît de souplesse et d’intensité. L’album n’était ainsi qu’un prélude au déluge qui attendait les habitué(e)s du café L’impro.

Vendredi 13 mai à L’Impro (rue Gambetta, Toulouse)

Manuel Hermia (ts, as, ss), Valentin Ceccaldi (cello), Sylvain Darrifourcq (dm, perc).

Le set fait astucieusement alterner une pièce explosive avec une suite abstraite toute en subtilité, des mille-feuilles rythmiques avec de purs moments d’impro dans lesquels se logent des cellules écrites, à moins que ce ne soit le contraire. La paire Ceccaldi/Darrifourcq mène plusieurs projets de front, et leur complicité musicale est bien en évidence ce soir. On retrouve leurs ostinatos obsessionnels, on se délecte de la sonorité du violoncelle et de la verve du batteur – pour qui, comme dans In Love With, sonneries et clochettes sont des outils essentiels au même titre que les cymbales et les baguettes. Quant au Bruxellois Manuel Hermia, connu pour ses collaborations avec Majid Bekkas et lié au label Igloo, il souffle l’air frais des hauteurs sur les tricotages tendus des deux Frenchies, voguant sur les structures avec sérénité, même dans les passages les plus enlevés, son lyrisme free contrastant avec les motifs nerveux tissés par ses camarades. Cela fonctionne du tonnerre, et les spectateurs n’en perdent pas une miette. Avec leurs projets communs ou respectifs tels que MILESDAVISQUINTET, In Love With, Deux Maisons, Chamber 4 ou ce trio, Darrifourq, Ceccaldi et leurs alliés secouent le jazz et les musiques improvisées, genres dans lesquels ils ne se situent d’ailleurs pas tout à fait, c’est-à-dire ni dans l’un ni dans l’autre, comme c’est souvent le cas avec cette génération d’instrumentistes ayant d’autant mieux échappé aux chapelles qu’ils n’y sont jamais entrés. A défaut d’une étiquette, ceux-là cherchent, trouvent et développent une esthétique originale, apte à rebattre quelques cartes et redéfinir quelques contours. J’ai apprécié aussi dans ce groupe l’absence de second degré, de facéties à l’attention du public. De la musique, rien que de la musique.|Les compositions de ce trio inclassable proviennent de l’album « God at the Casino », sorti en 2015. Sur scène, elles sont étendues, explorées plus avant, et la tenue de quatre concerts en enfilade (Paris, Orléans, Poitiers avant cette soirée toulousaine) a donné à la musique un surcroît de souplesse et d’intensité. L’album n’était ainsi qu’un prélude au déluge qui attendait les habitué(e)s du café L’impro.

Vendredi 13 mai à L’Impro (rue Gambetta, Toulouse)

Manuel Hermia (ts, as, ss), Valentin Ceccaldi (cello), Sylvain Darrifourcq (dm, perc).

Le set fait astucieusement alterner une pièce explosive avec une suite abstraite toute en subtilité, des mille-feuilles rythmiques avec de purs moments d’impro dans lesquels se logent des cellules écrites, à moins que ce ne soit le contraire. La paire Ceccaldi/Darrifourcq mène plusieurs projets de front, et leur complicité musicale est bien en évidence ce soir. On retrouve leurs ostinatos obsessionnels, on se délecte de la sonorité du violoncelle et de la verve du batteur – pour qui, comme dans In Love With, sonneries et clochettes sont des outils essentiels au même titre que les cymbales et les baguettes. Quant au Bruxellois Manuel Hermia, connu pour ses collaborations avec Majid Bekkas et lié au label Igloo, il souffle l’air frais des hauteurs sur les tricotages tendus des deux Frenchies, voguant sur les structures avec sérénité, même dans les passages les plus enlevés, son lyrisme free contrastant avec les motifs nerveux tissés par ses camarades. Cela fonctionne du tonnerre, et les spectateurs n’en perdent pas une miette. Avec leurs projets communs ou respectifs tels que MILESDAVISQUINTET, In Love With, Deux Maisons, Chamber 4 ou ce trio, Darrifourq, Ceccaldi et leurs alliés secouent le jazz et les musiques improvisées, genres dans lesquels ils ne se situent d’ailleurs pas tout à fait, c’est-à-dire ni dans l’un ni dans l’autre, comme c’est souvent le cas avec cette génération d’instrumentistes ayant d’autant mieux échappé aux chapelles qu’ils n’y sont jamais entrés. A défaut d’une étiquette, ceux-là cherchent, trouvent et développent une esthétique originale, apte à rebattre quelques cartes et redéfinir quelques contours. J’ai apprécié aussi dans ce groupe l’absence de second degré, de facéties à l’attention du public. De la musique, rien que de la musique.|Les compositions de ce trio inclassable proviennent de l’album « God at the Casino », sorti en 2015. Sur scène, elles sont étendues, explorées plus avant, et la tenue de quatre concerts en enfilade (Paris, Orléans, Poitiers avant cette soirée toulousaine) a donné à la musique un surcroît de souplesse et d’intensité. L’album n’était ainsi qu’un prélude au déluge qui attendait les habitué(e)s du café L’impro.

Vendredi 13 mai à L’Impro (rue Gambetta, Toulouse)

Manuel Hermia (ts, as, ss), Valentin Ceccaldi (cello), Sylvain Darrifourcq (dm, perc).

Le set fait astucieusement alterner une pièce explosive avec une suite abstraite toute en subtilité, des mille-feuilles rythmiques avec de purs moments d’impro dans lesquels se logent des cellules écrites, à moins que ce ne soit le contraire. La paire Ceccaldi/Darrifourcq mène plusieurs projets de front, et leur complicité musicale est bien en évidence ce soir. On retrouve leurs ostinatos obsessionnels, on se délecte de la sonorité du violoncelle et de la verve du batteur – pour qui, comme dans In Love With, sonneries et clochettes sont des outils essentiels au même titre que les cymbales et les baguettes. Quant au Bruxellois Manuel Hermia, connu pour ses collaborations avec Majid Bekkas et lié au label Igloo, il souffle l’air frais des hauteurs sur les tricotages tendus des deux Frenchies, voguant sur les structures avec sérénité, même dans les passages les plus enlevés, son lyrisme free contrastant avec les motifs nerveux tissés par ses camarades. Cela fonctionne du tonnerre, et les spectateurs n’en perdent pas une miette. Avec leurs projets communs ou respectifs tels que MILESDAVISQUINTET, In Love With, Deux Maisons, Chamber 4 ou ce trio, Darrifourq, Ceccaldi et leurs alliés secouent le jazz et les musiques improvisées, genres dans lesquels ils ne se situent d’ailleurs pas tout à fait, c’est-à-dire ni dans l’un ni dans l’autre, comme c’est souvent le cas avec cette génération d’instrumentistes ayant d’autant mieux échappé aux chapelles qu’ils n’y sont jamais entrés. A défaut d’une étiquette, ceux-là cherchent, trouvent et développent une esthétique originale, apte à rebattre quelques cartes et redéfinir quelques contours. J’ai apprécié aussi dans ce groupe l’absence de second degré, de facéties à l’attention du public. De la musique, rien que de la musique.