L’adieu à Peter Gritz

Décédé ce 20 août, le batteur hongrois installé en France dans les années 1980, sera incinéré le 29 août au Père Lachaise.
Il était né le 18 août 1958 à Salgótarján. En 1975, marqué par un concert d’Art Blakey il serait passé du lycée à la classe de jazz du Conservatoire supérieur de Budapest, collaborant bientôt avec ses professeurs, notamment le pianiste Béla Szakcsi Laktatos et le guitariste Guyla Babos qui l’invitèrent à enregistrer avec leur groupe Saturnus en 1979 (“Saturnus” Pepita). La perspective du service militaire sous le régime communiste l’incite bientôt à déserter à l’étranger et c’est en duo avec Ivan Lantos,
le fondateur du groupe de folk progressif hongrois Kolinda qu’il fait connaissance en Bretagne avec la harpiste Kirsten Noges et les guitaristes Jacques Pellen et Bruno Névez.
Je me souviens l’avoir connu dans ce début des années 1980 où le flûtiste Denis Barbier nous avait présenté. Je ne cesserai désormais de le croiser sur les scènes que je fréquente : en particulier le trio d’Antoine Hervé avec Michel Benita, puis les tandems avec Hélène Labarrière : quartette d’Éric Barret avec Marc Ducret, “Dans les arbres” de Malo Vallois, “Machinations” d’Hélène qui me confiait l’an dernier qu’il restait l’un de ses complices privilégiés avec Christophe Marguet et Simon Goubert.
Entre temps, d’autres collaborations avec Gilles Naturel (Francis Lockwood, Barney Wilen) François Méchali (Yochk’o Seffer, Michel Édelin, François Couturier) et Riccardo Del Fra avec Jacques Pellen qui le ramène, au fil des projets du guitariste, à ses secondes racines bretonnes.
Puis Peter Gritz est sorti de mes radars, de rares nouvelles me parvenant de lui de temps à autres de Bretagne ou de Hongrie.
J’ai gardé le souvenir d’un personnage généreux, bon camarade, drôle, intense, et d’un batteur que je me faisais toujours une joie d’aller entendre, élégant, précis, musical, d’une belle énergie.
Il sera incinéré le 29 août à 16h30 au crématorium du Père Lachaise.
Et je retrouve cette photo prise pendant la balance de “Dans les arbres” de Malo Vallois dans l’auditorium de la discothèque de Montrouge où j’organisais alors des concerts. Franck Bergerot
