Jazz live
Publié le 6 Juil 2012

John Scofield au New Morning

Dans le jargon guitaristique, le hollowbody est un corps creusé, très apprécié des jazzmen pour ses sonorités riches en harmoniques, rondes et chaleureuses. Le nouveau groupe de John Scofield, le Hollowbody band tout aussi rond et chaleureux soit-il, accueille surtout en son sein deux adepte de ce type de guitare. Sco bien sur, mais aussi Kurt Rosenwinkel, de 20 ans son cadet.

 

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© Noé Termine

Seconde surprise, malgré la période « douce » que traverse John Scofield depuis une dizaine d’année – en témoigne encore une fois son dernier album, « A Moment’s Peace » – il a gardé sur scène un son un peu plus « sale ». La distorsion n’est jamais loin, donnant à ses fins de phrases cette impression bend et le vibrato. Les morceaux eux-aussi ne sont pas fait que de jazz pur jus, le côté fusion ressurgit souvent derrière un accord, une inflexion rythmique ou bien une envolée solo. Tout cela reste tout de même très calme, force de l’âge oblige, John Scofield a délaissé les accents funky qu’il explorait dans « Uberjam » ou avec Medeski, Martin & Wood. La formule quartet (Ben Street (b) et Bill Stewart (dm) pour la section rythmique) semble plaire à Sco, à qui on prêtait depuis quelques années (et quelques concerts parisiens) une mine triste. Ce soir il n’en est rien, malgré la fatigue qui marque le visage des musiciens, l’énergie qui se dégage du groupe est impressionnante et le sourire sur le visage de son leader fait plaisir à voir. Il n’hésite pas à se mettre en retrait pour laisser place au trio et encourage ses musiciens dans la à de nombreuses reprises son rôle discret pour s’accorder des solos osés. En fin de premier surprenant qu’avaient pu l’être ceux de Will Kenedy au même endroit quelques années plus tôt. C’est-à-dire qui n’a rien de la démonstration technique et qui ne romp pas le fil du morceau : pas de roulements intempestifs, un jeu particulièrement prononcé sur la cymbale crash et une base rythmique qui ne s’écarte que subtilement de celle d’origine. Le bassiste, lui, s’accordera un temps de récréation apprécié en fin de second  

Le seul qui semble avoir du mal à sortir des sentiers battus est l’invité de John Scofiled. Il faut dire que même si Kurt Rosenwinkel a déjà une bonne réputation dans le sévère monde de la musique et une qualité de jeu qui va avec, il « affronte » un pionnier, qui s’est certainement fait maître quand il a fallu apprendre ses gammes. Il avait pourtant montré sur son dernier disque « décèle les plans trop usés et pas assez osés. Comme pour montrer qu’il est capable, Kurt joue vite, très vite, presque tout le temps, alors qu’il n’a rien à prouver, Scofield a l’air conquis à chaque solo, s’assoit pour écouter et sourit. Ce manque s’estompera vers la fin du concert, laissant place à plus de surprises harmoniques notamment dans certaines gammes brisées. Son jeu en accord convainc plus, car il apporte avec ceux-ci une richesse harmonique et surtout ralentit la vitesse de débit. On trouvera tout de même que tout talentueux soit-il, il manque à ce « petit jeune » quadragénaire une identité sonore que la présence de Sco ne fait que souligner. En somme, on a pu assister à une masterclass privée dont on sortira ravi et grandi.

 

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Dans le jargon guitaristique, le hollowbody est un corps creusé, très apprécié des jazzmen pour ses sonorités riches en harmoniques, rondes et chaleureuses. Le nouveau groupe de John Scofield, le Hollowbody band tout aussi rond et chaleureux soit-il, accueille surtout en son sein deux adepte de ce type de guitare. Sco bien sur, mais aussi Kurt Rosenwinkel, de 20 ans son cadet.

