Jazz live
Publié le 14 Oct 2013

A Pézenas, René Nan et ses amis

Pézenas, dans l’Hérault. Entre Béziers et Montpellier. Une ville qui a su conserver ses trésors architecturaux, bâtiments publics, hôtels particuliers du XVIIe siècle en belle pierre. La chapelle des pénitents bleus, aux voûtes d’une harmonie parfaite, abrite aujourd’hui une crêperie. Des nourritures spirituelles aux nourritures terrestres, excellentes celles-ci, au demeurant, toute une trajectoire… Le souvenir de Molière y est prégnant. Celui-ci y séjourna, y puisa l’inspiration de certaines de ses comédies. C’est ici qu’il rencontra le poète et musicien Dassoucy, libertin de la plus belle espèce, après sa brouille avec Lully. Une plaque perpétue le souvenir d’un rendez-vous qui n’eut pas de suite, Marc-Antoine Charpentier lui ayant été préféré. C’est aussi, plus près de nous, la ville où naquit et mourut l’inégalable Boby Lapointe.

 

Serge Casero (ts, ss), Michel Marre (tp, bu), Cédric Chauveau (elp), Michel Altier (b), René Nan (dm) + Myriel Grosbard (voc), Sébastien Falzon (p), Muriel Falzon (voc), Abdu Salim (ts) et quelques autres.

Pézenas, L’Illustre Théâtre, 12 octobre.

 

On se doute que ce n’est pas seulement pour célébrer les gloires locales que je parle ici de Pézenas. Le 12 au soir, s’y déroulait, outre la présentation, par l’association Culture Jazz, de sa saison à venir, une autre célébration, celle de l’anniversaire de René Nan.

 

Ce dernier est, avec Mac Kac, l’un des deux batteurs légendaires issus de la région. Il a longtemps joué avec des grands de la variété comme Claude Nougaro, et des jazzmen de la trempe de Jacques Denjean ou Guy Lafitte. Toujours en activité, il fête ce soir ses quatre-vingts printemps. Entre amis. A savoir le quartette réuni par Serge Casero, avec Cédric Chauveau et Michel Altier, auquel viendront se joindre, au fil du concert, des invités qui , tous, à un moment de leur carrière ou à un autre, ont côtoyé le héros du jour. Occasion pour lui de faire preuve de tout son talent, aussi bien comme accompagnateur, attentif, prompt à la ponctuation et à la relance, doté d’une technique enviable, qu’en solo où son imagination se déploie librement.

 

Casero explore une voie originale entre classicisme, celui des grands ténors de l’ère swing, et bop. L’influence de Dexter Gordon – son, phrasé – se manifeste en plusieurs occurrences. Il est des références moins glorieuses. Au soprano, une fluidité du meilleur aloi. Sa complicité fait merveille avec Michel Altier, au tempo solide comme un roc, auteur, par ailleurs d’une belle mélodie, Regard, et Cédric Chauveau qu’on eût aimé entendre sur un instrument digne de lui…

 

Après le Broadway inaugural sur lequel flotte l’esprit de Count Basie, Michel Marre se joint au groupe pour Espera, un beau thème de sa composition. Les qualités du trompettiste-bugliste, partenaire de Mal Waldron, de Sam Rivers et d’Archie Shepp, entre autres aventures où l’Occitanie, sa musique, sa culture occupent une place non négligeable, sont assez connues pour qu’il soit inutile d’y insister : sonorité suave, singulièrement au bugle, inspiration, musicalité qui culmine avec le contre-chant à la trompette bouchée sur Göttingen, interprété par Muriel Falzon, et dans la coda de StardustAbdu Salim lui donne la réplique. Une inspiration qui prend ses racines dans le bop, celui de Clifford Brown, pour s’étendre jusqu’au free qui pointe parfois le bout du pavillon.

 

De Muriel Salzon, voix expressive, audace, sinon témérité, qui la pousse à  poser ses pas dans ceux de Barbara dont elle se démarque avec habileté, on retient aussi un But Not For Me que Sébastien Falzon ponctue d’interventions swinguantes. Quant à l’autre chanteuse invitée, Myriel Grosbard, elle se risque à son tour, après André Minvielle, dans Indifférence de Gus Viseur. Le jazz, c’est aussi l’art des défis…

 

Un mot, pour finir, du programme de Culture Jazz pour la saison 2013-2014 : outre un spectacle musical tiré du roman Jizzy de Patricia Duflot et un concert interactif à visée pédagogique intitulé Jazz, mode d’emploi, le quartette du batteur allemand Jochen Rueckert avec, en invité, le saxophoniste Mark Turner, le quintette de la vocaliste Susana Sheiman, révélée au sein du Big Band de Barcelone, et Flavio Boltro accompagné pat le trio Melody Players. Tous les renseignements sur contact@culturejazz.com

