Jazz live
Publié le 24 Juil 2014

Jazz@botanic (I), en plein air, pas en plein Gers Emmanuele Cisi 4tet Émile Parisien 4tet Lee Konitz

Je ne sais plus quelle égérie a trouvé cette formule : « un festival de jazz en plein air, c’est bien« . Illico j’ai pensé : « oui, en plein air, mais pas en plein Gers« . Allez savoir parfois ce qui vous trotte et pourquoi. En tous cas – ne cherchons pas plus avant – Lee Konitz lui, ce qui lui trotte, c’est par exemple Shoe Shine Boy, le solo de Lester Young, ou du même le solo de Lady, Be Good. Ça lui trotte tellement qu’avec Dave Blenkhorn (guitariste australien, bordelais depuis belle lurette, et avec ça tellement excellent qu’il fait l’affaire dans le 4tet d’Emmanuele Cisi) il s’entraine à chanter ces solos, et puis des tas d’autres, et même qu’en matière de « soundcheck » ça leur suffira amplement. On ne s’attendait pas à pareille fête.

 

Quoi de mieux en effet, que d’entendre Lee Konitz improviser sur Body And Soul ? Avec ce son altier, léger, faussement fragile, qui est tellement lui que depuis les loges Émile Parisien bondit ! « C’est quand même quelque chose d’entendre ça et de se dire que ce n’est pas un disque, mais Lee Konitz lui-même, là-bas, en train de jouer… » Oui, c’est quelque chose que de l’avoir là : disponible, rieur, blagueur, affirmant en même temps n’avoir aucune mémoire de ce qu’il a pu faire depuis 15 ans (disques, concerts, voyages) et toujours prêt à donner son avis à qui le lui demande. Il paraît que les membres du petit ochestre du dimanche (qui vont l’accueillir ce soir) en ont fait les frais. Chacun a eu droit à sa leçon particulière !

 

Avis aux amateurs, et aux professionnels : Lee Konitz est là pour quatre soirs encore, il assiste aux balances, il s’assied dans le public pour écouter les autres, il opine, il approuve, il désapprouve. Il mange de bon appêtit, il aime à regarder avec le sourire les « kids » entourés de leur maman, il converse avec tact et sérieux avec l’élu à la culture de la ville de Bordeaux (Fabien Robert). Lee Konitz ne rêve que quand il joue. Mieux : il ne semble rêver que quand il joue, que quand il déploie ces longues phrases sinueuses qui vont titiller les nuages. En fait, quand il travaille, il ne rêve pas, mais il nous incite à la chose. Baladez-vous. Quatre-vingt six années, un nombre incalculable de séances, de concerts, depuis son arrivée chez Claude Thornhill en 1947. Et qu’on ne lui parle pas de légende vivante…

 

 

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Avec le quartet d’Émile Parisien, Cédric Jeanneaud (pianiste, directeur artistique du festival) réalisait enfin son rêve de l’an dernier, retardé pour cause d’indisponibilité du saxophoniste. Nouveau répertoire, en devenir, mais déjà quelques traits essentiels : un peu moins de ce lyrisme organique qui a fait la marque du 4tet, et son attrait, et un peu plus de ce qui advient aujourd’hui, stop chorus, changements de tempo à la Solal, arrêts et démarrages, reprises (vocabulaire automobile), évocations fugitives de toute l’histoire du jazz en deux minutes, une sorte d’amusement perceptible et souriant. En même temps, des pulsations à la Stravinsky, et comme un effet très réussi dans le genre « post-moderne ». Sylvain Darrifourcq soutient chaque moment comme il convient, Julien Touéry manoeuvre dans son clavier, percute, s’obstine (et compose), Yvan Gelugne retient ou assume les tempi, indispensable voix de l’arrière. Le public, après avoir été séduit par l’allure de Lee Konitz est fasciné par l’audace actuelle de cette formation superbe. Il est tard. Comme le Duke, Jazz@botanic « is on the air ».

 

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Philippe Méziat

 

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Je ne sais plus quelle égérie a trouvé cette formule : « un festival de jazz en plein air, c’est bien« . Illico j’ai pensé : « oui, en plein air, mais pas en plein Gers« . Allez savoir parfois ce qui vous trotte et pourquoi. En tous cas – ne cherchons pas plus avant – Lee Konitz lui, ce qui lui trotte, c’est par exemple Shoe Shine Boy, le solo de Lester Young, ou du même le solo de Lady, Be Good. Ça lui trotte tellement qu’avec Dave Blenkhorn (guitariste australien, bordelais depuis belle lurette, et avec ça tellement excellent qu’il fait l’affaire dans le 4tet d’Emmanuele Cisi) il s’entraine à chanter ces solos, et puis des tas d’autres, et même qu’en matière de « soundcheck » ça leur suffira amplement. On ne s’attendait pas à pareille fête.

