Jazz live
Publié le 29 Juin 2014

Ascona, 6. The New Orleans Swamp Donkeys Traditional Jass Band / Trumpet Summit for Louis Armstrong

Placée sous le signe de Louis Armstrong, la trentième édition de JazzAscona s’est achevée, comme les précédentes, par une journée de concerts à Cannobio, petite ville frontalière située en Italie, le dimanche 29. Mais auparavant, l’apex incontestable en aura été la réunion de cinq trompettistes, les meilleurs actuellement dans le genre, pour une célébration de Satchmo.

 


The New Orleans Swamp Donkeys Traditional Jass Band

James Williams (tp, voc), Sam Friend (bjo, voc), Joe Goldberg (cl), Jon Ramm (tb), Wes Anderson IV (tu), Jams Marotta (dm).

 

Trumpet Summit for Louis Armstrong

Leroy Jones, Wendell Brunious, Gregg Stafford, Nicholas Payton, Marcus Belgrave (tp, voc), Lucien Barbarin (tb, voc), Rossano Sportiello (p), Kerry Lewis (b), Gerald French (dm).

 

Ascona, JazzClub Torre, 26 juin.

 

Tous sont redevables, à quelques égards, au trompettiste, chanteur et entertainer qui donna au jazz ses lettres de noblesse. A lui, mais aussi au banjoïste vétéran Danny Barker, découvreur de jeunes talents et véritable catalyseur de la musique néo-orléanaise. Sans compter à des trompettistes plus modernes tels que Clifford Brown, auquel ils avaient rendu la veille, en conférence de presse, un hommage unanime.

 

Le répertoire d’Armstrong, celui des Hot Five et Hot Seven, mais aussi celui des périodes ultérieures, donna matière à une exploration vibrante, depuis Struttin‘ With Some Barbecue, exposé à l’unisson par tous les souffleurs en guise de flamboyante introduction, jusqu’à What A Wonderful World, délicatement détaillé par Gregg Stafford. D’autres classiques – Hello Dolly ! et Some Of These Days, par Marcus Belgrave et Gregg Stafford, When It’s Sleepy Time Down South chanté et joué avec suavité par Leroy Jones, Someday You’ll Be Sorry dévolu à Lucien Barbarin, Rockin’ Chair avec un duo Barbarin-Brunious rappelant celui d’Armstrong avec Jack Teagarden, Shine, agrémenté d’un chorus en stride de Rossano Sportiello, quelques autres encore – donnèrent lieu à des soli, duos, trios, autant de formules variées, contrastées, permettant d’éviter tout ce que la formule aurait pu engendrer de monotonie.

 

Pas question de détailler l’ensemble d’un programme dont ressortent le Cornet Shop Suey exposé à l’unisson par Payton et Brunious et, par les mêmes, un majestueux West End Blues. Que retenir de cette association-confrontation des plus excitantes ? Qu’il est, à l’évidence, impossible (et superfétatoire) d’établir une quelconque hiérarchie entre les quatre trompettistes néo-orléanais et celui de Detroit, en l’occurrence Marcus Belgrave. Tous ont leurs mérites propres, tous sont dotés d’une technique éprouvée et d’une inspiration constante. Tous ont retenu, qui dans la sonorité, qui dans le phrasé, qui dans les vocals, quelque chose de Louis Armstrong. Lequel demeure, et sans doute est-ce l’enseignement à retenir de ces joutes amicales, d’une étonnante modernité. Tout cela ne pouvait finir que dans la liesse générale, par un bœuf géant, sur un When The Saints fédérateur, avec des musiciens appartenant à d’autres formations et venant apporter leur concours pour la pllus grande satisfaction d’un public conquis.

 

En première partie, The New Orleans Swamp Donkeys Traditional Jass Band avait donné le ton sur de vieux standards (Buddy Bolden Blues, Royal Garden, Black and Blue) et un surprenant Saint James Infirmary mâtiné du Hi De Ho de Cab Calloway. Le leader, le trompettiste James Williams, voix rocailleuse, lyrisme effervescent, conduit un ensemble homogène et enthousiaste auquel le tubiste Wes Anderson IV fournit une assise solide. De la belle ouvrage, d’autant que les interventions de Joe Goldberg (cl) et Jon Ramm (tb) sont pimentées à souhait.

