Jazz live
Publié le 9 Août 2013

Jazz in Marciac. Histoires de saxophones

La soirée du 8, consacrée au saxophone dans tous ses états, renouait, exceptionnellement il est vrai,  avec une pratique que l’on croyait abandonnée, celle du concert en trois parties. Séduisante à première vue, elle présente l’inconvénient de produire un effet de saturation et de dépeupler le chapiteau au fur et à mesure que l’heure s’avance.

 

Ravi Coltrane Quartet + Steve Coleman. Ravi Coltrane (ts), Steve Coleman (as), David Virelles (p), Dezron Douglas (b), Johnattan Blake (dm)

Joshua Redman Quartet. Joshua Redman (ts), Aaron Goldberg (p), Reuben Rogers (b), Gregory Hutchinson (dm)

Céline Bonacina Réunion. Céline Bonacina (bs, as), Illya Amar (vib), Romain Labaye (b), Nicolas Leroy (perc), Hary Ratzimbazafy (dm), Leïla Martial (voc)

Chapîteau, 8 août.

 

En outre, le groupe programmé en dernier pâtit de cette lassitude et de ce relatif (et légitime) désintérêt. En l’occurrence, celui de Céline Bonacina qui méritait sans doute mieux, pour ses débuts sur la grande scène, que cette manière de post-scriptum. Sur ses propres compositions, elle fait la démonstration que le baryton, longtemps considéré comme un appoint venant compléter, dans un big band, la section des anches, peut voler de ses propres ailes et devenir, au même titre que les autres membres de sa famille, un instrument soliste. D’autres, et non des moindres, dont Gerry Mulligan et Pepper Adams, entre autres, en avaient déjà apporté la preuve. Mais elle parvient à en renouveler le langage grâce à une technique éprouvée, qui mobilise jusqu’aux extrêmes toutes les possibilités sonores, allie la vélocité à l’usage de slaps ravageurs. Imagination, sens harmonique, elle a en plus l’autorité naturelle que l’on attend d’un leader.

 

Dans le groupe, des musiciens prometteurs – le vibraphoniste Illya Amar, le percussionniste Nicolas Leroy – et, surtout, Leïla Martial dont la voix, traitée comme un instrument à part entière, se fond avec celle du baryton, tresse autour de la ligne mélodique des arabesques aussi singulières qu’inattendues. L’originalité de l’ensemble tient, pour une bonne part, à cette connivence qui repose, certes, sur un travail concerté, mais laisse une bonne marge à l’improvisation (Circle Dance). D’où l’impression de légèreté, d’équilibre ténu qui fait, pour une bonne part, l’intérêt de cette prestation.

 

Le quartette de Ravi Coltrane avait ouvert le bal. Avec un sérieux confinant à la componction. Sa musique est austère, sans concession. Elle exige de l’auditeur une concentration de tous les instants. Difficile, il est vrai, de tracer son propre chemin et de se faire un prénom. Ravi s’y emploie avec une application louable.

 

Autant dire que le concert avait du mal à décoller jusqu’à l’entrée de Steve Coleman qui semble métamorphoser le quartette, et libérer son leader. Lequel n’esquive dès lors ni les passes d’armes, ni les défis. Les discours parallèles des deux saxophonistes, lyrisme un tantinet ébouriffé de Coleman, logique imperturbable du ténor, se croisent et se rejoignent parfois (oui, je sais, des parallèles qui se croisent… Mais le jazz s’affranchit sans peine de la logique euclidienne !) lors de passages obligés. Autant d’étapes, de points de ralliement jalonnés par les interventions de David Virelles et les ponctuations efficaces de Johnattan Blake.

