Jazz live
Publié le 21 Fév 2013

Le Kidd de New Orleans s'impose sur le ring de Sons d'hiver

Un pur hasard ? Un effet de continuité recherché dans la programmation ? Toujours est-il que dans cette salle de la mairie de St Mandé marqué d’enluminures de plafonds aux teintes claires, certains spectateurs fidèles à Sons d’hiver peuvent alors se  souvenir d’ avoir vu un saxophoniste au nom lui aussi emblématique de l’activité jazz d’une cité des Etats-Unis célébrer, par le biais d’une improvisation débridée, le son de sa ville. Il y a deux ans c’était de Chico Freeman qu’il s’agissait portant ici même le sceau du Chicago sound. Ce soir c’est au tour de Kidd Jordan de faire résonner l’écho d’un ténor « madness » restituant l’empreinte très actuelle imprimée par cet instrument à La Nouvelle Orléans.
Kidd Jordan Quintet : Kidd Jordan (ts), Charles Gayle (ts, p), JD Parran (bas s, cl b, fl), William Parker (b), Hamid Drake (dm)
Hélène Labarrière Quartet: François Corneloup (ba s), Hasse Poulsen (g), Hélène Labarrière (b), Christophe Marguet (dm)
Sons d’hiver, Mairie de St Mandé, 19 février

Au sortir de la salle, à la fin du concert, un spectateur sexagénaire lance, un sourire de satisfecit accroché au bord des lèvres « Ah la musique d’une époque !… » « Tu veux dire un jazz de notre époque ?… » lui rétorque rigolard son voisin de fauteuil. Alors de quoi s’agit-il au juste : pur effet de nostalgie ou témoignage d’un vécu passé au filtre trop émotionnel de la mémoire immédiate ? Le fait est que de voir ainsi sur scène deux sax ténors lâchant côte à côte et conjointement quelques jets de notes furieuses, le tout rehaussé d’un spectre de phrases sourdes sortant de l’imposant sax basse carrément posé sur pied  n’est décidément  plus un geste habituel dans le registre du jazz actuel. Kidd Jordan comme Charles Gayle réunis sur scène transcendent de concert sur le même instrument et le contenu et la gestuelle de l’improvisation livrée en échappement libre. Jordan oeuvre à partir d’un son tendu, insistant dans le médium et l’aigu avec une empreinte très coltranienne. Gayle utiliste toute la palette sonore de l’instrument, d’un ton plus extrème, un peu sauvage parfois même. JD Parran, s’agite lui en tous sens afin utiliser tous les instruments passant à sa portée. Il apporte ainsi son concours dans une pigmentation de  sonorités lancées du plus aigu (flûtes) au plus grave (sax basse)  Wiliam Parker et Hamid  Drake enfin, complices de toujours enrichissent le propos musical avec originalité. Les interventions du premier, contrebassiste, à l’archet densifient les séquences de tension; l’apport percussif du second au sens littéral du terme, transmet autant de variations dans la palette de couleurs musicales ainsi produites. On se sent alors comme emporté dans une succession de vagues thématiques très longuement alimentées (trois thèmes joués pour une heure et demie de concert)  Les courants et les frappes s’y mélangent à foison.  Difficile de résister  vraiment à un tel niveau d’intensité sous un effet de souffle continu. Si besoin était le jaillissement spontané d’applaudissements confirme au final le partage de plaisir ressenti au sein du public. Rencontré un peu plus tard devant le stand de vente de disques Kidd Jordan, un peu surpris mais visiblement  ravi de l’accueil unanime de sa musique,  répétait des  » mercis » un peu timides  à ceux qui venaient le saluer.
Le quartet d’Hélène Labarrière avait ouvert le bal pour exposer un programme de compositions baptisé intentionnellement « Désordre » Une façon sans doute pour le quartet de laisser une place à l’inattendu, à l’effet de hasard voire à l’inouï pourquoi pas,  autant de  fruits surtout pas défendus nés de la rencontre de musiciens  dotés de  fortes personnalités. La volonté  affichée là encore de prioriser  l’improvisation permet de valoriser des espaces libres. Il n’empêche: les thèmes proposés comme base de travail par la bassiste désormais installée en Bretagne pour « mieux respîrer » offrent  des lignes de développement assez claires. Ainsi Montreuil Mali, morc
eau conçu en hommage à la communauté de ce pays importante dans sa ville natale, avant que d’éclater en toutes directions, s’appuie sur un soubassement de polyrythmie (travail de tambour tout en souplesse de Christophe Marguet) soulignée par la guitare autant que le sax baryton.  Ailleurs c’est Hasse Poulsen qui donne les couleurs dominantes: la guitare jouée avec forte distorsion  fait monter la tension.  Puis a contrario voilà le guitariste danois qui 
gratte des accords clairs façon accompagnement d’une chanson folk histoire d’offrir à la musique jouée live une plage de respiration douce. Le jazz du quartet d’Hélène Labarrière sait y faire avec la notion de « désordre » quitte à l’organiser à défaut de le programmer à coup sur. Une manière habile de concilier dans son travail faire savoir et savoir faire. 

