Jazz live
Publié le 23 Août 2013

Jazz Campus en Clunisois (I) : Rifflet/Schumacher, C.Tchamitchian 4tet, Sylvaine Hélary/Noémi Boutin

« Jazz à Cluny » devenu « Jazz Campus en Clunisois » il y a quelques années, suite à une tentative malheureuse de réduire à néant le travail entrepris par Didier Levallet, aura été au moins positif sur un point : inclure dans le nom de ce festival la dimension de l’apprentissage, qui y fut toujours présente. Témoin Airelle Besson, qui jouera ce soir, et qui s’y trouvait dès l’âge de 13 ans, sous la conduite de Jean-François Canape. Au fil des années, les stagiaires de Cluny constituent une cohorte qui n’a rien à envier à d’autres, dont la presse fait grand cas pour des motifs médiatiques qui n’ont rien à voir avec la réalité du travail accompli. 

 

Sylvain Rifflet (ts, cl), Pascal Schumacher (vib)


Claude Tchamitchian 4Tet : Tchamitchian (b), Régis Huby (vln, ténor-vln), Rémi Charmasson (g), Christophe Marguet (dm)


Noémi Boutin (cello, voix), Sylaine Hélary (flûte, voix)

 

J’ai pu aussi mesurer hier la distance qui sépare Bordeaux de la Bourgogne (distance mesurée en temps de voyage), qui explique peut-être la quasi absence au cours des années de stagiaires en provenance d’Aquitaine. C’est ce que me disait Didier Levallet. J’ai ajouté – antienne qu’on me reprochera mais c’est ainsi – qu’il y avait peut-être d’autres raisons, plus structurelles, à cette désaffection. 

 

Je n’avais pas vu et entendu Sylvain Rifflet et Pascal Schumacher depuis l’époque où je participais au jury du tremplin d’Avignon, Airelle Besson étant aussi de ce concours. Le duo d’hier soir m’a fait redécouvrir un saxophoniste au phrasé surprenant, très inventif, et un clarinettiste au son grainé fin, sensible, dansant, à la mise en place pleine de courbes aériennes, et sachant profiter des arabesques cristallines de son partenaire pour les survoler avec grâce et mesure. Au ténor, parfois, on croyait entendre quelque écho lointain du dialogue que Getz entretenait avec Gary Burton.

 

Le quartet « Ways Out » de Claude Tchamitchian ne joue pas si souvent, il existe pourtant depuis plusieurs années et propose une musique intense, très belle, ouverte sur des sonorités électriques et sur des rythmes binaires propres à assurer une comtemporanéité irréfutable. Passant de l’expression tendue de la douleur (unissons contrebasse/violon) à l’expression ouverte de sa résolution, en des schèmes dramatiques qui se décalent, le quartet emmène sur les chemins du monde, mais aussi sur les émois intimes, avec le soutien constant d’un batteur qui y prend sa part et son plaisir, d’un violoniste parfait de retenue et de présence, et d’un guitariste rompu à l’exercice pas facile de fair entendre sa voix sans couvrir celle des autres. Claude Tchamitchian a le sourire des initiateurs de musique comblés. 

 

Ce midi, sous le tilleul des haras nationaux, « concert pique-nique » avec la flûtiste Sylvaine Hélary et la violoncelliste Noémi Boutin.

 

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                       Noémi Boutin (cello, voix)

 

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                     Noémi Boutin, Sylvaine Hélary

 

Les photos racontent un peu ce dialogue piquant, mais la musique jouée (de divers compositeurs contemporains) mérite à elle seule d’être entendue. Son fond (à la demande des musiciennes) regarde du côté du théâtre musical, avec quelques pièces qui touchent aussi par leur seule dimension d’affect. Un moment rare et précieux.

 

Philippe Méziat

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« Jazz à Cluny » devenu « Jazz Campus en Clunisois » il y a quelques années, suite à une tentative malheureuse de réduire à néant le travail entrepris par Didier Levallet, aura été au moins positif sur un point : inclure dans le nom de ce festival la dimension de l’apprentissage, qui y fut toujours présente. Témoin Airelle Besson, qui jouera ce soir, et qui s’y trouvait dès l’âge de 13 ans, sous la conduite de Jean-François Canape. Au fil des années, les stagiaires de Cluny constituent une cohorte qui n’a rien à envier à d’autres, dont la presse fait grand cas pour des motifs médiatiques qui n’ont rien à voir avec la réalité du travail accompli. 