 

Jacques Aboucaya

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Pézenas, dans l’Hérault. Entre Béziers et Montpellier. Une ville qui a su conserver ses trésors architecturaux, bâtiments publics, hôtels particuliers du XVIIe siècle en belle pierre. La chapelle des pénitents bleus, aux voûtes d’une harmonie parfaite, abrite aujourd’hui une crêperie. Des nourritures spirituelles aux nourritures terrestres, excellentes celles-ci, au demeurant, toute une trajectoire… Le souvenir de Molière y est prégnant. Celui-ci y séjourna, y puisa l’inspiration de certaines de ses comédies. C’est ici qu’il rencontra le poète et musicien Dassoucy, libertin de la plus belle espèce, après sa brouille avec Lully. Une plaque perpétue le souvenir d’un rendez-vous qui n’eut pas de suite, Marc-Antoine Charpentier lui ayant été préféré. C’est aussi, plus près de nous, la ville où naquit et mourut l’inégalable Boby Lapointe.

 

Serge Casero (ts, ss), Michel Marre (tp, bu), Cédric Chauveau (elp), Michel Altier (b), René Nan (dm) + Myriel Grosbard (voc), Sébastien Falzon (p), Muriel Falzon (voc), Abdu Salim (ts) et quelques autres.

Pézenas, L’Illustre Théâtre, 12 octobre.

 

On se doute que ce n’est pas seulement pour célébrer les gloires locales que je parle ici de Pézenas. Le 12 au soir, s’y déroulait, outre la présentation, par l’association Culture Jazz, de sa saison à venir, une autre célébration, celle de l’anniversaire de René Nan.

 

Ce dernier est, avec Mac Kac, l’un des deux batteurs légendaires issus de la région. Il a longtemps joué avec des grands de la variété comme Claude Nougaro, et des jazzmen de la trempe de Jacques Denjean ou Guy Lafitte. Toujours en activité, il fête ce soir ses quatre-vingts printemps. Entre amis. A savoir le quartette réuni par Serge Casero, avec Cédric Chauveau et Michel Altier, auquel viendront se joindre, au fil du concert, des invités qui , tous, à un moment de leur carrière ou à un autre, ont côtoyé le héros du jour. Occasion pour lui de faire preuve de tout son talent, aussi bien comme accompagnateur, attentif, prompt à la ponctuation et à la relance, doté d’une technique enviable, qu’en solo où son imagination se déploie librement.

 

Casero explore une voie originale entre classicisme, celui des grands ténors de l’ère swing, et bop. L’influence de Dexter Gordon – son, phrasé – se manifeste en plusieurs occurrences. Il est des références moins glorieuses. Au soprano, une fluidité du meilleur aloi. Sa complicité fait merveille avec Michel Altier, au tempo solide comme un roc, auteur, par ailleurs d’une belle mélodie, Regard, et Cédric Chauveau qu’on eût aimé entendre sur un instrument digne de lui…

 

Après le Broadway inaugural sur lequel flotte l’esprit de Count Basie, Michel Marre se joint au groupe pour Espera, un beau thème de sa composition. Les qualités du trompettiste-bugliste, partenaire de Mal Waldron, de Sam Rivers et d’Archie Shepp, entre autres aventures où l’Occitanie, sa musique, sa culture occupent une place non négligeable, sont assez connues pour qu’il soit inutile d’y insister : sonorité suave, singulièrement au bugle, inspiration, musicalité qui culmine avec le contre-chant à la trompette bouchée sur Göttingen, interprété par Muriel Falzon, et dans la coda de StardustAbdu Salim lui donne la réplique. Une inspiration qui prend ses racines dans le bop, celui de Clifford Brown, pour s’étendre jusqu’au free qui pointe parfois le bout du pavillon.

 

De Muriel Salzon, voix expressive, audace, sinon témérité, qui la pousse à  poser ses pas dans ceux de Barbara dont elle se démarque avec habileté, on retient aussi un But Not For Me que Sébastien Falzon ponctue d’interventions swinguantes. Quant à l’autre chanteuse invitée, Myriel Grosbard, elle se risque à son tour, après André Minvielle, dans Indifférence de Gus Viseur. Le jazz, c’est aussi l’art des défis…

 

Un mot, pour finir, du programme de Culture Jazz pour la saison 2013-2014 : outre un spectacle musical tiré du roman Jizzy de Patricia Duflot et un concert interactif à visée pédagogique intitulé Jazz, mode d’emploi, le quartette du batteur allemand Jochen Rueckert avec, en invité, le saxophoniste Mark Turner, le quintette de la vocaliste Susana Sheiman, révélée au sein du Big Band de Barcelone, et Flavio Boltro accompagné pat le trio Melody Players. Tous les renseignements sur contact@culturejazz.com

