Jazz live
Publié le 19 Mar 2015

Emile Parisien et Roberto Negro autour d’un quart (de queue)

C’était hier, 18 mars, à Paris XIXe, la deuxième soirée du festival de poche Autour d’un quart, entendez par-là le quart de queue loué pour l’occasion par l’Atelier du Plateau tout au long de cette semaine commencée le 17 entre chanson et littérature avec Babx. Elle se poursuit ce soir 19 mars, à 20h, avec les standards rêvés et les poèmes mis en musique de Yes Is a Pleasant Country (Jeanne Added, Vincent Lê Quang, Bruno Ruder), le 20 avec le chanteur Pierre de Trégomain, la saxophoniste Alexandra Grimal, le violoncelliste Karsten Hochapfel et la pianiste Lydia Domancich, une soirée romantique avec Brahms, Schumann et le trio piano, violon, violoncelle Zerlina, et un final dimanche 22 en après-midi (17h) avec Denis Chouillet qui vagabondera librement entre les partitions de Bach et Frédéric Lagnau.

 

Festival Autour d’un quart, Atelier du Plateau, Paris (75), le 19 mars 2015.

 

Les Métanuits : Emile Parisien (saxophone), Roberto Negro (piano).

 

Les Métanuits est une adaptation ouverte pour saxophone et piano du premier quatuor à cordes de Györgi Ligeti Les Métamorphoses nocturnes, créée en 2014 au Triton par Roberto Negro et pour lui-même et son complice Emile Parisien. C’était hier la deuxième exécution de cette œuvre, résultat d’un formidable travail de réécriture, de balisage et d’improvisation, habité par cet esprit visionnaire et facétieux qui caractérise le travail de Roberto Negro et la générosité exigeante d’Emile Parisien. Travail formidable et rendu à l’avenant, rendu de la partition originale, certes réinventée, mais avec une forme de fidélité à ces “métamorphoses nocturnes”, à leur mystère, leur élan dynamique, leur lyrisme puissant, leurs textures rythmiques et timbrales, qui voient tantôt le soprano s’élever au-dessus de la matière foisonnante fournie par le piano, parfois préparé, ou à ses ostinatos, ou s’y glisser de manière fuguée jusqu’à cette utilisation subite par le pianiste d’un arérosol pour répondre aux effets de souffle du saxophone. Un programme captivant qui ne manquera pas de se resserrer de quelques minutes pour peu qu’on lui donne l’occasion de s’épanouir sur scène.

 

Je devine l’étonnement d’un tel rapprochement du jazz et de cette musique européenne. Car on en est encore là. Pour des raisons qui se comprennent bien, Duke Ellington a toujours évité les questions sur l’influence européenne, préférant évoquer les conseils en orchestration reçus de Will Marion Cook (chez qui se fit connaître Sidney Bechet, qui étudia dans les meilleures écoles, Oberlin, Berlin et le Conservatoire de New York où il fréquenta la classe de Dvorak). Quant à Coleman Hawkins, qui jouait Debussy au piano, la science harmonique dont il habilla son Body and Soul a-t-elle jamais défrisé le monde des jazzfans. Un siècle plus tard on peut s’étonner que le nom de Ligeti leur fasse encore tordre le nez. Franck Bergerot  

|

C’était hier, 18 mars, à Paris XIXe, la deuxième soirée du festival de poche Autour d’un quart, entendez par-là le quart de queue loué pour l’occasion par l’Atelier du Plateau tout au long de cette semaine commencée le 17 entre chanson et littérature avec Babx. Elle se poursuit ce soir 19 mars, à 20h, avec les standards rêvés et les poèmes mis en musique de Yes Is a Pleasant Country (Jeanne Added, Vincent Lê Quang, Bruno Ruder), le 20 avec le chanteur Pierre de Trégomain, la saxophoniste Alexandra Grimal, le violoncelliste Karsten Hochapfel et la pianiste Lydia Domancich, une soirée romantique avec Brahms, Schumann et le trio piano, violon, violoncelle Zerlina, et un final dimanche 22 en après-midi (17h) avec Denis Chouillet qui vagabondera librement entre les partitions de Bach et Frédéric Lagnau.

