Jazz live
Publié le 20 Août 2012

Jazz à Ramatuelle (3) : Kenny Barron Trio

L’art du trio est aussi un art de l’équilibre. Si celui-ci a parfois fait défaut hier soir à Ramatuelle, cela n’a pas empêché Kenny Barron de distiller quelques beaux moments de musique dans la nuit varoise.

 

Kenny Barron Trio

Dimanche 19 août, théâtre de verdure, Ramatuelle (83)

Kenny Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Jonathan Blake (dm).

 

« A good sideman is a sideman who makes me sound good. », déclarait hier soir Kenny Barron au micro de TSF Jazz, juste avant de monter sur la scène du théâtre de verdure. Il était dès lors tentant de juger ses deux accompagnateurs à l’aune de cette imparable aphorisme…

 

Rien à dire du côté de Kiyoshi Kitagawa, complice du pianiste depuis de longues années : son jeu robuste et économe – qui ne s’autorise une certaine excentricité que dans les chorus –, son ancrage rythmique et la rondeur de sa sonorité s’équilibrent en effet parfaitement avec le piano volubile de son employeur.

 

Du côté de Jonathan Blake, en revanche, le résultat est plus mitigé. Non pas que ses qualités de musicien soient en cause, bien au contraire : déjà repéré aux côtés de Tom Harrell ou de Donny McCaslin, ce trentenaire à l’impressionnante stature est un véritable phénomène de la batterie, bluffant de souplesse, de précision et d’inventivité. Le public réserva d’ailleurs des applaudissements nourris et mérités à chacun de ses solos. Pour autant, fit-il vraiment « sonner » Kenny Barron ? Pas toujours, en tout cas. La faute à un jeu souvent trop fourni, trop puissant sans doute, qui étouffait les délicates lignes dessinées par la main droite du pianiste, particulièrement dans les premiers morceaux, d’orientation très bop.

 

Mais pour peu que Blake tempère ses baguettes ou se saisisse des balais, le trio retrouve un parfait équilibre. Ce fut le cas, notamment, au cours d’une rêveuse relecture de My Funny Valentine, faisant ressortir toute la délicatesse et le lyrisme du pianiste, en parfaite osmose avec sa rythmique. « Less is more », comme disait l’autre.

 

Pour le concert de clôture du festival, pas de risque que la batterie devienne trop envahissante : il n’y en aura tout simplement pas. Patricia Barber se produira en effet au sein d’un nouveau trio calqué sur celui de Nat King Cole, avec piano, guitare et contrebasse. Une formule dépouillée qui devrait idéalement faire ressortir le caractère intime et souvent troublant de son art vocal. À suivre sur TSF Jazz à partir de 21 heures.

 

Pascal Rozat

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L’art du trio est aussi un art de l’équilibre. Si celui-ci a parfois fait défaut hier soir à Ramatuelle, cela n’a pas empêché Kenny Barron de distiller quelques beaux moments de musique dans la nuit varoise.

 

Kenny Barron Trio

Dimanche 19 août, théâtre de verdure, Ramatuelle (83)

Kenny Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Jonathan Blake (dm).

 

« A good sideman is a sideman who makes me sound good. », déclarait hier soir Kenny Barron au micro de TSF Jazz, juste avant de monter sur la scène du théâtre de verdure. Il était dès lors tentant de juger ses deux accompagnateurs à l’aune de cette imparable aphorisme…

 

Rien à dire du côté de Kiyoshi Kitagawa, complice du pianiste depuis de longues années : son jeu robuste et économe – qui ne s’autorise une certaine excentricité que dans les chorus –, son ancrage rythmique et la rondeur de sa sonorité s’équilibrent en effet parfaitement avec le piano volubile de son employeur.

 

Du côté de Jonathan Blake, en revanche, le résultat est plus mitigé. Non pas que ses qualités de musicien soient en cause, bien au contraire : déjà repéré aux côtés de Tom Harrell ou de Donny McCaslin, ce trentenaire à l’impressionnante stature est un véritable phénomène de la batterie, bluffant de souplesse, de précision et d’inventivité. Le public réserva d’ailleurs des applaudissements nourris et mérités à chacun de ses solos. Pour autant, fit-il vraiment « sonner » Kenny Barron ? Pas toujours, en tout cas. La faute à un jeu souvent trop fourni, trop puissant sans doute, qui étouffait les délicates lignes dessinées par la main droite du pianiste, particulièrement dans les premiers morceaux, d’orientation très bop.