 

Jacques Aboucaya

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Placée sous le signe de Louis Armstrong, la trentième édition de JazzAscona s’est achevée, comme les précédentes, par une journée de concerts à Cannobio, petite ville frontalière située en Italie, le dimanche 29. Mais auparavant, l’apex incontestable en aura été la réunion de cinq trompettistes, les meilleurs actuellement dans le genre, pour une célébration de Satchmo.

 


The New Orleans Swamp Donkeys Traditional Jass Band

James Williams (tp, voc), Sam Friend (bjo, voc), Joe Goldberg (cl), Jon Ramm (tb), Wes Anderson IV (tu), Jams Marotta (dm).

 

Trumpet Summit for Louis Armstrong

Leroy Jones, Wendell Brunious, Gregg Stafford, Nicholas Payton, Marcus Belgrave (tp, voc), Lucien Barbarin (tb, voc), Rossano Sportiello (p), Kerry Lewis (b), Gerald French (dm).

 

Ascona, JazzClub Torre, 26 juin.

 

Tous sont redevables, à quelques égards, au trompettiste, chanteur et entertainer qui donna au jazz ses lettres de noblesse. A lui, mais aussi au banjoïste vétéran Danny Barker, découvreur de jeunes talents et véritable catalyseur de la musique néo-orléanaise. Sans compter à des trompettistes plus modernes tels que Clifford Brown, auquel ils avaient rendu la veille, en conférence de presse, un hommage unanime.

 

Le répertoire d’Armstrong, celui des Hot Five et Hot Seven, mais aussi celui des périodes ultérieures, donna matière à une exploration vibrante, depuis Struttin‘ With Some Barbecue, exposé à l’unisson par tous les souffleurs en guise de flamboyante introduction, jusqu’à What A Wonderful World, délicatement détaillé par Gregg Stafford. D’autres classiques – Hello Dolly ! et Some Of These Days, par Marcus Belgrave et Gregg Stafford, When It’s Sleepy Time Down South chanté et joué avec suavité par Leroy Jones, Someday You’ll Be Sorry dévolu à Lucien Barbarin, Rockin’ Chair avec un duo Barbarin-Brunious rappelant celui d’Armstrong avec Jack Teagarden, Shine, agrémenté d’un chorus en stride de Rossano Sportiello, quelques autres encore – donnèrent lieu à des soli, duos, trios, autant de formules variées, contrastées, permettant d’éviter tout ce que la formule aurait pu engendrer de monotonie.

 

Pas question de détailler l’ensemble d’un programme dont ressortent le Cornet Shop Suey exposé à l’unisson par Payton et Brunious et, par les mêmes, un majestueux West End Blues. Que retenir de cette association-confrontation des plus excitantes ? Qu’il est, à l’évidence, impossible (et superfétatoire) d’établir une quelconque hiérarchie entre les quatre trompettistes néo-orléanais et celui de Detroit, en l’occurrence Marcus Belgrave. Tous ont leurs mérites propres, tous sont dotés d’une technique éprouvée et d’une inspiration constante. Tous ont retenu, qui dans la sonorité, qui dans le phrasé, qui dans les vocals, quelque chose de Louis Armstrong. Lequel demeure, et sans doute est-ce l’enseignement à retenir de ces joutes amicales, d’une étonnante modernité. Tout cela ne pouvait finir que dans la liesse générale, par un bœuf géant, sur un When The Saints fédérateur, avec des musiciens appartenant à d’autres formations et venant apporter leur concours pour la pllus grande satisfaction d’un public conquis.

 

En première partie, The New Orleans Swamp Donkeys Traditional Jass Band avait donné le ton sur de vieux standards (Buddy Bolden Blues, Royal Garden, Black and Blue) et un surprenant Saint James Infirmary mâtiné du Hi De Ho de Cab Calloway. Le leader, le trompettiste James Williams, voix rocailleuse, lyrisme effervescent, conduit un ensemble homogène et enthousiaste auquel le tubiste Wes Anderson IV fournit une assise solide. De la belle ouvrage, d’autant que les interventions de Joe Goldberg (cl) et Jon Ramm (tb) sont pimentées à souhait.

