Jazz live
Publié le 3 Août 2013

Jazz in Marciac. Tours et détours

A Marciac, les soirées se suivent et ne se ressemblent pas. Si celle du 31 juillet était placée sous le signe du classicisme, celle du 1er août mettait à l’honneur le Brésil et Cuba avec Gilberto Gil et Roberto Fonseca. Nouvelles explorations  le 2. Une soirée fleuve qui a vu se succéder jusqu’aux petites heures du matin des formations aussi dissemblables entre elles qu’il est possible.

Richard Galliano « I Remember Astor ». Richard Galliano (acc, bandonéon), Bertrand Cervera, Saskia Lethiec (vln), Jean-Paul Minali-Bella (vln alto), Eric Levionnois (cello), Sylvain Le Provost (b).

 

Jacky Terrasson « Gouache ». Michel Portal (cl, bcl), Stephane Belmondo (tp, bu), Jacky Terrasson (p), Burniss Travis (b), Minimo Garay (perc), Leon Parker (dm), Malia (voc).

 

Guillaume Perret & The Electric Epic. Guillaume Perret (sax électriques, effets, compositions, direction), Jim Grandcamp (elg), Philippe Bussonnet (elb), Yoann Serra (dm, sampler, machines).

Chapiteau, 2 août.

 

Richard Galliano, il y a longtemps qu’on le connaît à Marciac. Et qu’on l’aime. D’abord, pour sa simplicité. Pour cette placidité débonnaire qui lui permet de résister aux encens enivrants du vedettariat. Et puis, bien sûr, pour son talent d’instrumentiste virtuose et de compositeur. Un talent qui lui autorise, il l’a prouvé par le passé, toutes les explorations, de Bach au répertoire de Piaf et de Billie en passant par l’univers de Nino Rota. Ce soir, c’est son cher Astor Piazzolla qu’il ressuscite en compagnie d’un orchestre à cordes. Il a inventé le « new musette » à l’instigation de son mentor argentin, créateur du « nuevo tango », et cela vaut bien un coup de chapeau, pour le vingtième anniversaire de sa disparition.

 

Le quintette à cordes associé au projet comporte d’excellents instrumentistes, en particulier le premier violon Bertrand Cervera. L’oeuvre de Piazzolla, parcourue en tous sens, se prête comme nulle autre à cette alliance entre classique et musique populaire, dans le meilleur sens du terme. Le tango s’en trouve magnifié, paré des plus vives couleurs sous les doigts virtuoses de Galliano qui alterne accordéon et bandonéon, se livre à des rapprochements inattendus (Verano Porteno succède à L’Eté des Quatre saisons, joué bride abattue. Commentaire du soliste : « Vivaldi, dans un festival de jazz, ça marche ! »).  

 

Ca marche si bien que le public reprend en choeur La Javanaise, fredonne  New York Tango, le tango-rock Vie Violence et le Tango pour Claude composés pour Claude Nougaro. Enthousiasme, standing ovation. Une fois encore, Richard Galliano a fait tanguer d’aise le chapiteau. Gageons que ce ne sera pas la dernière.

 

Plus qu’une gouache, le concert de Jacky Terrasson évoque un de ces collages à la Max Ernst et ces associations insolites où chacun des éléments ne prend sens que par rapport à l’ensemble. Un patchwork dont les pièces, déclinées par des groupes à effectif variable, possède chacune son climat. Quelques repères, C’est si bon ou encore I Love You Porgy et Don’t Explain sur lesquels se risque sans filet et à ses risques et périls Malia, un hypothétique Caravan suggéré de loin par Stéphane Belmondo (quelle belle sonorité au bugle !) et Michel Portal, un Smile sur lequel le pianiste s’ébroue et caracole en liberté.

 

Peu de différences avec le concert donné en mai dernier à Saint-Gaudens et dont ce blog s’est fait l’écho. A ceci près, toutefois, que Belmondo retrouve au sein du groupe sa place et son rôle, et que Malia ne fait pas oublier, tant s’en faut, Cécile McLorin. Quant à Leon Parker, aussi discret qu’efficace, il se livre à un numéro à la Bobby McFerrin, scat désarticulé et percussions corporelles.