Robert Latxague

  

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Un pur hasard ? Un effet de continuité recherché dans la programmation ? Toujours est-il que dans cette salle de la mairie de St Mandé marqué d’enluminures de plafonds aux teintes claires, certains spectateurs fidèles à Sons d’hiver peuvent alors se  souvenir d’ avoir vu un saxophoniste au nom lui aussi emblématique de l’activité jazz d’une cité des Etats-Unis célébrer, par le biais d’une improvisation débridée, le son de sa ville. Il y a deux ans c’était de Chico Freeman qu’il s’agissait portant ici même le sceau du Chicago sound. Ce soir c’est au tour de Kidd Jordan de faire résonner l’écho d’un ténor « madness » restituant l’empreinte très actuelle imprimée par cet instrument à La Nouvelle Orléans.
Kidd Jordan Quintet : Kidd Jordan (ts), Charles Gayle (ts, p), JD Parran (bas s, cl b, fl), William Parker (b), Hamid Drake (dm)
Hélène Labarrière Quartet: François Corneloup (ba s), Hasse Poulsen (g), Hélène Labarrière (b), Christophe Marguet (dm)
Sons d’hiver, Mairie de St Mandé, 19 février

Au sortir de la salle, à la fin du concert, un spectateur sexagénaire lance, un sourire de satisfecit accroché au bord des lèvres « Ah la musique d’une époque !… » « Tu veux dire un jazz de notre époque ?… » lui rétorque rigolard son voisin de fauteuil. Alors de quoi s’agit-il au juste : pur effet de nostalgie ou témoignage d’un vécu passé au filtre trop émotionnel de la mémoire immédiate ? Le fait est que de voir ainsi sur scène deux sax ténors lâchant côte à côte et conjointement quelques jets de notes furieuses, le tout rehaussé d’un spectre de phrases sourdes sortant de l’imposant sax basse carrément posé sur pied  n’est décidément  plus un geste habituel dans le registre du jazz actuel. Kidd Jordan comme Charles Gayle réunis sur scène transcendent de concert sur le même instrument et le contenu et la gestuelle de l’improvisation livrée en échappement libre. Jordan oeuvre à partir d’un son tendu, insistant dans le médium et l’aigu avec une empreinte très coltranienne. Gayle utiliste toute la palette sonore de l’instrument, d’un ton plus extrème, un peu sauvage parfois même. JD Parran, s’agite lui en tous sens afin utiliser tous les instruments passant à sa portée. Il apporte ainsi son concours dans une pigmentation de  sonorités lancées du plus aigu (flûtes) au plus grave (sax basse)  Wiliam Parker et Hamid  Drake enfin, complices de toujours enrichissent le propos musical avec originalité. Les interventions du premier, contrebassiste, à l’archet densifient les séquences de tension; l’apport percussif du second au sens littéral du terme, transmet autant de variations dans la palette de couleurs musicales ainsi produites. On se sent alors comme emporté dans une succession de vagues thématiques très longuement alimentées (trois thèmes joués pour une heure et demie de concert)  Les courants et les frappes s’y mélangent à foison.  Difficile de résister  vraiment à un tel niveau d’intensité sous un effet de souffle continu. Si besoin était le jaillissement spontané d’applaudissements confirme au final le partage de plaisir ressenti au sein du public. Rencontré un peu plus tard devant le stand de vente de disques Kidd Jordan, un peu surpris mais visiblement  ravi de l’accueil unanime de sa musique,  répétait des  » mercis » un peu timides  à ceux qui venaient le saluer.