 

Festival Autour d’un quart, Atelier du Plateau, Paris (75), le 19 mars 2015.

 

Les Métanuits : Emile Parisien (saxophone), Roberto Negro (piano).

 

Les Métanuits est une adaptation ouverte pour saxophone et piano du premier quatuor à cordes de Györgi Ligeti Les Métamorphoses nocturnes, créée en 2014 au Triton par Roberto Negro et pour lui-même et son complice Emile Parisien. C’était hier la deuxième exécution de cette œuvre, résultat d’un formidable travail de réécriture, de balisage et d’improvisation, habité par cet esprit visionnaire et facétieux qui caractérise le travail de Roberto Negro et la générosité exigeante d’Emile Parisien. Travail formidable et rendu à l’avenant, rendu de la partition originale, certes réinventée, mais avec une forme de fidélité à ces “métamorphoses nocturnes”, à leur mystère, leur élan dynamique, leur lyrisme puissant, leurs textures rythmiques et timbrales, qui voient tantôt le soprano s’élever au-dessus de la matière foisonnante fournie par le piano, parfois préparé, ou à ses ostinatos, ou s’y glisser de manière fuguée jusqu’à cette utilisation subite par le pianiste d’un arérosol pour répondre aux effets de souffle du saxophone. Un programme captivant qui ne manquera pas de se resserrer de quelques minutes pour peu qu’on lui donne l’occasion de s’épanouir sur scène.

 

Je devine l’étonnement d’un tel rapprochement du jazz et de cette musique européenne. Car on en est encore là. Pour des raisons qui se comprennent bien, Duke Ellington a toujours évité les questions sur l’influence européenne, préférant évoquer les conseils en orchestration reçus de Will Marion Cook (chez qui se fit connaître Sidney Bechet, qui étudia dans les meilleures écoles, Oberlin, Berlin et le Conservatoire de New York où il fréquenta la classe de Dvorak). Quant à Coleman Hawkins, qui jouait Debussy au piano, la science harmonique dont il habilla son Body and Soul a-t-elle jamais défrisé le monde des jazzfans. Un siècle plus tard on peut s’étonner que le nom de Ligeti leur fasse encore tordre le nez. Franck Bergerot  

|

C’était hier, 18 mars, à Paris XIXe, la deuxième soirée du festival de poche Autour d’un quart, entendez par-là le quart de queue loué pour l’occasion par l’Atelier du Plateau tout au long de cette semaine commencée le 17 entre chanson et littérature avec Babx. Elle se poursuit ce soir 19 mars, à 20h, avec les standards rêvés et les poèmes mis en musique de Yes Is a Pleasant Country (Jeanne Added, Vincent Lê Quang, Bruno Ruder), le 20 avec le chanteur Pierre de Trégomain, la saxophoniste Alexandra Grimal, le violoncelliste Karsten Hochapfel et la pianiste Lydia Domancich, une soirée romantique avec Brahms, Schumann et le trio piano, violon, violoncelle Zerlina, et un final dimanche 22 en après-midi (17h) avec Denis Chouillet qui vagabondera librement entre les partitions de Bach et Frédéric Lagnau.

 

Festival Autour d’un quart, Atelier du Plateau, Paris (75), le 19 mars 2015.

 

Les Métanuits : Emile Parisien (saxophone), Roberto Negro (piano).

 

Les Métanuits est une adaptation ouverte pour saxophone et piano du premier quatuor à cordes de Györgi Ligeti Les Métamorphoses nocturnes, créée en 2014 au Triton par Roberto Negro et pour lui-même et son complice Emile Parisien. C’était hier la deuxième exécution de cette œuvre, résultat d’un formidable travail de réécriture, de balisage et d’improvisation, habité par cet esprit visionnaire et facétieux qui caractérise le travail de Roberto Negro et la générosité exigeante d’Emile Parisien. Travail formidable et rendu à l’avenant, rendu de la partition originale, certes réinventée, mais avec une forme de fidélité à ces “métamorphoses nocturnes”, à leur mystère, leur élan dynamique, leur lyrisme puissant, leurs textures rythmiques et timbrales, qui voient tantôt le soprano s’élever au-dessus de la matière foisonnante fournie par le piano, parfois préparé, ou à ses ostinatos, ou s’y glisser de manière fuguée jusqu’à cette utilisation subite par le pianiste d’un arérosol pour répondre aux effets de souffle du saxophone. Un programme captivant qui ne manquera pas de se resserrer de quelques minutes pour peu qu’on lui donne l’occasion de s’épanouir sur scène.