 

Dans cette alternance de thèmes, exploités de façon plus ou moins orthodoxe, et d’improvisations libres où chacun se donne libre cours, et singulièrement Portal qui s’en est fait une spécialité, il est inévitable que l’intensité varie. Une constante, cependant, la présence impressionnante de Terrasson, sa capacité à faire vivre une mélodie, la marque qu’il imprime sur le rythme par une main gauche aux réitérations implacables.

 

Quatre heures de concert avant que ne paraisse Guillaune Perret. De quoi altérer, outre ma capacité à absorber encore de la musique, la lucidité de mon jugement. Voilà pourquoi je ne dirai rien de l’Electric Epic, sinon que son chef use d’un saxophone ténor du plus bel effet (une lumière en illum
ine de l’intérieur le pavillon), qu’il raffole des effets électronique et manifeste pour les décibels un goût immodéré.

 

Ce soir, Louis Mazetier, Bernd Lhotzky et Rossano Sportiello à l’Astrada, Wynton Marsalis puis Ahmad Jamal sous le chapiteau. Il est des jours où l’on regrette de n’avoir pas le don d’ubiquité.

 

Jacques Aboucaya

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A Marciac, les soirées se suivent et ne se ressemblent pas. Si celle du 31 juillet était placée sous le signe du classicisme, celle du 1er août mettait à l’honneur le Brésil et Cuba avec Gilberto Gil et Roberto Fonseca. Nouvelles explorations  le 2. Une soirée fleuve qui a vu se succéder jusqu’aux petites heures du matin des formations aussi dissemblables entre elles qu’il est possible.

Richard Galliano « I Remember Astor ». Richard Galliano (acc, bandonéon), Bertrand Cervera, Saskia Lethiec (vln), Jean-Paul Minali-Bella (vln alto), Eric Levionnois (cello), Sylvain Le Provost (b).

 

Jacky Terrasson « Gouache ». Michel Portal (cl, bcl), Stephane Belmondo (tp, bu), Jacky Terrasson (p), Burniss Travis (b), Minimo Garay (perc), Leon Parker (dm), Malia (voc).

 

Guillaume Perret & The Electric Epic. Guillaume Perret (sax électriques, effets, compositions, direction), Jim Grandcamp (elg), Philippe Bussonnet (elb), Yoann Serra (dm, sampler, machines).

Chapiteau, 2 août.

 

Richard Galliano, il y a longtemps qu’on le connaît à Marciac. Et qu’on l’aime. D’abord, pour sa simplicité. Pour cette placidité débonnaire qui lui permet de résister aux encens enivrants du vedettariat. Et puis, bien sûr, pour son talent d’instrumentiste virtuose et de compositeur. Un talent qui lui autorise, il l’a prouvé par le passé, toutes les explorations, de Bach au répertoire de Piaf et de Billie en passant par l’univers de Nino Rota. Ce soir, c’est son cher Astor Piazzolla qu’il ressuscite en compagnie d’un orchestre à cordes. Il a inventé le « new musette » à l’instigation de son mentor argentin, créateur du « nuevo tango », et cela vaut bien un coup de chapeau, pour le vingtième anniversaire de sa disparition.

 

Le quintette à cordes associé au projet comporte d’excellents instrumentistes, en particulier le premier violon Bertrand Cervera. L’oeuvre de Piazzolla, parcourue en tous sens, se prête comme nulle autre à cette alliance entre classique et musique populaire, dans le meilleur sens du terme. Le tango s’en trouve magnifié, paré des plus vives couleurs sous les doigts virtuoses de Galliano qui alterne accordéon et bandonéon, se livre à des rapprochements inattendus (Verano Porteno succède à L’Eté des Quatre saisons, joué bride abattue. Commentaire du soliste : « Vivaldi, dans un festival de jazz, ça marche ! »).  

 

Ca marche si bien que le public reprend en choeur La Javanaise, fredonne  New York Tango, le tango-rock Vie Violence et le Tango pour Claude composés pour Claude Nougaro. Enthousiasme, standing ovation. Une fois encore, Richard Galliano a fait tanguer d’aise le chapiteau. Gageons que ce ne sera pas la dernière.