 

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© Noé Termine

Seconde surprise, malgré la période « douce » que traverse John Scofield depuis une dizaine d’année – en témoigne encore une fois son dernier album, « A Moment’s Peace » – il a gardé sur scène un son un peu plus « sale ». La distorsion n’est jamais loin, donnant à ses fins de phrases cette impression bend et le vibrato. Les morceaux eux-aussi ne sont pas fait que de jazz pur jus, le côté fusion ressurgit souvent derrière un accord, une inflexion rythmique ou bien une envolée solo. Tout cela reste tout de même très calme, force de l’âge oblige, John Scofield a délaissé les accents funky qu’il explorait dans « Uberjam » ou avec Medeski, Martin & Wood. La formule quartet (Ben Street (b) et Bill Stewart (dm) pour la section rythmique) semble plaire à Sco, à qui on prêtait depuis quelques années (et quelques concerts parisiens) une mine triste. Ce soir il n’en est rien, malgré la fatigue qui marque le visage des musiciens, l’énergie qui se dégage du groupe est impressionnante et le sourire sur le visage de son leader fait plaisir à voir. Il n’hésite pas à se mettre en retrait pour laisser place au trio et encourage ses musiciens dans la à de nombreuses reprises son rôle discret pour s’accorder des solos osés. En fin de premier surprenant qu’avaient pu l’être ceux de Will Kenedy au même endroit quelques années plus tôt. C’est-à-dire qui n’a rien de la démonstration technique et qui ne romp pas le fil du morceau : pas de roulements intempestifs, un jeu particulièrement prononcé sur la cymbale crash et une base rythmique qui ne s’écarte que subtilement de celle d’origine. Le bassiste, lui, s’accordera un temps de récréation apprécié en fin de second  

Le seul qui semble avoir du mal à sortir des sentiers battus est l’invité de John Scofiled. Il faut dire que même si Kurt Rosenwinkel a déjà une bonne réputation dans le sévère monde de la musique et une qualité de jeu qui va avec, il « affronte » un pionnier, qui s’est certainement fait maître quand il a fallu apprendre ses gammes. Il avait pourtant montré sur son dernier disque « décèle les plans trop usés et pas assez osés. Comme pour montrer qu’il est capable, Kurt joue vite, très vite, presque tout le temps, alors qu’il n’a rien à prouver, Scofield a l’air conquis à chaque solo, s’assoit pour écouter et sourit. Ce manque s’estompera vers la fin du concert, laissant place à plus de surprises harmoniques notamment dans certaines gammes brisées. Son jeu en accord convainc plus, car il apporte avec ceux-ci une richesse harmonique et surtout ralentit la vitesse de débit. On trouvera tout de même que tout talentueux soit-il, il manque à ce « petit jeune » quadragénaire une identité sonore que la présence de Sco ne fait que souligner. En somme, on a pu assister à une masterclass privée dont on sortira ravi et grandi.

 

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Dans le jargon guitaristique, le hollowbody est un corps creusé, très apprécié des jazzmen pour ses sonorités riches en harmoniques, rondes et chaleureuses. Le nouveau groupe de John Scofield, le Hollowbody band tout aussi rond et chaleureux soit-il, accueille surtout en son sein deux adepte de ce type de guitare. Sco bien sur, mais aussi Kurt Rosenwinkel, de 20 ans son cadet.

 

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© Noé Termine

Seconde surprise, malgré la période « douce » que traverse John Scofield depuis une dizaine d’année – en témoigne encore une fois son dernier album, « A Moment’s Peace » – il a gardé sur scène un son un peu plus « sale ». La distorsion n’est jamais loin, donnant à ses fins de phrases cette impression bend et le vibrato. Les morceaux eux-aussi ne sont pas fait que de jazz pur jus, le côté fusion ressurgit souvent derrière un accord, une inflexion rythmique ou bien une envolée solo. Tout cela reste tout de même très calme, force de l’âge oblige, John Scofield a délaissé les accents funky qu’il explorait dans « Uberjam » ou avec Medeski, Martin & Wood. La formule quartet (Ben Street (b) et Bill Stewart (dm) pour la section rythmique) semble plaire à Sco, à qui on prêtait depuis quelques années (et quelques concerts parisiens) une mine triste. Ce soir il n’en est rien, malgré la fatigue qui marque le visage des musiciens, l’énergie qui se dégage du groupe est impressionnante et le sourire sur le visage de son leader fait plaisir à voir. Il n’hésite pas à se mettre en retrait pour laisser place au trio et encourage ses musiciens dans la à de nombreuses reprises son rôle discret pour s’accorder des solos osés. En fin de premier surprenant qu’avaient pu l’être ceux de Will Kenedy au même endroit quelques années plus tôt. C’est-à-dire qui n’a rien de la démonstration technique et qui ne romp pas le fil du morceau : pas de roulements intempestifs, un jeu particulièrement prononcé sur la cymbale crash et une base rythmique qui ne s’écarte que subtilement de celle d’origine. Le bassiste, lui, s’accordera un temps de récréation apprécié en fin de second  

