Jazz live
Publié le 18 Août 2013

Jazz à Ramatuelle: Rosario Bonaccorso

Après Giovanni Mirabassi en ouverture la veille, Jazz à Ramatuelle poursuivait hier son exploration du jazz italien avec la première apparition en France du groupe du contrebassiste sicilien Rosario Bonaccorso.

 

Passons rapidement sur le petit déjeuner au soleil au milieu des cigales, la terrasse surplombant la mer d’azur, les journées entre plage et piscine et l’inévitable petit verre de rosé à l’apéro : il suffit de dire que je suis depuis hier à Jazz à Ramatuelle (28ème édition), festival irréductiblement attachant dont je tâcherai de vous rendre compte jour après jour sur ce blog, avec la complicité du photographe Michel Laborde. En écrivant ces lignes, je ne peux d’ailleurs que m’interroger sur l’utilité de ces compte-rendu écrits, alors que je sais pertinemment que tous les concerts sont diffusés en direct sur TSF Jazz et que vous pouvez même (ou pourrez très prochainement) les réécouter en podcast sur le site de la radio. Puissent au moins ces modestes récits vous y inciter !


Rosario Bonaccorso Travel Notes Quartet invite Stefano Di Battista : Fabrizio Bosso (tp), Stefano Di Battista (as, ss), Andrea Pozza (p), Rosario Bonaccorso (b, voc), Nicola Angelucci (dm). Ramatuelle, Théâtre de verdure, 17 août 2013.

 

 DSC0819

Pour cette 28ème édition, le directeur du festival Denis Antoine (le « facteur swing » pour les intimes) a concocté un menu à dominante italienne (trois soirées sur les cinq), réponse intelligente et originale à un contexte de crise où la raréfaction des subventions rend plus difficile que jamais la programmation de têtes d’affiche américaines, aux cachets souvent prohibitifs.


À cet égard, la venue de Rosario Bonnacorso en leader relevait de la gageure : pensez donc, un contrebassiste qu’on ne connaissait gère qu’en sideman, dont le disque « In Cammino » (Parco della Musica, 2011) n’est pas même distribué en France ! Pari osé, donc, mais pari tenu : le quartette (bientôt augmenté de son invité de marque Stefano Di Battista) défend un jazz généreux et sans complexe, tout en lyrisme et énergie, qui n’a pas peur d’aller vers la simplicité lorsqu’elle sert la musique et la communication avec le public. La trompette exubérante de Fabrizio Bosso souffle un feu nourri au meilleur de la tradition, blues et growls compris ; l’alto toujours chantant de Di Battista évoque immanquablement Cannonball Adderley, tandis que son jeu de soprano, à l’inverse, a la bonne idée de se démarquer de l’influence coltranienne, d’ordinaire si hégémonique sur l’instrument ; drivé par la frappe sèche et précise de Nicola Angelucci, la rythmique est toujours sur le qui-vive, prête à prendre un virage de tempo à la première occasion ; en guise de point d’ancrage, un contrebassiste entre ciel et terre, dont la sonorité riche et profonde se double fréquemment d’une voix à l’octave, qui prend parfois son autonomie pour chanter un thème. Debout, le public en redemande : il sent que cette musique lui est véritablement destinée.


J’oubliais un détail, qui n’en est d’ailleurs pas un : comme toujours, à Ramatuelle, la sonorisation était parfaitement équilibrée, et je n’ai à aucun moment ressenti le besoin de me boucher les oreilles, ce qui est toujours appréciable lorsque l’on va à un concert.


Suite du périple italien ce soir avec le trio de Stefano Bollani, qui invitera Enrico Rava. Soyez à l’écoute sur TSF Jazz à partir de 21 heures !


Pascal Rozat

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Après Giovanni Mirabassi en ouverture la veille, Jazz à Ramatuelle poursuivait hier son exploration du jazz italien avec la première apparition en France du groupe du contrebassiste sicilien Rosario Bonaccorso.

 

Passons rapidement sur le petit déjeuner au soleil au milieu des cigales, la terrasse surplombant la mer d’azur, les journées entre plage et piscine et l’inévitable petit verre de rosé à l’apéro : il suffit de dire que je suis depuis hier à Jazz à Ramatuelle (28ème édition), festival irréductiblement attachant dont je tâcherai de vous rendre compte jour après jour sur ce blog, avec la complicité du photographe Michel Laborde. En écrivant ces lignes, je ne peux d’ailleurs que m’interroger sur l’utilité de ces compte-rendu écrits, alors que je sais pertinemment que tous les concerts sont diffusés en direct sur TSF Jazz et que vous pouvez même (ou pourrez très prochainement) les réécouter en podcast sur le site de la radio. Puissent au moins ces modestes récits vous y inciter !