 

Quoi de mieux en effet, que d’entendre Lee Konitz improviser sur Body And Soul ? Avec ce son altier, léger, faussement fragile, qui est tellement lui que depuis les loges Émile Parisien bondit ! « C’est quand même quelque chose d’entendre ça et de se dire que ce n’est pas un disque, mais Lee Konitz lui-même, là-bas, en train de jouer… » Oui, c’est quelque chose que de l’avoir là : disponible, rieur, blagueur, affirmant en même temps n’avoir aucune mémoire de ce qu’il a pu faire depuis 15 ans (disques, concerts, voyages) et toujours prêt à donner son avis à qui le lui demande. Il paraît que les membres du petit ochestre du dimanche (qui vont l’accueillir ce soir) en ont fait les frais. Chacun a eu droit à sa leçon particulière !

 

Avis aux amateurs, et aux professionnels : Lee Konitz est là pour quatre soirs encore, il assiste aux balances, il s’assied dans le public pour écouter les autres, il opine, il approuve, il désapprouve. Il mange de bon appêtit, il aime à regarder avec le sourire les « kids » entourés de leur maman, il converse avec tact et sérieux avec l’élu à la culture de la ville de Bordeaux (Fabien Robert). Lee Konitz ne rêve que quand il joue. Mieux : il ne semble rêver que quand il joue, que quand il déploie ces longues phrases sinueuses qui vont titiller les nuages. En fait, quand il travaille, il ne rêve pas, mais il nous incite à la chose. Baladez-vous. Quatre-vingt six années, un nombre incalculable de séances, de concerts, depuis son arrivée chez Claude Thornhill en 1947. Et qu’on ne lui parle pas de légende vivante…

 

 

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Avec le quartet d’Émile Parisien, Cédric Jeanneaud (pianiste, directeur artistique du festival) réalisait enfin son rêve de l’an dernier, retardé pour cause d’indisponibilité du saxophoniste. Nouveau répertoire, en devenir, mais déjà quelques traits essentiels : un peu moins de ce lyrisme organique qui a fait la marque du 4tet, et son attrait, et un peu plus de ce qui advient aujourd’hui, stop chorus, changements de tempo à la Solal, arrêts et démarrages, reprises (vocabulaire automobile), évocations fugitives de toute l’histoire du jazz en deux minutes, une sorte d’amusement perceptible et souriant. En même temps, des pulsations à la Stravinsky, et comme un effet très réussi dans le genre « post-moderne ». Sylvain Darrifourcq soutient chaque moment comme il convient, Julien Touéry manoeuvre dans son clavier, percute, s’obstine (et compose), Yvan Gelugne retient ou assume les tempi, indispensable voix de l’arrière. Le public, après avoir été séduit par l’allure de Lee Konitz est fasciné par l’audace actuelle de cette formation superbe. Il est tard. Comme le Duke, Jazz@botanic « is on the air ».

 

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Philippe Méziat

 

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Je ne sais plus quelle égérie a trouvé cette formule : « un festival de jazz en plein air, c’est bien« . Illico j’ai pensé : « oui, en plein air, mais pas en plein Gers« . Allez savoir parfois ce qui vous trotte et pourquoi. En tous cas – ne cherchons pas plus avant – Lee Konitz lui, ce qui lui trotte, c’est par exemple Shoe Shine Boy, le solo de Lester Young, ou du même le solo de Lady, Be Good. Ça lui trotte tellement qu’avec Dave Blenkhorn (guitariste australien, bordelais depuis belle lurette, et avec ça tellement excellent qu’il fait l’affaire dans le 4tet d’Emmanuele Cisi) il s’entraine à chanter ces solos, et puis des tas d’autres, et même qu’en matière de « soundcheck » ça leur suffira amplement. On ne s’attendait pas à pareille fête.

 

Quoi de mieux en effet, que d’entendre Lee Konitz improviser sur Body And Soul ? Avec ce son altier, léger, faussement fragile, qui est tellement lui que depuis les loges Émile Parisien bondit ! « C’est quand même quelque chose d’entendre ça et de se dire que ce n’est pas un disque, mais Lee Konitz lui-même, là-bas, en train de jouer… » Oui, c’est quelque chose que de l’avoir là : disponible, rieur, blagueur, affirmant en même temps n’avoir aucune mémoire de ce qu’il a pu faire depuis 15 ans (disques, concerts, voyages) et toujours prêt à donner son avis à qui le lui demande. Il paraît que les membres du petit ochestre du dimanche (qui vont l’accueillir ce soir) en ont fait les frais. Chacun a eu droit à sa leçon particulière !

