Jazz live
Publié le 28 Juin 2015

Du jazz à l'oeil

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L’œil du Huit est une galerie dynamique située au cœur du IXe arrondissement. On pourrait presque parler de galerie à double fond: Derrière la salle d’expositions (régulièrement renouvelée) se trouve l’atelier d’artiste qui accueille une fois par mois des musiciens de jazz.

Jérôme Barde (guitare électrique), Guillaume Naturel (saxophone et flûte), Jean Wellers (basse), L’oeil du Huit, 8 rue Milton, 75009 paris, samedi 20 juin

 De plus en plus, une partie de la vie du jazz actuel se passe dans les catacombes, c’est-à-dire dans des petits lieux discrets loin des grands clubs, dont quelques initiés se transmettent le secret dans un chuchotement. On pourrait citer les concerts en appartements de qualité chez Bertrand Gastaut (ce dimanche, il accueillait le tromboniste Fidel Fourneyron) ou encore le studio 4’33 à Ivry sur Seine, chez Pierre Malbos, qui recevra lundi à 20 heures dans son écrin boisé le pianiste Hervé Sellin accompagné de quelques jeunes musiciens du CNSM. 


L’atelier d’Emmanuelle Gutierres-Requenne, qui dirige l’œil du Huit, regorge de petites sculptures en terres cuites, de toiles, de pinceaux , d’objets divers, et  ce bric-à-brac poétique et foisonnant, savamment désordonné, a quelque chose qui semble appeler la musique.  Les trois jazzmen invités en ce lieu, Jérôme Barde, Guillaume Naturel, Jean Wellers ont dû y être sensible d’une manière ou d’une autre puisque l’alchimie entre ces trois instrumentistes, qui jouaient ensemble pour la première fois, semble se nouer dès la première note.



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A la guitare électrique, Jérôme Barde trace comme avec un couteau des dessins aux angles aigus. Il possède une sorte de méticulosité incisive qui n’exclut pas le lyrisme. Mais c’est un lyrisme nerveux, à l’os, sans bolduc et sans flonflons. Cette guitare janséniste entre dans un rapport parfaitement complémentaire avec les séductions épicuriennes du saxophone de Guillaume Naturel, qui lui s’autorise le velours et le capiteux, avec de beaux effets de timbre dans le grave de l’instrument.

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Et la basse (une drôle de basse aux allures de guitare, non électrifiée, on y reviendra) de Jean Wellers s’y entend pour propulser ces deux gars. Ses lignes de basse ont quelque chose de souple et d’implacable, avec de beaux effets boisés.


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Ces trois musiciens jouent des standards vieillis en fût de chêne, avec une forte coloration latine (pour les bossas, Guillaume Naturel délaisse le sax pour la flûte): the song is you, have you met miss jones, a felicidade, portrait in black and white, chega de saudade, que reste-t-il de nos amours, et , à la fin, un blues que je n’ai pas réussi à identifier.

Après le concert Jean Wellers nous explique un peu les particularités de cette basse qu’il a joué, et dont le son boisé nous a frappé. Il s’avère que cette basse a été fabriquée par ses soins pour reproduire le mieux possible le son d’une vraie contrebasse. La forme rappelle un peu celle d’une Gibson. Le résultat est totalement convaincant. Si Jean Wellers se revendique officiellement musicien-luthier, il est amusant de constater que les deux autres musiciens ont « customisé » leur instrument : Guillaume Naturel a fabriqué lui-même sa tête de flûte en argent, et Jérôme Barde est l’inventeur  du bardophone, une drôle de guitare conçue dans un but ergonomique, qui a une forme de coquille d’escargot et une septième corde dans le grave. Les spectateurs présents ce samedi après-midi peuvent  témoigner de l’inventivité de ces trois Géo Trouvetou, tant dans le dessin de leur instrument que dans les contours  de leurs lignes mélodiques.

Texte JF Mondot

Dessins AC Alvoët

 

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L’œil du Huit est une galerie dynamique située au cœur du IXe arrondissement. On pourrait presque parler de galerie à double fond: Derrière la salle d’expositions (régulièrement renouvelée) se trouve l’atelier d’artiste qui accueille une fois par mois des musiciens de jazz.

Jérôme Barde (guitare électrique), Guillaume Naturel (saxophone et flûte), Jean Wellers (basse), L’oeil du Huit, 8 rue Milton, 75009 paris, samedi 20 juin

 De plus en plus, une partie de la vie du jazz actuel se passe dans les catacombes, c’est-à-dire dans des petits lieux discrets loin des grands clubs, dont quelques initiés se transmettent le secret dans un chuchotement. On pourrait citer les concerts en appartements de qualité chez Bertrand Gastaut (ce dimanche, il accueillait le tromboniste Fidel Fourneyron) ou encore le studio 4’33 à Ivry sur Seine, chez Pierre Malbos, qui recevra lundi à 20 heures dans son écrin boisé le pianiste Hervé Sellin accompagné de quelques jeunes musiciens du CNSM. 