 

Mais pour peu que Blake tempère ses baguettes ou se saisisse des balais, le trio retrouve un parfait équilibre. Ce fut le cas, notamment, au cours d’une rêveuse relecture de My Funny Valentine, faisant ressortir toute la délicatesse et le lyrisme du pianiste, en parfaite osmose avec sa rythmique. « Less is more », comme disait l’autre.

 

Pour le concert de clôture du festival, pas de risque que la batterie devienne trop envahissante : il n’y en aura tout simplement pas. Patricia Barber se produira en effet au sein d’un nouveau trio calqué sur celui de Nat King Cole, avec piano, guitare et contrebasse. Une formule dépouillée qui devrait idéalement faire ressortir le caractère intime et souvent troublant de son art vocal. À suivre sur TSF Jazz à partir de 21 heures.

 

Pascal Rozat

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L’art du trio est aussi un art de l’équilibre. Si celui-ci a parfois fait défaut hier soir à Ramatuelle, cela n’a pas empêché Kenny Barron de distiller quelques beaux moments de musique dans la nuit varoise.

 

Kenny Barron Trio

Dimanche 19 août, théâtre de verdure, Ramatuelle (83)

Kenny Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Jonathan Blake (dm).

 

« A good sideman is a sideman who makes me sound good. », déclarait hier soir Kenny Barron au micro de TSF Jazz, juste avant de monter sur la scène du théâtre de verdure. Il était dès lors tentant de juger ses deux accompagnateurs à l’aune de cette imparable aphorisme…

 

Rien à dire du côté de Kiyoshi Kitagawa, complice du pianiste depuis de longues années : son jeu robuste et économe – qui ne s’autorise une certaine excentricité que dans les chorus –, son ancrage rythmique et la rondeur de sa sonorité s’équilibrent en effet parfaitement avec le piano volubile de son employeur.

 

Du côté de Jonathan Blake, en revanche, le résultat est plus mitigé. Non pas que ses qualités de musicien soient en cause, bien au contraire : déjà repéré aux côtés de Tom Harrell ou de Donny McCaslin, ce trentenaire à l’impressionnante stature est un véritable phénomène de la batterie, bluffant de souplesse, de précision et d’inventivité. Le public réserva d’ailleurs des applaudissements nourris et mérités à chacun de ses solos. Pour autant, fit-il vraiment « sonner » Kenny Barron ? Pas toujours, en tout cas. La faute à un jeu souvent trop fourni, trop puissant sans doute, qui étouffait les délicates lignes dessinées par la main droite du pianiste, particulièrement dans les premiers morceaux, d’orientation très bop.

 

Mais pour peu que Blake tempère ses baguettes ou se saisisse des balais, le trio retrouve un parfait équilibre. Ce fut le cas, notamment, au cours d’une rêveuse relecture de My Funny Valentine, faisant ressortir toute la délicatesse et le lyrisme du pianiste, en parfaite osmose avec sa rythmique. « Less is more », comme disait l’autre.

 

Pour le concert de clôture du festival, pas de risque que la batterie devienne trop envahissante : il n’y en aura tout simplement pas. Patricia Barber se produira en effet au sein d’un nouveau trio calqué sur celui de Nat King Cole, avec piano, guitare et contrebasse. Une formule dépouillée qui devrait idéalement faire ressortir le caractère intime et souvent troublant de son art vocal. À suivre sur TSF Jazz à partir de 21 heures.

 

Pascal Rozat

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L’art du trio est aussi un art de l’équilibre. Si celui-ci a parfois fait défaut hier soir à Ramatuelle, cela n’a pas empêché Kenny Barron de distiller quelques beaux moments de musique dans la nuit varoise.

 

Kenny Barron Trio

Dimanche 19 août, théâtre de verdure, Ramatuelle (83)

Kenny Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Jonathan Blake (dm).