 

Jacques Aboucaya

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Placée sous le signe de Louis Armstrong, la trentième édition de JazzAscona s’est achevée, comme les précédentes, par une journée de concerts à Cannobio, petite ville frontalière située en Italie, le dimanche 29. Mais auparavant, l’apex incontestable en aura été la réunion de cinq trompettistes, les meilleurs actuellement dans le genre, pour une célébration de Satchmo.

 


The New Orleans Swamp Donkeys Traditional Jass Band

James Williams (tp, voc), Sam Friend (bjo, voc), Joe Goldberg (cl), Jon Ramm (tb), Wes Anderson IV (tu), Jams Marotta (dm).

 

Trumpet Summit for Louis Armstrong

Leroy Jones, Wendell Brunious, Gregg Stafford, Nicholas Payton, Marcus Belgrave (tp, voc), Lucien Barbarin (tb, voc), Rossano Sportiello (p), Kerry Lewis (b), Gerald French (dm).

 

Ascona, JazzClub Torre, 26 juin.

 

Tous sont redevables, à quelques égards, au trompettiste, chanteur et entertainer qui donna au jazz ses lettres de noblesse. A lui, mais aussi au banjoïste vétéran Danny Barker, découvreur de jeunes talents et véritable catalyseur de la musique néo-orléanaise. Sans compter à des trompettistes plus modernes tels que Clifford Brown, auquel ils avaient rendu la veille, en conférence de presse, un hommage unanime.

 

Le répertoire d’Armstrong, celui des Hot Five et Hot Seven, mais aussi celui des périodes ultérieures, donna matière à une exploration vibrante, depuis Struttin‘ With Some Barbecue, exposé à l’unisson par tous les souffleurs en guise de flamboyante introduction, jusqu’à What A Wonderful World, délicatement détaillé par Gregg Stafford. D’autres classiques – Hello Dolly ! et Some Of These Days, par Marcus Belgrave et Gregg Stafford, When It’s Sleepy Time Down South chanté et joué avec suavité par Leroy Jones, Someday You’ll Be Sorry dévolu à Lucien Barbarin, Rockin’ Chair avec un duo Barbarin-Brunious rappelant celui d’Armstrong avec Jack Teagarden, Shine, agrémenté d’un chorus en stride de Rossano Sportiello, quelques autres encore – donnèrent lieu à des soli, duos, trios, autant de formules variées, contrastées, permettant d’éviter tout ce que la formule aurait pu engendrer de monotonie.

 

Pas question de détailler l’ensemble d’un programme dont ressortent le Cornet Shop Suey exposé à l’unisson par Payton et Brunious et, par les mêmes, un majestueux West End Blues. Que retenir de cette association-confrontation des plus excitantes ? Qu’il est, à l’évidence, impossible (et superfétatoire) d’établir une quelconque hiérarchie entre les quatre trompettistes néo-orléanais et celui de Detroit, en l’occurrence Marcus Belgrave. Tous ont leurs mérites propres, tous sont dotés d’une technique éprouvée et d’une inspiration constante. Tous ont retenu, qui dans la sonorité, qui dans le phrasé, qui dans les vocals, quelque chose de Louis Armstrong. Lequel demeure, et sans doute est-ce l’enseignement à retenir de ces joutes amicales, d’une étonnante modernité. Tout cela ne pouvait finir que dans la liesse générale, par un bœuf géant, sur un When The Saints fédérateur, avec des musiciens appartenant à d’autres formations et venant apporter leur concours pour la pllus grande satisfaction d’un public conquis.

 

En première partie, The New Orleans Swamp Donkeys Traditional Jass Band avait donné le ton sur de vieux standards (Buddy Bolden Blues, Royal Garden, Black and Blue) et un surprenant Saint James Infirmary mâtiné du Hi De Ho de Cab Calloway. Le leader, le trompettiste James Williams, voix rocailleuse, lyrisme effervescent, conduit un ensemble homogène et enthousiaste auquel le tubiste Wes Anderson IV fournit une assise solide. De la belle ouvrage, d’autant que les interventions de Joe Goldberg (cl) et Jon Ramm (tb) sont pimentées à souhait.