 

Plus qu’une gouache, le concert de Jacky Terrasson évoque un de ces collages à la Max Ernst et ces associations insolites où chacun des éléments ne prend sens que par rapport à l’ensemble. Un patchwork dont les pièces, déclinées par des groupes à effectif variable, possède chacune son climat. Quelques repères, C’est si bon ou encore I Love You Porgy et Don’t Explain sur lesquels se risque sans filet et à ses risques et périls Malia, un hypothétique Caravan suggéré de loin par Stéphane Belmondo (quelle belle sonorité au bugle !) et Michel Portal, un Smile sur lequel le pianiste s’ébroue et caracole en liberté.

 

Peu de différences avec le concert donné en mai dernier à Saint-Gaudens et dont ce blog s’est fait l’écho. A ceci près, toutefois, que Belmondo retrouve au sein du groupe sa place et son rôle, et que Malia ne fait pas oublier, tant s’en faut, Cécile McLorin. Quant à Leon Parker, aussi discret qu’efficace, il se livre à un numéro à la Bobby McFerrin, scat désarticulé et percussions corporelles.

 

Dans cette alternance de thèmes, exploités de façon plus ou moins orthodoxe, et d’improvisations libres où chacun se donne libre cours, et singulièrement Portal qui s’en est fait une spécialité, il est inévitable que l’intensité varie. Une constante, cependant, la présence impressionnante de Terrasson, sa capacité à faire vivre une mélodie, la marque qu’il imprime sur le rythme par une main gauche aux réitérations implacables.

 

Quatre heures de concert avant que ne paraisse Guillaune Perret. De quoi altérer, outre ma capacité à absorber encore de la musique, la lucidité de mon jugement. Voilà pourquoi je ne dirai rien de l’Electric Epic, sinon que son chef use d’un saxophone ténor du plus bel effet (une lumière en illum
ine de l’intérieur le pavillon), qu’il raffole des effets électronique et manifeste pour les décibels un goût immodéré.

 

Ce soir, Louis Mazetier, Bernd Lhotzky et Rossano Sportiello à l’Astrada, Wynton Marsalis puis Ahmad Jamal sous le chapiteau. Il est des jours où l’on regrette de n’avoir pas le don d’ubiquité.

 

Jacques Aboucaya

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A Marciac, les soirées se suivent et ne se ressemblent pas. Si celle du 31 juillet était placée sous le signe du classicisme, celle du 1er août mettait à l’honneur le Brésil et Cuba avec Gilberto Gil et Roberto Fonseca. Nouvelles explorations  le 2. Une soirée fleuve qui a vu se succéder jusqu’aux petites heures du matin des formations aussi dissemblables entre elles qu’il est possible.

Richard Galliano « I Remember Astor ». Richard Galliano (acc, bandonéon), Bertrand Cervera, Saskia Lethiec (vln), Jean-Paul Minali-Bella (vln alto), Eric Levionnois (cello), Sylvain Le Provost (b).

 

Jacky Terrasson « Gouache ». Michel Portal (cl, bcl), Stephane Belmondo (tp, bu), Jacky Terrasson (p), Burniss Travis (b), Minimo Garay (perc), Leon Parker (dm), Malia (voc).

 

Guillaume Perret & The Electric Epic. Guillaume Perret (sax électriques, effets, compositions, direction), Jim Grandcamp (elg), Philippe Bussonnet (elb), Yoann Serra (dm, sampler, machines).

Chapiteau, 2 août.

 

Richard Galliano, il y a longtemps qu’on le connaît à Marciac. Et qu’on l’aime. D’abord, pour sa simplicité. Pour cette placidité débonnaire qui lui permet de résister aux encens enivrants du vedettariat. Et puis, bien sûr, pour son talent d’instrumentiste virtuose et de compositeur. Un talent qui lui autorise, il l’a prouvé par le passé, toutes les explorations, de Bach au répertoire de Piaf et de Billie en passant par l’univers de Nino Rota. Ce soir, c’est son cher Astor Piazzolla qu’il ressuscite en compagnie d’un orchestre à cordes. Il a inventé le « new musette » à l’instigation de son mentor argentin, créateur du « nuevo tango », et cela vaut bien un coup de chapeau, pour le vingtième anniversaire de sa disparition.