 

« A good sideman is a sideman who makes me sound good. », déclarait hier soir Kenny Barron au micro de TSF Jazz, juste avant de monter sur la scène du théâtre de verdure. Il était dès lors tentant de juger ses deux accompagnateurs à l’aune de cette imparable aphorisme…

 

Rien à dire du côté de Kiyoshi Kitagawa, complice du pianiste depuis de longues années : son jeu robuste et économe – qui ne s’autorise une certaine excentricité que dans les chorus –, son ancrage rythmique et la rondeur de sa sonorité s’équilibrent en effet parfaitement avec le piano volubile de son employeur.

 

Du côté de Jonathan Blake, en revanche, le résultat est plus mitigé. Non pas que ses qualités de musicien soient en cause, bien au contraire : déjà repéré aux côtés de Tom Harrell ou de Donny McCaslin, ce trentenaire à l’impressionnante stature est un véritable phénomène de la batterie, bluffant de souplesse, de précision et d’inventivité. Le public réserva d’ailleurs des applaudissements nourris et mérités à chacun de ses solos. Pour autant, fit-il vraiment « sonner » Kenny Barron ? Pas toujours, en tout cas. La faute à un jeu souvent trop fourni, trop puissant sans doute, qui étouffait les délicates lignes dessinées par la main droite du pianiste, particulièrement dans les premiers morceaux, d’orientation très bop.

 

Mais pour peu que Blake tempère ses baguettes ou se saisisse des balais, le trio retrouve un parfait équilibre. Ce fut le cas, notamment, au cours d’une rêveuse relecture de My Funny Valentine, faisant ressortir toute la délicatesse et le lyrisme du pianiste, en parfaite osmose avec sa rythmique. « Less is more », comme disait l’autre.

 

Pour le concert de clôture du festival, pas de risque que la batterie devienne trop envahissante : il n’y en aura tout simplement pas. Patricia Barber se produira en effet au sein d’un nouveau trio calqué sur celui de Nat King Cole, avec piano, guitare et contrebasse. Une formule dépouillée qui devrait idéalement faire ressortir le caractère intime et souvent troublant de son art vocal. À suivre sur TSF Jazz à partir de 21 heures.

 

Pascal Rozat

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L’art du trio est aussi un art de l’équilibre. Si celui-ci a parfois fait défaut hier soir à Ramatuelle, cela n’a pas empêché Kenny Barron de distiller quelques beaux moments de musique dans la nuit varoise.

 

Kenny Barron Trio

Dimanche 19 août, théâtre de verdure, Ramatuelle (83)

Kenny Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Jonathan Blake (dm).

 

« A good sideman is a sideman who makes me sound good. », déclarait hier soir Kenny Barron au micro de TSF Jazz, juste avant de monter sur la scène du théâtre de verdure. Il était dès lors tentant de juger ses deux accompagnateurs à l’aune de cette imparable aphorisme…

 

Rien à dire du côté de Kiyoshi Kitagawa, complice du pianiste depuis de longues années : son jeu robuste et économe – qui ne s’autorise une certaine excentricité que dans les chorus –, son ancrage rythmique et la rondeur de sa sonorité s’équilibrent en effet parfaitement avec le piano volubile de son employeur.

 

Du côté de Jonathan Blake, en revanche, le résultat est plus mitigé. Non pas que ses qualités de musicien soient en cause, bien au contraire : déjà repéré aux côtés de Tom Harrell ou de Donny McCaslin, ce trentenaire à l’impressionnante stature est un véritable phénomène de la batterie, bluffant de souplesse, de précision et d’inventivité. Le public réserva d’ailleurs des applaudissements nourris et mérités à chacun de ses solos. Pour autant, fit-il vraiment « sonner » Kenny Barron ? Pas toujours, en tout cas. La faute à un jeu souvent trop fourni, trop puissant sans doute, qui étouffait les délicates lignes dessinées par la main droite du pianiste, particulièrement dans les premiers morceaux, d’orientation très bop.

 

Mais pour peu que Blake tempère ses baguettes ou se saisisse des balais, le trio retrouve un parfait équilibre. Ce fut le cas, notamment, au cours d’une rêveuse relecture de My Funny Valentine, faisant ressortir toute la délicatesse et le lyrisme du pianiste, en parfaite osmose avec sa rythmique. « Less is more », comme disait l’autre.