Le quartet d’Hélène Labarrière avait ouvert le bal pour exposer un programme de compositions baptisé intentionnellement « Désordre » Une façon sans doute pour le quartet de laisser une place à l’inattendu, à l’effet de hasard voire à l’inouï pourquoi pas,  autant de  fruits surtout pas défendus nés de la rencontre de musiciens  dotés de  fortes personnalités. La volonté  affichée là encore de prioriser  l’improvisation permet de valoriser des espaces libres. Il n’empêche: les thèmes proposés comme base de travail par la bassiste désormais installée en Bretagne pour « mieux respîrer » offrent  des lignes de développement assez claires. Ainsi Montreuil Mali, morc
eau conçu en hommage à la communauté de ce pays importante dans sa ville natale, avant que d’éclater en toutes directions, s’appuie sur un soubassement de polyrythmie (travail de tambour tout en souplesse de Christophe Marguet) soulignée par la guitare autant que le sax baryton.  Ailleurs c’est Hasse Poulsen qui donne les couleurs dominantes: la guitare jouée avec forte distorsion  fait monter la tension.  Puis a contrario voilà le guitariste danois qui 
gratte des accords clairs façon accompagnement d’une chanson folk histoire d’offrir à la musique jouée live une plage de respiration douce. Le jazz du quartet d’Hélène Labarrière sait y faire avec la notion de « désordre » quitte à l’organiser à défaut de le programmer à coup sur. Une manière habile de concilier dans son travail faire savoir et savoir faire. 

Robert Latxague

  

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Un pur hasard ? Un effet de continuité recherché dans la programmation ? Toujours est-il que dans cette salle de la mairie de St Mandé marqué d’enluminures de plafonds aux teintes claires, certains spectateurs fidèles à Sons d’hiver peuvent alors se  souvenir d’ avoir vu un saxophoniste au nom lui aussi emblématique de l’activité jazz d’une cité des Etats-Unis célébrer, par le biais d’une improvisation débridée, le son de sa ville. Il y a deux ans c’était de Chico Freeman qu’il s’agissait portant ici même le sceau du Chicago sound. Ce soir c’est au tour de Kidd Jordan de faire résonner l’écho d’un ténor « madness » restituant l’empreinte très actuelle imprimée par cet instrument à La Nouvelle Orléans.
Kidd Jordan Quintet : Kidd Jordan (ts), Charles Gayle (ts, p), JD Parran (bas s, cl b, fl), William Parker (b), Hamid Drake (dm)
Hélène Labarrière Quartet: François Corneloup (ba s), Hasse Poulsen (g), Hélène Labarrière (b), Christophe Marguet (dm)
Sons d’hiver, Mairie de St Mandé, 19 février