L’atelier d’Emmanuelle Gutierres-Requenne, qui dirige l’œil du Huit, regorge de petites sculptures en terres cuites, de toiles, de pinceaux , d’objets divers, et  ce bric-à-brac poétique et foisonnant, savamment désordonné, a quelque chose qui semble appeler la musique.  Les trois jazzmen invités en ce lieu, Jérôme Barde, Guillaume Naturel, Jean Wellers ont dû y être sensible d’une manière ou d’une autre puisque l’alchimie entre ces trois instrumentistes, qui jouaient ensemble pour la première fois, semble se nouer dès la première note.



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A la guitare électrique, Jérôme Barde trace comme avec un couteau des dessins aux angles aigus. Il possède une sorte de méticulosité incisive qui n’exclut pas le lyrisme. Mais c’est un lyrisme nerveux, à l’os, sans bolduc et sans flonflons. Cette guitare janséniste entre dans un rapport parfaitement complémentaire avec les séductions épicuriennes du saxophone de Guillaume Naturel, qui lui s’autorise le velours et le capiteux, avec de beaux effets de timbre dans le grave de l’instrument.

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Et la basse (une drôle de basse aux allures de guitare, non électrifiée, on y reviendra) de Jean Wellers s’y entend pour propulser ces deux gars. Ses lignes de basse ont quelque chose de souple et d’implacable, avec de beaux effets boisés.


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Ces trois musiciens jouent des standards vieillis en fût de chêne, avec une forte coloration latine (pour les bossas, Guillaume Naturel délaisse le sax pour la flûte): the song is you, have you met miss jones, a felicidade, portrait in black and white, chega de saudade, que reste-t-il de nos amours, et , à la fin, un blues que je n’ai pas réussi à identifier.

Après le concert Jean Wellers nous explique un peu les particularités de cette basse qu’il a joué, et dont le son boisé nous a frappé. Il s’avère que cette basse a été fabriquée par ses soins pour reproduire le mieux possible le son d’une vraie contrebasse. La forme rappelle un peu celle d’une Gibson. Le résultat est totalement convaincant. Si Jean Wellers se revendique officiellement musicien-luthier, il est amusant de constater que les deux autres musiciens ont « customisé » leur instrument : Guillaume Naturel a fabriqué lui-même sa tête de flûte en argent, et Jérôme Barde est l’inventeur  du bardophone, une drôle de guitare conçue dans un but ergonomique, qui a une forme de coquille d’escargot et une septième corde dans le grave. Les spectateurs présents ce samedi après-midi peuvent  témoigner de l’inventivité de ces trois Géo Trouvetou, tant dans le dessin de leur instrument que dans les contours  de leurs lignes mélodiques.

Texte JF Mondot

Dessins AC Alvoët

 

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L’œil du Huit est une galerie dynamique située au cœur du IXe arrondissement. On pourrait presque parler de galerie à double fond: Derrière la salle d’expositions (régulièrement renouvelée) se trouve l’atelier d’artiste qui accueille une fois par mois des musiciens de jazz.

Jérôme Barde (guitare électrique), Guillaume Naturel (saxophone et flûte), Jean Wellers (basse), L’oeil du Huit, 8 rue Milton, 75009 paris, samedi 20 juin

 De plus en plus, une partie de la vie du jazz actuel se passe dans les catacombes, c’est-à-dire dans des petits lieux discrets loin des grands clubs, dont quelques initiés se transmettent le secret dans un chuchotement. On pourrait citer les concerts en appartements de qualité chez Bertrand Gastaut (ce dimanche, il accueillait le tromboniste Fidel Fourneyron) ou encore le studio 4’33 à Ivry sur Seine, chez Pierre Malbos, qui recevra lundi à 20 heures dans son écrin boisé le pianiste Hervé Sellin accompagné de quelques jeunes musiciens du CNSM. 


L’atelier d’Emmanuelle Gutierres-Requenne, qui dirige l’œil du Huit, regorge de petites sculptures en terres cuites, de toiles, de pinceaux , d’objets divers, et  ce bric-à-brac poétique et foisonnant, savamment désordonné, a quelque chose qui semble appeler la musique.  Les trois jazzmen invités en ce lieu, Jérôme Barde, Guillaume Naturel, Jean Wellers ont dû y être sensible d’une manière ou d’une autre puisque l’alchimie entre ces trois instrumentistes, qui jouaient ensemble pour la première fois, semble se nouer dès la première note.



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A la guitare électrique, Jérôme Barde trace comme avec un couteau des dessins aux angles aigus. Il possède une sorte de méticulosité incisive qui n’exclut pas le lyrisme. Mais c’est un lyrisme nerveux, à l’os, sans bolduc et sans flonflons. Cette guitare janséniste entre dans un rapport parfaitement complémentaire avec les séductions épicuriennes du saxophone de Guillaume Naturel, qui lui s’autorise le velours et le capiteux, avec de beaux effets de timbre dans le grave de l’instrument.

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Et la basse (une drôle de basse aux allures de guitare, non électrifiée, on y reviendra) de Jean Wellers s’y entend pour propulser ces deux gars. Ses lignes de basse ont quelque chose de souple et d’implacable, avec de beaux effets boisés.