 

Pour le concert de clôture du festival, pas de risque que la batterie devienne trop envahissante : il n’y en aura tout simplement pas. Patricia Barber se produira en effet au sein d’un nouveau trio calqué sur celui de Nat King Cole, avec piano, guitare et contrebasse. Une formule dépouillée qui devrait idéalement faire ressortir le caractère intime et souvent troublant de son art vocal. À suivre sur TSF Jazz à partir de 21 heures.

 

Pascal Rozat

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L’art du trio est aussi un art de l’équilibre. Si celui-ci a parfois fait défaut hier soir à Ramatuelle, cela n’a pas empêché Kenny Barron de distiller quelques beaux moments de musique dans la nuit varoise.

 

Kenny Barron Trio

Dimanche 19 août, théâtre de verdure, Ramatuelle (83)

Kenny Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Jonathan Blake (dm).

 

« A good sideman is a sideman who makes me sound good. », déclarait hier soir Kenny Barron au micro de TSF Jazz, juste avant de monter sur la scène du théâtre de verdure. Il était dès lors tentant de juger ses deux accompagnateurs à l’aune de cette imparable aphorisme…

 

Rien à dire du côté de Kiyoshi Kitagawa, complice du pianiste depuis de longues années : son jeu robuste et économe – qui ne s’autorise une certaine excentricité que dans les chorus –, son ancrage rythmique et la rondeur de sa sonorité s’équilibrent en effet parfaitement avec le piano volubile de son employeur.

 

Du côté de Jonathan Blake, en revanche, le résultat est plus mitigé. Non pas que ses qualités de musicien soient en cause, bien au contraire : déjà repéré aux côtés de Tom Harrell ou de Donny McCaslin, ce trentenaire à l’impressionnante stature est un véritable phénomène de la batterie, bluffant de souplesse, de précision et d’inventivité. Le public réserva d’ailleurs des applaudissements nourris et mérités à chacun de ses solos. Pour autant, fit-il vraiment « sonner » Kenny Barron ? Pas toujours, en tout cas. La faute à un jeu souvent trop fourni, trop puissant sans doute, qui étouffait les délicates lignes dessinées par la main droite du pianiste, particulièrement dans les premiers morceaux, d’orientation très bop.

 

Mais pour peu que Blake tempère ses baguettes ou se saisisse des balais, le trio retrouve un parfait équilibre. Ce fut le cas, notamment, au cours d’une rêveuse relecture de My Funny Valentine, faisant ressortir toute la délicatesse et le lyrisme du pianiste, en parfaite osmose avec sa rythmique. « Less is more », comme disait l’autre.

 

Pour le concert de clôture du festival, pas de risque que la batterie devienne trop envahissante : il n’y en aura tout simplement pas. Patricia Barber se produira en effet au sein d’un nouveau trio calqué sur celui de Nat King Cole, avec piano, guitare et contrebasse. Une formule dépouillée qui devrait idéalement faire ressortir le caractère intime et souvent troublant de son art vocal. À suivre sur TSF Jazz à partir de 21 heures.

 

Pascal Rozat

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L’art du trio est aussi un art de l’équilibre. Si celui-ci a parfois fait défaut hier soir à Ramatuelle, cela n’a pas empêché Kenny Barron de distiller quelques beaux moments de musique dans la nuit varoise.

 

Kenny Barron Trio

Dimanche 19 août, théâtre de verdure, Ramatuelle (83)

Kenny Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Jonathan Blake (dm).

 

« A good sideman is a sideman who makes me sound good. », déclarait hier soir Kenny Barron au micro de TSF Jazz, juste avant de monter sur la scène du théâtre de verdure. Il était dès lors tentant de juger ses deux accompagnateurs à l’aune de cette imparable aphorisme…

 

Rien à dire du côté de Kiyoshi Kitagawa, complice du pianiste depuis de longues années : son jeu robuste et économe – qui ne s’autorise une certaine excentricité que dans les chorus –, son ancrage rythmique et la rondeur de sa sonorité s’équilibrent en effet parfaitement avec le piano volubile de son employeur.