 

Avis aux amateurs, et aux professionnels : Lee Konitz est là pour quatre soirs encore, il assiste aux balances, il s’assied dans le public pour écouter les autres, il opine, il approuve, il désapprouve. Il mange de bon appêtit, il aime à regarder avec le sourire les « kids » entourés de leur maman, il converse avec tact et sérieux avec l’élu à la culture de la ville de Bordeaux (Fabien Robert). Lee Konitz ne rêve que quand il joue. Mieux : il ne semble rêver que quand il joue, que quand il déploie ces longues phrases sinueuses qui vont titiller les nuages. En fait, quand il travaille, il ne rêve pas, mais il nous incite à la chose. Baladez-vous. Quatre-vingt six années, un nombre incalculable de séances, de concerts, depuis son arrivée chez Claude Thornhill en 1947. Et qu’on ne lui parle pas de légende vivante…

 

 

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Avec le quartet d’Émile Parisien, Cédric Jeanneaud (pianiste, directeur artistique du festival) réalisait enfin son rêve de l’an dernier, retardé pour cause d’indisponibilité du saxophoniste. Nouveau répertoire, en devenir, mais déjà quelques traits essentiels : un peu moins de ce lyrisme organique qui a fait la marque du 4tet, et son attrait, et un peu plus de ce qui advient aujourd’hui, stop chorus, changements de tempo à la Solal, arrêts et démarrages, reprises (vocabulaire automobile), évocations fugitives de toute l’histoire du jazz en deux minutes, une sorte d’amusement perceptible et souriant. En même temps, des pulsations à la Stravinsky, et comme un effet très réussi dans le genre « post-moderne ». Sylvain Darrifourcq soutient chaque moment comme il convient, Julien Touéry manoeuvre dans son clavier, percute, s’obstine (et compose), Yvan Gelugne retient ou assume les tempi, indispensable voix de l’arrière. Le public, après avoir été séduit par l’allure de Lee Konitz est fasciné par l’audace actuelle de cette formation superbe. Il est tard. Comme le Duke, Jazz@botanic « is on the air ».

 

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Philippe Méziat

 

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Je ne sais plus quelle égérie a trouvé cette formule : « un festival de jazz en plein air, c’est bien« . Illico j’ai pensé : « oui, en plein air, mais pas en plein Gers« . Allez savoir parfois ce qui vous trotte et pourquoi. En tous cas – ne cherchons pas plus avant – Lee Konitz lui, ce qui lui trotte, c’est par exemple Shoe Shine Boy, le solo de Lester Young, ou du même le solo de Lady, Be Good. Ça lui trotte tellement qu’avec Dave Blenkhorn (guitariste australien, bordelais depuis belle lurette, et avec ça tellement excellent qu’il fait l’affaire dans le 4tet d’Emmanuele Cisi) il s’entraine à chanter ces solos, et puis des tas d’autres, et même qu’en matière de « soundcheck » ça leur suffira amplement. On ne s’attendait pas à pareille fête.

 

Quoi de mieux en effet, que d’entendre Lee Konitz improviser sur Body And Soul ? Avec ce son altier, léger, faussement fragile, qui est tellement lui que depuis les loges Émile Parisien bondit ! « C’est quand même quelque chose d’entendre ça et de se dire que ce n’est pas un disque, mais Lee Konitz lui-même, là-bas, en train de jouer… » Oui, c’est quelque chose que de l’avoir là : disponible, rieur, blagueur, affirmant en même temps n’avoir aucune mémoire de ce qu’il a pu faire depuis 15 ans (disques, concerts, voyages) et toujours prêt à donner son avis à qui le lui demande. Il paraît que les membres du petit ochestre du dimanche (qui vont l’accueillir ce soir) en ont fait les frais. Chacun a eu droit à sa leçon particulière !

 

Avis aux amateurs, et aux professionnels : Lee Konitz est là pour quatre soirs encore, il assiste aux balances, il s’assied dans le public pour écouter les autres, il opine, il approuve, il désapprouve. Il mange de bon appêtit, il aime à regarder avec le sourire les « kids » entourés de leur maman, il converse avec tact et sérieux avec l’élu à la culture de la ville de Bordeaux (Fabien Robert). Lee Konitz ne rêve que quand il joue. Mieux : il ne semble rêver que quand il joue, que quand il déploie ces longues phrases sinueuses qui vont titiller les nuages. En fait, quand il travaille, il ne rêve pas, mais il nous incite à la chose. Baladez-vous. Quatre-vingt six années, un nombre incalculable de séances, de concerts, depuis son arrivée chez Claude Thornhill en 1947. Et qu’on ne lui parle pas de légende vivante…

 

 

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Avec le quartet d’Émile Parisien, Cédric Jeanneaud (pianiste, directeur artistique du festival) réalisait enfin son rêve de l’an dernier, retardé pour cause d’indisponibilité du saxophoniste. Nouveau répertoire, en devenir, mais déjà quelques traits essentiels : un peu moins de ce lyrisme organique qui a fait la marque du 4tet, et son attrait, et un peu plus de ce qui advient aujourd’hui, stop chorus, changements de tempo à la Solal, arrêts et démarrages, reprises (vocabulaire automobile), évocations fugitives de toute l’histoire du jazz en deux minutes, une sorte d’amusement perceptible et souriant. En même temps, des pulsations à la Stravinsky, et comme un effet très réussi dans le genre « post-moderne ». Sylvain Darrifourcq soutient chaque moment comme il convient, Julien Touéry manoeuvre dans son clavier, percute, s’obstine (et compose), Yvan Gelugne retient ou assume les tempi, indispensable voix de l’arrière. Le public, après avoir été séduit par l’allure de Lee Konitz est fasciné par l’audace actuelle de cette formation superbe. Il est tard. Comme le Duke, Jazz@botanic « is on the air ».

 

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