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Ces trois musiciens jouent des standards vieillis en fût de chêne, avec une forte coloration latine (pour les bossas, Guillaume Naturel délaisse le sax pour la flûte): the song is you, have you met miss jones, a felicidade, portrait in black and white, chega de saudade, que reste-t-il de nos amours, et , à la fin, un blues que je n’ai pas réussi à identifier.

Après le concert Jean Wellers nous explique un peu les particularités de cette basse qu’il a joué, et dont le son boisé nous a frappé. Il s’avère que cette basse a été fabriquée par ses soins pour reproduire le mieux possible le son d’une vraie contrebasse. La forme rappelle un peu celle d’une Gibson. Le résultat est totalement convaincant. Si Jean Wellers se revendique officiellement musicien-luthier, il est amusant de constater que les deux autres musiciens ont « customisé » leur instrument : Guillaume Naturel a fabriqué lui-même sa tête de flûte en argent, et Jérôme Barde est l’inventeur  du bardophone, une drôle de guitare conçue dans un but ergonomique, qui a une forme de coquille d’escargot et une septième corde dans le grave. Les spectateurs présents ce samedi après-midi peuvent  témoigner de l’inventivité de ces trois Géo Trouvetou, tant dans le dessin de leur instrument que dans les contours  de leurs lignes mélodiques.

Texte JF Mondot

Dessins AC Alvoët

 

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L’œil du Huit est une galerie dynamique située au cœur du IXe arrondissement. On pourrait presque parler de galerie à double fond: Derrière la salle d’expositions (régulièrement renouvelée) se trouve l’atelier d’artiste qui accueille une fois par mois des musiciens de jazz.

Jérôme Barde (guitare électrique), Guillaume Naturel (saxophone et flûte), Jean Wellers (basse), L’oeil du Huit, 8 rue Milton, 75009 paris, samedi 20 juin

 De plus en plus, une partie de la vie du jazz actuel se passe dans les catacombes, c’est-à-dire dans des petits lieux discrets loin des grands clubs, dont quelques initiés se transmettent le secret dans un chuchotement. On pourrait citer les concerts en appartements de qualité chez Bertrand Gastaut (ce dimanche, il accueillait le tromboniste Fidel Fourneyron) ou encore le studio 4’33 à Ivry sur Seine, chez Pierre Malbos, qui recevra lundi à 20 heures dans son écrin boisé le pianiste Hervé Sellin accompagné de quelques jeunes musiciens du CNSM. 


L’atelier d’Emmanuelle Gutierres-Requenne, qui dirige l’œil du Huit, regorge de petites sculptures en terres cuites, de toiles, de pinceaux , d’objets divers, et  ce bric-à-brac poétique et foisonnant, savamment désordonné, a quelque chose qui semble appeler la musique.  Les trois jazzmen invités en ce lieu, Jérôme Barde, Guillaume Naturel, Jean Wellers ont dû y être sensible d’une manière ou d’une autre puisque l’alchimie entre ces trois instrumentistes, qui jouaient ensemble pour la première fois, semble se nouer dès la première note.



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A la guitare électrique, Jérôme Barde trace comme avec un couteau des dessins aux angles aigus. Il possède une sorte de méticulosité incisive qui n’exclut pas le lyrisme. Mais c’est un lyrisme nerveux, à l’os, sans bolduc et sans flonflons. Cette guitare janséniste entre dans un rapport parfaitement complémentaire avec les séductions épicuriennes du saxophone de Guillaume Naturel, qui lui s’autorise le velours et le capiteux, avec de beaux effets de timbre dans le grave de l’instrument.

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Et la basse (une drôle de basse aux allures de guitare, non électrifiée, on y reviendra) de Jean Wellers s’y entend pour propulser ces deux gars. Ses lignes de basse ont quelque chose de souple et d’implacable, avec de beaux effets boisés.


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Ces trois musiciens jouent des standards vieillis en fût de chêne, avec une forte coloration latine (pour les bossas, Guillaume Naturel délaisse le sax pour la flûte): the song is you, have you met miss jones, a felicidade, portrait in black and white, chega de saudade, que reste-t-il de nos amours, et , à la fin, un blues que je n’ai pas réussi à identifier.

Après le concert Jean Wellers nous explique un peu les particularités de cette basse qu’il a joué, et dont le son boisé nous a frappé. Il s’avère que cette basse a été fabriquée par ses soins pour reproduire le mieux possible le son d’une vraie contrebasse. La forme rappelle un peu celle d’une Gibson. Le résultat est totalement convaincant. Si Jean Wellers se revendique officiellement musicien-luthier, il est amusant de constater que les deux autres musiciens ont « customisé » leur instrument : Guillaume Naturel a fabriqué lui-même sa tête de flûte en argent, et Jérôme Barde est l’inventeur  du bardophone, une drôle de guitare conçue dans un but ergonomique, qui a une forme de coquille d’escargot et une septième corde dans le grave. Les spectateurs présents ce samedi après-midi peuvent  témoigner de l’inventivité de ces trois Géo Trouvetou, tant dans le dessin de leur instrument que dans les contours  de leurs lignes mélodiques.

Texte JF Mondot

Dessins AC Alvoët