Au sortir de la salle, à la fin du concert, un spectateur sexagénaire lance, un sourire de satisfecit accroché au bord des lèvres « Ah la musique d’une époque !… » « Tu veux dire un jazz de notre époque ?… » lui rétorque rigolard son voisin de fauteuil. Alors de quoi s’agit-il au juste : pur effet de nostalgie ou témoignage d’un vécu passé au filtre trop émotionnel de la mémoire immédiate ? Le fait est que de voir ainsi sur scène deux sax ténors lâchant côte à côte et conjointement quelques jets de notes furieuses, le tout rehaussé d’un spectre de phrases sourdes sortant de l’imposant sax basse carrément posé sur pied  n’est décidément  plus un geste habituel dans le registre du jazz actuel. Kidd Jordan comme Charles Gayle réunis sur scène transcendent de concert sur le même instrument et le contenu et la gestuelle de l’improvisation livrée en échappement libre. Jordan oeuvre à partir d’un son tendu, insistant dans le médium et l’aigu avec une empreinte très coltranienne. Gayle utiliste toute la palette sonore de l’instrument, d’un ton plus extrème, un peu sauvage parfois même. JD Parran, s’agite lui en tous sens afin utiliser tous les instruments passant à sa portée. Il apporte ainsi son concours dans une pigmentation de  sonorités lancées du plus aigu (flûtes) au plus grave (sax basse)  Wiliam Parker et Hamid  Drake enfin, complices de toujours enrichissent le propos musical avec originalité. Les interventions du premier, contrebassiste, à l’archet densifient les séquences de tension; l’apport percussif du second au sens littéral du terme, transmet autant de variations dans la palette de couleurs musicales ainsi produites. On se sent alors comme emporté dans une succession de vagues thématiques très longuement alimentées (trois thèmes joués pour une heure et demie de concert)  Les courants et les frappes s’y mélangent à foison.  Difficile de résister  vraiment à un tel niveau d’intensité sous un effet de souffle continu. Si besoin était le jaillissement spontané d’applaudissements confirme au final le partage de plaisir ressenti au sein du public. Rencontré un peu plus tard devant le stand de vente de disques Kidd Jordan, un peu surpris mais visiblement  ravi de l’accueil unanime de sa musique,  répétait des  » mercis » un peu timides  à ceux qui venaient le saluer.
Le quartet d’Hélène Labarrière avait ouvert le bal pour exposer un programme de compositions baptisé intentionnellement « Désordre » Une façon sans doute pour le quartet de laisser une place à l’inattendu, à l’effet de hasard voire à l’inouï pourquoi pas,  autant de  fruits surtout pas défendus nés de la rencontre de musiciens  dotés de  fortes personnalités. La volonté  affichée là encore de prioriser  l’improvisation permet de valoriser des espaces libres. Il n’empêche: les thèmes proposés comme base de travail par la bassiste désormais installée en Bretagne pour « mieux respîrer » offrent  des lignes de développement assez claires. Ainsi Montreuil Mali, morc
eau conçu en hommage à la communauté de ce pays importante dans sa ville natale, avant que d’éclater en toutes directions, s’appuie sur un soubassement de polyrythmie (travail de tambour tout en souplesse de Christophe Marguet) soulignée par la guitare autant que le sax baryton.  Ailleurs c’est Hasse Poulsen qui donne les couleurs dominantes: la guitare jouée avec forte distorsion  fait monter la tension.  Puis a contrario voilà le guitariste danois qui 
gratte des accords clairs façon accompagnement d’une chanson folk histoire d’offrir à la musique jouée live une plage de respiration douce. Le jazz du quartet d’Hélène Labarrière sait y faire avec la notion de « désordre » quitte à l’organiser à défaut de le programmer à coup sur. Une manière habile de concilier dans son travail faire savoir et savoir faire. 

Robert Latxague

  

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Un pur hasard ? Un effet de continuité recherché dans la programmation ? Toujours est-il que dans cette salle de la mairie de St Mandé marqué d’enluminures de plafonds aux teintes claires, certains spectateurs fidèles à Sons d’hiver peuvent alors se  souvenir d’ avoir vu un saxophoniste au nom lui aussi emblématique de l’activité jazz d’une cité des Etats-Unis célébrer, par le biais d’une improvisation débridée, le son de sa ville. Il y a deux ans c’était de Chico Freeman qu’il s’agissait portant ici même le sceau du Chicago sound. Ce soir c’est au tour de Kidd Jordan de faire résonner l’écho d’un ténor « madness » restituant l’empreinte très actuelle imprimée par cet instrument à La Nouvelle Orléans.
Kidd Jordan Quintet : Kidd Jordan (ts), Charles Gayle (ts, p), JD Parran (bas s, cl b, fl), William Parker (b), Hamid Drake (dm)
Hélène Labarrière Quartet: François Corneloup (ba s), Hasse Poulsen (g), Hélène Labarrière (b), Christophe Marguet (dm)
Sons d’hiver, Mairie de St Mandé, 19 février