 

Joshua Redman, attendu par des admiratrices que sa seule entrée plonge déjà dans la transe, propose une musique plus chaleureuse. Et d’abord parce que sa sonorité, ronde, se prête aux effusions lyriques auxquelles se refuse Ravi Coltrane. Un Summertime jalonné de longues montées mélodiques et quelques ballades distribuées avec une manière de sensualité nonchalante (Stardust, avec sa belle introduction a cappella) témoignent du style de Redman. Un Redman habité par sa musique, accompagnant de contorsions les développements qu’il semble extirper du plus profond de lui-même.

 

Il laisse s’exprimer longuement ses partenaires, Reuben Rogers, solide comme un roc, Gregory Hutchinson, l’un des batteurs qui possède l’une des frappes les plus sèches, les plus tranchantes que j’aie jamais entendues, à la fois sobre et spectaculaire, ce qui n’est incompatible qu’en apparence, Aaron Goldberg, enfin, auteur en solo d’envolées maîtrisées, assurant tout du long un soutien harmonique subtil. En rappel, le  Let It Be des Beatles. Histoire de parachever la conquête d’une assemblée depuis longtemps sous le charme.

 

Ce soir, Fred Wesley, puis Maceo Parker. Place au funk et à la soul.

 

Jacques Aboucaya

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La soirée du 8, consacrée au saxophone dans tous ses états, renouait, exceptionnellement il est vrai,  avec une pratique que l’on croyait abandonnée, celle du concert en trois parties. Séduisante à première vue, elle présente l’inconvénient de produire un effet de saturation et de dépeupler le chapiteau au fur et à mesure que l’heure s’avance.

 

Ravi Coltrane Quartet + Steve Coleman. Ravi Coltrane (ts), Steve Coleman (as), David Virelles (p), Dezron Douglas (b), Johnattan Blake (dm)

Joshua Redman Quartet. Joshua Redman (ts), Aaron Goldberg (p), Reuben Rogers (b), Gregory Hutchinson (dm)

Céline Bonacina Réunion. Céline Bonacina (bs, as), Illya Amar (vib), Romain Labaye (b), Nicolas Leroy (perc), Hary Ratzimbazafy (dm), Leïla Martial (voc)

Chapîteau, 8 août.

 

En outre, le groupe programmé en dernier pâtit de cette lassitude et de ce relatif (et légitime) désintérêt. En l’occurrence, celui de Céline Bonacina qui méritait sans doute mieux, pour ses débuts sur la grande scène, que cette manière de post-scriptum. Sur ses propres compositions, elle fait la démonstration que le baryton, longtemps considéré comme un appoint venant compléter, dans un big band, la section des anches, peut voler de ses propres ailes et devenir, au même titre que les autres membres de sa famille, un instrument soliste. D’autres, et non des moindres, dont Gerry Mulligan et Pepper Adams, entre autres, en avaient déjà apporté la preuve. Mais elle parvient à en renouveler le langage grâce à une technique éprouvée, qui mobilise jusqu’aux extrêmes toutes les possibilités sonores, allie la vélocité à l’usage de slaps ravageurs. Imagination, sens harmonique, elle a en plus l’autorité naturelle que l’on attend d’un leader.

 

Dans le groupe, des musiciens prometteurs – le vibraphoniste Illya Amar, le percussionniste Nicolas Leroy – et, surtout, Leïla Martial dont la voix, traitée comme un instrument à part entière, se fond avec celle du baryton, tresse autour de la ligne mélodique des arabesques aussi singulières qu’inattendues. L’originalité de l’ensemble tient, pour une bonne part, à cette connivence qui repose, certes, sur un travail concerté, mais laisse une bonne marge à l’improvisation (Circle Dance). D’où l’impression de légèreté, d’équilibre ténu qui fait, pour une bonne part, l’intérêt de cette prestation.

 

Le quartette de Ravi Coltrane avait ouvert le bal. Avec un sérieux confinant à la componction. Sa musique est austère, sans concession. Elle exige de l’auditeur une concentration de tous les instants. Difficile, il est vrai, de tracer son propre chemin et de se faire un prénom. Ravi s’y emploie avec une application louable.