Le seul qui semble avoir du mal à sortir des sentiers battus est l’invité de John Scofiled. Il faut dire que même si Kurt Rosenwinkel a déjà une bonne réputation dans le sévère monde de la musique et une qualité de jeu qui va avec, il « affronte » un pionnier, qui s’est certainement fait maître quand il a fallu apprendre ses gammes. Il avait pourtant montré sur son dernier disque « décèle les plans trop usés et pas assez osés. Comme pour montrer qu’il est capable, Kurt joue vite, très vite, presque tout le temps, alors qu’il n’a rien à prouver, Scofield a l’air conquis à chaque solo, s’assoit pour écouter et sourit. Ce manque s’estompera vers la fin du concert, laissant place à plus de surprises harmoniques notamment dans certaines gammes brisées. Son jeu en accord convainc plus, car il apporte avec ceux-ci une richesse harmonique et surtout ralentit la vitesse de débit. On trouvera tout de même que tout talentueux soit-il, il manque à ce « petit jeune » quadragénaire une identité sonore que la présence de Sco ne fait que souligner. En somme, on a pu assister à une masterclass privée dont on sortira ravi et grandi.

 

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Dans le jargon guitaristique, le hollowbody est un corps creusé, très apprécié des jazzmen pour ses sonorités riches en harmoniques, rondes et chaleureuses. Le nouveau groupe de John Scofield, le Hollowbody band tout aussi rond et chaleureux soit-il, accueille surtout en son sein deux adepte de ce type de guitare. Sco bien sur, mais aussi Kurt Rosenwinkel, de 20 ans son cadet.

 

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© Noé Termine

Seconde surprise, malgré la période « douce » que traverse John Scofield depuis une dizaine d’année – en témoigne encore une fois son dernier album, « A Moment’s Peace » – il a gardé sur scène un son un peu plus « sale ». La distorsion n’est jamais loin, donnant à ses fins de phrases cette impression bend et le vibrato. Les morceaux eux-aussi ne sont pas fait que de jazz pur jus, le côté fusion ressurgit souvent derrière un accord, une inflexion rythmique ou bien une envolée solo. Tout cela reste tout de même très calme, force de l’âge oblige, John Scofield a délaissé les accents funky qu’il explorait dans « Uberjam » ou avec Medeski, Martin & Wood. La formule quartet (Ben Street (b) et Bill Stewart (dm) pour la section rythmique) semble plaire à Sco, à qui on prêtait depuis quelques années (et quelques concerts parisiens) une mine triste. Ce soir il n’en est rien, malgré la fatigue qui marque le visage des musiciens, l’énergie qui se dégage du groupe est impressionnante et le sourire sur le visage de son leader fait plaisir à voir. Il n’hésite pas à se mettre en retrait pour laisser place au trio et encourage ses musiciens dans la à de nombreuses reprises son rôle discret pour s’accorder des solos osés. En fin de premier surprenant qu’avaient pu l’être ceux de Will Kenedy au même endroit quelques années plus tôt. C’est-à-dire qui n’a rien de la démonstration technique et qui ne romp pas le fil du morceau : pas de roulements intempestifs, un jeu particulièrement prononcé sur la cymbale crash et une base rythmique qui ne s’écarte que subtilement de celle d’origine. Le bassiste, lui, s’accordera un temps de récréation apprécié en fin de second  

Le seul qui semble avoir du mal à sortir des sentiers battus est l’invité de John Scofiled. Il faut dire que même si Kurt Rosenwinkel a déjà une bonne réputation dans le sévère monde de la musique et une qualité de jeu qui va avec, il « affronte » un pionnier, qui s’est certainement fait maître quand il a fallu apprendre ses gammes. Il avait pourtant montré sur son dernier disque « décèle les plans trop usés et pas assez osés. Comme pour montrer qu’il est capable, Kurt joue vite, très vite, presque tout le temps, alors qu’il n’a rien à prouver, Scofield a l’air conquis à chaque solo, s’assoit pour écouter et sourit. Ce manque s’estompera vers la fin du concert, laissant place à plus de surprises harmoniques notamment dans certaines gammes brisées. Son jeu en accord convainc plus, car il apporte avec ceux-ci une richesse harmonique et surtout ralentit la vitesse de débit. On trouvera tout de même que tout talentueux soit-il, il manque à ce « petit jeune » quadragénaire une identité sonore que la présence de Sco ne fait que souligner. En somme, on a pu assister à une masterclass privée dont on sortira ravi et grandi.