 

Le quintette à cordes associé au projet comporte d’excellents instrumentistes, en particulier le premier violon Bertrand Cervera. L’oeuvre de Piazzolla, parcourue en tous sens, se prête comme nulle autre à cette alliance entre classique et musique populaire, dans le meilleur sens du terme. Le tango s’en trouve magnifié, paré des plus vives couleurs sous les doigts virtuoses de Galliano qui alterne accordéon et bandonéon, se livre à des rapprochements inattendus (Verano Porteno succède à L’Eté des Quatre saisons, joué bride abattue. Commentaire du soliste : « Vivaldi, dans un festival de jazz, ça marche ! »).  

 

Ca marche si bien que le public reprend en choeur La Javanaise, fredonne  New York Tango, le tango-rock Vie Violence et le Tango pour Claude composés pour Claude Nougaro. Enthousiasme, standing ovation. Une fois encore, Richard Galliano a fait tanguer d’aise le chapiteau. Gageons que ce ne sera pas la dernière.

 

Plus qu’une gouache, le concert de Jacky Terrasson évoque un de ces collages à la Max Ernst et ces associations insolites où chacun des éléments ne prend sens que par rapport à l’ensemble. Un patchwork dont les pièces, déclinées par des groupes à effectif variable, possède chacune son climat. Quelques repères, C’est si bon ou encore I Love You Porgy et Don’t Explain sur lesquels se risque sans filet et à ses risques et périls Malia, un hypothétique Caravan suggéré de loin par Stéphane Belmondo (quelle belle sonorité au bugle !) et Michel Portal, un Smile sur lequel le pianiste s’ébroue et caracole en liberté.

 

Peu de différences avec le concert donné en mai dernier à Saint-Gaudens et dont ce blog s’est fait l’écho. A ceci près, toutefois, que Belmondo retrouve au sein du groupe sa place et son rôle, et que Malia ne fait pas oublier, tant s’en faut, Cécile McLorin. Quant à Leon Parker, aussi discret qu’efficace, il se livre à un numéro à la Bobby McFerrin, scat désarticulé et percussions corporelles.

 

Dans cette alternance de thèmes, exploités de façon plus ou moins orthodoxe, et d’improvisations libres où chacun se donne libre cours, et singulièrement Portal qui s’en est fait une spécialité, il est inévitable que l’intensité varie. Une constante, cependant, la présence impressionnante de Terrasson, sa capacité à faire vivre une mélodie, la marque qu’il imprime sur le rythme par une main gauche aux réitérations implacables.

 

Quatre heures de concert avant que ne paraisse Guillaune Perret. De quoi altérer, outre ma capacité à absorber encore de la musique, la lucidité de mon jugement. Voilà pourquoi je ne dirai rien de l’Electric Epic, sinon que son chef use d’un saxophone ténor du plus bel effet (une lumière en illum
ine de l’intérieur le pavillon), qu’il raffole des effets électronique et manifeste pour les décibels un goût immodéré.

 

Ce soir, Louis Mazetier, Bernd Lhotzky et Rossano Sportiello à l’Astrada, Wynton Marsalis puis Ahmad Jamal sous le chapiteau. Il est des jours où l’on regrette de n’avoir pas le don d’ubiquité.

 

Jacques Aboucaya

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A Marciac, les soirées se suivent et ne se ressemblent pas. Si celle du 31 juillet était placée sous le signe du classicisme, celle du 1er août mettait à l’honneur le Brésil et Cuba avec Gilberto Gil et Roberto Fonseca. Nouvelles explorations  le 2. Une soirée fleuve qui a vu se succéder jusqu’aux petites heures du matin des formations aussi dissemblables entre elles qu’il est possible.

Richard Galliano « I Remember Astor ». Richard Galliano (acc, bandonéon), Bertrand Cervera, Saskia Lethiec (vln), Jean-Paul Minali-Bella (vln alto), Eric Levionnois (cello), Sylvain Le Provost (b).

 

Jacky Terrasson « Gouache ». Michel Portal (cl, bcl), Stephane Belmondo (tp, bu), Jacky Terrasson (p), Burniss Travis (b), Minimo Garay (perc), Leon Parker (dm), Malia (voc).