 

Autant dire que le concert avait du mal à décoller jusqu’à l’entrée de Steve Coleman qui semble métamorphoser le quartette, et libérer son leader. Lequel n’esquive dès lors ni les passes d’armes, ni les défis. Les discours parallèles des deux saxophonistes, lyrisme un tantinet ébouriffé de Coleman, logique imperturbable du ténor, se croisent et se rejoignent parfois (oui, je sais, des parallèles qui se croisent… Mais le jazz s’affranchit sans peine de la logique euclidienne !) lors de passages obligés. Autant d’étapes, de points de ralliement jalonnés par les interventions de David Virelles et les ponctuations efficaces de Johnattan Blake.

 

Joshua Redman, attendu par des admiratrices que sa seule entrée plonge déjà dans la transe, propose une musique plus chaleureuse. Et d’abord parce que sa sonorité, ronde, se prête aux effusions lyriques auxquelles se refuse Ravi Coltrane. Un Summertime jalonné de longues montées mélodiques et quelques ballades distribuées avec une manière de sensualité nonchalante (Stardust, avec sa belle introduction a cappella) témoignent du style de Redman. Un Redman habité par sa musique, accompagnant de contorsions les développements qu’il semble extirper du plus profond de lui-même.

 

Il laisse s’exprimer longuement ses partenaires, Reuben Rogers, solide comme un roc, Gregory Hutchinson, l’un des batteurs qui possède l’une des frappes les plus sèches, les plus tranchantes que j’aie jamais entendues, à la fois sobre et spectaculaire, ce qui n’est incompatible qu’en apparence, Aaron Goldberg, enfin, auteur en solo d’envolées maîtrisées, assurant tout du long un soutien harmonique subtil. En rappel, le  Let It Be des Beatles. Histoire de parachever la conquête d’une assemblée depuis longtemps sous le charme.

 

Ce soir, Fred Wesley, puis Maceo Parker. Place au funk et à la soul.

 

Jacques Aboucaya

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La soirée du 8, consacrée au saxophone dans tous ses états, renouait, exceptionnellement il est vrai,  avec une pratique que l’on croyait abandonnée, celle du concert en trois parties. Séduisante à première vue, elle présente l’inconvénient de produire un effet de saturation et de dépeupler le chapiteau au fur et à mesure que l’heure s’avance.

 

Ravi Coltrane Quartet + Steve Coleman. Ravi Coltrane (ts), Steve Coleman (as), David Virelles (p), Dezron Douglas (b), Johnattan Blake (dm)

Joshua Redman Quartet. Joshua Redman (ts), Aaron Goldberg (p), Reuben Rogers (b), Gregory Hutchinson (dm)

Céline Bonacina Réunion. Céline Bonacina (bs, as), Illya Amar (vib), Romain Labaye (b), Nicolas Leroy (perc), Hary Ratzimbazafy (dm), Leïla Martial (voc)

Chapîteau, 8 août.

 

En outre, le groupe programmé en dernier pâtit de cette lassitude et de ce relatif (et légitime) désintérêt. En l’occurrence, celui de Céline Bonacina qui méritait sans doute mieux, pour ses débuts sur la grande scène, que cette manière de post-scriptum. Sur ses propres compositions, elle fait la démonstration que le baryton, longtemps considéré comme un appoint venant compléter, dans un big band, la section des anches, peut voler de ses propres ailes et devenir, au même titre que les autres membres de sa famille, un instrument soliste. D’autres, et non des moindres, dont Gerry Mulligan et Pepper Adams, entre autres, en avaient déjà apporté la preuve. Mais elle parvient à en renouveler le langage grâce à une technique éprouvée, qui mobilise jusqu’aux extrêmes toutes les possibilités sonores, allie la vélocité à l’usage de slaps ravageurs. Imagination, sens harmonique, elle a en plus l’autorité naturelle que l’on attend d’un leader.

