Jazz live
Publié le 21 Oct 2015

Jean Marc PADOVANI "Motian in Motion" à la Chapelle des Lombards

La Chapelle des Lombards, rue de Lappe, près de la Bastille, reprend après la pause estivale la programmation de jazz amorcée avant l’été (voir Le Jazz Live du 23 juin, Claude Barthélémy Quartet). Et Jean-Marc Padovani y lance, avec trois concerts de son groupe, le Soléart Fest, festival élaboré par son association, et qui occupera aussi d’autres lieux (Institut des Cultures de l’Islam à Paris, Carré  Bellefeuille à Boulogne Billancourt). Pour cette ouverture de festival, le saxophoniste propose un nouveau groupe, pour jouer la musique de Paul Motian.

photo Emily Remy-Soléart

Jean-Marc Padovani (saxophones ténor & soprano), Didier Malherbe (doudouk), Paul Brousseau (piano), Claude Tchamitchian (contrebasse), Ramon Lopez (batterie & tablas). Paris, La Chapelle des Lombards, 20 octobre 2015, vers 20h

    Pour célébrer la mémoire du grand batteur, disparu en novembre 2011, et avec lequel il avait eu l’occasion de jouer en 1996 (festival de Nîmes, puis CD « Takiya ! Tokaya ! », sous le label Hopi), Jean-Marc Padovani a publié tout récemment un disque intitulé « Motian in Motion » (Naïve, avec le concours de MFA, Musique Française d’Aujourd’hui). Et c’est l’essentiel du programme de ce CD qu’il a donné pour ce premier concert. En ouverture, Flight of the Blue Jay, un thème que Motian avait enregistré en 1996 sur l’album éponyme. Paul Motian avait longuement parlé au saxophoniste de ses origines arméniennes, et c’est ce qui explique l’invitation faite à Didier Malherbe et à son doudouk, instrument traditionnel dont il est un praticien aguerri. La présence de Claude Tchamitchian, d’origine arménienne, à la contrebasse, s’imposait aussi. Le doudouk donne ensuite une introduction hors-thème pour la composition suivante, Shakalaka (album « in Tokyo », 1991). Dans The Sunflower, enregistré à plusieurs reprises par Motian depuis 1979, on entre de plain-pied dans le vif du sujet. Ce thème n’est pas une sorte de ritournelle comme beaucoup des autres thèmes choisis, mais obéit à cette élaboration typique du batteur-compositeur, que l’on pourrait dire en forme d’ascension lente et sinueuse. Ici le lyrisme de Padovani s’exprime totalement, comme dans le thème suivant, Birdsong, où après le recueillement du doudouk, le sax ténor s’enflamme, poussé par la rythmique qui « envoie du lourd ». Vient Arabesque, toujours en pleine exaltation du chant (on pense à l’intensité d’Alabama, de Coltrane), avec un solo de piano très percutant, qui s’emballe, avec le soutien presque ludique de la basse et de la batterie (J’avais toujours entendu Paul Brousseau dans des contextes assez différents ; l’entendre ainsi jouer « très jazz » est pour moi une découverte, et il semble qu’il prépare un disque en trio dans cette voie). Plus tard, après un solo de contrebasse en pizzicato survolté, Claude Tchamitchian va se saisir de l’archer pour préparer, dans une douceur totalement empathique, un solo de doudouk empreint des mélismes orientaux. Et dans le thème conclusif It is (également emprunté à l’album »In Tokyo » de Motian), dans une improvisation très ouverte, Jean-Marc Padovani lance des lignes qui sont reprises, en toute liberté, par le piano et la contrebasse. Et cela se termine, après un solo de doudouk qui évoque le climat des musiques arabo-andalouses, par un échange en 4/4 des deux souffleurs (Padovani au soprano cette fois) sur une danse arménienne. Belle intensité, tout au long du concert, et promesse que les suivants seront d’une vivacité plus grande encore !