Rosario Bonaccorso Travel Notes Quartet invite Stefano Di Battista : Fabrizio Bosso (tp), Stefano Di Battista (as, ss), Andrea Pozza (p), Rosario Bonaccorso (b, voc), Nicola Angelucci (dm). Ramatuelle, Théâtre de verdure, 17 août 2013.

 

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Pour cette 28ème édition, le directeur du festival Denis Antoine (le « facteur swing » pour les intimes) a concocté un menu à dominante italienne (trois soirées sur les cinq), réponse intelligente et originale à un contexte de crise où la raréfaction des subventions rend plus difficile que jamais la programmation de têtes d’affiche américaines, aux cachets souvent prohibitifs.


À cet égard, la venue de Rosario Bonnacorso en leader relevait de la gageure : pensez donc, un contrebassiste qu’on ne connaissait gère qu’en sideman, dont le disque « In Cammino » (Parco della Musica, 2011) n’est pas même distribué en France ! Pari osé, donc, mais pari tenu : le quartette (bientôt augmenté de son invité de marque Stefano Di Battista) défend un jazz généreux et sans complexe, tout en lyrisme et énergie, qui n’a pas peur d’aller vers la simplicité lorsqu’elle sert la musique et la communication avec le public. La trompette exubérante de Fabrizio Bosso souffle un feu nourri au meilleur de la tradition, blues et growls compris ; l’alto toujours chantant de Di Battista évoque immanquablement Cannonball Adderley, tandis que son jeu de soprano, à l’inverse, a la bonne idée de se démarquer de l’influence coltranienne, d’ordinaire si hégémonique sur l’instrument ; drivé par la frappe sèche et précise de Nicola Angelucci, la rythmique est toujours sur le qui-vive, prête à prendre un virage de tempo à la première occasion ; en guise de point d’ancrage, un contrebassiste entre ciel et terre, dont la sonorité riche et profonde se double fréquemment d’une voix à l’octave, qui prend parfois son autonomie pour chanter un thème. Debout, le public en redemande : il sent que cette musique lui est véritablement destinée.


J’oubliais un détail, qui n’en est d’ailleurs pas un : comme toujours, à Ramatuelle, la sonorisation était parfaitement équilibrée, et je n’ai à aucun moment ressenti le besoin de me boucher les oreilles, ce qui est toujours appréciable lorsque l’on va à un concert.


Suite du périple italien ce soir avec le trio de Stefano Bollani, qui invitera Enrico Rava. Soyez à l’écoute sur TSF Jazz à partir de 21 heures !


Pascal Rozat

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Après Giovanni Mirabassi en ouverture la veille, Jazz à Ramatuelle poursuivait hier son exploration du jazz italien avec la première apparition en France du groupe du contrebassiste sicilien Rosario Bonaccorso.

 

Passons rapidement sur le petit déjeuner au soleil au milieu des cigales, la terrasse surplombant la mer d’azur, les journées entre plage et piscine et l’inévitable petit verre de rosé à l’apéro : il suffit de dire que je suis depuis hier à Jazz à Ramatuelle (28ème édition), festival irréductiblement attachant dont je tâcherai de vous rendre compte jour après jour sur ce blog, avec la complicité du photographe Michel Laborde. En écrivant ces lignes, je ne peux d’ailleurs que m’interroger sur l’utilité de ces compte-rendu écrits, alors que je sais pertinemment que tous les concerts sont diffusés en direct sur TSF Jazz et que vous pouvez même (ou pourrez très prochainement) les réécouter en podcast sur le site de la radio. Puissent au moins ces modestes récits vous y inciter !


Rosario Bonaccorso Travel Notes Quartet invite Stefano Di Battista : Fabrizio Bosso (tp), Stefano Di Battista (as, ss), Andrea Pozza (p), Rosario Bonaccorso (b, voc), Nicola Angelucci (dm). Ramatuelle, Théâtre de verdure, 17 août 2013.

 

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Pour cette 28ème édition, le directeur du festival Denis Antoine (le « facteur swing » pour les intimes) a concocté un menu à dominante italienne (trois soirées sur les cinq), réponse intelligente et originale à un contexte de crise où la raréfaction des subventions rend plus difficile que jamais la programmation de têtes d’affiche américaines, aux cachets souvent prohibitifs.