 

Je devine l’étonnement d’un tel rapprochement du jazz et de cette musique européenne. Car on en est encore là. Pour des raisons qui se comprennent bien, Duke Ellington a toujours évité les questions sur l’influence européenne, préférant évoquer les conseils en orchestration reçus de Will Marion Cook (chez qui se fit connaître Sidney Bechet, qui étudia dans les meilleures écoles, Oberlin, Berlin et le Conservatoire de New York où il fréquenta la classe de Dvorak). Quant à Coleman Hawkins, qui jouait Debussy au piano, la science harmonique dont il habilla son Body and Soul a-t-elle jamais défrisé le monde des jazzfans. Un siècle plus tard on peut s’étonner que le nom de Ligeti leur fasse encore tordre le nez. Franck Bergerot  

|

C’était hier, 18 mars, à Paris XIXe, la deuxième soirée du festival de poche Autour d’un quart, entendez par-là le quart de queue loué pour l’occasion par l’Atelier du Plateau tout au long de cette semaine commencée le 17 entre chanson et littérature avec Babx. Elle se poursuit ce soir 19 mars, à 20h, avec les standards rêvés et les poèmes mis en musique de Yes Is a Pleasant Country (Jeanne Added, Vincent Lê Quang, Bruno Ruder), le 20 avec le chanteur Pierre de Trégomain, la saxophoniste Alexandra Grimal, le violoncelliste Karsten Hochapfel et la pianiste Lydia Domancich, une soirée romantique avec Brahms, Schumann et le trio piano, violon, violoncelle Zerlina, et un final dimanche 22 en après-midi (17h) avec Denis Chouillet qui vagabondera librement entre les partitions de Bach et Frédéric Lagnau.

 

Festival Autour d’un quart, Atelier du Plateau, Paris (75), le 19 mars 2015.

 

Les Métanuits : Emile Parisien (saxophone), Roberto Negro (piano).

 

Les Métanuits est une adaptation ouverte pour saxophone et piano du premier quatuor à cordes de Györgi Ligeti Les Métamorphoses nocturnes, créée en 2014 au Triton par Roberto Negro et pour lui-même et son complice Emile Parisien. C’était hier la deuxième exécution de cette œuvre, résultat d’un formidable travail de réécriture, de balisage et d’improvisation, habité par cet esprit visionnaire et facétieux qui caractérise le travail de Roberto Negro et la générosité exigeante d’Emile Parisien. Travail formidable et rendu à l’avenant, rendu de la partition originale, certes réinventée, mais avec une forme de fidélité à ces “métamorphoses nocturnes”, à leur mystère, leur élan dynamique, leur lyrisme puissant, leurs textures rythmiques et timbrales, qui voient tantôt le soprano s’élever au-dessus de la matière foisonnante fournie par le piano, parfois préparé, ou à ses ostinatos, ou s’y glisser de manière fuguée jusqu’à cette utilisation subite par le pianiste d’un arérosol pour répondre aux effets de souffle du saxophone. Un programme captivant qui ne manquera pas de se resserrer de quelques minutes pour peu qu’on lui donne l’occasion de s’épanouir sur scène.

 

Je devine l’étonnement d’un tel rapprochement du jazz et de cette musique européenne. Car on en est encore là. Pour des raisons qui se comprennent bien, Duke Ellington a toujours évité les questions sur l’influence européenne, préférant évoquer les conseils en orchestration reçus de Will Marion Cook (chez qui se fit connaître Sidney Bechet, qui étudia dans les meilleures écoles, Oberlin, Berlin et le Conservatoire de New York où il fréquenta la classe de Dvorak). Quant à Coleman Hawkins, qui jouait Debussy au piano, la science harmonique dont il habilla son Body and Soul a-t-elle jamais défrisé le monde des jazzfans. Un siècle plus tard on peut s’étonner que le nom de Ligeti leur fasse encore tordre le nez. Franck Bergerot  