Xavier Prévost

Le groupe jouera encore ce programme, à La Chapelle des Lombards, les 21 et 22 octobre. Et au festival D’Jazz de Nevers le 7 novembre

 

Les concerts de La Chapelle des Lombards :

https://www.facebook.com/lachapelleconcerts

http://www.la-chapelle-des-lombards.com/index.php/concerts

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La Chapelle des Lombards, rue de Lappe, près de la Bastille, reprend après la pause estivale la programmation de jazz amorcée avant l’été (voir Le Jazz Live du 23 juin, Claude Barthélémy Quartet). Et Jean-Marc Padovani y lance, avec trois concerts de son groupe, le Soléart Fest, festival élaboré par son association, et qui occupera aussi d’autres lieux (Institut des Cultures de l’Islam à Paris, Carré  Bellefeuille à Boulogne Billancourt). Pour cette ouverture de festival, le saxophoniste propose un nouveau groupe, pour jouer la musique de Paul Motian.

photo Emily Remy-Soléart

Jean-Marc Padovani (saxophones ténor & soprano), Didier Malherbe (doudouk), Paul Brousseau (piano), Claude Tchamitchian (contrebasse), Ramon Lopez (batterie & tablas). Paris, La Chapelle des Lombards, 20 octobre 2015, vers 20h

    Pour célébrer la mémoire du grand batteur, disparu en novembre 2011, et avec lequel il avait eu l’occasion de jouer en 1996 (festival de Nîmes, puis CD « Takiya ! Tokaya ! », sous le label Hopi), Jean-Marc Padovani a publié tout récemment un disque intitulé « Motian in Motion » (Naïve, avec le concours de MFA, Musique Française d’Aujourd’hui). Et c’est l’essentiel du programme de ce CD qu’il a donné pour ce premier concert. En ouverture, Flight of the Blue Jay, un thème que Motian avait enregistré en 1996 sur l’album éponyme. Paul Motian avait longuement parlé au saxophoniste de ses origines arméniennes, et c’est ce qui explique l’invitation faite à Didier Malherbe et à son doudouk, instrument traditionnel dont il est un praticien aguerri. La présence de Claude Tchamitchian, d’origine arménienne, à la contrebasse, s’imposait aussi. Le doudouk donne ensuite une introduction hors-thème pour la composition suivante, Shakalaka (album « in Tokyo », 1991). Dans The Sunflower, enregistré à plusieurs reprises par Motian depuis 1979, on entre de plain-pied dans le vif du sujet. Ce thème n’est pas une sorte de ritournelle comme beaucoup des autres thèmes choisis, mais obéit à cette élaboration typique du batteur-compositeur, que l’on pourrait dire en forme d’ascension lente et sinueuse. Ici le lyrisme de Padovani s’exprime totalement, comme dans le thème suivant, Birdsong, où après le recueillement du doudouk, le sax ténor s’enflamme, poussé par la rythmique qui « envoie du lourd ». Vient Arabesque, toujours en pleine exaltation du chant (on pense à l’intensité d’Alabama, de Coltrane), avec un solo de piano très percutant, qui s’emballe, avec le soutien presque ludique de la basse et de la batterie (J’avais toujours entendu Paul Brousseau dans des contextes assez différents ; l’entendre ainsi jouer « très jazz » est pour moi une découverte, et il semble qu’il prépare un disque en trio dans cette voie). Plus tard, après un solo de contrebasse en pizzicato survolté, Claude Tchamitchian va se saisir de l’archer pour préparer, dans une douceur totalement empathique, un solo de doudouk empreint des mélismes orientaux. Et dans le thème conclusif It is (également emprunté à l’album »In Tokyo » de Motian), dans une improvisation très ouverte, Jean-Marc Padovani lance des lignes qui sont reprises, en toute liberté, par le piano et la contrebasse. Et cela se termine, après un solo de doudouk qui évoque le climat des musiques arabo-andalouses, par un échange en 4/4 des deux souffleurs (Padovani au soprano cette fois) sur une danse arménienne. Belle intensité, tout au long du concert, et promesse que les suivants seront d’une vivacité plus grande encore !