 

Dans le groupe, des musiciens prometteurs – le vibraphoniste Illya Amar, le percussionniste Nicolas Leroy – et, surtout, Leïla Martial dont la voix, traitée comme un instrument à part entière, se fond avec celle du baryton, tresse autour de la ligne mélodique des arabesques aussi singulières qu’inattendues. L’originalité de l’ensemble tient, pour une bonne part, à cette connivence qui repose, certes, sur un travail concerté, mais laisse une bonne marge à l’improvisation (Circle Dance). D’où l’impression de légèreté, d’équilibre ténu qui fait, pour une bonne part, l’intérêt de cette prestation.

 

Le quartette de Ravi Coltrane avait ouvert le bal. Avec un sérieux confinant à la componction. Sa musique est austère, sans concession. Elle exige de l’auditeur une concentration de tous les instants. Difficile, il est vrai, de tracer son propre chemin et de se faire un prénom. Ravi s’y emploie avec une application louable.

 

Autant dire que le concert avait du mal à décoller jusqu’à l’entrée de Steve Coleman qui semble métamorphoser le quartette, et libérer son leader. Lequel n’esquive dès lors ni les passes d’armes, ni les défis. Les discours parallèles des deux saxophonistes, lyrisme un tantinet ébouriffé de Coleman, logique imperturbable du ténor, se croisent et se rejoignent parfois (oui, je sais, des parallèles qui se croisent… Mais le jazz s’affranchit sans peine de la logique euclidienne !) lors de passages obligés. Autant d’étapes, de points de ralliement jalonnés par les interventions de David Virelles et les ponctuations efficaces de Johnattan Blake.

 

Joshua Redman, attendu par des admiratrices que sa seule entrée plonge déjà dans la transe, propose une musique plus chaleureuse. Et d’abord parce que sa sonorité, ronde, se prête aux effusions lyriques auxquelles se refuse Ravi Coltrane. Un Summertime jalonné de longues montées mélodiques et quelques ballades distribuées avec une manière de sensualité nonchalante (Stardust, avec sa belle introduction a cappella) témoignent du style de Redman. Un Redman habité par sa musique, accompagnant de contorsions les développements qu’il semble extirper du plus profond de lui-même.

 

Il laisse s’exprimer longuement ses partenaires, Reuben Rogers, solide comme un roc, Gregory Hutchinson, l’un des batteurs qui possède l’une des frappes les plus sèches, les plus tranchantes que j’aie jamais entendues, à la fois sobre et spectaculaire, ce qui n’est incompatible qu’en apparence, Aaron Goldberg, enfin, auteur en solo d’envolées maîtrisées, assurant tout du long un soutien harmonique subtil. En rappel, le  Let It Be des Beatles. Histoire de parachever la conquête d’une assemblée depuis longtemps sous le charme.

 

Ce soir, Fred Wesley, puis Maceo Parker. Place au funk et à la soul.

 

Jacques Aboucaya

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La soirée du 8, consacrée au saxophone dans tous ses états, renouait, exceptionnellement il est vrai,  avec une pratique que l’on croyait abandonnée, celle du concert en trois parties. Séduisante à première vue, elle présente l’inconvénient de produire un effet de saturation et de dépeupler le chapiteau au fur et à mesure que l’heure s’avance.

 

Ravi Coltrane Quartet + Steve Coleman. Ravi Coltrane (ts), Steve Coleman (as), David Virelles (p), Dezron Douglas (b), Johnattan Blake (dm)

Joshua Redman Quartet. Joshua Redman (ts), Aaron Goldberg (p), Reuben Rogers (b), Gregory Hutchinson (dm)

Céline Bonacina Réunion. Céline Bonacina (bs, as), Illya Amar (vib), Romain Labaye (b), Nicolas Leroy (perc), Hary Ratzimbazafy (dm), Leïla Martial (voc)

Chapîteau, 8 août.