|

C’était hier, 18 mars, à Paris XIXe, la deuxième soirée du festival de poche Autour d’un quart, entendez par-là le quart de queue loué pour l’occasion par l’Atelier du Plateau tout au long de cette semaine commencée le 17 entre chanson et littérature avec Babx. Elle se poursuit ce soir 19 mars, à 20h, avec les standards rêvés et les poèmes mis en musique de Yes Is a Pleasant Country (Jeanne Added, Vincent Lê Quang, Bruno Ruder), le 20 avec le chanteur Pierre de Trégomain, la saxophoniste Alexandra Grimal, le violoncelliste Karsten Hochapfel et la pianiste Lydia Domancich, une soirée romantique avec Brahms, Schumann et le trio piano, violon, violoncelle Zerlina, et un final dimanche 22 en après-midi (17h) avec Denis Chouillet qui vagabondera librement entre les partitions de Bach et Frédéric Lagnau.

 

Festival Autour d’un quart, Atelier du Plateau, Paris (75), le 19 mars 2015.

 

Les Métanuits : Emile Parisien (saxophone), Roberto Negro (piano).

 

Les Métanuits est une adaptation ouverte pour saxophone et piano du premier quatuor à cordes de Györgi Ligeti Les Métamorphoses nocturnes, créée en 2014 au Triton par Roberto Negro et pour lui-même et son complice Emile Parisien. C’était hier la deuxième exécution de cette œuvre, résultat d’un formidable travail de réécriture, de balisage et d’improvisation, habité par cet esprit visionnaire et facétieux qui caractérise le travail de Roberto Negro et la générosité exigeante d’Emile Parisien. Travail formidable et rendu à l’avenant, rendu de la partition originale, certes réinventée, mais avec une forme de fidélité à ces “métamorphoses nocturnes”, à leur mystère, leur élan dynamique, leur lyrisme puissant, leurs textures rythmiques et timbrales, qui voient tantôt le soprano s’élever au-dessus de la matière foisonnante fournie par le piano, parfois préparé, ou à ses ostinatos, ou s’y glisser de manière fuguée jusqu’à cette utilisation subite par le pianiste d’un arérosol pour répondre aux effets de souffle du saxophone. Un programme captivant qui ne manquera pas de se resserrer de quelques minutes pour peu qu’on lui donne l’occasion de s’épanouir sur scène.

 

Je devine l’étonnement d’un tel rapprochement du jazz et de cette musique européenne. Car on en est encore là. Pour des raisons qui se comprennent bien, Duke Ellington a toujours évité les questions sur l’influence européenne, préférant évoquer les conseils en orchestration reçus de Will Marion Cook (chez qui se fit connaître Sidney Bechet, qui étudia dans les meilleures écoles, Oberlin, Berlin et le Conservatoire de New York où il fréquenta la classe de Dvorak). Quant à Coleman Hawkins, qui jouait Debussy au piano, la science harmonique dont il habilla son Body and Soul a-t-elle jamais défrisé le monde des jazzfans. Un siècle plus tard on peut s’étonner que le nom de Ligeti leur fasse encore tordre le nez. Franck Bergerot  

|

C’était hier, 18 mars, à Paris XIXe, la deuxième soirée du festival de poche Autour d’un quart, entendez par-là le quart de queue loué pour l’occasion par l’Atelier du Plateau tout au long de cette semaine commencée le 17 entre chanson et littérature avec Babx. Elle se poursuit ce soir 19 mars, à 20h, avec les standards rêvés et les poèmes mis en musique de Yes Is a Pleasant Country (Jeanne Added, Vincent Lê Quang, Bruno Ruder), le 20 avec le chanteur Pierre de Trégomain, la saxophoniste Alexandra Grimal, le violoncelliste Karsten Hochapfel et la pianiste Lydia Domancich, une soirée romantique avec Brahms, Schumann et le trio piano, violon, violoncelle Zerlina, et un final dimanche 22 en après-midi (17h) avec Denis Chouillet qui vagabondera librement entre les partitions de Bach et Frédéric Lagnau.

 

Festival Autour d’un quart, Atelier du Plateau, Paris (75), le 19 mars 2015.