 

Du côté de Jonathan Blake, en revanche, le résultat est plus mitigé. Non pas que ses qualités de musicien soient en cause, bien au contraire : déjà repéré aux côtés de Tom Harrell ou de Donny McCaslin, ce trentenaire à l’impressionnante stature est un véritable phénomène de la batterie, bluffant de souplesse, de précision et d’inventivité. Le public réserva d’ailleurs des applaudissements nourris et mérités à chacun de ses solos. Pour autant, fit-il vraiment « sonner » Kenny Barron ? Pas toujours, en tout cas. La faute à un jeu souvent trop fourni, trop puissant sans doute, qui étouffait les délicates lignes dessinées par la main droite du pianiste, particulièrement dans les premiers morceaux, d’orientation très bop.

 

Mais pour peu que Blake tempère ses baguettes ou se saisisse des balais, le trio retrouve un parfait équilibre. Ce fut le cas, notamment, au cours d’une rêveuse relecture de My Funny Valentine, faisant ressortir toute la délicatesse et le lyrisme du pianiste, en parfaite osmose avec sa rythmique. « Less is more », comme disait l’autre.

 

Pour le concert de clôture du festival, pas de risque que la batterie devienne trop envahissante : il n’y en aura tout simplement pas. Patricia Barber se produira en effet au sein d’un nouveau trio calqué sur celui de Nat King Cole, avec piano, guitare et contrebasse. Une formule dépouillée qui devrait idéalement faire ressortir le caractère intime et souvent troublant de son art vocal. À suivre sur TSF Jazz à partir de 21 heures.

 

Pascal Rozat

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L’art du trio est aussi un art de l’équilibre. Si celui-ci a parfois fait défaut hier soir à Ramatuelle, cela n’a pas empêché Kenny Barron de distiller quelques beaux moments de musique dans la nuit varoise.

 

Kenny Barron Trio

Dimanche 19 août, théâtre de verdure, Ramatuelle (83)

Kenny Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Jonathan Blake (dm).

 

« A good sideman is a sideman who makes me sound good. », déclarait hier soir Kenny Barron au micro de TSF Jazz, juste avant de monter sur la scène du théâtre de verdure. Il était dès lors tentant de juger ses deux accompagnateurs à l’aune de cette imparable aphorisme…

 

Rien à dire du côté de Kiyoshi Kitagawa, complice du pianiste depuis de longues années : son jeu robuste et économe – qui ne s’autorise une certaine excentricité que dans les chorus –, son ancrage rythmique et la rondeur de sa sonorité s’équilibrent en effet parfaitement avec le piano volubile de son employeur.

 

Du côté de Jonathan Blake, en revanche, le résultat est plus mitigé. Non pas que ses qualités de musicien soient en cause, bien au contraire : déjà repéré aux côtés de Tom Harrell ou de Donny McCaslin, ce trentenaire à l’impressionnante stature est un véritable phénomène de la batterie, bluffant de souplesse, de précision et d’inventivité. Le public réserva d’ailleurs des applaudissements nourris et mérités à chacun de ses solos. Pour autant, fit-il vraiment « sonner » Kenny Barron ? Pas toujours, en tout cas. La faute à un jeu souvent trop fourni, trop puissant sans doute, qui étouffait les délicates lignes dessinées par la main droite du pianiste, particulièrement dans les premiers morceaux, d’orientation très bop.

 

Mais pour peu que Blake tempère ses baguettes ou se saisisse des balais, le trio retrouve un parfait équilibre. Ce fut le cas, notamment, au cours d’une rêveuse relecture de My Funny Valentine, faisant ressortir toute la délicatesse et le lyrisme du pianiste, en parfaite osmose avec sa rythmique. « Less is more », comme disait l’autre.

 

Pour le concert de clôture du festival, pas de risque que la batterie devienne trop envahissante : il n’y en aura tout simplement pas. Patricia Barber se produira en effet au sein d’un nouveau trio calqué sur celui de Nat King Cole, avec piano, guitare et contrebasse. Une formule dépouillée qui devrait idéalement faire ressortir le caractère intime et souvent troublant de son art vocal. À suivre sur TSF Jazz à partir de 21 heures.

 

Pascal Rozat