 

En outre, le groupe programmé en dernier pâtit de cette lassitude et de ce relatif (et légitime) désintérêt. En l’occurrence, celui de Céline Bonacina qui méritait sans doute mieux, pour ses débuts sur la grande scène, que cette manière de post-scriptum. Sur ses propres compositions, elle fait la démonstration que le baryton, longtemps considéré comme un appoint venant compléter, dans un big band, la section des anches, peut voler de ses propres ailes et devenir, au même titre que les autres membres de sa famille, un instrument soliste. D’autres, et non des moindres, dont Gerry Mulligan et Pepper Adams, entre autres, en avaient déjà apporté la preuve. Mais elle parvient à en renouveler le langage grâce à une technique éprouvée, qui mobilise jusqu’aux extrêmes toutes les possibilités sonores, allie la vélocité à l’usage de slaps ravageurs. Imagination, sens harmonique, elle a en plus l’autorité naturelle que l’on attend d’un leader.

 

Dans le groupe, des musiciens prometteurs – le vibraphoniste Illya Amar, le percussionniste Nicolas Leroy – et, surtout, Leïla Martial dont la voix, traitée comme un instrument à part entière, se fond avec celle du baryton, tresse autour de la ligne mélodique des arabesques aussi singulières qu’inattendues. L’originalité de l’ensemble tient, pour une bonne part, à cette connivence qui repose, certes, sur un travail concerté, mais laisse une bonne marge à l’improvisation (Circle Dance). D’où l’impression de légèreté, d’équilibre ténu qui fait, pour une bonne part, l’intérêt de cette prestation.

 

Le quartette de Ravi Coltrane avait ouvert le bal. Avec un sérieux confinant à la componction. Sa musique est austère, sans concession. Elle exige de l’auditeur une concentration de tous les instants. Difficile, il est vrai, de tracer son propre chemin et de se faire un prénom. Ravi s’y emploie avec une application louable.

 

Autant dire que le concert avait du mal à décoller jusqu’à l’entrée de Steve Coleman qui semble métamorphoser le quartette, et libérer son leader. Lequel n’esquive dès lors ni les passes d’armes, ni les défis. Les discours parallèles des deux saxophonistes, lyrisme un tantinet ébouriffé de Coleman, logique imperturbable du ténor, se croisent et se rejoignent parfois (oui, je sais, des parallèles qui se croisent… Mais le jazz s’affranchit sans peine de la logique euclidienne !) lors de passages obligés. Autant d’étapes, de points de ralliement jalonnés par les interventions de David Virelles et les ponctuations efficaces de Johnattan Blake.

 

Joshua Redman, attendu par des admiratrices que sa seule entrée plonge déjà dans la transe, propose une musique plus chaleureuse. Et d’abord parce que sa sonorité, ronde, se prête aux effusions lyriques auxquelles se refuse Ravi Coltrane. Un Summertime jalonné de longues montées mélodiques et quelques ballades distribuées avec une manière de sensualité nonchalante (Stardust, avec sa belle introduction a cappella) témoignent du style de Redman. Un Redman habité par sa musique, accompagnant de contorsions les développements qu’il semble extirper du plus profond de lui-même.

 

Il laisse s’exprimer longuement ses partenaires, Reuben Rogers, solide comme un roc, Gregory Hutchinson, l’un des batteurs qui possède l’une des frappes les plus sèches, les plus tranchantes que j’aie jamais entendues, à la fois sobre et spectaculaire, ce qui n’est incompatible qu’en apparence, Aaron Goldberg, enfin, auteur en solo d’envolées maîtrisées, assurant tout du long un soutien harmonique subtil. En rappel, le  Let It Be des Beatles. Histoire de parachever la conquête d’une assemblée depuis longtemps sous le charme.

 

Ce soir, Fred Wesley, puis Maceo Parker. Place au funk et à la soul.

 

Jacques Aboucaya