 

Les Métanuits : Emile Parisien (saxophone), Roberto Negro (piano).

 

Les Métanuits est une adaptation ouverte pour saxophone et piano du premier quatuor à cordes de Györgi Ligeti Les Métamorphoses nocturnes, créée en 2014 au Triton par Roberto Negro et pour lui-même et son complice Emile Parisien. C’était hier la deuxième exécution de cette œuvre, résultat d’un formidable travail de réécriture, de balisage et d’improvisation, habité par cet esprit visionnaire et facétieux qui caractérise le travail de Roberto Negro et la générosité exigeante d’Emile Parisien. Travail formidable et rendu à l’avenant, rendu de la partition originale, certes réinventée, mais avec une forme de fidélité à ces “métamorphoses nocturnes”, à leur mystère, leur élan dynamique, leur lyrisme puissant, leurs textures rythmiques et timbrales, qui voient tantôt le soprano s’élever au-dessus de la matière foisonnante fournie par le piano, parfois préparé, ou à ses ostinatos, ou s’y glisser de manière fuguée jusqu’à cette utilisation subite par le pianiste d’un arérosol pour répondre aux effets de souffle du saxophone. Un programme captivant qui ne manquera pas de se resserrer de quelques minutes pour peu qu’on lui donne l’occasion de s’épanouir sur scène.

 

Je devine l’étonnement d’un tel rapprochement du jazz et de cette musique européenne. Car on en est encore là. Pour des raisons qui se comprennent bien, Duke Ellington a toujours évité les questions sur l’influence européenne, préférant évoquer les conseils en orchestration reçus de Will Marion Cook (chez qui se fit connaître Sidney Bechet, qui étudia dans les meilleures écoles, Oberlin, Berlin et le Conservatoire de New York où il fréquenta la classe de Dvorak). Quant à Coleman Hawkins, qui jouait Debussy au piano, la science harmonique dont il habilla son Body and Soul a-t-elle jamais défrisé le monde des jazzfans. Un siècle plus tard on peut s’étonner que le nom de Ligeti leur fasse encore tordre le nez. Franck Bergerot  

|

C’était hier, 18 mars, à Paris XIXe, la deuxième soirée du festival de poche Autour d’un quart, entendez par-là le quart de queue loué pour l’occasion par l’Atelier du Plateau tout au long de cette semaine commencée le 17 entre chanson et littérature avec Babx. Elle se poursuit ce soir 19 mars, à 20h, avec les standards rêvés et les poèmes mis en musique de Yes Is a Pleasant Country (Jeanne Added, Vincent Lê Quang, Bruno Ruder), le 20 avec le chanteur Pierre de Trégomain, la saxophoniste Alexandra Grimal, le violoncelliste Karsten Hochapfel et la pianiste Lydia Domancich, une soirée romantique avec Brahms, Schumann et le trio piano, violon, violoncelle Zerlina, et un final dimanche 22 en après-midi (17h) avec Denis Chouillet qui vagabondera librement entre les partitions de Bach et Frédéric Lagnau.

 

Festival Autour d’un quart, Atelier du Plateau, Paris (75), le 19 mars 2015.

 

Les Métanuits : Emile Parisien (saxophone), Roberto Negro (piano).

 

Les Métanuits est une adaptation ouverte pour saxophone et piano du premier quatuor à cordes de Györgi Ligeti Les Métamorphoses nocturnes, créée en 2014 au Triton par Roberto Negro et pour lui-même et son complice Emile Parisien. C’était hier la deuxième exécution de cette œuvre, résultat d’un formidable travail de réécriture, de balisage et d’improvisation, habité par cet esprit visionnaire et facétieux qui caractérise le travail de Roberto Negro et la générosité exigeante d’Emile Parisien. Travail formidable et rendu à l’avenant, rendu de la partition originale, certes réinventée, mais avec une forme de fidélité à ces “métamorphoses nocturnes”, à leur mystère, leur élan dynamique, leur lyrisme puissant, leurs textures rythmiques et timbrales, qui voient tantôt le soprano s’élever au-dessus de la matière foisonnante fournie par le piano, parfois préparé, ou à ses ostinatos, ou s’y glisser de manière fuguée jusqu’à cette utilisation subite par le pianiste d’un arérosol pour répondre aux effets de souffle du saxophone. Un programme captivant qui ne manquera pas de se resserrer de quelques minutes pour peu qu’on lui donne l’occasion de s’épanouir sur scène.

