Jazz live
Publié le 16 Avr 2015

Cully Jazz 2015, le jazz suisse et ses entours… (III)

Encore quelques mots sur un festival qui doit connaître son acmé en cette fin de semaine : Brad Mehldau c’était lundi soir (avec Andreas Schaerer/Luca Niggli en première partie, hier les festivaliers helvètes ont eu droit à Anouar Brahem, puis Yom, ce soir c’est Dan Tepfer en solo (veinards !), Lisa Simone et Shai Maestro trio, vendredi on attend John Scofield, Erika Stucky (j’enrage de la manquer celle-là, bien dans la veine d’un jazz suisse qui sait rire de lui-même), et puis samedi ce sera Joshua Redman, Daniel Humair et son « Sweet and Sour ». Mais revenons sur deux concerts de vendredi et dimanche derniers.

 

Le « Sweet Basile », je vous le conseille, même si la salle où se produisent les groupes est d’une dimension assez réduite. Car la programmation (entrée libre) y est d’un très bon niveau. J’ai déjà signalé le trio de Gauthier Toux, mais la veille, en jouant un peu des coudes, j’ai pu apprécier le duo très original que constituent Lucca Fries (p) et Jonas Ruther (dm) sous le nom de Hely. Une formule assez originale, qui rejoint par certains côtés les duos historiques de Willie Smith ou James P. Johnson avec O’Neil Spencer, Wallace Bishop ou Jo Jones pour le premier, Eddie Dougherty pour le second. Plus près de notre temps, je me souviens de très beaux concerts à Bordeaux du pianiste Jonathan Avishaï, qui a fait son chemin depuis, en compagnie de Bertrand Noël. Renouvelant évidemment les choses du point de vue stylistique, les deux compères de Hely s’en donnent à coeur joie dans la complémentarité de ces deux instruments à percussion que sont le piano et la batterie de jazz. C’est décoiffant, plein de vie, de crissements et de frappes.

 

Au Temple, dimanche à 16.00, j’étais très impatient d’écouter Elina Duni en solo. D’habitude accompagnée par le trio de Colin Vallon (un CD doit sortir le 27 avril chez ECM sous le titre « Dallëndyshe », j’ai pu l’écouter en avant-première, et ça mérite le voyage) elle s’est présentée seule, avec simplement une guitare, un piano, ou de petites percussions. Son répertoire continue à être basé sur des chansons traditionnelles d’Albanie, chansons d’exil ou d’amour, ces deux figures de la séparation, du désir et de la nostalgie. La voix est magnifique, souvent dans un registre intime à peine murmuré, parfois éclatante, avec ce fond de gorge légèrement plaintif qui renvoie incontestablement aux musiques de la méditerranée. 

 

Philippe Méziat

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Encore quelques mots sur un festival qui doit connaître son acmé en cette fin de semaine : Brad Mehldau c’était lundi soir (avec Andreas Schaerer/Luca Niggli en première partie, hier les festivaliers helvètes ont eu droit à Anouar Brahem, puis Yom, ce soir c’est Dan Tepfer en solo (veinards !), Lisa Simone et Shai Maestro trio, vendredi on attend John Scofield, Erika Stucky (j’enrage de la manquer celle-là, bien dans la veine d’un jazz suisse qui sait rire de lui-même), et puis samedi ce sera Joshua Redman, Daniel Humair et son « Sweet and Sour ». Mais revenons sur deux concerts de vendredi et dimanche derniers.

 

Le « Sweet Basile », je vous le conseille, même si la salle où se produisent les groupes est d’une dimension assez réduite. Car la programmation (entrée libre) y est d’un très bon niveau. J’ai déjà signalé le trio de Gauthier Toux, mais la veille, en jouant un peu des coudes, j’ai pu apprécier le duo très original que constituent Lucca Fries (p) et Jonas Ruther (dm) sous le nom de Hely. Une formule assez originale, qui rejoint par certains côtés les duos historiques de Willie Smith ou James P. Johnson avec O’Neil Spencer, Wallace Bishop ou Jo Jones pour le premier, Eddie Dougherty pour le second. Plus près de notre temps, je me souviens de très beaux concerts à Bordeaux du pianiste Jonathan Avishaï, qui a fait son chemin depuis, en compagnie de Bertrand Noël. Renouvelant évidemment les choses du point de vue stylistique, les deux compères de Hely s’en donnent à coeur joie dans la complémentarité de ces deux instruments à percussion que sont le piano et la batterie de jazz. C’est décoiffant, plein de vie, de crissements et de frappes.

 

Au Temple, dimanche à 16.00, j’étais très impatient d’écouter Elina Duni en solo. D’habitude accompagnée par le trio de Colin Vallon (un CD doit sortir le 27 avril chez ECM sous le titre « Dallëndyshe », j’ai pu l’écouter en avant-première, et ça mérite le voyage) elle s’est présentée seule, avec simplement une guitare, un piano, ou de petites percussions. Son répertoire continue à être basé sur des chansons traditionnelles d’Albanie, chansons d’exil ou d’amour, ces deux figures de la séparation, du désir et de la nostalgie. La voix est magnifique, souvent dans un registre intime à peine murmuré, parfois éclatante, avec ce fond de gorge légèrement plaintif qui renvoie incontestablement aux musiques de la méditerranée. 