Xavier Prévost

Le groupe jouera encore ce programme, à La Chapelle des Lombards, les 21 et 22 octobre. Et au festival D’Jazz de Nevers le 7 novembre

 

Les concerts de La Chapelle des Lombards :

https://www.facebook.com/lachapelleconcerts

http://www.la-chapelle-des-lombards.com/index.php/concerts

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La Chapelle des Lombards, rue de Lappe, près de la Bastille, reprend après la pause estivale la programmation de jazz amorcée avant l’été (voir Le Jazz Live du 23 juin, Claude Barthélémy Quartet). Et Jean-Marc Padovani y lance, avec trois concerts de son groupe, le Soléart Fest, festival élaboré par son association, et qui occupera aussi d’autres lieux (Institut des Cultures de l’Islam à Paris, Carré  Bellefeuille à Boulogne Billancourt). Pour cette ouverture de festival, le saxophoniste propose un nouveau groupe, pour jouer la musique de Paul Motian.

photo Emily Remy-Soléart

Jean-Marc Padovani (saxophones ténor & soprano), Didier Malherbe (doudouk), Paul Brousseau (piano), Claude Tchamitchian (contrebasse), Ramon Lopez (batterie & tablas). Paris, La Chapelle des Lombards, 20 octobre 2015, vers 20h

    Pour célébrer la mémoire du grand batteur, disparu en novembre 2011, et avec lequel il avait eu l’occasion de jouer en 1996 (festival de Nîmes, puis CD « Takiya ! Tokaya ! », sous le label Hopi), Jean-Marc Padovani a publié tout récemment un disque intitulé « Motian in Motion » (Naïve, avec le concours de MFA, Musique Française d’Aujourd’hui). Et c’est l’essentiel du programme de ce CD qu’il a donné pour ce premier concert. En ouverture, Flight of the Blue Jay, un thème que Motian avait enregistré en 1996 sur l’album éponyme. Paul Motian avait longuement parlé au saxophoniste de ses origines arméniennes, et c’est ce qui explique l’invitation faite à Didier Malherbe et à son doudouk, instrument traditionnel dont il est un praticien aguerri. La présence de Claude Tchamitchian, d’origine arménienne, à la contrebasse, s’imposait aussi. Le doudouk donne ensuite une introduction hors-thème pour la composition suivante, Shakalaka (album « in Tokyo », 1991). Dans The Sunflower, enregistré à plusieurs reprises par Motian depuis 1979, on entre de plain-pied dans le vif du sujet. Ce thème n’est pas une sorte de ritournelle comme beaucoup des autres thèmes choisis, mais obéit à cette élaboration typique du batteur-compositeur, que l’on pourrait dire en forme d’ascension lente et sinueuse. Ici le lyrisme de Padovani s’exprime totalement, comme dans le thème suivant, Birdsong, où après le recueillement du doudouk, le sax ténor s’enflamme, poussé par la rythmique qui « envoie du lourd ». Vient Arabesque, toujours en pleine exaltation du chant (on pense à l’intensité d’Alabama, de Coltrane), avec un solo de piano très percutant, qui s’emballe, avec le soutien presque ludique de la basse et de la batterie (J’avais toujours entendu Paul Brousseau dans des contextes assez différents ; l’entendre ainsi jouer « très jazz » est pour moi une découverte, et il semble qu’il prépare un disque en trio dans cette voie). Plus tard, après un solo de contrebasse en pizzicato survolté, Claude Tchamitchian va se saisir de l’archer pour préparer, dans une douceur totalement empathique, un solo de doudouk empreint des mélismes orientaux. Et dans le thème conclusif It is (également emprunté à l’album »In Tokyo » de Motian), dans une improvisation très ouverte, Jean-Marc Padovani lance des lignes qui sont reprises, en toute liberté, par le piano et la contrebasse. Et cela se termine, après un solo de doudouk qui évoque le climat des musiques arabo-andalouses, par un échange en 4/4 des deux souffleurs (Padovani au soprano cette fois) sur une danse arménienne. Belle intensité, tout au long du concert, et promesse que les suivants seront d’une vivacité plus grande encore !