 

Je devine l’étonnement d’un tel rapprochement du jazz et de cette musique européenne. Car on en est encore là. Pour des raisons qui se comprennent bien, Duke Ellington a toujours évité les questions sur l’influence européenne, préférant évoquer les conseils en orchestration reçus de Will Marion Cook (chez qui se fit connaître Sidney Bechet, qui étudia dans les meilleures écoles, Oberlin, Berlin et le Conservatoire de New York où il fréquenta la classe de Dvorak). Quant à Coleman Hawkins, qui jouait Debussy au piano, la science harmonique dont il habilla son Body and Soul a-t-elle jamais défrisé le monde des jazzfans. Un siècle plus tard on peut s’étonner que le nom de Ligeti leur fasse encore tordre le nez. Franck Bergerot  

|

C’était hier, 18 mars, à Paris XIXe, la deuxième soirée du festival de poche Autour d’un quart, entendez par-là le quart de queue loué pour l’occasion par l’Atelier du Plateau tout au long de cette semaine commencée le 17 entre chanson et littérature avec Babx. Elle se poursuit ce soir 19 mars, à 20h, avec les standards rêvés et les poèmes mis en musique de Yes Is a Pleasant Country (Jeanne Added, Vincent Lê Quang, Bruno Ruder), le 20 avec le chanteur Pierre de Trégomain, la saxophoniste Alexandra Grimal, le violoncelliste Karsten Hochapfel et la pianiste Lydia Domancich, une soirée romantique avec Brahms, Schumann et le trio piano, violon, violoncelle Zerlina, et un final dimanche 22 en après-midi (17h) avec Denis Chouillet qui vagabondera librement entre les partitions de Bach et Frédéric Lagnau.

 

Festival Autour d’un quart, Atelier du Plateau, Paris (75), le 19 mars 2015.

 

Les Métanuits : Emile Parisien (saxophone), Roberto Negro (piano).

 

Les Métanuits est une adaptation ouverte pour saxophone et piano du premier quatuor à cordes de Györgi Ligeti Les Métamorphoses nocturnes, créée en 2014 au Triton par Roberto Negro et pour lui-même et son complice Emile Parisien. C’était hier la deuxième exécution de cette œuvre, résultat d’un formidable travail de réécriture, de balisage et d’improvisation, habité par cet esprit visionnaire et facétieux qui caractérise le travail de Roberto Negro et la générosité exigeante d’Emile Parisien. Travail formidable et rendu à l’avenant, rendu de la partition originale, certes réinventée, mais avec une forme de fidélité à ces “métamorphoses nocturnes”, à leur mystère, leur élan dynamique, leur lyrisme puissant, leurs textures rythmiques et timbrales, qui voient tantôt le soprano s’élever au-dessus de la matière foisonnante fournie par le piano, parfois préparé, ou à ses ostinatos, ou s’y glisser de manière fuguée jusqu’à cette utilisation subite par le pianiste d’un arérosol pour répondre aux effets de souffle du saxophone. Un programme captivant qui ne manquera pas de se resserrer de quelques minutes pour peu qu’on lui donne l’occasion de s’épanouir sur scène.

 

Je devine l’étonnement d’un tel rapprochement du jazz et de cette musique européenne. Car on en est encore là. Pour des raisons qui se comprennent bien, Duke Ellington a toujours évité les questions sur l’influence européenne, préférant évoquer les conseils en orchestration reçus de Will Marion Cook (chez qui se fit connaître Sidney Bechet, qui étudia dans les meilleures écoles, Oberlin, Berlin et le Conservatoire de New York où il fréquenta la classe de Dvorak). Quant à Coleman Hawkins, qui jouait Debussy au piano, la science harmonique dont il habilla son Body and Soul a-t-elle jamais défrisé le monde des jazzfans. Un siècle plus tard on peut s’étonner que le nom de Ligeti leur fasse encore tordre le nez. Franck Bergerot