Au sortir de la salle, à la fin du concert, un spectateur sexagénaire lance, un sourire de satisfecit accroché au bord des lèvres « Ah la musique d’une époque !… » « Tu veux dire un jazz de notre époque ?… » lui rétorque rigolard son voisin de fauteuil. Alors de quoi s’agit-il au juste : pur effet de nostalgie ou témoignage d’un vécu passé au filtre trop émotionnel de la mémoire immédiate ? Le fait est que de voir ainsi sur scène deux sax ténors lâchant côte à côte et conjointement quelques jets de notes furieuses, le tout rehaussé d’un spectre de phrases sourdes sortant de l’imposant sax basse carrément posé sur pied  n’est décidément  plus un geste habituel dans le registre du jazz actuel. Kidd Jordan comme Charles Gayle réunis sur scène transcendent de concert sur le même instrument et le contenu et la gestuelle de l’improvisation livrée en échappement libre. Jordan oeuvre à partir d’un son tendu, insistant dans le médium et l’aigu avec une empreinte très coltranienne. Gayle utiliste toute la palette sonore de l’instrument, d’un ton plus extrème, un peu sauvage parfois même. JD Parran, s’agite lui en tous sens afin utiliser tous les instruments passant à sa portée. Il apporte ainsi son concours dans une pigmentation de  sonorités lancées du plus aigu (flûtes) au plus grave (sax basse)  Wiliam Parker et Hamid  Drake enfin, complices de toujours enrichissent le propos musical avec originalité. Les interventions du premier, contrebassiste, à l’archet densifient les séquences de tension; l’apport percussif du second au sens littéral du terme, transmet autant de variations dans la palette de couleurs musicales ainsi produites. On se sent alors comme emporté dans une succession de vagues thématiques très longuement alimentées (trois thèmes joués pour une heure et demie de concert)  Les courants et les frappes s’y mélangent à foison.  Difficile de résister  vraiment à un tel niveau d’intensité sous un effet de souffle continu. Si besoin était le jaillissement spontané d’applaudissements confirme au final le partage de plaisir ressenti au sein du public. Rencontré un peu plus tard devant le stand de vente de disques Kidd Jordan, un peu surpris mais visiblement  ravi de l’accueil unanime de sa musique,  répétait des  » mercis » un peu timides  à ceux qui venaient le saluer.
Le quartet d’Hélène Labarrière avait ouvert le bal pour exposer un programme de compositions baptisé intentionnellement « Désordre » Une façon sans doute pour le quartet de laisser une place à l’inattendu, à l’effet de hasard voire à l’inouï pourquoi pas,  autant de  fruits surtout pas défendus nés de la rencontre de musiciens  dotés de  fortes personnalités. La volonté  affichée là encore de prioriser  l’improvisation permet de valoriser des espaces libres. Il n’empêche: les thèmes proposés comme base de travail par la bassiste désormais installée en Bretagne pour « mieux respîrer » offrent  des lignes de développement assez claires. Ainsi Montreuil Mali, morc
eau conçu en hommage à la communauté de ce pays importante dans sa ville natale, avant que d’éclater en toutes directions, s’appuie sur un soubassement de polyrythmie (travail de tambour tout en souplesse de Christophe Marguet) soulignée par la guitare autant que le sax baryton.  Ailleurs c’est Hasse Poulsen qui donne les couleurs dominantes: la guitare jouée avec forte distorsion  fait monter la tension.  Puis a contrario voilà le guitariste danois qui 
gratte des accords clairs façon accompagnement d’une chanson folk histoire d’offrir à la musique jouée live une plage de respiration douce. Le jazz du quartet d’Hélène Labarrière sait y faire avec la notion de « désordre » quitte à l’organiser à défaut de le programmer à coup sur. Une manière habile de concilier dans son travail faire savoir et savoir faire. 

Robert Latxague