 

Guillaume Perret & The Electric Epic. Guillaume Perret (sax électriques, effets, compositions, direction), Jim Grandcamp (elg), Philippe Bussonnet (elb), Yoann Serra (dm, sampler, machines).

Chapiteau, 2 août.

 

Richard Galliano, il y a longtemps qu’on le connaît à Marciac. Et qu’on l’aime. D’abord, pour sa simplicité. Pour cette placidité débonnaire qui lui permet de résister aux encens enivrants du vedettariat. Et puis, bien sûr, pour son talent d’instrumentiste virtuose et de compositeur. Un talent qui lui autorise, il l’a prouvé par le passé, toutes les explorations, de Bach au répertoire de Piaf et de Billie en passant par l’univers de Nino Rota. Ce soir, c’est son cher Astor Piazzolla qu’il ressuscite en compagnie d’un orchestre à cordes. Il a inventé le « new musette » à l’instigation de son mentor argentin, créateur du « nuevo tango », et cela vaut bien un coup de chapeau, pour le vingtième anniversaire de sa disparition.

 

Le quintette à cordes associé au projet comporte d’excellents instrumentistes, en particulier le premier violon Bertrand Cervera. L’oeuvre de Piazzolla, parcourue en tous sens, se prête comme nulle autre à cette alliance entre classique et musique populaire, dans le meilleur sens du terme. Le tango s’en trouve magnifié, paré des plus vives couleurs sous les doigts virtuoses de Galliano qui alterne accordéon et bandonéon, se livre à des rapprochements inattendus (Verano Porteno succède à L’Eté des Quatre saisons, joué bride abattue. Commentaire du soliste : « Vivaldi, dans un festival de jazz, ça marche ! »).  

 

Ca marche si bien que le public reprend en choeur La Javanaise, fredonne  New York Tango, le tango-rock Vie Violence et le Tango pour Claude composés pour Claude Nougaro. Enthousiasme, standing ovation. Une fois encore, Richard Galliano a fait tanguer d’aise le chapiteau. Gageons que ce ne sera pas la dernière.

 

Plus qu’une gouache, le concert de Jacky Terrasson évoque un de ces collages à la Max Ernst et ces associations insolites où chacun des éléments ne prend sens que par rapport à l’ensemble. Un patchwork dont les pièces, déclinées par des groupes à effectif variable, possède chacune son climat. Quelques repères, C’est si bon ou encore I Love You Porgy et Don’t Explain sur lesquels se risque sans filet et à ses risques et périls Malia, un hypothétique Caravan suggéré de loin par Stéphane Belmondo (quelle belle sonorité au bugle !) et Michel Portal, un Smile sur lequel le pianiste s’ébroue et caracole en liberté.

 

Peu de différences avec le concert donné en mai dernier à Saint-Gaudens et dont ce blog s’est fait l’écho. A ceci près, toutefois, que Belmondo retrouve au sein du groupe sa place et son rôle, et que Malia ne fait pas oublier, tant s’en faut, Cécile McLorin. Quant à Leon Parker, aussi discret qu’efficace, il se livre à un numéro à la Bobby McFerrin, scat désarticulé et percussions corporelles.

 

Dans cette alternance de thèmes, exploités de façon plus ou moins orthodoxe, et d’improvisations libres où chacun se donne libre cours, et singulièrement Portal qui s’en est fait une spécialité, il est inévitable que l’intensité varie. Une constante, cependant, la présence impressionnante de Terrasson, sa capacité à faire vivre une mélodie, la marque qu’il imprime sur le rythme par une main gauche aux réitérations implacables.

 

Quatre heures de concert avant que ne paraisse Guillaune Perret. De quoi altérer, outre ma capacité à absorber encore de la musique, la lucidité de mon jugement. Voilà pourquoi je ne dirai rien de l’Electric Epic, sinon que son chef use d’un saxophone ténor du plus bel effet (une lumière en illum
ine de l’intérieur le pavillon), qu’il raffole des effets électronique et manifeste pour les décibels un goût immodéré.

 

Ce soir, Louis Mazetier, Bernd Lhotzky et Rossano Sportiello à l’Astrada, Wynton Marsalis puis Ahmad Jamal sous le chapiteau. Il est des jours où l’on regrette de n’avoir pas le don d’ubiquité.

 

Jacques Aboucaya