 

Jacques Aboucaya

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Pézenas, dans l’Hérault. Entre Béziers et Montpellier. Une ville qui a su conserver ses trésors architecturaux, bâtiments publics, hôtels particuliers du XVIIe siècle en belle pierre. La chapelle des pénitents bleus, aux voûtes d’une harmonie parfaite, abrite aujourd’hui une crêperie. Des nourritures spirituelles aux nourritures terrestres, excellentes celles-ci, au demeurant, toute une trajectoire… Le souvenir de Molière y est prégnant. Celui-ci y séjourna, y puisa l’inspiration de certaines de ses comédies. C’est ici qu’il rencontra le poète et musicien Dassoucy, libertin de la plus belle espèce, après sa brouille avec Lully. Une plaque perpétue le souvenir d’un rendez-vous qui n’eut pas de suite, Marc-Antoine Charpentier lui ayant été préféré. C’est aussi, plus près de nous, la ville où naquit et mourut l’inégalable Boby Lapointe.

 

Serge Casero (ts, ss), Michel Marre (tp, bu), Cédric Chauveau (elp), Michel Altier (b), René Nan (dm) + Myriel Grosbard (voc), Sébastien Falzon (p), Muriel Falzon (voc), Abdu Salim (ts) et quelques autres.

Pézenas, L’Illustre Théâtre, 12 octobre.

 

On se doute que ce n’est pas seulement pour célébrer les gloires locales que je parle ici de Pézenas. Le 12 au soir, s’y déroulait, outre la présentation, par l’association Culture Jazz, de sa saison à venir, une autre célébration, celle de l’anniversaire de René Nan.

 

Ce dernier est, avec Mac Kac, l’un des deux batteurs légendaires issus de la région. Il a longtemps joué avec des grands de la variété comme Claude Nougaro, et des jazzmen de la trempe de Jacques Denjean ou Guy Lafitte. Toujours en activité, il fête ce soir ses quatre-vingts printemps. Entre amis. A savoir le quartette réuni par Serge Casero, avec Cédric Chauveau et Michel Altier, auquel viendront se joindre, au fil du concert, des invités qui , tous, à un moment de leur carrière ou à un autre, ont côtoyé le héros du jour. Occasion pour lui de faire preuve de tout son talent, aussi bien comme accompagnateur, attentif, prompt à la ponctuation et à la relance, doté d’une technique enviable, qu’en solo où son imagination se déploie librement.

 

Casero explore une voie originale entre classicisme, celui des grands ténors de l’ère swing, et bop. L’influence de Dexter Gordon – son, phrasé – se manifeste en plusieurs occurrences. Il est des références moins glorieuses. Au soprano, une fluidité du meilleur aloi. Sa complicité fait merveille avec Michel Altier, au tempo solide comme un roc, auteur, par ailleurs d’une belle mélodie, Regard, et Cédric Chauveau qu’on eût aimé entendre sur un instrument digne de lui…

 

Après le Broadway inaugural sur lequel flotte l’esprit de Count Basie, Michel Marre se joint au groupe pour Espera, un beau thème de sa composition. Les qualités du trompettiste-bugliste, partenaire de Mal Waldron, de Sam Rivers et d’Archie Shepp, entre autres aventures où l’Occitanie, sa musique, sa culture occupent une place non négligeable, sont assez connues pour qu’il soit inutile d’y insister : sonorité suave, singulièrement au bugle, inspiration, musicalité qui culmine avec le contre-chant à la trompette bouchée sur Göttingen, interprété par Muriel Falzon, et dans la coda de StardustAbdu Salim lui donne la réplique. Une inspiration qui prend ses racines dans le bop, celui de Clifford Brown, pour s’étendre jusqu’au free qui pointe parfois le bout du pavillon.

 

De Muriel Salzon, voix expressive, audace, sinon témérité, qui la pousse à  poser ses pas dans ceux de Barbara dont elle se démarque avec habileté, on retient aussi un But Not For Me que Sébastien Falzon ponctue d’interventions swinguantes. Quant à l’autre chanteuse invitée, Myriel Grosbard, elle se risque à son tour, après André Minvielle, dans Indifférence de Gus Viseur. Le jazz, c’est aussi l’art des défis…

 

Un mot, pour finir, du programme de Culture Jazz pour la saison 2013-2014 : outre un spectacle musical tiré du roman Jizzy de Patricia Duflot et un concert interactif à visée pédagogique intitulé Jazz, mode d’emploi, le quartette du batteur allemand Jochen Rueckert avec, en invité, le saxophoniste Mark Turner, le quintette de la vocaliste Susana Sheiman, révélée au sein du Big Band de Barcelone, et Flavio Boltro accompagné pat le trio Melody Players. Tous les renseignements sur contact@culturejazz.com

 