 

Jacques Aboucaya

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Placée sous le signe de Louis Armstrong, la trentième édition de JazzAscona s’est achevée, comme les précédentes, par une journée de concerts à Cannobio, petite ville frontalière située en Italie, le dimanche 29. Mais auparavant, l’apex incontestable en aura été la réunion de cinq trompettistes, les meilleurs actuellement dans le genre, pour une célébration de Satchmo.

 


The New Orleans Swamp Donkeys Traditional Jass Band

James Williams (tp, voc), Sam Friend (bjo, voc), Joe Goldberg (cl), Jon Ramm (tb), Wes Anderson IV (tu), Jams Marotta (dm).

 

Trumpet Summit for Louis Armstrong

Leroy Jones, Wendell Brunious, Gregg Stafford, Nicholas Payton, Marcus Belgrave (tp, voc), Lucien Barbarin (tb, voc), Rossano Sportiello (p), Kerry Lewis (b), Gerald French (dm).

 

Ascona, JazzClub Torre, 26 juin.

 

Tous sont redevables, à quelques égards, au trompettiste, chanteur et entertainer qui donna au jazz ses lettres de noblesse. A lui, mais aussi au banjoïste vétéran Danny Barker, découvreur de jeunes talents et véritable catalyseur de la musique néo-orléanaise. Sans compter à des trompettistes plus modernes tels que Clifford Brown, auquel ils avaient rendu la veille, en conférence de presse, un hommage unanime.

 

Le répertoire d’Armstrong, celui des Hot Five et Hot Seven, mais aussi celui des périodes ultérieures, donna matière à une exploration vibrante, depuis Struttin‘ With Some Barbecue, exposé à l’unisson par tous les souffleurs en guise de flamboyante introduction, jusqu’à What A Wonderful World, délicatement détaillé par Gregg Stafford. D’autres classiques – Hello Dolly ! et Some Of These Days, par Marcus Belgrave et Gregg Stafford, When It’s Sleepy Time Down South chanté et joué avec suavité par Leroy Jones, Someday You’ll Be Sorry dévolu à Lucien Barbarin, Rockin’ Chair avec un duo Barbarin-Brunious rappelant celui d’Armstrong avec Jack Teagarden, Shine, agrémenté d’un chorus en stride de Rossano Sportiello, quelques autres encore – donnèrent lieu à des soli, duos, trios, autant de formules variées, contrastées, permettant d’éviter tout ce que la formule aurait pu engendrer de monotonie.

 

Pas question de détailler l’ensemble d’un programme dont ressortent le Cornet Shop Suey exposé à l’unisson par Payton et Brunious et, par les mêmes, un majestueux West End Blues. Que retenir de cette association-confrontation des plus excitantes ? Qu’il est, à l’évidence, impossible (et superfétatoire) d’établir une quelconque hiérarchie entre les quatre trompettistes néo-orléanais et celui de Detroit, en l’occurrence Marcus Belgrave. Tous ont leurs mérites propres, tous sont dotés d’une technique éprouvée et d’une inspiration constante. Tous ont retenu, qui dans la sonorité, qui dans le phrasé, qui dans les vocals, quelque chose de Louis Armstrong. Lequel demeure, et sans doute est-ce l’enseignement à retenir de ces joutes amicales, d’une étonnante modernité. Tout cela ne pouvait finir que dans la liesse générale, par un bœuf géant, sur un When The Saints fédérateur, avec des musiciens appartenant à d’autres formations et venant apporter leur concours pour la pllus grande satisfaction d’un public conquis.

 

En première partie, The New Orleans Swamp Donkeys Traditional Jass Band avait donné le ton sur de vieux standards (Buddy Bolden Blues, Royal Garden, Black and Blue) et un surprenant Saint James Infirmary mâtiné du Hi De Ho de Cab Calloway. Le leader, le trompettiste James Williams, voix rocailleuse, lyrisme effervescent, conduit un ensemble homogène et enthousiaste auquel le tubiste Wes Anderson IV fournit une assise solide. De la belle ouvrage, d’autant que les interventions de Joe Goldberg (cl) et Jon Ramm (tb) sont pimentées à souhait.

 

Jacques Aboucaya