 

Philippe Méziat

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Encore quelques mots sur un festival qui doit connaître son acmé en cette fin de semaine : Brad Mehldau c’était lundi soir (avec Andreas Schaerer/Luca Niggli en première partie, hier les festivaliers helvètes ont eu droit à Anouar Brahem, puis Yom, ce soir c’est Dan Tepfer en solo (veinards !), Lisa Simone et Shai Maestro trio, vendredi on attend John Scofield, Erika Stucky (j’enrage de la manquer celle-là, bien dans la veine d’un jazz suisse qui sait rire de lui-même), et puis samedi ce sera Joshua Redman, Daniel Humair et son « Sweet and Sour ». Mais revenons sur deux concerts de vendredi et dimanche derniers.

 

Le « Sweet Basile », je vous le conseille, même si la salle où se produisent les groupes est d’une dimension assez réduite. Car la programmation (entrée libre) y est d’un très bon niveau. J’ai déjà signalé le trio de Gauthier Toux, mais la veille, en jouant un peu des coudes, j’ai pu apprécier le duo très original que constituent Lucca Fries (p) et Jonas Ruther (dm) sous le nom de Hely. Une formule assez originale, qui rejoint par certains côtés les duos historiques de Willie Smith ou James P. Johnson avec O’Neil Spencer, Wallace Bishop ou Jo Jones pour le premier, Eddie Dougherty pour le second. Plus près de notre temps, je me souviens de très beaux concerts à Bordeaux du pianiste Jonathan Avishaï, qui a fait son chemin depuis, en compagnie de Bertrand Noël. Renouvelant évidemment les choses du point de vue stylistique, les deux compères de Hely s’en donnent à coeur joie dans la complémentarité de ces deux instruments à percussion que sont le piano et la batterie de jazz. C’est décoiffant, plein de vie, de crissements et de frappes.

 

Au Temple, dimanche à 16.00, j’étais très impatient d’écouter Elina Duni en solo. D’habitude accompagnée par le trio de Colin Vallon (un CD doit sortir le 27 avril chez ECM sous le titre « Dallëndyshe », j’ai pu l’écouter en avant-première, et ça mérite le voyage) elle s’est présentée seule, avec simplement une guitare, un piano, ou de petites percussions. Son répertoire continue à être basé sur des chansons traditionnelles d’Albanie, chansons d’exil ou d’amour, ces deux figures de la séparation, du désir et de la nostalgie. La voix est magnifique, souvent dans un registre intime à peine murmuré, parfois éclatante, avec ce fond de gorge légèrement plaintif qui renvoie incontestablement aux musiques de la méditerranée. 

 

Philippe Méziat

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Encore quelques mots sur un festival qui doit connaître son acmé en cette fin de semaine : Brad Mehldau c’était lundi soir (avec Andreas Schaerer/Luca Niggli en première partie, hier les festivaliers helvètes ont eu droit à Anouar Brahem, puis Yom, ce soir c’est Dan Tepfer en solo (veinards !), Lisa Simone et Shai Maestro trio, vendredi on attend John Scofield, Erika Stucky (j’enrage de la manquer celle-là, bien dans la veine d’un jazz suisse qui sait rire de lui-même), et puis samedi ce sera Joshua Redman, Daniel Humair et son « Sweet and Sour ». Mais revenons sur deux concerts de vendredi et dimanche derniers.

 

Le « Sweet Basile », je vous le conseille, même si la salle où se produisent les groupes est d’une dimension assez réduite. Car la programmation (entrée libre) y est d’un très bon niveau. J’ai déjà signalé le trio de Gauthier Toux, mais la veille, en jouant un peu des coudes, j’ai pu apprécier le duo très original que constituent Lucca Fries (p) et Jonas Ruther (dm) sous le nom de Hely. Une formule assez originale, qui rejoint par certains côtés les duos historiques de Willie Smith ou James P. Johnson avec O’Neil Spencer, Wallace Bishop ou Jo Jones pour le premier, Eddie Dougherty pour le second. Plus près de notre temps, je me souviens de très beaux concerts à Bordeaux du pianiste Jonathan Avishaï, qui a fait son chemin depuis, en compagnie de Bertrand Noël. Renouvelant évidemment les choses du point de vue stylistique, les deux compères de Hely s’en donnent à coeur joie dans la complémentarité de ces deux instruments à percussion que sont le piano et la batterie de jazz. C’est décoiffant, plein de vie, de crissements et de frappes.

 

Au Temple, dimanche à 16.00, j’étais très impatient d’écouter Elina Duni en solo. D’habitude accompagnée par le trio de Colin Vallon (un CD doit sortir le 27 avril chez ECM sous le titre « Dallëndyshe », j’ai pu l’écouter en avant-première, et ça mérite le voyage) elle s’est présentée seule, avec simplement une guitare, un piano, ou de petites percussions. Son répertoire continue à être basé sur des chansons traditionnelles d’Albanie, chansons d’exil ou d’amour, ces deux figures de la séparation, du désir et de la nostalgie. La voix est magnifique, souvent dans un registre intime à peine murmuré, parfois éclatante, avec ce fond de gorge légèrement plaintif qui renvoie incontestablement aux musiques de la méditerranée. 

 

Philippe Méziat