 

Sylvain Rifflet (ts, cl), Pascal Schumacher (vib)


Claude Tchamitchian 4Tet : Tchamitchian (b), Régis Huby (vln, ténor-vln), Rémi Charmasson (g), Christophe Marguet (dm)


Noémi Boutin (cello, voix), Sylaine Hélary (flûte, voix)

 

J’ai pu aussi mesurer hier la distance qui sépare Bordeaux de la Bourgogne (distance mesurée en temps de voyage), qui explique peut-être la quasi absence au cours des années de stagiaires en provenance d’Aquitaine. C’est ce que me disait Didier Levallet. J’ai ajouté – antienne qu’on me reprochera mais c’est ainsi – qu’il y avait peut-être d’autres raisons, plus structurelles, à cette désaffection. 

 

Je n’avais pas vu et entendu Sylvain Rifflet et Pascal Schumacher depuis l’époque où je participais au jury du tremplin d’Avignon, Airelle Besson étant aussi de ce concours. Le duo d’hier soir m’a fait redécouvrir un saxophoniste au phrasé surprenant, très inventif, et un clarinettiste au son grainé fin, sensible, dansant, à la mise en place pleine de courbes aériennes, et sachant profiter des arabesques cristallines de son partenaire pour les survoler avec grâce et mesure. Au ténor, parfois, on croyait entendre quelque écho lointain du dialogue que Getz entretenait avec Gary Burton.

 

Le quartet « Ways Out » de Claude Tchamitchian ne joue pas si souvent, il existe pourtant depuis plusieurs années et propose une musique intense, très belle, ouverte sur des sonorités électriques et sur des rythmes binaires propres à assurer une comtemporanéité irréfutable. Passant de l’expression tendue de la douleur (unissons contrebasse/violon) à l’expression ouverte de sa résolution, en des schèmes dramatiques qui se décalent, le quartet emmène sur les chemins du monde, mais aussi sur les émois intimes, avec le soutien constant d’un batteur qui y prend sa part et son plaisir, d’un violoniste parfait de retenue et de présence, et d’un guitariste rompu à l’exercice pas facile de fair entendre sa voix sans couvrir celle des autres. Claude Tchamitchian a le sourire des initiateurs de musique comblés. 

 

Ce midi, sous le tilleul des haras nationaux, « concert pique-nique » avec la flûtiste Sylvaine Hélary et la violoncelliste Noémi Boutin.

 

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                       Noémi Boutin (cello, voix)

 

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                     Noémi Boutin, Sylvaine Hélary

 

Les photos racontent un peu ce dialogue piquant, mais la musique jouée (de divers compositeurs contemporains) mérite à elle seule d’être entendue. Son fond (à la demande des musiciennes) regarde du côté du théâtre musical, avec quelques pièces qui touchent aussi par leur seule dimension d’affect. Un moment rare et précieux.

 

Philippe Méziat

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« Jazz à Cluny » devenu « Jazz Campus en Clunisois » il y a quelques années, suite à une tentative malheureuse de réduire à néant le travail entrepris par Didier Levallet, aura été au moins positif sur un point : inclure dans le nom de ce festival la dimension de l’apprentissage, qui y fut toujours présente. Témoin Airelle Besson, qui jouera ce soir, et qui s’y trouvait dès l’âge de 13 ans, sous la conduite de Jean-François Canape. Au fil des années, les stagiaires de Cluny constituent une cohorte qui n’a rien à envier à d’autres, dont la presse fait grand cas pour des motifs médiatiques qui n’ont rien à voir avec la réalité du travail accompli. 

 

Sylvain Rifflet (ts, cl), Pascal Schumacher (vib)


Claude Tchamitchian 4Tet : Tchamitchian (b), Régis Huby (vln, ténor-vln), Rémi Charmasson (g), Christophe Marguet (dm)


Noémi Boutin (cello, voix), Sylaine Hélary (flûte, voix)

 

J’ai pu aussi mesurer hier la distance qui sépare Bordeaux de la Bourgogne (distance mesurée en temps de voyage), qui explique peut-être la quasi absence au cours des années de stagiaires en provenance d’Aquitaine. C’est ce que me disait Didier Levallet. J’ai ajouté – antienne qu’on me reprochera mais c’est ainsi – qu’il y avait peut-être d’autres raisons, plus structurelles, à cette désaffection. 

 

Je n’avais pas vu et entendu Sylvain Rifflet et Pascal Schumacher depuis l’époque où je participais au jury du tremplin d’Avignon, Airelle Besson étant aussi de ce concours. Le duo d’hier soir m’a fait redécouvrir un saxophoniste au phrasé surprenant, très inventif, et un clarinettiste au son grainé fin, sensible, dansant, à la mise en place pleine de courbes aériennes, et sachant profiter des arabesques cristallines de son partenaire pour les survoler avec grâce et mesure. Au ténor, parfois, on croyait entendre quelque écho lointain du dialogue que Getz entretenait avec Gary Burton.