Jacques Aboucaya

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Pézenas, dans l’Hérault. Entre Béziers et Montpellier. Une ville qui a su conserver ses trésors architecturaux, bâtiments publics, hôtels particuliers du XVIIe siècle en belle pierre. La chapelle des pénitents bleus, aux voûtes d’une harmonie parfaite, abrite aujourd’hui une crêperie. Des nourritures spirituelles aux nourritures terrestres, excellentes celles-ci, au demeurant, toute une trajectoire… Le souvenir de Molière y est prégnant. Celui-ci y séjourna, y puisa l’inspiration de certaines de ses comédies. C’est ici qu’il rencontra le poète et musicien Dassoucy, libertin de la plus belle espèce, après sa brouille avec Lully. Une plaque perpétue le souvenir d’un rendez-vous qui n’eut pas de suite, Marc-Antoine Charpentier lui ayant été préféré. C’est aussi, plus près de nous, la ville où naquit et mourut l’inégalable Boby Lapointe.

 

Serge Casero (ts, ss), Michel Marre (tp, bu), Cédric Chauveau (elp), Michel Altier (b), René Nan (dm) + Myriel Grosbard (voc), Sébastien Falzon (p), Muriel Falzon (voc), Abdu Salim (ts) et quelques autres.

Pézenas, L’Illustre Théâtre, 12 octobre.

 

On se doute que ce n’est pas seulement pour célébrer les gloires locales que je parle ici de Pézenas. Le 12 au soir, s’y déroulait, outre la présentation, par l’association Culture Jazz, de sa saison à venir, une autre célébration, celle de l’anniversaire de René Nan.

 

Ce dernier est, avec Mac Kac, l’un des deux batteurs légendaires issus de la région. Il a longtemps joué avec des grands de la variété comme Claude Nougaro, et des jazzmen de la trempe de Jacques Denjean ou Guy Lafitte. Toujours en activité, il fête ce soir ses quatre-vingts printemps. Entre amis. A savoir le quartette réuni par Serge Casero, avec Cédric Chauveau et Michel Altier, auquel viendront se joindre, au fil du concert, des invités qui , tous, à un moment de leur carrière ou à un autre, ont côtoyé le héros du jour. Occasion pour lui de faire preuve de tout son talent, aussi bien comme accompagnateur, attentif, prompt à la ponctuation et à la relance, doté d’une technique enviable, qu’en solo où son imagination se déploie librement.

 

Casero explore une voie originale entre classicisme, celui des grands ténors de l’ère swing, et bop. L’influence de Dexter Gordon – son, phrasé – se manifeste en plusieurs occurrences. Il est des références moins glorieuses. Au soprano, une fluidité du meilleur aloi. Sa complicité fait merveille avec Michel Altier, au tempo solide comme un roc, auteur, par ailleurs d’une belle mélodie, Regard, et Cédric Chauveau qu’on eût aimé entendre sur un instrument digne de lui…

 

Après le Broadway inaugural sur lequel flotte l’esprit de Count Basie, Michel Marre se joint au groupe pour Espera, un beau thème de sa composition. Les qualités du trompettiste-bugliste, partenaire de Mal Waldron, de Sam Rivers et d’Archie Shepp, entre autres aventures où l’Occitanie, sa musique, sa culture occupent une place non négligeable, sont assez connues pour qu’il soit inutile d’y insister : sonorité suave, singulièrement au bugle, inspiration, musicalité qui culmine avec le contre-chant à la trompette bouchée sur Göttingen, interprété par Muriel Falzon, et dans la coda de StardustAbdu Salim lui donne la réplique. Une inspiration qui prend ses racines dans le bop, celui de Clifford Brown, pour s’étendre jusqu’au free qui pointe parfois le bout du pavillon.

 

De Muriel Salzon, voix expressive, audace, sinon témérité, qui la pousse à  poser ses pas dans ceux de Barbara dont elle se démarque avec habileté, on retient aussi un But Not For Me que Sébastien Falzon ponctue d’interventions swinguantes. Quant à l’autre chanteuse invitée, Myriel Grosbard, elle se risque à son tour, après André Minvielle, dans Indifférence de Gus Viseur. Le jazz, c’est aussi l’art des défis…

 

Un mot, pour finir, du programme de Culture Jazz pour la saison 2013-2014 : outre un spectacle musical tiré du roman Jizzy de Patricia Duflot et un concert interactif à visée pédagogique intitulé Jazz, mode d’emploi, le quartette du batteur allemand Jochen Rueckert avec, en invité, le saxophoniste Mark Turner, le quintette de la vocaliste Susana Sheiman, révélée au sein du Big Band de Barcelone, et Flavio Boltro accompagné pat le trio Melody Players. Tous les renseignements sur contact@culturejazz.com

 

Jacques Aboucaya