Xavier Prévost

Le groupe jouera encore ce programme, à La Chapelle des Lombards, les 21 et 22 octobre. Et au festival D’Jazz de Nevers le 7 novembre

 

Les concerts de La Chapelle des Lombards :

https://www.facebook.com/lachapelleconcerts

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La Chapelle des Lombards, rue de Lappe, près de la Bastille, reprend après la pause estivale la programmation de jazz amorcée avant l’été (voir Le Jazz Live du 23 juin, Claude Barthélémy Quartet). Et Jean-Marc Padovani y lance, avec trois concerts de son groupe, le Soléart Fest, festival élaboré par son association, et qui occupera aussi d’autres lieux (Institut des Cultures de l’Islam à Paris, Carré  Bellefeuille à Boulogne Billancourt). Pour cette ouverture de festival, le saxophoniste propose un nouveau groupe, pour jouer la musique de Paul Motian.

photo Emily Remy-Soléart

Jean-Marc Padovani (saxophones ténor & soprano), Didier Malherbe (doudouk), Paul Brousseau (piano), Claude Tchamitchian (contrebasse), Ramon Lopez (batterie & tablas). Paris, La Chapelle des Lombards, 20 octobre 2015, vers 20h

    Pour célébrer la mémoire du grand batteur, disparu en novembre 2011, et avec lequel il avait eu l’occasion de jouer en 1996 (festival de Nîmes, puis CD « Takiya ! Tokaya ! », sous le label Hopi), Jean-Marc Padovani a publié tout récemment un disque intitulé « Motian in Motion » (Naïve, avec le concours de MFA, Musique Française d’Aujourd’hui). Et c’est l’essentiel du programme de ce CD qu’il a donné pour ce premier concert. En ouverture, Flight of the Blue Jay, un thème que Motian avait enregistré en 1996 sur l’album éponyme. Paul Motian avait longuement parlé au saxophoniste de ses origines arméniennes, et c’est ce qui explique l’invitation faite à Didier Malherbe et à son doudouk, instrument traditionnel dont il est un praticien aguerri. La présence de Claude Tchamitchian, d’origine arménienne, à la contrebasse, s’imposait aussi. Le doudouk donne ensuite une introduction hors-thème pour la composition suivante, Shakalaka (album « in Tokyo », 1991). Dans The Sunflower, enregistré à plusieurs reprises par Motian depuis 1979, on entre de plain-pied dans le vif du sujet. Ce thème n’est pas une sorte de ritournelle comme beaucoup des autres thèmes choisis, mais obéit à cette élaboration typique du batteur-compositeur, que l’on pourrait dire en forme d’ascension lente et sinueuse. Ici le lyrisme de Padovani s’exprime totalement, comme dans le thème suivant, Birdsong, où après le recueillement du doudouk, le sax ténor s’enflamme, poussé par la rythmique qui « envoie du lourd ». Vient Arabesque, toujours en pleine exaltation du chant (on pense à l’intensité d’Alabama, de Coltrane), avec un solo de piano très percutant, qui s’emballe, avec le soutien presque ludique de la basse et de la batterie (J’avais toujours entendu Paul Brousseau dans des contextes assez différents ; l’entendre ainsi jouer « très jazz » est pour moi une découverte, et il semble qu’il prépare un disque en trio dans cette voie). Plus tard, après un solo de contrebasse en pizzicato survolté, Claude Tchamitchian va se saisir de l’archer pour préparer, dans une douceur totalement empathique, un solo de doudouk empreint des mélismes orientaux. Et dans le thème conclusif It is (également emprunté à l’album »In Tokyo » de Motian), dans une improvisation très ouverte, Jean-Marc Padovani lance des lignes qui sont reprises, en toute liberté, par le piano et la contrebasse. Et cela se termine, après un solo de doudouk qui évoque le climat des musiques arabo-andalouses, par un échange en 4/4 des deux souffleurs (Padovani au soprano cette fois) sur une danse arménienne. Belle intensité, tout au long du concert, et promesse que les suivants seront d’une vivacité plus grande encore !

Xavier Prévost

Le groupe jouera encore ce programme, à La Chapelle des Lombards, les 21 et 22 octobre. Et au festival D’Jazz de Nevers le 7 novembre

 

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