 

Le quartet « Ways Out » de Claude Tchamitchian ne joue pas si souvent, il existe pourtant depuis plusieurs années et propose une musique intense, très belle, ouverte sur des sonorités électriques et sur des rythmes binaires propres à assurer une comtemporanéité irréfutable. Passant de l’expression tendue de la douleur (unissons contrebasse/violon) à l’expression ouverte de sa résolution, en des schèmes dramatiques qui se décalent, le quartet emmène sur les chemins du monde, mais aussi sur les émois intimes, avec le soutien constant d’un batteur qui y prend sa part et son plaisir, d’un violoniste parfait de retenue et de présence, et d’un guitariste rompu à l’exercice pas facile de fair entendre sa voix sans couvrir celle des autres. Claude Tchamitchian a le sourire des initiateurs de musique comblés. 

 

Ce midi, sous le tilleul des haras nationaux, « concert pique-nique » avec la flûtiste Sylvaine Hélary et la violoncelliste Noémi Boutin.

 

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                       Noémi Boutin (cello, voix)

 

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                     Noémi Boutin, Sylvaine Hélary

 

Les photos racontent un peu ce dialogue piquant, mais la musique jouée (de divers compositeurs contemporains) mérite à elle seule d’être entendue. Son fond (à la demande des musiciennes) regarde du côté du théâtre musical, avec quelques pièces qui touchent aussi par leur seule dimension d’affect. Un moment rare et précieux.

 

Philippe Méziat

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« Jazz à Cluny » devenu « Jazz Campus en Clunisois » il y a quelques années, suite à une tentative malheureuse de réduire à néant le travail entrepris par Didier Levallet, aura été au moins positif sur un point : inclure dans le nom de ce festival la dimension de l’apprentissage, qui y fut toujours présente. Témoin Airelle Besson, qui jouera ce soir, et qui s’y trouvait dès l’âge de 13 ans, sous la conduite de Jean-François Canape. Au fil des années, les stagiaires de Cluny constituent une cohorte qui n’a rien à envier à d’autres, dont la presse fait grand cas pour des motifs médiatiques qui n’ont rien à voir avec la réalité du travail accompli. 

 

Sylvain Rifflet (ts, cl), Pascal Schumacher (vib)


Claude Tchamitchian 4Tet : Tchamitchian (b), Régis Huby (vln, ténor-vln), Rémi Charmasson (g), Christophe Marguet (dm)


Noémi Boutin (cello, voix), Sylaine Hélary (flûte, voix)

 

J’ai pu aussi mesurer hier la distance qui sépare Bordeaux de la Bourgogne (distance mesurée en temps de voyage), qui explique peut-être la quasi absence au cours des années de stagiaires en provenance d’Aquitaine. C’est ce que me disait Didier Levallet. J’ai ajouté – antienne qu’on me reprochera mais c’est ainsi – qu’il y avait peut-être d’autres raisons, plus structurelles, à cette désaffection. 

 

Je n’avais pas vu et entendu Sylvain Rifflet et Pascal Schumacher depuis l’époque où je participais au jury du tremplin d’Avignon, Airelle Besson étant aussi de ce concours. Le duo d’hier soir m’a fait redécouvrir un saxophoniste au phrasé surprenant, très inventif, et un clarinettiste au son grainé fin, sensible, dansant, à la mise en place pleine de courbes aériennes, et sachant profiter des arabesques cristallines de son partenaire pour les survoler avec grâce et mesure. Au ténor, parfois, on croyait entendre quelque écho lointain du dialogue que Getz entretenait avec Gary Burton.

 

Le quartet « Ways Out » de Claude Tchamitchian ne joue pas si souvent, il existe pourtant depuis plusieurs années et propose une musique intense, très belle, ouverte sur des sonorités électriques et sur des rythmes binaires propres à assurer une comtemporanéité irréfutable. Passant de l’expression tendue de la douleur (unissons contrebasse/violon) à l’expression ouverte de sa résolution, en des schèmes dramatiques qui se décalent, le quartet emmène sur les chemins du monde, mais aussi sur les émois intimes, avec le soutien constant d’un batteur qui y prend sa part et son plaisir, d’un violoniste parfait de retenue et de présence, et d’un guitariste rompu à l’exercice pas facile de fair entendre sa voix sans couvrir celle des autres. Claude Tchamitchian a le sourire des initiateurs de musique comblés. 

 

Ce midi, sous le tilleul des haras nationaux, « concert pique-nique » avec la flûtiste Sylvaine Hélary et la violoncelliste Noémi Boutin.

 

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                       Noémi Boutin (cello, voix)

 

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                     Noémi Boutin, Sylvaine Hélary

 

Les photos racontent un peu ce dialogue piquant, mais la musique jouée (de divers compositeurs contemporains) mérite à elle seule d’être entendue. Son fond (à la demande des musiciennes) regarde du côté du théâtre musical, avec quelques pièces qui touchent aussi par leur seule dimension d’affect. Un moment rare et précieux.

 

Philippe Méziat