À cet égard, la venue de Rosario Bonnacorso en leader relevait de la gageure : pensez donc, un contrebassiste qu’on ne connaissait gère qu’en sideman, dont le disque « In Cammino » (Parco della Musica, 2011) n’est pas même distribué en France ! Pari osé, donc, mais pari tenu : le quartette (bientôt augmenté de son invité de marque Stefano Di Battista) défend un jazz généreux et sans complexe, tout en lyrisme et énergie, qui n’a pas peur d’aller vers la simplicité lorsqu’elle sert la musique et la communication avec le public. La trompette exubérante de Fabrizio Bosso souffle un feu nourri au meilleur de la tradition, blues et growls compris ; l’alto toujours chantant de Di Battista évoque immanquablement Cannonball Adderley, tandis que son jeu de soprano, à l’inverse, a la bonne idée de se démarquer de l’influence coltranienne, d’ordinaire si hégémonique sur l’instrument ; drivé par la frappe sèche et précise de Nicola Angelucci, la rythmique est toujours sur le qui-vive, prête à prendre un virage de tempo à la première occasion ; en guise de point d’ancrage, un contrebassiste entre ciel et terre, dont la sonorité riche et profonde se double fréquemment d’une voix à l’octave, qui prend parfois son autonomie pour chanter un thème. Debout, le public en redemande : il sent que cette musique lui est véritablement destinée.


J’oubliais un détail, qui n’en est d’ailleurs pas un : comme toujours, à Ramatuelle, la sonorisation était parfaitement équilibrée, et je n’ai à aucun moment ressenti le besoin de me boucher les oreilles, ce qui est toujours appréciable lorsque l’on va à un concert.


Suite du périple italien ce soir avec le trio de Stefano Bollani, qui invitera Enrico Rava. Soyez à l’écoute sur TSF Jazz à partir de 21 heures !


Pascal Rozat

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Après Giovanni Mirabassi en ouverture la veille, Jazz à Ramatuelle poursuivait hier son exploration du jazz italien avec la première apparition en France du groupe du contrebassiste sicilien Rosario Bonaccorso.

 

Passons rapidement sur le petit déjeuner au soleil au milieu des cigales, la terrasse surplombant la mer d’azur, les journées entre plage et piscine et l’inévitable petit verre de rosé à l’apéro : il suffit de dire que je suis depuis hier à Jazz à Ramatuelle (28ème édition), festival irréductiblement attachant dont je tâcherai de vous rendre compte jour après jour sur ce blog, avec la complicité du photographe Michel Laborde. En écrivant ces lignes, je ne peux d’ailleurs que m’interroger sur l’utilité de ces compte-rendu écrits, alors que je sais pertinemment que tous les concerts sont diffusés en direct sur TSF Jazz et que vous pouvez même (ou pourrez très prochainement) les réécouter en podcast sur le site de la radio. Puissent au moins ces modestes récits vous y inciter !


Rosario Bonaccorso Travel Notes Quartet invite Stefano Di Battista : Fabrizio Bosso (tp), Stefano Di Battista (as, ss), Andrea Pozza (p), Rosario Bonaccorso (b, voc), Nicola Angelucci (dm). Ramatuelle, Théâtre de verdure, 17 août 2013.

 

 DSC0819

Pour cette 28ème édition, le directeur du festival Denis Antoine (le « facteur swing » pour les intimes) a concocté un menu à dominante italienne (trois soirées sur les cinq), réponse intelligente et originale à un contexte de crise où la raréfaction des subventions rend plus difficile que jamais la programmation de têtes d’affiche américaines, aux cachets souvent prohibitifs.


À cet égard, la venue de Rosario Bonnacorso en leader relevait de la gageure : pensez donc, un contrebassiste qu’on ne connaissait gère qu’en sideman, dont le disque « In Cammino » (Parco della Musica, 2011) n’est pas même distribué en France ! Pari osé, donc, mais pari tenu : le quartette (bientôt augmenté de son invité de marque Stefano Di Battista) défend un jazz généreux et sans complexe, tout en lyrisme et énergie, qui n’a pas peur d’aller vers la simplicité lorsqu’elle sert la musique et la communication avec le public. La trompette exubérante de Fabrizio Bosso souffle un feu nourri au meilleur de la tradition, blues et growls compris ; l’alto toujours chantant de Di Battista évoque immanquablement Cannonball Adderley, tandis que son jeu de soprano, à l’inverse, a la bonne idée de se démarquer de l’influence coltranienne, d’ordinaire si hégémonique sur l’instrument ; drivé par la frappe sèche et précise de Nicola Angelucci, la rythmique est toujours sur le qui-vive, prête à prendre un virage de tempo à la première occasion ; en guise de point d’ancrage, un contrebassiste entre ciel et terre, dont la sonorité riche et profonde se double fréquemment d’une voix à l’octave, qui prend parfois son autonomie pour chanter un thème. Debout, le public en redemande : il sent que cette musique lui est véritablement destinée.


J’oubliais un détail, qui n’en est d’ailleurs pas un : comme toujours, à Ramatuelle, la sonorisation était parfaitement équilibrée, et je n’ai à aucun moment ressenti le besoin de me boucher les oreilles, ce qui est toujours appréciable lorsque l’on va à un concert.


Suite du périple italien ce soir avec le trio de Stefano Bollani, qui invitera Enrico Rava. Soyez à l’écoute sur TSF Jazz à partir de 21 heures !


Pascal Rozat